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L'hiver à la côte d'Argent et aux Pyrénées

Pour la convalescence de nos chers blessés, pour le retour à la santé de ceux qu'ont momentanément abattus les épreuves, les émotions et les angoisses de la guerre, nulle région n'offre un climat plus agréable, des stations d'hivernage plus accueillantes, que la Côte d'Argent et les Pyrénées.

Les relations entre Paris-Quai d'Orsay et ces régions s'effectuent, en outre, avec toute la rapidité et tout le confort désirables. En 12 heures envirou plusieurs express de jour et de nuit comportant des voitures directes des 3 classes à destination d'Hendaye et de Pau, permettent d'atteindre Arcachon, Dax, Pau, Biarritz, SaintJean-de-Luz et Hendaye.

Enfin, les trains de nuit comprennent des wagons-lits entre Paris Quai d'Orsay, Bordeaux, Pau et Hendaye, celui de jour un wagon-restaurant entre Paris, Bordeaux et Hendaye.

AGENCE DE VOYAGES

DES CHEMINS DE FER D'ORLEANS ET DU MIDI
16, Boulevard des Capucines (angle de la rue Edouard-VII)

En présence du mouvement renaissant des affaires qui développe en même temps les déplacements, les Compagnies d'Orléans et du Midi rappellent qu'elles ont ouvert à nouveau leur Agence de Voyages installée sur le boulevard des Capucines et dont le succès était si vif avant le début des événements actuels.

Le public peut s'y procurer les catégories de billets que, d'accord avec l'autorite militaire, les Compagnies sont autorisées à délivrer. On y trouve également tous renseignements sur les horaires des trains et sur les villégiatures desservies per les deux réseaux.

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1. Rapport de M. Touzard sur les Facultés canoniques.. 253
2. Rapport de M. Jamet sur la Faculté de Droit.........
3. Rapport de M. Hermeline sur la Faculté des Lettres..
4. Rapport de M. Branly, doyen, sur l'Ecole des Sciences
5. Discours du Recteur...

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268. 272 274

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6. Discours de S. G. Mgr Bouquet, évêque de Chartres...
7. Allocution de S. Em. le Cardinal Archevêque de Paris
Facultés canoniques Résultats des examens..
Publications des Professeurs....

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PARIS

SECRÉTARIAT DE L'INSTITUT CATHOLIQUE

74, RUE DE VAUGIRARD, 74

ANCIENNE LIBRAIRIE POUSSIELGUE

J. DE GIGORD, ÉDITEUR

RUE CASSETTE, 15

« BULLETIN DE L'INSTITUT CATHOLIQUE DE PARIS »

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paraît le 25 de chaque mois, sauf en août
et en septembre

Chaque numéro contient 24 pages. Il renferme, outre les informations officielles de l'Institut catholique, des analyses de Cours publics et la chronique des Facultés libres, des Etudiants, des Anciens Elèves.

(Il sera rendu compte des ouvrages composés par les Professeurs et anciens élèves de l'Institut catholique.)

LE PRIX D'ABONNEMENT EST AINSI FIXÉ :

Paris et Départements, 5 francs. - Etranger, 6 francs.
On peut acheter au numéro: Prix 0 fr. 60.

Tout ce qui concerne la rédaction doit être adressé à M. PRUNEL, vice-recteur, et tout ce qui concerne l'administration à M. F. LEMAITRE, secrétaire général de l'Institut catholique, 74, rue de Vaugirard.

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR LIBRE

INSTITUT CATHOLIQUE

DE PARIS

ASSEMBLÉES SOLENNELLES

ANNÉE SCOLAIRE 1914-1915

MESSE DU SAINT-ESPRIT, 3 NOVEMBRE 1915

Le mercredi 3 novembre, à 8 h. 1/2, a été célébrée dans l'église SaintJoseph de l'Institut catholique la messe du Saint-Esprit pour la rentrée des cours; M. l'abbé Prunel, vice-recteur, officiait; S. Em. le cardinal Amette, archevêque de Paris, assistait au trône pontifical. Mgr le Recteur, MM. les Professeurs, MM. les Supérieurs et Directeurs des séminaires universitaires assistaient à la cérémonie, ainsi que les étudiants, un grand nombre de membres de leurs familles, d'amis et de bienfaiteurs de l'Œuvre.

