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les chevaux limousins, navarreins, normands, à égale qualité, recevront de préférence les primes, pourvu que les propriétaires les entretiennent dans l'arrondissement.

La première prime ne pourra être accordée à un étalon qui passerait l'âge de 9 ans et les autres à ceux qui en auraient plus de 12.

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Voici le tarif des primes:

Première classe, 600 francs; - deuxième classe, 500 francs;

-troisième classe, 400 francs;

quatrième classe, 300 francs;

-cinquième classe, 250 francs; septième classe, 100 francs.

sixième classe 200 francs;

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La prime pourra être portée à 900 francs, pour les étalons arabes, de Barbarie, andaloux.

Le jury prendra le signalement de tous les étalons qu'il aura admis.

Les étalons qui auront remporté des primes seront marqués par un plomb attaché à la crinière, lequel portera, en outre, le numéro de la prime, le nom de l'arrondissement, et l'année.

Le propriétaire de l'étalon qui aura obtenu la première prime, aura la faculté de choisir le canton dans lequel il voudra faire le service pendant la campagne. Le propriétaire de celui qui aura obtenu la seconde choisira ensuite, et aucun autre étalon ne pourra saillir dans ces deux cantons.

Il sera donné aux propriétaires de chacun des autres étalons admis, un permis pour l'année seulement, qui l'autorise à faire saillir dans tout l'arrondissement, les deux cantous ci-dessus -exceptés.

A moins d'autorisation du préfet, les étalons admis ne pourront pas faire le service hors de l'arrondissement, sous peine d'être privés de la prime ou de la permission de faire saille. 50 francs d'amende contre ceux qui feraient saillir des étalous non admis.

Les primes seront distribuées le 10 thermidor de chaque année, à ceux seulement qui justifieront que leur étalon a été toute la campagne à la disposition des propriétaires de jumens.

Les fonds pour ces primes seront levés sur tous les propriétaires de chevaux hongres et jumens de l'arrondissement.

Il sera payé, pour faire saillir une jument par les étalons qui auront obtenu les deux premiers prix, la somme de 6 francs; et par ceux qui auront obtenu les cinq derniers, celle de 4 francs.

Les maires des autres parties du département ont été consultés sur les moyens d'appliquer à leur arrondissement respectif, des dispositions si avantageuses pour l'agriculture

une

A Nord-Libre, à la foire du 20 thermidor an 12, prime de 50 francs a été délivrée à celui qui a vendu le plus beau cheval; et une de 30 francs pour la plus belle vache vendue.

Ces primes ont été délivrées aux frais de la commune ; des experts, nommés par le maire, ont désigué ceux qui ont eu droit à ces primes.

C'est à de pareilles institutions que l'on reconnaît les bons administrateurs.

Multiplication et amélioration de la race des bêtes à laines.

Cette branche importante de l'économie rurale et manufacturière ne pouvait pas échapper à la sollicitude du préfet.

Après avoir médité les anciennes ordonnances locales sur la paisson et pris connaissance des usages locaux sur cet objet M. Dieudonné a porté le réglement (*) dont voici la substance: Chaque chef de famille domicilié dans une commune, peat faire paître six bêtes à laine, une vache, un veau.

Chaque propriétaire ou occupeur, exploitant terres dans une commune, peut y faire paître un troupeau de bêtes à laine proportionné à l'étendue de son exploitation.

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Dans tout autre cas le droit de vaine pature de commune à commune est interdit.

Les moutons élevés dans chaque commune ne pourront excéder la proportion de 4 par hectare de terre. Les agueaux audessous de l'âge d'un an ne sont pas ici compris.

Viennent ensuite des dispositions réglementaires sur les cantonnemens à assigner à chaque troupeau, les heux et les tems où la paisson est permise ou interdite; les époques du jour où les troupeaux peuvent sortir pour paître et doivent rentrer sur le parcage.

Les marchands de montons ne peuvent s'écarter du chemin ni séjourner dans chaque commune plus de 24 heures.

Le droit de parcours dont jouissaient les bouchers dans le ci-devant Haynaut, est aboli, conformément à l'avis du conseil d'état du 30 frimaire an 12.

