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après la campagne de Russic, et était prisonnier à Kiow, lorsque le 4 juin 1814, il adressa son acte d'adhésion aux événemens qui rendirent le trône de France à la maison de Bourbon. Le roi Ini accorda le 6 septembre suivant le titre de comte, et le département de la Manche le nomma en août 1815 député au corps législatif.

DUMAREST (Lambert), graveur en médailles et membre de linstitut, né en 1750 à Saint-Étienne en Forez. Il cisela long-temps des gardes d'épées et des platines d'armes à feu, et vint

ensuite à Paris où il se livra à la ci

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selure pour l'orfévrerie et la bijouterie. Ayant suivi dès lors assiduement les leçons de l'académie, il devint en peu de temps très habile dans son art, passa bientôt en Angleterre en qualité de graveur attaché à la manufacture de Soho près de Birmingham, revint à Paris au moment où la guerre allait éclater entre les deux nations, et fut appelé à des travaux d'encouragement. Il exposa successivement deux preintes de médailles l'une représentant la tête de J.-J. Rousseau, et l'autre le buste du premier des Brutus, qui curent le plus grand succès et lui valurent le premier prix. Regardé depuis comme un très habile graveur en médailles, il obtint au concours l'exécution de la médaille frappée pour la paix d'Amiens, dont les sculpteurs estiment singulièrement la composition et le module, et il allait consacrer son burin à graver les portraits de l'élite de nos grands talens dans les sciences, les arts et les lettres, lorsqu'il succomba le 4 avril 1806 à une maladie longue et douloureuse.

DUMAS (Mathieu ), comte, conseiller d'état, lieutenant général, commandeur de l'ordre de Saint-Louis, grand officier de la légion d'honneur, etc., né à Montpellier cu 1754.

Il entra dans le corps royal du génie en 1779, passa l'année suivante comme sous lieutenant d'infanterie, au régiment de Médoc, se fit chérir du comte de Puységur, et devint son aide de camp. Appelé en la même qualité auprès de M. de Rochambeau en 1780, il fit la guerre d'Amérique, fut employé depuis en Hollande, obtint le grade de colonel en 1788, et commandait à Metz comme maréchal de camp, lorsqu'il fut élu en 1791 député de Seine

et Oise à la législature. Il devint un des principaux chefs du club des Feuillans, professa des principes modérés, et fit tous ses efforts pour éloigner la décla ration de guerre contre l'empereur d'Autriche. Il présida ensuite l'assemblée, vota contre l'amnistie demandée pour les événemens d'Avignon, se prononça contre le système de la liberté des noirs, soutint que le pouvoir législatif n'avait rien à prononcer sur la garde du roi, s'éleva avec force contre les outrages faits à la personne de ce Prince dans la journée du 20 juin 1792, dénonca Dumouriez comme s'étant em

paré d'un commandemant qui ne lui avait été donné ni par le roi ni par le général en chef Luckner, fut nommé directeur des plans de campagne, et révolutionnaire. Elu en septembre 1795, proscrit pendant tout le gouvernement membre du conseil des anciens, il s'y prononça pour le parti de Clichi, se trouva ensuite compris dans la proscription du 18 fructidor, s'échappa de Paris dans la journée en feignant de visiter les postes comme officier général de jour, et se retira en Allemagne, Rentré en France après le 18 brumaire il fut employé en qualité de chef de l'état major de la seconde armée de réserve, et fit la campegne de 1801 en Suisse. Nommé peu de temps après conseiller d'état, puis attaché à la sec1802 présenta le projet de la formation tion de la guerre, c'est lui qui en août de la légion d'honneur. Depuis cette époque il fut élevé au grade de general de division, décoré du titre de grand officier de la légion d'honneur, et créé chambellan de la maison de Joseph Bonaparte qu'il suivit à Naples en 1806, et dont il fut successivement le ministre de la guerre et le grand maréchal du palais. Rappelé au service de France, il devint directeur général de la conscription, fit la campagne de Russie en qualité d'intendant général de l'armée, échappa aux désastres qui en furent la suite, suivit encore Napoléon en Saxe en 1813, fut fait prisonnier après la bataille de Leipsick, devint conseiller d'état honoraire en 1814 après le retour du roi, puis commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, et accepta de Bonaparte en 1815 la place de directeur général des gardes nationales de France: depuis il est resté sans activité.

