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qu'auroit

cation

des édits

faveur

des Prin

ces légitimés.

il la remette entiere au Roi Majeur, ou fi la Couronne passe à lui-même heritier prefomtif.

Suites II. Sur les conféquences néceffaila révo- res de la révocation d'un édit de la nature de celui-ci, accepté par tous de Louis les Parlemens, exécuté par toutes les XIV. en parties. Si les Princes légitimés ar voient le malheur de fuccomber dans une pareille inftance, & de voir anéan tir la jufte poffeffion où ils font du bienfait d'un grand Roi, qui s'est avoué leur pere, pouroient-ils s'empécher d'en interjetter appel au Roi même, féant en fon lit de Juftice, à la tête des Etats du Royaume, feul tribunal de la voix publique, compétent pour décider une pareille conteftation, où il feroit d'autant moins facile de leur refufer la fatisfaction de ces affemblées, que leurs parties, agitant, comme elles font, la queftion de l'autorité légitime du Roi, voudroient la même affemblée pour la faire limiter, dans les termes où l'on

de

,

defire de la voir restrainte? Quel cahos! Quel abîme! Il s'agira donc de déterminer la puiffance Royale. Eft-ce là le terme du zele dont on anime M. le Duc & des confeils qu'on lui a donnés ? Jamais le plus ardent Parlementaire d'Angleterre at'il conçu un plus funefte projet ? De plus, qui pouroit répondre que des Etats, affemblés pour une pareille décifion, n'entrepriffent pas de raifonner à fonds fur la fucceffion à la Couronne, fur la validité des renonciations, & fur une infinité d'autres chofes toutes contraires à l'autorité du Roi, à la gloire & à l'interêt du Royaume, & au repos public,f

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III. Sur la gloire & l'éclat du dernier règne, dont les difgraces mêmes font voir évidemment que les Etats font moins puiffans par l'étendue de leur domination, ou par la force de leurs Frontieres, que par la forme de leur Gouvernement. Le

defpo

AvantaBes du

defpotifme a certainement fes incommodités dans les mains d'un Prince qui croit, & qui veut que tous les biens des Sujets lui apartien

nent.

Mais il a d'ailleurs l'avantage de defpo- prévenir toujours, & de n'être jatifme. mais prévenu. Les ennemis deliberent, pendant qu'un Monarque abfolu attaque & exécute : ce que nos yeux ont vu, & que l'Europe n'a pu foutenir fans effroi. Elle s'eft liguée toute entiere contre Louis XIV. & n'a pu l'entamer qu'en lui donnant occafion de s'étendre au delà de fes propres Etats d'où il s'eft, enfuivi la diffipation des forces. Maist quand tant de Puiffances, laffées d'une guerre qui les ruinoit elles-mêmes, en defolant la France, ont voulu faire la paix, elles ne l'ont point' envifagée, fans porter leur vue jufqu'à procurer le changement de Gouvernement du Royaume, en rétabliffant les affemblées d'Etats. Mais fi elles n'ont à la fin ofé infifter fur

unc

une telle demande, n'eft-il point à craindre que quelques ennemis cachés n'ayent penfé à y revenir, en fomentant les difpofitions d'un Prince auffi confiderable dans l'Etat que l'eft M. le Duc; en répandant dans les Provinces des bruits confus de nouveautés; en flätant les efprits de l'idée de la liberté, dont les Particuliers se laissent aisément prévenir; en un mot tenant les peuples en fufpens & dans l'attente de quelque évene

ment.

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Il est donc bien néceffaire pour le repos de la nation, pour l'interêt de l'autorité Royale , pour celui de la veritable grandeur des Princes même, qui fe déclarent contre elle, que la fageffe de S. A. R. M. le Duc d'Orléans, Régent, entreprenne d'éclairer ceux que l'on égare par d'indignes moyens, pour les précipiter de faute en faute, & de malheur en malheur.

Il eft de fa gloire, interêt, de ne jamais

comme de fon alterer la conftitution

ftitution d'un Gouvernement, qui a fait & fera toujours la tranquilité de cette Monarchie au dedans, fa grandeur & fa réputation chez l'Etranger.

FIN:

DU I. TO ME.

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