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Michel Indre). -6° Mention: Maurice Afchain, Institution Saint-Charles, Chauny. Mention: Gabriel Le Roy Ladurie, Institution Sainte-Marie, Caen. - 8 Mention: Michel Berthier, Institution Notre-Dame du GrandChamp, Versailles.

SECONDE (Version grecque)

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1er Prix Jules Dardaillon, Ecole secondaire du Sacré-Cœur de Conflans, Charenton. 2° Prix: Louis Thévenin, Ecole secondaire du Sacré-Cœur de Conflans, Charenton. 1e Mention: Paul Denis, Collège de la Malgrange (Meurthe-et-Moselle). 2o Mention: Joseph Faurie, lnstitution du Sacré-Cœur, Espaly-Saint-Marcel (Haute-Loire). 3 Mention (amille Boubert, Ecole Saint-Riquier, Amiens. 4 Mention: René Graffin, Ecole Saint-Jean de Béthune, Versailles.

PREMIÈRE CD (Mathématiques)

1er Prix Maurice Flé, Ecole Saint-Jean de Béthune, Versailles. 2 Prix Jules André Goujon, Peusionnat Saint-Euverte, Orléans. Ire Mention Maurice de Varax, Institution Saint-Jean, Besançon. 2o Mention: Jean Prieur, Institution Notre-Dame, Chartres.-- 3 Mention: Jacques Roucher, Institution Sainte-Marie, Caen. 4° Mention R. Ligault, Ecole des Roches, Verneuil-sur-Avre. -5° Mention: Gaston Poirot, Ecole Saint-Sigisbert, Nancy.

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PREMIÈRE A B (Mathématiques)

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I Prix Dieu Alibert, Ecole Moderne, Doullens. 2 Prix: André Teston, Ecole Sainte-Marie, Meaux. ire Mention: Robert Lemaire. Ecole Fénelon, Elbeuf. 2° Mention : Octave Leduc, Institution SaintJean, Saint-Quentin. 3 Mention: Joseph Delaporte, Ecole Moderne, Doullens. 4 Mention: Georges Rousseau, Ecole du Sacré-Cœur de Conflans, Charenton. -5° Mention: Roger Pasquet, Institut Notre-Dame' Avranches.

M. Branly, doyen de l'École des Sciences, lit le rapport suivant sur les travaux de cette école.

EMINENCE,

MESSEIGNEURS,

MESDAMES,

MESSIEURS,

L'année scolaire qui s'est terminée en juillet 1914 a été attristée pour l'Ecole des Sciences par le décès d'un de ses plus zélés professeurs, M. Chailan. M. Chailan, d'abord élève de Mathématiques à l'Institut catholique, puis répétiteur du cours de Mécanique d'un maître éminent,

M. Vicaire, devint chargé de Cours et enfin professeur adjoint. Pendant vingt ans, il prépara avec succès nos élèves aux certificats de Mécanique et d'Astronomie. Il nous fut enlevé en février dernier après une maladie de quelques mois. M. l'abbé Lacaze et M. Friocourt, qui n'étaient ici chargés que d'un enseignement restreint et que leurs connaissances en Mécanique et en Astronomie faisaient spécialement distinguer, consentirent à se partager la succession professorale de M. Chailan, sans qu'il y eut lieu de faire appel à un nouveau Concours.

Jusqu'à la fin de l'année scolaire, aucun autre fait important ne vint troubler la marche des études. D'une part la régularité et la haute valeur des leçons des maîtres, d'autre part l'application persévérante des élèves ont conduit, comme les années précédentes, à des résultats qui peuvent, sous certains rapports, être présentés comme satisfaisants. Il n'y a eu, en effet, que fort peu d'échecs en Sorbonne, et le nombre des certificats acquis a été très élevé, par rapport au nombre des aspirants. Mais il faut regretter, cette fois encore, comme cela se répète depuis longtemps déjà, que les ecclésiastiques n'aient constitué qu'une trop faible proportion des étudiants de l'Ecole des Sciences. Heureusement, des laïques, qui ne viennent pas ici faire connaissance avec des Membres de leurs Jurys d'examen, suivent nos cours et profitent avec avantage des ressources qui sont offertes à leur bonne volonté. Grâce à leur appoint, le nombre des certificats scientifiques obtenus pendant l'année a été de 24 :

4 en Mathématiques générales, 2 en Astronomie, I en Calcul différentiel, 8 en Mécanique rationnelle, 5 en Physique, 3 en Chimie, en Botanique. La moitié environ de ces certificats a été délivrée avec la mention assez bien.

La rentrée récente du 4 novembre, en raison de la guerre impitoyable à laquelle prend part la nation entière, s'est effectuée pour l'Ecole des Sciences avec un nombre très réduit d'auditeurs. En outre, plusieurs de nos professeurs, mobilisés, font partie de l'armée active. Nous sommes ainsi privés de MM. Friocourt, professeur d'Astronomie, Briot, professeur de Physiologie, Boussac, professeur de Géologie. Il convient d'ajouter MM. Mathieu, maitre de conférences de Physique, et Pelletier, préparateur de Physique. Toutefois, sauf en Géologie et en Physiologie, le fonctionnement de l'Ecole des Sciences est régulier et l'enseignement habituel y est complet.

