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échelles qui leur furent apportées. Ce défastre a réduit nombre d'habitans à l'indigence.

« L'Académie royale des Sciences & » Belles-Lettres de fa ville d'Angers pro» pofe, pour fujet du prix qu'elle doit. "diftribuer dans la Séance publique du » 19 juin 1789, l'Eloge hiftorique de » Charles de Coffe, premier du nom, " connu fous le nom de Maréchal de Briffac, mort en 1563.

» Ceux qui voudront concourir, font » priés d'adreffer leurs ouvrages, francs » de port, à M. de Narce, Secré"taire perpétuel de l'Académie, à An»gers. On ne les recevra que jufqu'au » dernier février 1789. »

A l'appui du Bill dont s'occupe le Parlement d'Angleterre, pour la confervation des Nègres durant leur trajet aux Antilles on lira avec intérêt un mémoire utile, que vient de publier, dans une Feuille périodique, M. de Lifle-Thibault.

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Le commerce de la Traite des Nègres eft expofé à une foule d'événemens qui ruinent trèsfouvert les opérations les mieux concertées. Les Capitaines expérimentés, voyent avec douleur que les foins les plus affidus, les alimens les mieux choifis en ce genre, la propreté la plus fcrupuleufe, ne préfervent pas les Nègres de la mort cu du fco: but, dont ils font généralement attaqués lorfqu'ils arrivent dans les Colonies. On n'a pas affez confidéré, jufqu'à ce jour, l'air qu'ils refpirent, comme l'Agent principal de leur

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confervation. Nous ne devons pas douter, il est même d'une vérité reconnue, que l'air expiré fe change en vapeur, & que cette vapeur humide & chaude devient un poifon très-actif pour ceux qui la refpirent. C'est l'inconvénient où se trouvent réduits les Nègres placés dans l'entre-pont des Vaiffeaux. Les ventilateurs qui y font pratiqués ne fuffifent pas au renouvellement de l'air. Ce dernier, qui entre en petite quantité, n'a pas affez de reffort pour chaffer le fluide humide qui domine dans un lieu où les rayons du foleil ne pénètrent jamais. »

«Trois chofes concourent à détruire la pureté de l'air, le méphitifme de la cale, la chaleur exceffive, & les vapeurs de l'expiration. Il eft un. moyen aifé & très-peu difpendieux pour le renouveler, fondé fur l'expérience. »

la ver

« Si à chaque ventilateur pratiqué dans l'entrepont, on adapte une trompe, dont l'orifice fupérieur ait de diamètre quatre fois & plus que l'o rifice inférieur; que la partie fupérieure de cette trompe foit fixée à une petite vergue; que gue foit fufpendue à une perche placée verticalement & au deffus du ventilateur, alors l'air pénétrera avec d'autant plus de viteffe, qu'à celle. du vent fe joindra la rapidité que doit néceffairement procurer le rétréciffement de la trompe. Elle doit être élevée de quatre à cinq pieds audeffus du plat-bord. La manière dont on la fufpend, doit laiffer au vent la facilité de la tourner à angle droit à fa direction. Pour ne point interrompre le cours de l'air, il faut que le bord inférieur de la trompe traverse le fabord, & foit de niveau avec le côté inférieur du verguage. La trompe doit être garnie au-dedans de fix cercles qui décroiffent en raifon du grand & du petit orifice. Si dans cet état l'air entroit avec assez de

force pour incommoder les hommes qui feroient placés vi-à-vis, on peut la prolonger & l'élever au-deffus de leurs têtes. »

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L'agitation de la mer, le mouvement qu'elle donne au vaiffeau, feront dire aux gens de l'art, que dans les gros temps on fera forcé de les retirer pour fermer les petits fabords: on a prévu à cet inconvénient. Il fera placé au-dehors de chaque ventilateur, une machine de toile goudronnée, affez large pour laiffer le fibre mouvement du fabord, dans le cas où la mer la déchireroit, ce qui feroit très-rare, je dis même impoffible. Cette machine feroit foulevée & foutenue par des cordons, & embrafferoit la trompe, qui, par ce moyen, fe trouveroit enchâssée. » «Telle eft la chofe fimple que j'ai employée. Voici le résultat que j'ai obtenu. »

