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Choisy-au-Bac et Compiègne, brûlèrent Senlis et fusillèrent les otages, victimes innocentes, entre lesquelles je nomme avec un particulier respect M. Odent, maire de Senlis. Deux semaines après, les Allemands, vaincus dans la région de la Marne et battant en retraite, vinrent s'établir dans les plaines de l'Aisne, et c'est alors que, pour fortifier leur campement et abriter leurs tranchées, ils s'adossèrent à notre diocèse, dans ses frontières nord et nord-est, c'est-à-dire au nord et à l'est des doyennés de Lassigny, de Guiscard, de Noyon, de Ribécourt et d'Attichy... Je me réjouis que Beauvais ait échappé aux épreuves, vraiment cruelles, de Soissons, Arras, Lille, Reims. Je bénis Dieu qui a gardé à Beauvais sa cathédrale et je proteste avec toute l'énergie de mon âme contre le bombardement de la cathédrale de Reims, d'un art incomparable et belle dans sa grandeur historique : la France y avait son âme... »

Mgr Douais montre ensuite que la responsabilité de la guerre incombe à l'Allemagne, et termine par une exhortation à l'espoir.

Dans une nouvelle lettre pastorale pour le carême de 1915 Mgr l'évêque de Beauvais revient sur ce sujet : La Guerre : l'Holocauste des familles. Consolation. Cette lettre est divisée en quatre parties: 1o Il est beau de mourir sous les armes en défendant la France. 2o Il convient de pleurer même les héros morts au service de la France.

3o Le Chrétien évite les larmes déraisonnables et forcées. 4o Le soldat mort à la guerre pour la France ressuscitera un jour incorruptible.

<< Le sang de nos soldats est la rançon de la France coupable. Tant de blessés, tant de morts, un tel carnage en union avec le sang rédempteur du Christ, vont nous mériter le relèvement de la France catholique... Voudriez-vous donc préférer pour votre cher époux et votre tendre fils les tristesses, les déceptions, les incertitudes de la terre. Félicitez-le plutôt qu'il soit mort au service de la France, en héros qui défend la cause de Dieu, du Christ et de l'Eglise, qui n'est autre que la cause de la France, »

Ajoutons que Mgr Douais, dès qu'il eut connaissance, le 7 janvier, de la lettre pastorale du cardinal Mercier, lui adressa, par l'intermédiaire de gouvernement belge, une lettre de respect, de félicitations et d'adhésion. De plus, Mgr l'évêque de Beauvais a fait lire dans sa cathédrale la lettre pastorale du cardinal Mercier.

Mgr Gibier, évêque de Versailles, au moment où les hordes allemandes occupaient Compiègne et annonçaient insolemment leur marche sur Paris, « sentit naître en son àme la pieuse pensée d'émettre un vœu à la bienheureuse Jeanne d'Arc, s'engageant devant Dieu à construire une église paroissiale en l'honneur de l'héroïque vierge, si par son intercession Versailles était préservé des horreurs du siège et des malheurs de l'occupation. C'est dans une réunion à l'évêché, le 31 août 1914, à 3 heures de l'après-midi, en présence de MM. les vicaires généraux, du doyen du Chapitre, des quatre curés de la ville et de Saint-Antoine du Chesnay, après la récitation du Sub tuum et de l'invocation: Beata Johanna, que ce vœu fut formulé et signé.

« Quelques jours après, l'effort de l'ennemi semblait se ralentir, et enfin la victoire de la Marne illuminait nos drapeaux : brusquement refoulés dans leurs raids audacieux, les barbares fuyaient devant l'élan de nos soldats et devant l'épée du généralissime, que semblait animer et guider l'invisible main de la Pucelle.

« Il est peut-être prématuré de parler explicitement de ce sanctuaire votif; mais nous ne croyons pas être indiscrets en signalant une touchante intention qui a été émise le projet d'y mettre un marbre où seraient gravés tous les noms des combattants versaillais morts pour la défense de la France, dans la présente guerre. » (La Croix, du 4 février 1915.)

Mgr Péchenard, évêque de Soissons, a dû, sur un ordre formel de l'autorité militaire, quitter sa ville épiscopale, avec presque toute la population, après les sanglants combats

des 12, 13 et 14 janvier. Après avoir passé quelques jours à Château-Thierry, Sa Grandeur a été l'hôte de l'Institut catholique de Paris du 20 au 25 janvier; son but, en venant à Paris, était de se procurer des ressources pour secourir ses malheureux diocésains; il fut décidé, après entente avec diverses notabilités parisiennes, qu'une cérémonie aurait lieu le 4 février à la Madeleine, et que Mgr Péchenard y prendrait la parole.

