qui pourraient disposer en notre faveur des exemplaires ci-après indiqués, en tout ou en partie, de vouloir bien les adresser à M. le secrétaire général, 74, rue de Vau girard, car ils manquent à nos réserves. Nous leur en adressons par avance tous nos remerciements.

Annuaire de l'Association des anciens élèves : années 1891, 1894, 1897, 1907-1908; Bulletin de l'œuvre de Saint-Thomas d'Aquin: année 1896;

Bulletin de l'œuvre du Denier de l'Institut catholique années 1898, 1901, 1902, 1903, 1905, 1907, 1909;

Compte rendu de l'Association des amis de l'Institut catholique: année 1909.

Prix Hugues.

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La Faculté de théologie décerne tous les deux ans un prix

d'une valeur de 2.000 francs, sur une question d'apologétique.

Voici le sujet pour le concours de 1915:

« L'Eglise dans l'apologétique chrétienne. Comment et à quels titres elle est un grand motif de crédibilité. »

N. B. Historiquement, on peut étudier la place qu'occupe le fait de l'Eglise dans l'apologétique, depuis les origines jusqu'à nos jours, et les formes qu'il y a prises. Théoriquement, on peut examiner la place qui lui revient dans toute systématisation apologétique. Pratiquement, on peut esquisser les grandes lignes de cette apologétique par l'Eglise, comme on la conçoit soi-même, Mais aucune de ces façons d'envisager le sujet ne s'impose non plus qu'aucun plan déterminé, Chacun peut prendre le sujet et le traiter comme il veut.

Chaque mémoire, portant une devise sans nom d'auteur, est accompagné d'une enveloppe cachetée contenant à l'extérieur la devise du mémoire et à l'intérieur le nom et l'adresse de l'auteur. Le dépôt doit être fait au secrétariat de l'Institut catholique avant le 1er mars 1915, terme de rigueur.

BIBLIOGRAPHIE

Mon filleul au « Jardin d'enfants »: Comment il s'élève, par Félix KLEIN. Un volume in-18, avec 14 illustrations. Paris, Armand COLIN.

Ce volume fait suite à celui que M. Klein publia l'an dernier sur l'instruction de son filleul au « Jardin d'enfants »; il traite de l'éducation que reçoit son pupille.

On y voit comment se développent, chez le petit héros de ce roman vécu, le sentiment de la nature, l'imagination, le sentiment de fraternité et, suivant les circonstances, toutes les facultés ou vertus qui lui seront nécessaires dans la vie. On y trouve aussi des discussions sur les principes de la discipline, sur les châtiments, les récompenses et l'émulation, sur le système Montessori, enfin sur les rapports entre la famille et le Jardin d'enfants.

Supplément au Bulletin de l'Institut catholique de Paris. No 23.25 Janvier 1914

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LA PASSION DU CHRIST. - VALEUR DE SON SACRIFICE POUR TOUS LES HOMMES

Tout ce que nous avons dit jusqu'ici de l'Incarnation du Christ, des deux natures, de la sainteté de Jésus, de sa science, de son amour, n'était en somme qu'un préliminaire au dogme de la Rédemption du genre humain. L'Incarnation ne se conçoit pas sans la Rédemption ni la vie du Christ sans la Passion. Sans doute le Fils de Dieu est venu ici-bas pour instruire l'humanité, et lui rappeler ses destinées divines qu'elle avait oubliées; sans doute, il est venu lui apporter la Révélation; mais avant tout il est venu réparer la faute primitive, satisfaire à la justice divine, et rétablir les hommes dans la grâce de Dieu, en les faisant passer par ses mérites de la servitude du péché à la liberté des enfants de Dieu.

On trouve dans la Sainte Ecriture et dans les écrits des Docteurs un certain nombre d'expressions qui reviennent fréquemment à propos de la Rédemption elle leur apparait comme un «< rachat », comme une « expiation», comme un « sacrifice », comme le « paiement d'une dette », comme la rançon du péché ». Les prédicateurs insistent le plus souvent sur la matérialité des souffrances du Christ, et montrent comment le Christ a souffert physiquement dans tous ses membres et par les cinq sens, afin d'expier ainsi tous les genres de fautes que nous pouvons commettre. Toutes ces idées traditionnelles sont exactes; je vais du reste vous les rappeler brièvement;

nous verrons ensuite sur quels points les théologiens modernes insistent davantage. Tous ces termes expriment un point de vue spécial du mystère. Cependant les théologiens modernes, qui ont le plus creusé l'étude du dogme de la Rédemption, s'accordent à dire qu'il faut moins s'arrêter aux souffrances elles-mêmes qu'aux sentiments intérieurs du Christ, tandis qu'il souffrait. Si nous voulons avoir une conception exacte de la Rédemption, il faudra avant tout voir en elle la satisfaction, la réparation morale offerte à Dieu par le Christ, et ne pas séparer cette idée de celle de l'amour de Dieu pour l'homme. Ces deux idées sont les deux idées dominantes du mystère. La satisfaction du Christ répare le mal, du péché ; ses mérites nous rendent les biens de la gràce perdus par le péché. Tout s'explique par l'amour, et seulement par l'amour'.

I. La satisfaction du Christ. Voici comment Léon XIII exprimait magistralement la conception catholique de la Rédemption, dans l'Encyclique Tametsi futura, par laquelle il inaugurait le xx° siècle :

«... L'excès de son amour pour nous fit que Dieu se livra pour notre salut. Quand fut accompli le temps marqué dans le conseil divin, le Fils de Dieu fait homme offrit, pour les hommes, à la majesté offensée de son Père, la satisfaction surabondante et très précieuse de son sang, et rachetant d'un si grand prix le genre humain, le réclama comme sien. Vous n'avez pas été rachetés d'un prix corruptible, or ou argent, mais bien du sang précieux de l'Agneau immaculé, irréprochable, le Christ (I Petr., 1, 18, 19). Ainsi tous les hommes, sans exception, déjà soumis à sa puissance et à son empire, parce qu'il est leur créateur et leur conservateur, vraiment et proprement rachetés par lui, redevinrent siens. Vous ne vous appartenez pas : vous avez été achetés d'un grand prix (I Cor., vi, 19-20). Ainsi Dieu restaurat-il tout dans le Christ. Tel est le mystère de sa volonté, selon le bon plaisir qu'il disposa par avance en lui, en vue de la plénitude des temps pour tout restaurer dans le Christ (Eph., 1, 9, 10)... »

Nous trouvons dans ce texte trois idées encadrées par des textes de saint Pierre et de saint Paul: l'excès de l'amour de Dieu pour nous, raison dernière de la Rédemption; la satisfaction surabondante offerte par le Fils de Dieu à son Père; et la restauration de l'humanité dans le Christ. En d'autres termes Jésus est le nouvel Adam qui « lègue la vie à tous ceux qui sont un avec lui par le fait de la régénération surnaturelle, comme le premier Adam avait légué la mort à tous ceux qui étaient un avec lui par le fait de la génération naturelle 2. » Toute la théologie de saint Paul est dominée par cette idée, et Notre-Seigneur dans l'Evangile, en s'appliquant à lui-même (Luc, xxII, 37) le fameux texte d'Isaïe sur le serviteur de Iahvé

1. Voir les controverses récentes: J. RIVIÈRE, Les conceptions catholiques du dogme de la Rédemption, (Rev. prat. d'apol, t. XIII, p. 5, 104, 161, 589); A. D'ALÈS, Le dogme catholique de la Rédemption (Etudes, 20 avril 1913).

2: Cf. PRAT, La théologie de saint Paul. 1912, p. 252.