DUMAS (Charles-Louis), doyen de

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la faculté de médecine de Montpellier, conseiller de l'université, membre de la légion d'honneur, correspondant de l'institut de France, etc. Né à Lyon en 1765, il y fit ses premières études à l'Oratoire, étudía la philosophie et les mathématiques au séminaire de Saint-Irénée, et fut envoyé jeune encore à Montpellier, où ses succès furent si rapides qu'il fut reçu docteur en médecine à l'âge de dix-neuf ans, et couronné deux ans après par la société royale de médecine de Paris. Il concourut à vingt-trois ans pour une chaire de professeur de la faculté de Montpellier. Employé depuis comme médecin du grand HotelDieu de Lyon, il fut enveloppé dans les malheureux événemens qui suivirent le siége de cette ville, et jeté dans les prisons avec un grand nombre de ses compatriotes. Les soins d'un ami le firent évader, et il fut obligé de fuir pendant quelque temps. Nommé en 1794 médecin d'une division de l'armée des Alpes, il fut ramené à Montpellier par une maladie grave. Cette ville, qui avait été témoin de ses premiers succès, devait être aussi le théâtre de sa gloire. Appelé en 1795, époque de l'organisation des écoles de santé, à la chaire d'anatomie et de physiologie, Dumas fut ensuite nomme successivement professeur de medecine clinique, médecin de l'hôpital établi pour les maladies chroniques, directeur de l'école, président du jurí de médecine, membre correspondant de l'institut, doyen de la faculté de médecine, recteur de l'académie de Montpellier, conseiller de l'université et enfin membre d'un grand nombre de sociétés savantes. Laborieux et érudit, il publia un grand nombre d'ouvrages utiles et écrits avec élégance. Il mourut le 3 avril 1813, à l'âge de quarante-sept ans.

DUMAS (R.-F.), président du tribunal révolutionnaire de Paris.

Il naquit à Lucy en Franche-Comté, en 1757, d'une famille originaire de Lorraine, et exerçait la profession d'avocat à l'époque de la révolution dont il embrassa la cause et les principes avec une exaltation extraordinaire. Nommé à la formation des administrations départementales, membre de celle du Jura, il vint à Paris après le 10 août 1792, et mérita ses discours à la tribune des jacobins

par

la place de vice-président, et bientôt celle de président en titre d'une des sections du tribunal révolutionnaire. Né tout à la fois cruel et railleur, il s'amusait à insulter les malheureuses victimes qu'il faisait immoler. On cite parmi elles madame la maréchale de Noailles qui, âgée de plus de quatrevingts ans et entièrement sourde, avancait la tête à toutes les questions, et répondait : Qu'est-ce que vous dites? « Tu ne vois donc pas qu'elle est » sourde, dit à Dumas un de ses voi» sins? Eh bien, répondit-il, elle a Devenu conspiré sourdement. » des sicaires les plus fidèles de Robespierre, qu'il défendit avec courage la veille et le jour de sa proscription, il fut mis hors de la loi avec lui, et exécuté le 28 juillet 1794, à l'âge de trente-sept ans.

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DUMENIL DENAUX (J.-A. ), capitaine de hussards.

Né en 1765 d'une famille noble, il embrassa la carrière des armes, devint capitaine au régiment d'Esterhazy, et émigra dans les premiers momens de la révolution avec une grande partie de son corps. Employé ensuite dans l'armée des princes frères de Louis XVI, il combattit avec valeur lors de l'invasion du territoire fran

cais par les Prussiens, fut fait prisonnier pendant la retraite, livré à un tribunal criminel, condamné à mort et exécuté le 20 octobre 1792 à l'âge de vingt-sept ans. C'est un des premiers émigrés qui furent décapités en

France.

DUMESNIL (Marie-Françoise), célèbre actrice du théâtre Français, née à Paris en 1713.

Elle fut pendant quelque temps attachée aux théâtres de Strasbourg et de Compiègne, et débuta à la comédie Française le 6 août 1737 par le rôle de Clytemnestre, d'Iphigénie en Aulide. Son extérieur, sans avoir rien d'irrégulier, était loin d'annoncer une reine de théâtre, et les connaisseurs ont toujours regretté qu'elle ne joignit pas les grâces du maintien et la noblesse des attitudes au pathétique déchirant et souvent sublime de son jeu; mais une fois emportée par la passion, mademoiselle Dumesnil semblait n'avoir plus rien d'elle-même. Sa voix était terrible, l'expression de ses yeux était foudroyante; et son débit ra

pide, brûlant, désordonné, électrisait toutes les ames. Le rôle de Mérope; ceux d'Athalie, d'Agrippine, de Marguerite d'Anjou, ont successivement cimenté sa réputation et éternisé sa gloire. Retirée du theatre dans un age très avancé avec 2,500 livres de pension, elle passa les dernières années de sa vie à Boulogne sur Mer, et y mourut le 20 février 1803 dans sa quatre-vingt-dixième année, jouissant encore de ses facultés intellectuelles. Presque tous les poètes du dernier siècle, entre autres Voltaire, Boissy, La Harpe, etc., ont payé dans des pièces légères leur tribut d'admiration à cette grande actrice.

