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Edit de novembre 1787, voici les numéros, fuivant l'ordre de fortie: 6, 2, 7, 12, 4,5,9, 8, 10, 11, 1, 3. D'après ce tirage, il eft attribué, aux termes de l'Edit, des rentes à 5 pour cent, aux Séries représentées par les n°. 6, 7, 4, 9, 10, & des rentes à 4 pour cent aux Séries repréfentées par les n°. 2, 12, 5, 8

I;

11,.3.

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Ι

Les Numéros fortis au Tirage de la Loterie Royale de France, le 1er. de ce mois, font: 3, 78, 67, 15 & 36.

PAYS-BAS.

De Bruxelles, le 27 Juin 1788.

A la demande des Etats de Brabant LL. AA. RR. ont accordé l'oubli du paffé au Docteur Clavers & aux 27 autres Membres de l'Univerfité de Louvain, qui avoient réfifté au Gouvernement.

Le Baron de Tork de Rofendaal, MM. Spiegel, Grand Penfionnaire de Hollande, d'Aylva & Pefters, nommés par L. H. P. pour aller complimenter le Roi de Pruffe à Wefel, font de retour à la Haye, & ont fait le rapport de leur commiffion à l'Affemblée des Etats-Généraux.

«Ils furent admis, le 9, à l'audience de S. M., qui répondit de la manière la plus obligeante au compliment du Baron de Tork de Roofendaal. Sa

la

Majefté témoigna fa reconnoiffance de l'attention de Leurs Hautes Puiffances, & afsura leurs Députés de fa ferme réfolution de protéger toujours & foutenir, de la manière la plus forte, Maifon d'Orange, ainfi que la constitution de l'Etat nouvellement rétablie. Meffieurs les Députés furent enfuite invités à la table de Sa Majefté, qui pendant le repas s'entretint très-fouvent avec

eux, »

« Ces Seigneurs partirent, 10, de Wefel pour Roofendaal, où ils pafsèrent la nuit; le 11, ils fe rendirent au château de Loo, où ils ont eu l'honneur de dîner & de fouper avec Sa Majesté. Ils y font reftés les 12, 13 & 14 avec le Chevalier Harris, Ambaffadeur & Plénipotentiaire de S. M. Britannique, & le Baron d'Alvensleben, Envoyé extraordinaire de Sa Majesté le Roi de Pruffe. »

Il y a eu tous les jours de grandes conférences au Château de Loo, entre Sa Majefté Fruffienne, L. A. S. & R. le Prince & la Princeffe d'Orange, M. Harris, M. d'Alvensleben, & le Confeiller-Penfionnaire van de Speigel. Il ne tranfpire encore rien de certain fur ces conférences mais il y a tout lieu de croire qu'elles produiront un nouveau lien entre les trois Puiffances pour affermir la conftitution de la République. »

S. M. P. eft repartie, le 14, de Loo, où Elle a réfidé trois jours, paffés dans des fêtes continuelles, dont on écrit le détail fuivant:

Le Roi de Pruffe arriva ici le 11, vers le midi, les perfonnes de fa fuite étant restées avec le Prince Royal, qui arriva une heure plus tard. Une foule immenfe s'étoit tranfportée ici de toutes les parties des fept Provinces, & faifoit retentir l'air des acclamations de vive le Roi ! Faute de logemens on campoit fous des tentes, fous

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les arbres, au milieu des bruyères. Après le dîné & une courte promenade, l'augufte compagnie affifta à la représentation du Barbier de Séville. » Le 12, il y eut, à 11 heures, un déjeûné public, à l'endroit de la campagne appelé la Volière. Après midi, grand dîné, pendant lequel il fut permis à chacun de faire le tour de la table pour voir le Roi. Un Payfan de Frife, qui fe trouvoit du nombre des fpectateurs, s'arrêtant devant Sa Majefté, lui dit dans fon langage, après quelques momens de filence : J'ai fait trente-cinq lieues pour venir vous voir; je vous ai vu, & je retourne content dans ma chaumière. A fix heures on repréfenta au théâtre l'Ecole des Rères & la Mélomanie; après quoi il Y eut un grand foupé, illumination, feu d'artifice & bal. »