Avant la messe, M. le chanoine Pisani a donné lecture de la liste des élèves et anciens élèves tués à l'ennemi pour lesquels le Saint Sacrifice allait être offert.

Après l'Evangile, Mgr le Recteur est monté en chaire et a prononcé le

discours suivant :

Paratum cor meum, Deus, paratum cor

теит.

Mon cœur est affermi, Seigneur, mon cœur est prêt. (Ps. CvII, 1.)

EMINENCE,
MESSIEURS,

CHERS AMIS,

Qui de nous eût pensé l'an dernier qu'après douze mois écoulés nous nous retrouverions au pied de cet autel dans des circonstances tellement semblables, non moins douloureuses, non moins tragiques, sans autre différence que la multiplication des actes héroïques et des deuils, des beaux exemples et des vides cruels?

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Le caractère principal de cette guerre et peut-être la plus rude épreuve qu'elle nous imposé, c'est sa longue durée dans une extrême tension.

Des guerres longues, il s'en est rencontré plus d'une au cours de l'histoire; certaines ont duré des années. Mais des intervalles séparaient les opérations de guerre; on prenait des quartiers d'hiver; il y avait des accalmies; les théâtres des combats étaient distants les uns des autres; les armées peu nombreuses; presque toute la population, malgré ses souffrances, vaquait à ses occupations ordinaires; peu de familles étaient atteintes dans leurs affections.

Cette fois, le front est continu; tous les hommes en âge de se battre sont sous les armes; la lutte est de tous les instants; pas une minute d'inattention n'est permise; partout il faut veiller; nulle famille n'est épargnée. Nous vivons dans l'extraordinaire et l'extraordinaire se déroule avec l'implacable régularité, osons dire la monotonie de la vie normale, ou même des phénomènes naturels.

La guerre a commencé dans les splendeurs de l'été; puis les feuilles sont tombées; les pluies, les neiges sont venues; et de nouveau les arbres ont reverdi, les fleurs se sont épanouies, le soleil a brillé; voici que derechef l'humide et froide nuit s'étend sur la terre dépouillée; et la guerre continue, s'adaptant aux saisons qui se succèdent.

Chaque jour, dans sa course plus ou moins longue, le soleil éclaire les mêmes spectacles. En le voyant paraître et disparaître, nos hommes dans les tranchées pensent au soleil de chez eux, soleil du matin qui sur leurs champs boit les gouttes de rosée, soleil de midi qui dore leurs moissons, soleil du soir qui empourpre leurs plaines à l'horizon. Mais en même temps ils se demandent, tantôt avec insouciance, tantôt avec angoisse, pour combien d'entre eux ne se couchera pas le soir l'astre qui, le matin, s'était levé pour tous. Et chaque jour, en effet, beaucoup ferment les yeux à la lumière.

Depuis quinze mois, dans les hôpitaux, l'aube matinale étend sa lueur blafarde et les lampes du soir leurs reflets tremblotants sur les pauvres figures grises et enfiévrées de milliers de blessés que, fidèles à leur poste, médecins, infirmières, aumôniers, disputent à la souffrance et au trépas. Là aussi, tous les jours, la mort fait son choix; ce père de famille, ce mari, ce frère, ce fils bien-aimé, va prendre place dans l'interminable file des tombes militaires; et chaque fois, le lugubre cortège provoque les mêmes réflexions et les mêmes plaintes, les mêmes exclamations douloureuses, les mêmes sanglots, les mêmes consolations.

Tous les matins, le courrier nous apporte, en des termes presque identiques, son contingent d'actes et de sentiments sublimes, citations à l'ordre du jour, lettres vibrantes de patriotisme et de foi, faire-part tristes et glorieux articles de journaux qui nous redisent nos raisons d'espérer.

Quotidiennement enfin, la cloche de nos églises appelle les fidèles à prier pour la victoire de la France, pour la sauvegarde de ceux qui combattent, pour l'éternel salut de ceux qui sont tombés ; tandis que du haut de la chaire descendent les paroles qui encouragent et qui réconfortent.

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