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les bois communaux de Aachen (particulièrement dans le Burtscheider et le Cornelimunsterwald, et plus nouvellement dans les bois de l'État de l'inspection de Hoewen qu'il administre.

Les circonstances qui se rencontrent dans ces localités et d'après lesquelles les divers résultats ont été obtenus, sont les suivantes : 1o Contrée, région très-montagneuse, et en partie plaine déserte, reste de l'ancien Schalland 1. 2o Hauteur de la mer, 700 pieds de Paris dans le Burthscheiderwald, 1300 pieds dans le Cornelimunsterwald et 2200 pieds dans Hovenerwald. 3o État du pays. Partie entièrement decouverte, partie présentant quelques couverts.

40 Sol. Terrain de glaise gardant un peu l'humidité, montagnes de création récente et de sable, ayant pour sous-sol le schiste argileux, le quartz, le feldspath, l'argile schisteux, le silex, la chaux, le mimophyre (souvent la pierre se trouve à peu de distance de la superficie). On ne rencontre sur le sol que le myrtille, le houx, la fougère, le genèt et la bruyère.

5o Peuplement. Les bois qui restent des anciens peuplements, consistent en hètres 2, couronnés et rabougris de 60 à 120 ans, en taillis de chêne mêlé de beaucoup de bois d'une faible venue et en pins, qui sont d'un trop jeune âge pour être encore considérés comme des forêts certaines.

60 Époque des travaux de repeuplement. Les travaux entrepris par M. Biermans remontent, comme cela a déjà été dit, à 1830 (même à 1827), pour la préparation du sol, et consistent en plantations de pins maritimes, mélèzes, pins sylvestres et chênes.

Voici les résultats obtenus dans le Burtscheiderwald, sur un terrain présentant de très-mauvaises conditions.

Les pins maritimes, sylvestres et mélèzes y ont été plantés en ligne dans les années 1830, 1831 et 1832; ces plants âgés de un et deux ans ont été placés en rayons à distance de 3 mètres 33 centimètres, et ils ont été espacés entre eux à distance de 0,82, centimètres, et 1 mètre, 16 centimètres; on y trouve les pins maritimes à la hauteur de 3 mètres 30 centimètres à 4 mètres; les mélèzes ont 4 à 5 mètres, les pins sylvestres de 3 mètres à 3 mètres 30 cent., et dans toutes ces espèces de bois les pousses des dernières années accusent une belle végétation: un nettoiement, déjà nécessaire depuis plusieurs années, a été négligé. Dans une seconde place, ayant de meilleures conditions de sol et plus de couvert,

1 Cette place vide qui se trouve sur une étendue d'environ 1 mille traverse Triesch près Monjoie (inspection de Hoewen). On lui a donné le nom de Schalland (pays pelé), à cause de l'usage qui existe depuis vingt ans d'y peler et brûler le gazon. Elle appar, tient au haut Benn.

2 Dans quelques endroits favorablement situés, on aperçoit encore des peuplements de hêtre de quelque valeur.

cultivée tout à fait de la même manière (si ce n'est un rayon de plant qui se trouve à 4 mètres 60 centimètres de distance du rayon précédent), on trouve les pins maritimes ayant 6 mètres de haut et 0,24 centimètres de tour, les mélèzes 7 mètres de haut et 0,45 centimètres de tour, les pins sylvestres 5 mètres de haut et 0,22 centimètres de tour, la circonférence mesurée à hauteur de ceinture.

Une troisième place prise dans le Cornelimunsterwald a donné dans les mêmes conditions des résultats tout à fait semblables. Il s'y montre aussi des chênes qui sont venus dans les rayons de pins maritimes et sous leur abri; mais on remarque plusieurs places où l'ombre trop considérable a donné à ces chênes un certain étiolement. Il est facile de reconnaître qu'on aurait pu éviter ce facheux résultat en donnant à temps de l'air par un nettoiement.