DUMEZ (Pierre), membre de la commune de Paris, né en 1747.

Il était ingénieur avant la révolution, et devint en 1793 membre de la commune de Paris. Il fut envoyé par elle en mission en qualité de commissaire dans le département de l'Eure pour prévenir l'insurrection que Buzot et la gironde tâchaient d'y exciter en leur faveur, puis appelé à son retour à Paris à la place d'administrateur des subsistances. Il montra toujours beaucoup de modération dans sa conduite politique, ne se rendit coupable d'aucune des horreurs si communes à cette époque, fut néanmoins mis hors de la loi au 9 thermidor comme municipal, et exécuté le lendemain à l'âge de quarante-sept ans. DUMOLARD (Joseph-Vincent), député à la législature et au conseil des cinq cents, né à Vizille en Dauphiné le 25 novembre 1766.

cents, où il se prononça vivement contre les terroristes et pour le parti de Clichi, fit différentes sorties contre le directoire, et s'attacha à censurer tous ses actes avec une véhémence qui semblait tenir plutôt de la passion que de la justice. Il fut ensuite compris dans la proscription du 18 fructidor et condamné à la déportation, sut alors se dérober aux recherches dirigées contre lui, et ne fut point conduit à Cayenne. Détenu volontairement à Oléron depuis 1798 jusqu'au 18 brumaire, il fut rendu à la liberté et à ses droits de citoyen en 1800, obtint ensuite la sous préfecture de Cambrai et devint membre du corps législatif au mois d'octobre 1805. Le 13 décembre 1809, à l'occasion de l'hommage fait par Brugnière (du Gard) d'un poëme intitulé Napoléon en Prusse, on le vit s'écrier: « Je ne par» lerai point du talent du poète; mais » que dirai-je du choix du sujet? On répète depuis long temps que pour » peindre Alexandre il faut étre Apel» les: ah! soyons moins rigoureux pour » les poètes et les peintres de nos jours! » Si Homère avait à chanter Napoléon >> et ses triomphes, son embarras serait » peut être de s'élever et de se soutenir » à la hauteur de son sujet et de son » héros. » Réélu en 1811 député pour le département de l'Yonne, il parut peu

à

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se détacher de la cause du grand
homme qu'il avait auparavant préco-
nisé, fut du petit nombre des membres
courageux qui organisèrent une oppo-
sition dans le sein du corps législatil' et
firent entendre en 1813 des cris de paix
aux oreilles de Napoléon, adhéra en-
suite à sa déchéance, émit son vou en
faveur de la maison de Bourbon, parla
avec beaucoup de chaleur depuis la
restauration contre les divers projets des
ministres tendant à diminuer les attri-
butions de la cour de cassation, à ren-
dre aux émigrés la totalité de leurs
biens non vendus, et s'écria un jour
en défendant les priviléges de la liberté
de la presse : « Amis de la liberté, nous
» supportâmes la tyrannie de Robes-
thermidor perçait
» pierre; mais le
» dans le lointain à travers les nuages.
» Nous pûmes souffrir celle de Napo-
léon; mais le despotisme comme la
» guerre civile était en viager sur nos
» têtes, et nous avions un avenir. Fran-
»çais! cet avenir on veut l'éteindre, et
» couvrir à jamais d'un voile de plomb
» la statue de la liberté! le souffrirez-

Il était avocat au parlement de Grenoble quand la révolution éclata, et fut nommé en 1791 député du département de l'Isère à la législature. Il y parla sur une infinité de sujets, et se fit dès lors cette réputation de loquacité qu'il a tant méritée depuis. Il afficha pendant quelque temps des sentimens beaucoup moins modérés que ceux qui l'ont distingué quelques années après, se pronohça néanmoins contre la journée du 20 juin 1792, faillit d'être assassiné le 8 août au sortir de la séance pour s'étre opposé au décret d'accusation contre M. de la Fayette, se sauva dans un corps de garde du Palais Royal, et fut contraint d'en sortir par une fenêtre de derrière. Echappé aux proscriptions révolutionnaires, il fut élu en septembre 1795, député au conseil des cinq