Le 3 février, Mgr de Soissons revint de Château-Thierry à Paris et donna le lendemain le sermon de charité annoncé au profit de la « Paroisse de l'Aisne », 14 bis, rue Oudinot. La foule était telle, que des milliers de personnes durent renoncer à pénétrer dans la vaste église.

Mgr Péchenard fit le récit des épreuves de la ville de Soissons et de sa banlieue, « J'avais été témoin, a-t-il dit, de la guerre de 1870. La guerre de 1870 est une idylle à côté du drame sanglant de 1914. La férocité des barbares a sévi effroyablement dans nos villes et dans nos campagnes. Nous avons vu des hommes, qui se prétendent civilisés des surhommes ! et qui nous sont apparus comme des bêtes fauves sortant de leurs forêts et se jetant sur une proie qu'ils convoitaient depuis longtemps. Depuis la moitié d'août, les épreuves pour la ville de Soissons et sa banlieue n'ont pas cessé un instant. Ce fut d'abord l'afflux des réfugiés belges, lamentables, manquant de tout, arrivant jour et nuit, et qu'il fallait ravitailler sur l'heure, puis des évacués de la région de Verdun par ordre de l'autorité militaire.

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Bientôt commençait la retraite stratégique de nos troupes, qui devait aboutir à la victoire de la Marne, mais dont les Soissonnais ne pouvaient alors connaître le vrai motif. On devine par quelles angoisses ils passèrent lorsqu'à la suite du premier bombardement ils virent défiler dans leurs rues les troupes allemandes, musique en

tête.

La victoire de la Marne éclatait au début de septembre et les Allemands quittaient précipitamment la ville, pour laisser la place aux troupes françaises. Quelle joie, quel enthousiasme parmi les habitants de Soissons. Mais cette joie et cet enthousiasme furent subitement arrêtés par un bombardement sauvage, lâche vengeance d'un ennemi devenu impuissant. Il dura dix-sept jours sans discontinuer, écroulant les maisons, écrasant les habitants sous les décombres, semant partout les ruines et les incendies. Mgr Péchenard n'échappa que miraculeusement à la mort, un obus ayant éventré son oratoire au moment où il venait de terminer sa messe.

Sans téléphone, ni télégraphe, ni poste, ni eau, ni gaz, ni électricité, manquant de tous moyens de transport, les Soissonnais, leur évêque en tête, s'ingénièrent à secourir les plus malheureux, dès qu'un bombardement moins intense le permit. « La guerre a bien des mauvais côtés, s'écrie Mgr Péchenard; mais, Dieu merci, elle a suscité dans notre pays des actes de vertu incomparables. Comment ne pas s'incliner avec une profonde admiration devant la vaillance de nos soldats, le dévouement de nos médecins, de nos prêtres infirmiers et brancardiers, de nos sœurs de charité, de nos infirmières ? » Et l'évêque de Soissons proclame sa confiance inébranlable dans l'issue de la guerre, parce qu'il croit « en la sainteté de notre cause, qui est celle du christianisme et de la civilisation ». « Loin de mes diocésains, conclut-il, ayant abandonné tout ce que j'aimais, je vous dis croyez fermement en la victoire. Pour l'obtenir, nous ne devons réaliser que deux conditions: avoir patience et savoir durer. »

La réponse des Allemands au discours de la Madeleine fut telle qu'on pouvait l'attendre. Le lendemain 5 février, la cathédrale de Soissons était bombardée plus violemment que jamais. La voûte a été crevée par deux obus de 210, et un des piliers de gauche de la nef a été projeté à terre.

Mgr Ginisty, évêque de Verdun, est arrivé le 6 février à Paris; il a assisté le

7 février, avec Mgr Péchenard, à la chapelle de l'Institut catholique, aux exercices de l'Adoration perpétuelle et aux prières pour la paix demandées par le Souverain Pontife Benoît XV.

VI. Nos professeurs mobilisés

M. Eugène GODEFROY, professeur suppléant de notre Faculté de droit, est capitaine à l'état-major de la 4 division de cavalerie.

D'une lettre écrite par lui le 16 janvier, à Mgr le Recteur, nous extrayons le passage suivant:

«... La guerre est terriblement dure, mais le renouveau de foi et d'esprit de sacrifice qu'elle a occasionné dépasse, je crois, tout ce qu'on aurait pu présager. L'hostilité contre la religion n'existe plus et l'indifférence est une exception. Dans le petit village où je suis, vous auriez pu entendre à la messe de minuit deux cents hussards chanter à pleine voix le fameux cantique: Pitié, mon Dieu! qui ramenait les anciens comme moi à quarante ans en arrière. Je crois que jamais curé n'a eu plus belle paroisse que l'aumônier de ma division; c'est un professeur de Chalons qui, à tous points de vue, est l'idéal de l'aumônier militaire. Ses souvenirs ne pourront pas être comparés à ceux des aumôniers de 1870.