« Le 13, déjeûné à l'orangerie; grand dîné en public, comme la veille; à cinq heures, concert, dans lequel la Princeffe Louife d'Orange fe fit entendre fur le clavecin. Le foir, on repréfenta la Colonie; & après foupé, vers minuit, le Roi repartit pour Berlin, après avoir comblé de dons & de grâces toutes les perfonnes qui avoient contribué ou à son service ou à fon amusement. Le Prince Royal eft allé faire un tour incognito en Hollande, d'où S. A. R. compte être de retour ici le 22 de ce mois. >>

En effet, le Prince Royal eft arrivé à Amfterdam le 19, fous le nom de Comte de Lingen, & accompagné de fon Gouverneur le Comte de Brühl, de M. d'Alvenfleben, du Comte de Meden & du Capitaine Schack. Une foule immenfe fe rendit fur les bords de l'Amftel pour voir le Prince, qui débarqua du Yacht de l'A

mirauté d'Amfterdam. Le lendemain S. A. R. vifita les établiffemens & édifices publics; il fe rendit enfuite aux chantiers de l'An irauté, d'où on lança, en fa préfence, deux frégates. Dans la fotrée, le Prince fortit d'Amfterdam, & alla vifiter le troifième jour les poftes fameux d'Amfftelveen & d'Ouderkerk. Le 23, S. A. S. eft partie pour la Haye.

La Cour de Ruffie ne voit qu'avec chagrin les difpofitions générales, & probablement invincibles des Dantzickois, à fe mettre fous la protection du Roi de Pruffe. Elle avoit déclaré que « Dantzick »fe flattoit vainement de changer de » domination; que les Traités s'y oppo» foient, qu'ils étoient garantis par la » Ruffie, & qu'on ne les rendroit pas » illufoires. » Nonobftant cette déclararation, le Tiers-Ordre de Dantzick a perfifté à ne vouloir envoyer aucun Député à Warfovie.

Paragraphes extraits des Papiers Anglois & autres.

Comme les Turcs ont fait entendre qu'ils n'offenferoient perfonne qui feroit habillé à la Polonoife, s'ils faifoient une invafion dans la Pologne, tous les habitans fur les frontières de la République quittent l'habit Alleniand ou Franço's, & remettent l'habit Polonois. (Gaz & Amft., no. 51. )

Le Chargé d'affaire de l'Empereur à Venife, a remis depuis peu au Sénat an Mémoire, par lequel

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il demande, par ordre de Sa Majefté Impériale & Royale, le paffage, l'affiftance, & même fi les circonftances l'exigent, les quartiers pour les troupes que ce Monarque a deffein de faire pafler par la Dalmatie. Pour appuyer cette demande, le Miniftre Rufe a auffi remis le même jour un Mémoire au Sénat. On ignore encore la réponse qui a été faite aux deux Miniftres; mais l'on apprend que la République a garni de onze régimens fes frontières en Dalmatie, & qu'elle continue d'armer encore plus de vaiffeaux. ( Idem.)

«On affure que as Députés de la Valteline fe font présentés au gouvernement de Milan, pour offrit de fe foumettre à la maison d'Autriche. On fait qu'il n'y a pas encore deux ans, que ce peuple fit de grandes plaintes aux Seigneurs Grifons, & des menaces de fe détacher de leur gouvernement, s'ils ne portoient d'abord remède aux défordres qu'occafionnoient les confuls qui gouvernoient leurs bailliages. On ignore encore fi la maison d'Autriche, dans les circonstances préfentes de guerre, acceptera cette offre qui pourroit exciter la jaloufie d'autres puiffances. Ce beau pays cependant, qui eft extrêmement fertile, furtout en excellens vins, & qui uniroit le Tirol au Milanois, conviendroit beaucoup aux Souverains de l'Autriche, quand même ils n'en tireroient d'autre avantage que celui d'unir leurs Etats d'Italie à ceux d'Allemagne, de façon qu'on n'auroit plus befoin, pour aller dans le Milanois, de paffer par les Etats Vénitiens, avantage qui feul feroit des plus grands. La Valteline fe retrouveroit auffi par-là fous la domination d'un gouvernement dont elle dépendoit du temps des Ducs de Milan. (Gazette de Manloue.) »

« On parle d'un Congrès de paix qui se rafsemblera, dit-on, à Semlin, & dont les Miniftres

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