« On fait que les vaiffeaux qui cinglent au plus près du vent, n'en reçoivent l'impulfion que d'un côté, c'eft-à-dire, celui qui lui eft oppofé. Dans cette pofition, le côté fous le vent & les cabanes qui y font pratiquées, ont une odeur & une chaleur infupportables. On fait encore qu'un Navire affourché préfente toujours la proue au vent, & que dans cet état l'air est toujours ftagnant dans les ponts; c'eft le cas où se trouvent les Négriers pendant tout le temps que dure leur traite. J'ai expofé un thermomètre de Réaumur à l'air libre; j'ai obfervé que, dans l'infant de la plus forte chaleur du jour, la liqueur s'eft élevée au vingt-fixième degré, quand un fecond, placé dans l'entre-pont vide, & où les ventilateurs étoient ouverts, s'élevoit à trente & même trentedeux degrés. J'ai mis les trompes, & j'ai aperçu que la liqueur tomboit, à un degré près, au niveau du thermomètre placé au dehors. J'ai remarqué en outre que l'air méphitique qui venoit de la cale fe diffipoit entièrement. »

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« Je crois que cette expérience prouve affez pour mériter l'attention des marins employés à la traite. La chaleur du fang eft toujours plus forte dans les climats chaud de fix, huit, &. même dx degrés que celle de l'atmosphère. La première augmente toujours en proportion de la feconde. Il eft des temps où cette dernière eft fi forte, qu'elle atteint celle du fang; alors la fitua tion des êtres qui l'éprouvent eft fi pénible, que beaucoup en meurent. On en a vu des exemples en Syrie, & ces exeinples ne fe renouvellent que trop dans les Batimens qui reviennent des côtes orientales de l'Afrique, où l'on aperçoit prefque toujours, en ouvrant les panteaux, que que Nègres inoris pendant la nuit, ut, la veille, n'avoient dané aucun figue d'incommodité, & beaucoup d'autres meurent fubitement. "}

Les Numéros fortis au Tirage de la Loterie Royale de France, le 16 de ce mois, font: 75, 74, 62, 38 & 2.

PAYS-BAS.

De Bruxelles, le 12 Juillet 1788.

La famille Stadthoudérienne eft revenue de Loo à la Haye, d'où le Prince royal de Pruffe partit le 26 du mois dernier, pour vifiter Helvoeftluis, Rotter dam, & revenir à Clèves par Utrecht & Loo. Avant fon retour, le Prince Stadthouder a paffé en revue à Nimegue, les troupes du Margrave d'Anfpach, prifes au fervice de la République, & qui

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reffent en garnison dans cette capitale de la Gueldre.

L. H. P. ont envoyé, le 3, au Stadehouder Héréditaire une députation cérémonielle, pour ratifier d'une manière folennelle, au nom de toutes les Provinces refpe&ives, le Stadthoudérat-Héréditaire & la Conftitution rétablie. Cette Députation fe rendit en cinq carroffes, compagnée de feize Meffagers d'Etat, à la Maifon- du Bois. En arrivant, les Loupes qui s'y trouvent, lui rendirent les grands honneury militaires; S. A. S. & les deux jeunes Princes fes Fits, vinrent la recevoir à l'efcalier.

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Cet Acte de garantie mutuelle eft très

court,

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en voici la teneur:

« Les Seigneurs Etats des Provinces de Gueldre, Hollande & Weft-Frife, Zéelande, Utrecht, Frife, Over-Yffel & Groningue, avec ceux du pays de Drenthe, ayant réfléchi fur les caufes des divifions domeftiques, par lefquelles la République en général, & chaque Province en particulier a été récemment agitée, & ayant trouvé qu'elles font réfultées en grande partie des idées erronées & extrêmement dangereufes, que quelques perfonnes fe font formées réellement ou en apparence, & qu'elles ont infpirées à d'autres Citoyens peur éclairés, au fujer de la conftitution & de la forme de Gouvernement de ce pays, fpécialement touchant l'importance & la néceffité des dignités éminentes & héréditaires de Stadthouder, Capitaine-Général, & Autiral-Général; ayant confidéré de plus, que lors de l'heureux rétablissement du

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