On remarque partout une habitude de bons soins et une méthode uniforme de traiter les bois de cette contrée. La main du sylviculteur habile qui les administre y vient aussi porter secours aux jeunes chènes qui roissent parmi les hêtres. Les plantes forestières et notamment le houx qui s'y élève jusqu'à 4 mètres de hauteur sont conservés soigneusement pour servir d'abri aux plants qui sont cultivés en rayons. Les vides grands et petits qui se trouvent dans les plantations de bois feuillus sont regar nis par des pins également mis en rayons. Les cultures ne sont pas limitées par des fossés dispendieux, mais par des rayons de plantations ou de semis serrés qui ne coûtent presque rien.

Etendue des cultures.

D'après ce qui a été vu en places cultivées et en places où la culture est entreprise, bien qu'en deux jours il ait été impossible de visiter toutes les parties des plantations situées à de grandes distances les unes des autres, les vides replantés peuvent sans crainte d'erreur, être évaJués à 1000 morgen (environ 260 hect.), en comptant les plantations qui doivent encore être exécutées, surtout si les millions des différentes espèces de plants qui ont déjà été citées ne sont pas destinés à d'autres ressorts. D'une expérience faite dans une pépinière de pins sylvestres, il est résulté que sur une étendue d'un klafter (4 mètres superficiels), il était venu 3000 plants, bien qu'appuyés à une clôture qui avait dû gêner le développement de leurs racines.

Les divers avantages des cultures de M. Biermans se résument donc ainsi. Une plus certaine et plus active éducation des plants, avec une faible dépense.

Une plus grande facilité dans leur transport.

Un vif développement des plants dans leur jeunesse; par suite, une plus grande extension et une plus grande force de racines, de elle ma

nière qu'on peut estimer à 10 ans, et, dans quelques contrées encore plus haut, le gain de temps que l'on obtient sur les autres plantations, principalement sur celles où la croissance de l'herbe opère la destruction des plants malgré tous les moyens que l'on emploie contre elle depuis 3 jusqu'à 6 ans.

La dépense moindre pour la culture.

Le besoin d'un moins grand nombre de plants.

La culture de plusieurs espèces de bois ensemble et même de bois de différents âges.

L'augmentation des produits que l'on peut obtenir près de la planta

tion.

Le traitement plus facile du bois.

L'amelioration du sol et la végétation accélerée.

Pour certaines localités, les désavantages qu'il est possible d'éviter en partie, consistent dans la perte éprouvée sur le petit bois du nettoiement des plantations à grandes distances, perte qui devient plus forte lorsqu'il faut laisser passer l'hiver au bois, et qui devient encore plus sensible, lorsque la souris se met dans le bois de pins. Pour le propriétaire chasseur, la culture Biermans est impossible; car il ne peut y être toléré que très-peu de gibier et même il vaut mieux qu'il n'y en ait pas du tout '.

Il paraît en définitif assez important de faire des expériences de la culture Biermans dans différentes contrées et de bien l'étudier afin de pouvoir contester ou affirmer les avantages cités dans cet article.

HEIMBERGER, traduit par LEGROS-SAINT-ANGE, inspecteur des forêts de la couronne.

ERRATUM.

Quelques fautes s'étant glissées dans un certain nombre d'exemplaires du premier article sur les semis et plantations d'après la méthode de M. Biermans, nous croyons devoir les signaler ici, en rétablissant le texte tel qu'il se trouve dans les exemplaires corrects.

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ne fussent pas consacrées, lisez ne soient pas encore

ces tentatives, lisez les tentatives

30 et 31 après forestière, lisez est devenue le sujet principal des discussions qui occupent actuellement le congrès réuni à Fribourg, dans le Brisgau 1,

Les observations de ce dernier paragraphe s'appliquent à toutes les plantations et à tous les semis; il n'y a pas de mode qui permette d'élever en même temps du bois et du gibier, surtout des grands animaux ou du lapin et du lièvre.

(Note du traducteur.)

-note 1 lig.au lieu de l'absence des forestiers français est, lisez l'absence des forestiers français dans les congrès forestiers allemands est

306 9

note (à la fin)

308

13

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29

33

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312

les reproduire, etc.,lisez reproduire dans presque tout son développement l'article de M. de Wedekind

ajoutez (Note de la rédaction.)

très-minime, lisez très-faible

vieux alluvions, lisez anciennes alluvions

compost, seront parfaitement, retranchez ces trois mots.