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» vous? Ah! j'en appelle au roi, qui
» dans sa jeunesse la protégea de son
>> amour, au roi que de longs malheurs
» n'ont pu détourner de son culte, au
>> roi qui nous a juré de la défendre et de
>> l'asseoir sur les fondemens de la mo-
>>narchie !..... » Sorti du corps législatif
par le retour de Bonaparte en 1815, il
fut d'abord nommé préfet des Basses
Alpes, puis appelé à la chambre des re-
présentans, dans laquelle on l'entendit
dire le 6 juin à l'occasion d'une discus-
sion sur le serment à prêter par les dépu-
tés « Il faut que l'on sache que nous
>> sommes dévoués à notre souverain,
>> et que nous le sommes d'une manière
» honorable; mais s'il fallait opter en-
»tre l'empereur et la nation, mon
choix ne serait douteux. >>
pas
Après la
bataille de Waterloo et la convention
de Paris, il fut aussi un de ceux qui
proposèrent à la chambre de faire sui-
vre l'armée par des commissaires com-
me le seul moyen de garantic pour l'in-
dépendance nationale. Depuis il s'est
retiré en Bourgogne.

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DUMONCEAU, comte de BERGENDAL, lieutenant général, grand officier de la légion d'honneur, grand'croix de l'ordre de la réunion, etc., né à Bruxelles.

Il était tailleur de pierres à à l'époque de la révolution du Brabant, et fut d'abord nommé lieutenant dans le régiment de West Flandre. Le général Koller ayant remarqué en lui de l'intelligence et du courage, l'éleva au grade de capitaine et de major dans son régiment, et lui donna ensuite le commandement d'un corps de husards, à la tête duquel il se distingua souvent par son intrépidité. Lorsque le Brabant fut soumis, il passa en Hollande, et y fut fait major général. Devenu général de brigade en 1793, il seconda les opérations du général Souham dans la Belgique entra avec Pichegru en Hollande, et passa depuis au service de la république Batave. Employé en 1802 et 1805 contre les Anglo-Russes, il signala son courage en plusieurs occasions, prit ensuite le commandement d'une division de l'armée du maréchal Bernadotte qui, traversa la Franconie, et se distingua de nouveau au passage du Danube et à la prise d'Ingolstadt. Après la paix de Presbourg, il fut nommé grand'croix de l'ordre royal de Hollande, commanda les troupes hollandaises auxiliaires de la France en 1806 et 1807, se

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fit depuis naturaliser hollandais, et fut nommé commandant d'Amsterdam, Lorsque les Anglais firent une insurrection dans l'ile de Walcheren en 1801, il prit le commandement d'un corps d'armée, passa au service de France après la réunion de la Hollande en qualité de général de division, fut employé au moment des désastres de Moscou dans les villes anséatiques, et occupa Bremen sous les ordres du général Vandamme. En avril 1813, il faisait partie du corps de ce général alors en Bohême, et eut le talent de se replier heureusement sur le 14 corps. La res tauration lui valut la croix de SaintLouis et le cordon de grand officier de la légion d'honneur, et on le comptait encore en 1816 parmi les lieutenans généraux en activité.

DUMONT ( André), député à la convention nationale, sous préfet, préfet, légionnaire, etc., né dans les environs d'Abbeville.

Il embrassa la cause de la révolution avec beaucoup d'ardeur, remplit d'abord des fonctions municipales, et fut ensuite élu en 1792 député du département de la Somme à la convention nationale, où il vota la mort de Louis XVI, sans sursis et sans appel. Il mit depuis le plus grand acharnement à poursuivre les girondins, fut envoyé après le 31 mai 1793 dans le département de la Somme pour y faire exécuter les mesures révolutionnaires, et n'épargna pas même les pauvres auxquels il ordonna de porter à leur cou leurs nom,et le lieu de leur domicile. Il se livra ensuite à ses fureurs coutre les suspects, et fit incarcérer quelques centaines de personnes. Voici comment il s'exprimait à l'égard de soixante quatre prêtres qui y étaient compris :

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: « J'ai

fait lier deux à deux ces cinq dou>> zaines d'animaux, de bètes noires, » et elles ont été exposées à la risée » publique sous la garde des comédiens et ensuite incarcérées. » Ce rapport était terminé par des injures contre la mémoire de Louis XVI, qu il appelait Louis le racourci. Il écrivait aussi peu de temps après « que trois » choses faisaient trembler le départetement, savoir le tribunal révolutionnaire, la guillotine et le maratiste » André Dumont. » Il serait impossible d'analyser la correspondance de ceproconsul féroce, sans se sentir pénétré d'indignation; on doit dire néanmoins,