Les professeurs avaient développé pendant l'année écoulée leurs recherches originales, chacun dans la branche des Sciences qu'il a choisie; leurs communications à l'Académie des Sciences et aux Sociétés savantes en rendent témoignage. En particulier, un remarquable mémoire de M. Boussac, intitulé Essai sur l'évolution des Cérithidés dans le terrain mésonummulitique du bassin de Paris, a obtenu la distinction du prix Fontannes décerné par l'Académie des Sciences.

Actuellement, pendant que d'autres combattent les armes à la main, ceux de vos professeurs que la mobilisation n'a pas atteints, à cause de leur âge, luttent afin de continuer, pour leur part, les œuvres de la science.

nationale. Il ne leur suffit pas de remplir scrupuleusement leurs obligations professionnelles, ils ont à cœur de poursuivre sans faiblir leurs recherches personnelles, dans des conditions qui leur sont particulièrement difficiles.

Après avoir indiqué sommairement la contribution que, par leurs cours et par leurs travaux, vos professeurs ont apportée, pendant l'année, pour maintenir le bon renom scientifique de votre Ecole des Sciences, le rapporteur se permet d'ordinaire de diriger l'attention des protecteurs et des amis de l'Institut catholique sur des besoins urgents des Sciences expérimentales. Cet appel périodique a peut-être exercé une légère influence pour provoquer les dons généreux qui ont permis récemment de compléter les installations des Sciences naturelles. Cette fois, la situation de notre pays, si périlleuse pour le plus grand nombre, ne permet guère de semblables suggestions. Peut-on, par exemple, s'intéresser, pour le moment, à la préservation d'appareils délicats qui devraient être soigneusement rangés dans un cabinet de Physique, toujours attendu, alors que nos villes, nos cathédrales, nos monuments sont écrasés par les projectiles, alors que nos soldats sont exposés à d'effroyables dangers, en souffrant du froid et parfois de la faim et que leurs blessures réclament impérieusement notre assistance. Tout au plus, peut-on souhaiter que la faible flamme scientifique qui brille encore dans nos laboratoires ne s'éteigne pas faute de combustible, afin qu'elle puisse se rallumer avec éclat lorsque la Providence, ayant pitié de la France et de la Belgique, leur aura accordé une victoire définitive que les deux peuples s'efforcent de mériter.

Son Eminence donne ensuite la parole au Recteur qui fit le rapport sur le mouvement général de l'Institut catholique :

EMINENCE,
MESSEIGNEURS,
MESDAMES,

MESSIEURS,

Un scrupule nous envahissait l'an dernier, celui de trop parler du passé et de nous attarder aux centenaires que nous avions célébrés; un scrupule contraire nous assiège aujourd'hui, celui d'être injuste pour le passé, de n'avoir de regards que pour le présent et d'autre souci que celui de l'avenir.

Chaque jour, disons aussi chaque nuit, quand nous nous réveillons, instantanément nous le sentons avec acuité, cette année est tragique; chacun des rapporteurs que vous venez d'entendre vous a montré à quel point, dans notre modeste sphère, elle l'est.

Ils ont rendu hommage à ceux que nous avons perdus, à nos très regrettés

collègues, à nos bien-aimés étudiants, fauchés tout jeunes par une mort violente. Que vous dirais-je que ceux qui ont parlé avant moi ne vous aient déjà dit, ou que je n'aie dit moi-même sur le cercueil à peine fermé de plusieurs? Le devoir du chef est d'être fort et de ne faiblir devant aucun malheur; mais son cœur saigne par mille blessures, par toutes vos blessures, chers collègues, chers étudiants, chers parents de nos étudiants. Mieux vaut me taire que pleurer. Il faut combatire encore: nous ne devons pas nous attendrir. Passez devant nos yeux, tous avec l'auréole des services rendus, vieillards chargés d'annés et de mérites, tel l'intègre, le docte, le sage M. Merveilleux du Vignaux, hommes mùrs, comme notre énergique et ardent abbé Guibert, de qui la retraite, il y a deux ans, n'était que le prélude d'une séparation définitive, comme Edouard Chailan, maître apprécié de ses élèves, comme Heuri Taudière, le vaillant défenseur de nos droits, tous trois enlevés dans la plénitude de votre force intellectuelle et morale, de votre savoir, de votre expérience si riche, et vous, adolescents, ou jeunes hommes, qui portiez sur votre visage le måle et gracieux sourire d'un passé pur et d'un avenir aux fécondes promesses; je voudrais vous nommer tous, vous surtout enfants de collègues ou d'amis très chers qui m'aviez été confiés, et vous, ecclésiastiques et laïques qui, depuis huit ans, fûtes les fils de mon rectorat. Hélas! vous êtes trop ! De soixante noms se compose la liste funèbre de nos pertes depuis votre dernière assemblée, Messeigneurs qu'un même sacrifice réunisse tous nos morts sur l'autel de nos cœurs, qu'une même prière les recommande à Dieu!