Il faudra suppléer par, lisez On suppléera à ce défaut par

35 (à la fin) ajoutez compost, seront parfaitement

7 au lieu de 2 pieds 112, lisez 72 centimètres.

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11

12

id.,

15

15

19

25

26

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et en parcourant, etc., jusqu'à graine, lisez ensuite on revient dans les sentiers, on enleve la cendre qui y a été répandue comme sur la planche même, et on en recouvre la graine.

Pour chéne, lisez Planches à semis pour chéne.

après supérieure, lisez cet arbre exige un traitement tout particulier.

au lieu de 6 pouces, lisez 14 centimètres.

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La semaille, etc., jusqu'à argilo-sableuse, lisez Le semis se fait ensuite, et on le recouvre d'une couche de terre crue, et de préférence, quand cela est possible, de terre argilo-sableuse.

50 40 pieds carrés, lisez 4 mètres 10 centimètres.

10 7 10 pieds carrés, lisez 4 mètres 75 centimètres.

remué, lisez ressué

sur la graine, lisez raz la graine

8 pieds, lisez 2 metres 75 centimètres.

après qualité, ajoutez pour 1 klafter (6 mètres 21 centimètres).

au lieu de après leur avoir reconnu une dessication convenable, lisez la dessication reconnue convenable.

NOTE SUR UN FRÈNE REMARQUABLE.

Dans un bois de pins, chênes et frênes, situé dans les Highlands du comté de Perth, en Ecosse, près du lac Arkill, existe un frêne (fraxinus excelsior) d'un aspect étrange, et, dont il ne semble pas sans intérêt de dire quelques mots, car il offre un exemple bien prononcé et rare, sans doute, de marcottage naturel.

Ce frène croît sur un terrain en pente rapide et entrecoupé de rochers, à l'exposition du nord-est, et à peu d'élévation au-dessus du niveau des eaux du lac précité. Le sol a pour base minéralogique le Gneiss et le Micaschiste; il est assez riche d'humus, attendu que des accidents de terrain, ont retenu sur ce point une partie des detritus provenant des parties supérieures du bois. Comme la plupart des arbres de cette essence qui croissent dans la localité, le frène dont il s'agit se bifurque à peu de hauteur, et a un port irrégulier. Ainsi que l'indique la figure placée ci

dessous, deux de ses branches se sont enracinées et ont donné naissance à

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deux nouveaux individus d'une végétation assez vigoureuse. D'après le mesurage que nous avons fait, l'arbre principal a une hauteur de 13 à 14 mètres y compris la cime; les deux arbres provenant du marcottage ont environ 6 à 7 m. de hauteur; la circonférence, à un mètre du sol, est: pour le premier de 1 m. 96 c., et pour les deux autres, de 0 m. 33 et 0 m. 36. Quant aux deux branches couchées, la plus grande a une circonférence de0 m. 30, pénètre dans le sol à une distance de 0 m. 90 de la tige-mère, et forme un arc élevé de 0,70 et long de 1 m. 45. Elles sont dépourvues de rameaux, mais portent les traces de quelques rameaux anciens. En mettant à découvert par quelques entailles le liber et l'aubier, on peut se convaincre que la circulation des fluides de la végétation n'y est point arrêtée, et que par conséquent ces branches ont conservé leur vitalité.

Il est admis, en physiologie végétale, que toutes les parties de la tige d'un arbre peuvent développer des racines quand elles rencontrent les circonstances dans lesquelles sont ordinairement placées celles-ci. Il a donc fallu que les deux branches dont il s'agit, après avoir, par une cause quelconque, dévié de leur direction normale, aient été, pendant un laps de temps assez long, recouvertes suffisamment, de manière à se trouver placées dans un milieu humide et abrité contre la lumière; cette circonstance, toutefois, semblerait n'expliquer qu'imparfaitement la réussite

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