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qu'il ne fit périr personne, et que ses actes se bornèrent à des arrestations. Secrétaire de l'assemblée au 9 thermidor an 2, il se prononça vigoureusement contre Robespierre, devint dès lors un personnage dans la convention qu'il présida plusieurs fois, fut successivement membre des comités de sûreté générale et de salut public, se prononça contre les terroristes avee sa vehemence ordinaire, contribua à leurs défaites dans les journées des 12 germinal et fer prairial, fit depuis des parties fastueuses, et vécut quelquefois avec un scandale révoltant. Il agit néanmoins avec beaucoup de vigueur contre les royalistes au 13 vendémiaire, et passa au conseil des cinq cents après la session. Il y parla le 10 janvier 1796 en faveur des parens des émigrés avec une grande hardiesse, sortit du conseil en 1797, fut nommé après le 18 brumaire sous préfet à Abbeville où il fit, dit-on, oublier ses opinions et ses torts révolu tionnaires, exerça ses fonctions jusqu'à la restauration en 1814, obtint de Naléon pendant son usurpation de 1815 la préfecture du département du Pas de Calais qu'il quitta au retour de Sa Majesté, et passa comme régicide à l'étranger en 1816.

DUMONT-DE-LA-CHARNAYE (François), législateur, etc., né le 18 décembre 1741.

Il exerçait à l'époque de 1789 les fonctions d'avocat au parlement et de procureur du roi au bureau des finances et chambre du domaine de Bourges. Devenu procureur général sindic du département du Cher, dès les premières années de la révolution dont il embrassa la cause, il fut élu en septembre 1795 député au conseil des anciens par l'assemblée électorale de ce département et s'y conduisit avec beaucoup de modération. Il en sortit le 20 mai 1798, fut appelé après le 18 brumaire an 8 à la place de membre du conseil général du département de la Seine, puis nommé conservateur des forêts de la 8.o division. Elu en octobre 1805 candidat au sénat conservateur par le département du Cher, et en même temps au corps législatif par l'arrondissement de Bourges il ne fut appelé à aucune de ces fonctions. Lors des désastres de la campagne de 1813, il vint comme membre du conseil municipal de la ville de Bourges en députation auprès de l'impératrice reine et régente, protester du

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DUMOUCHEL (Jean-Baptiste), recteur de l'université de Paris, membre de l'assemblée constituante.

Ayant obtenu une bourse au college de
Il est fils d'un paysan de la Picardie.
Sainte-Barbe de Paris, il y fit ses études,
entra ensuite comme maître de quartier
au college de Louis le Grand, et alla
quelque temps après professer la rhéto-
rique à Rodez, d'où il fut rappelé dans
la capitale pour occuper une chaire au
spirituelle, un caractère souple et quel-
college de la Marche. Une physionomie
que littérature lui firent trouver le
l'université, peu de temps avant la te-
moyen d'obtenir la place de recteur de
nue des états généraux, et de se faire
clergé de Paris. Il y embrassa le parti
élire ensuite à cette assemblée par le
des novaleurs, se réunit au tiers état des
les premières séances, et se lia bientôt
avec le parti constitutionnel qui le
porta en 1791 à l'évêché de Nimes. Lors-
que l'exercice public du culte fut défen-
du, il rentra dans la vie civile, fut em-
ployé dans les bureaux du ministère de
l'intérieur, d'où Lucien Bonaparte l'ex-
clut, dit-on, pour discours déplacés;
reprit son emploi sous le ministere de
Chaptal et l'exerça encore quelques an-
nées. Appelé depuis aux fonctions de
chef de division dans les bureaux de l'u-
niversité, il conserva cette place jusqu'à
sa suppression arrivée à la fin de 1814, et
fut mis à la pension.

DUMOURIEZ (Charles-François),
général des armées de la république,
ministre, etc., né à Cambrai le
vier 1739.

27 Jan

Il fut d'abord élevé au college de
Louis le Grand; mais comme il était
d'une mauvaise santé, son père, auteur
du joli poëme de Richardet, le retira de
cette maison, acheva lui-même son édu-
cation et l'emmena en 1757 à l'armée de
M. d'Estrées où il venait d'etre nommé
commissaire des guerres. Placé l'année
suivante en qualité de cornette au ré-
giment d'Escars cavalerie, il reçut une
blessure au combat d'Emstetten, fut
blessé de nouveau la veille de la bataille
de Klostercamp et fait prisonnier à la
suite de cette affaire, obtint en 1761.
le grade de capitaine, fut réformé en

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