<«< Nous sommes dans une période de stagnation, presque d'hivernage, bien que nous ayons toujours de nombreux éléments aux tranchées, nous attendant tous à des opérations encore très longues. La force de résistance de l'Allemagne dépasse, certes, ce que beaucoup pensaient, mais la vérité est dans le mot de Forain : « Pourvu que les civils tiennent! », car une paix qui ne comporterait pas la liquidation politique de l'Allemagne n'en vaudrait pas la peine. Il faut que nous allions chez eux et que nous fassions sentir à la bande de savants à lunettes qu'ils ont fait une œuvre infâme dans l'éducation qu'ils ont donnée à ce peuple de brutes... Nous n'en sommes pas encore là, mais j'ai confiance que cela viendra. >>

M. CAVEROC, maître de conférences à notre Faculté de Droit, a été longtemps en Argonne; son régiment, le 72° d'infanterie, se trouve maintenant en arrière, aux environs de Bar-le-Duc.

VII. Nouvelles de nos étudiants soldats

M. l'abbé OSTY, actuellement infirmier à l'hôpital Saint-Vincent, à Montmirail (Marne), a écrit en janvier à Mgr le Recteur : « J'ai eu la douleur d'inscrire sur le registre des procès-verbaux de constatations de décès de mon ambulance le nom de Charles Martin de GIBERGUES. Jamais, aux jours déjà lointains où je le rencontrais dans la cour des Carmes, je n'aurais soupçonné qu'un jour je lui rendrais semblable service. J'ai rencontré tout au début de la campagne, près de Charleroi, un autre ancien élève de l'Institut, PAGÈS, officier de réserve, blessé dans une action particulièrement sanglante, à Fossés. »

M. Raymond GIRARD, étudiant de troisième année de droit, est à Argentan, au 104 régiment d'infanterie. Il écrit: « Quelle que soit la tâche que la Providence nous assignera, croyez bien, Monseigneur, que nous la remplirons avec cœur, en nous inspirant des leçons que vous nous avez données. Nous souhaitons de tout cœur que la Providence bénisse nos armées et que le Droit victorieux prenne définitivement une éclatante revanche. »

M. l'abbé ARCHAMBAULT, directeur de l'école Fénelon, ancien élève de l'Institut catholique, est infirmier militaire à l'hôpital du Saint-Esprit, à Neufchâtaeu.

M. Maurice BRIÈRE, brancardier au Ve corps, écrit à M. Nau :

« Nous nous détachons par petits groupes pour desservir les postes de secours situés à une faible distance des tranchées françaises. C'est ainsi qu'hier soir nous sommes venus prendre notre place au sud d'une côte. Nous logeons dans des cabanes creusées dans la terre, nous pouvons y faire du feu (ce qui est appréciable en cette fin de janvier), et les balles et les obus passent en sifflant au-dessus de nos têtes. Quand il y a lieu, nous transportons les blessés ou les malades pour les diriger vers les ambulances. ➤

M. Robert FIRMIN-DIDOT, écrit le 5 février de Laval, 54o d'infanterie, 28' compagnie, à Mgr le Recteur :

« Parti le 1er août avant la mobilisation, j'étais versé dans mon régiment d'active et arrivais à Woel, en face de Metz, le 2 au soir. Je restais là plus de quinze jours, mon corps d'armée étant troupe de couverture. Nous creusions de formidables tranchées dans cette Woëvre délicieuse aux étangs påles, chantée par Barrès.

Puis, un beau jour, nous nous acheminions au Nord vers Longwy, que nous attaquions le 22. Mon baptême du feu m'était donné par quelques balles perdues et bientôt par une grosse marmite qui éclatait à 10 mètres de moi; la commotion me jetait par terre; je recevais un choc terrible.

Hélas! les 22, 23, 24 août, force nous était de nous replier devant les mouvements débordants des boches et le déluge des gros percutants,

Le 24 à midi, en attaquant Arrancy, je tombais frappé d'une balle de schrapnell à la cuisse, au-dessus du genou. Comme, peu après, les Français se repliaient, j'ai bien failli être pris. J'ai pu cependant gagner un village à cloche-pied et à minuit j'étais pansé à Verdun...

Depuis la Toussaint, me voici ici, dans mon dépôt. Chacun a son petit amourpropre et je ne voulais pas rester dans une compagnie d'éclopés. Nommé instructeur de la classe 1915, je marchais un peu, puis beaucoup, puis trop pour une jambe contenant un caillot de sang et une balle qui n'est pas extraite. Un abcès survenait. Bistouri, ventouses, pansements humides. Bref me voici de nouveau éclopé. Voici cinq mois que je suis blessé et l'on me « travaille » toujours. Que c'est long! J'espère pouvoir repartir avec les bleus que je dresse, c'est-à-dire dans un mois.