Souffrez pourtant que, je fasse exception pour ceux qui, n'appartenant en particulier à aucune de nos facultés, n'ont pas encore reçu le tribut de notre gratitude Mgr Renouard, évêque de Limoges, qui fut pour nous, jusqu'aux extrémités de l'âge, un ami modeste, sincère, assidu et fidèle; Mgr Roissant, évêque d'Usula, le maître aimé de mon enfance, lorsque, dans cette maison, il apportait à l'œuvre de l'abbé Thenon, le concours de son savoir, de sa foi très ferme, de sa douce piété et de son cœur aimant; le R. P. van den Gheyn, l'illustre indianiste que la Belgique nous prêta pour trop peu de temps. Heureux sommes-nous d'avoir une occasion de dire un merci particulier à cette noble nation pour qui tout cœur français vibre aujourd'hui de reconnaissance!

Mais surtout vous attendez de moi que j'adresse un suprême adieu, au nom de l'Institut catholique de Paris, à ce grand et saint Pape qui, je puis vous l'affirmer, l'a beaucoup aimé. Sans doute, dans la crise redoutable de la répression du modernisme, Pie X a semblé sévère à beaucoup ses instructions ont paru trop rigoureuses à des hommes d'études qui attachent un prix peut-être excessif à la libre expression de leur pensée quelle qu'elle soit, fùt-ce leur pensée d'un jour, renversée par celle du lendemain. Ceux que leurs fonctions ont mis à même d'aller au delà des apparences et des explications vaines et à qui il a été donné de constater l'étendue d'un mal qui tendait à dissoudre la doctrine catholique avouent qu'il a fallu la virile et surnaturelle énergie du pontife pour en arrêter les

progrès; et si, comme votre recteur, ils ont approché du Saint-Père, reçu ses ordres, écouté ses conseils, en ces heures pénibles, ils savent que si sa volonté était inébranlable, son cœur souffrait quand il lui fallait frapper non seulement les doctrines, mais les personnes. La fermeté et la bonté s'associaient merveilleusement dans le cœur de ce Pape; or, est-il rien de plus beau que la bonté unie à la force? Uniquement l'homme de Dieu et le vicaire de Jésus-Christ, Pie X communiquait aux hommes qui travaillaient sous sa conduite cet esprit de foi, grâce auquel ils triomphaient eux-mêmes des indulgentes faiblesses de leur nature et remplissaient leur devoir à tout risque : ils ne regretteront jamais d'avoir suivi la voie qu'en chef et en père il leur traçait.

Je vous l'ai dit, Messieurs, Pie X nous a aimés. Au moment où la Séparation de l'Eglise et de l'Etat, dépouillant de tous ses biens l'Eglise de France, menaçait par contre-coup l'Institut catholique de désastreuses réductions, c'est Lui qui, par un geste spontané, nous en a préservés. Cent mille francs, c'était déjà beaucoup en soi, dans une heure de gêne; c'était plus encore comme signe et comme indication; on le comprit et le secours nous vint de toutes parts. L'an dernier aussi, alors que, touché de la nécessité d'autrui, il se décidait à détacher de Paris trois diocèses bretons pour les unir à Angers, il avait soin, prenant occasion de la fondation de notre Ecole des Sciences économiques et commerciales, d'adresser un chaleureux appel en notre faveur à la générosité des négociants et des industriels de Paris; et, de nouveau, les dons nous vinrent plus abondants.

Combien de lettres le Pape nous a-t-il écrites, ou lui-même, ou par son secrétaire d'Etat, ou par le cardinal Préfet de la Congrégation des Etudes, toujours abondantes en affectueux encouragements!

Entre tous les progrès que Pie X a souhaité voir accomplir à notre Institut catholique, celui qui lui a tenu le plus au cœur et qu'il a eu la joie de voir réalisé, c'est l'organisation nouvelle et complète de notre Faculté de philosophie. Dans les mois qui ont précédé la mort du Pape, des lettres du cardinal Merry del Val et du cardinal Lorenzelli, adressées soit au recteur, soit au doyen de la Faculté de philosophie, nous ont apporté l'expresse approbation du Saint-Siège pour les réformes exécutées dans la Faculté même et pour le Séminaire Saint-Thomas d'Aquin qui s'y rattache.

Faut-il rappeler une fois encore que Pie X a, non seulement permis, mais voulu l'enseignement de l'Histoire des Religions et des Origines chrétiennes, tel qu'il se distribue ici.

Enfin, comment n'évoquerais-je pas le souvenir des audiences qu'il nous a données, quand nous allions à Rome? Avec quelle tendresse il accueillit à diverses reprises nos chers étudiants et leurs zélés présidents, Maurice de Gailhard-Bancel, Charles Flory, tous deux blessés aujourd'hui, Charles Martin de Gibergues, tombé au champ d'honneur, suivant de quelques jours dans l'éternité le pontife octogénaire qui avait béni ses vingt ans et les vôtres, chers amis !

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