Hélas, les rangs de l'Institut catholique vont se trouver bien éprouvés par cette guerre stupide, mais qui, j'espère, aura le mérite de réveiller la France dans l'union des partis et dans le triomphe de la foi. Vive la France victorieuse et aimée! »

Succès universitaire. M. l'abbé LE MEUR, ancien élève de l'Institut catholique, professeur à l'Institution du Creïsker à Saint-Pol de Léon, a subi récemment avec succès, devant la Faculté des lettres de Rennes, les épreuves du Diplôme d'études supérieures de langues classiques.

BIBLIOGRAPHIE

FENELON GIBON, Petite histoire de la Révolution française.
Saints-Pères, avec illustrations.

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Ce petit in-12 de 240 pages n'a pas la prétention d'être une étude originale sur la Révolution. Le secrétaire de la Société générale d'éducation et d'enseignement a voulu seulement résumer et sobrement apprécier, pour le grand public et plus encore

pour les jeunes gens, « les principes » qui ont inspiré le mouvement révolutionnaire et les faits principaux qui l'ont marqué.

Dans un premier livre, il parle du « Complot maçonnique », des « Philosophes et de la déclaration des droits de l'homme », de l'« État social sous l'ancien régime », enfin de la Monarchie française et du roi ». Il fait dans une seconde partie, l'histoire succincte de l'Assemblée constituante, de l'Assemblée législative, de la Convention, de la Terreur et du Directoire.

Mais il intervient peu lui-même dans le développement de ces questions et de ces idées. Le professeur d'histoire de la Révolution à l'Institut catholique, notre collègue Gautherot, qui a écrit une préface pour le volume, rappelle en tête « les nombreux extraits d'auteurs contemporains qui (dans ces pages) constituent la trame et parfois le tissu tout entier ». On entend ainsi tour à tour, et longuement, dans des citations bien choisies, outre M. Gautherot lui-même, Emile Keller, qui a la parole plus que tout autre, Taine, M. E. Segond, qui « nous servira souvent, dit l'auteur, de fil conducteur et que nous nous proposons de mettre largement à profit, et encore M. Funck-Brentano, M. Madelin, très abondamment cité, Edmond Biré, et, pour ne pas les nommer tous, M. Paul Gaulot qui, dans son livre Les Petites Victimes de la Terreur (Paris, 1912), établit « que c'est parmi les petites gens que les pourvoyeurs de la sanglante machine ont surtout puisé pour dresser leurs listes de mort ».

Cet intéressant chapitre ouvrira les yeux de ceux qui pensent que, dans les mouvements révolutionnaires, les aristocrates ont seuls à craindre et seuls à perdre, les gens du peuple étant protégés par l'humilité même de leur condition et l'obscurité de leur vie.

Concluons avec M. Gautherot : « J'espère, dit il, que cette PETITE histoire de la RévoLUTION FRANÇAISE contribuera, par sa diffusion, à éclairer les esprits; car, si les armes, trop souvent déloyales, de l'erreur, rendent très difficile le triomphe de la vérité, seule la vérité est capable de nous délivrer. » Georges BERTRIN,

G. AUDOLLENT et E. DUPLESSY, Explication du Catéchisme du diocèse et de la province de Paris. Librairie de l' « Ecole », 76, rue des Saints-Pères, Paris.

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Ce petit volume cartonné, souple et maniable, est le complément nécessaire du Nouveau Catéchisme du diocèse de Paris. Il s'adresse non seulement aux prêtres, mais aux maîtres et maîtresses des écoles libres, aux dames catéchistes, et même aux aînés des catéchismes de persévérance.

L'expérience prouve qu'il faut expliquer aux enfants presque tous les mots du texte, et qu'on ne sera jamais trop simple avec eux; mais en même temps il est nécessaire, dès qu'il s'agit du dogme, de ne pas se résigner à l'à peu près et d'être clair et précis. Le commentaire de MM. Audollent et Duplessy, très experts tous deux dans l'enseignement de la religion, évite à la fois la prolixité et la trop grande sécheresse. Le catéchiste n'aura qu'à développer oralement ce commentaire, à l'agrémenter d'exemples et son enseignement sera à la fois dogmatique et attrayant.

Son Em. le cardinal-archevêque a bien voulu, dans une lettre adressée à MM. Audollent et Duplessy leur dire que cette Explication << rend fidèlement la pensée des auteurs du Nouveau Catéchisme ». Tout autre éloge serait superflu. L. PRUNEL.

LOUIS DIMIER, L'Appel des intellectuels allemands. — Textes officiels et traduction avec préface et commentaire. - Nouvelle Librairie nationale, in-16, 160. Prix : 2 fr. En publiant ce volume, M. Dimier n'oublie pas que plusieurs réponses ont été faites à l'Appel des Intellectuels allemands par les Académies et les Universités, et nous

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