Dans une de ses séances de l'an 12, la société d'agriculture, séante à Douai, a proposé un prix d'une médaille en or, de

Collection de Marlier, 2. série, tom. 3, pag. 276.

la valeur de 150 francs, pour celui qui aura le mieux traité la question suivante:

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Quelle méthode de propager, élever, nourrir et renfermer les moutons de la race existant actuellement dans le départe>ment du Nord, doit être suivie dans le département, pour » obtenir de ces animaux une laine égale en quantité aux meil » leures laines fournies par les moutons d'Angleterre ? La médaille sera délivrée dans la séance publique de fructidor an 13.

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Artistes vétérinaires.- Ecole d'Alfort.

Le recensement des artistes vétérinaires a été fait dans le département du Nord en l'an 12; en voici le résultat :

Arrondissement de Dunkerque, quatre, dont trois brevetés de l'école d'Alfort.

Arrondissement d'Hazebrouck, trois, dont un breveté

l'état.

par

Arrondissement de Lille, huit, dont un breveté de l'école

d'Alfort

Arrondissement de Cambrai, cinq, dont trois brevetés. Arrondissement d'Avesnes, sept, dont deux brevetés de l'école

d'Alfort.

Arrondissement de Douai, sept, dont cinq brevetés de l'école

d'Alfort.

En tout trente-quatre artistes..

Le préfet prend des mesures pour envoyer quelques élèves. aux fres du département, à l'école d'Alfort. Il voudrait qu'il y en eût toujours un de chaque arrondissement, jusqu'à ce que le département en soit suffisamment pourvu. Le défaut de fonds pourrait seul paralyser sa bonne volonté; il faudrait que, de leur côté, les parens des élèves à envoyer voulussent entrer pour quelque chose dans les frais de pension. A mérite égal, il préférera les jeunes-gens qui feront à cet égard quelques sacrifices.

Pour pratiquer légalement, il est nécessaire d'avoir obtenu un brevet. Voici pour ceux qui sont suffisamment instruits, le moyen d'y parvenir, tracé par la lettre du ministre de l'intérieur du 2E messidor an 12: c'est de se présenter devant l'un des jurys d'ins truction, soit de l'école vétérinaire de Lyon soit de celle d'Alfort. Ces jurys se réunissent vers les derniers jours de ventôse at

de fructidor de chaque année, et ils sont chargés de prononcer sur la capacité des individus qui se proposent d'esercer l'art vétérinaire.

Dans le courant de l'année, le brevet d'artiste vétérinaire a été accordé à Célestin-Joseph Mannier, élève entretenu aux frais du gouvernement, à l'école d'Alfort ; il a fixé sa résidence dans le canton de Marcoing C'est un grand avantage pour cette contrée, puisque les cultivateurs peuvent s'adresser en toute confiance à cet artiste, pour le traitement de leurs bestiaux.

Il serait bien à désirer que quelques cultivateurs, quelques maîtres de postes se déterminassent à entretenir, à leurs frais, leurs enfans à Alfort.

Indépendamment du grand avantage dont serait pour eux l'iustruction vétérinaire, ils auraient encore la perspective de passer successivement au compte du gouvernement.

Les parens ne doivent pas être éloigués par la crainte des dépenses, il leur serait difficile de donner à leurs enfans une pstruction aussi utile et aussi peu coûteuse.

La pension n'est que de 27 francs 80 centimes par mois, non compris l'habillement, les livres et les instrumens que les élèves sont tenus de fournir, ef encore ont-ils l'espoir de ne pas subvenir à cette dernière dépeuse, puisqu'à titre d'encouragement, le mis nistre de l'intérieur distribue gratuitement des livres et des instrumens à ceux qui se distinguent par leur zèle et leurs progrès.

Destruction des animaux nuisibles à l'agriculture.

Chenilles. L'échenillage, la recherche des bourses, toiles, pids et cocons de chenilles, a été recommandée de nouveau avec force, en l'an 12. Malgré cette opération à laquelle le cultivate ar ne met pas assez d'intérêt, les rayages de la chenille dite processionnaire, ont été incalculables. Par elles, dans plusieurs parties du département, les pommiers dans les vergers, les chênes dans les bois ont été dépouillés prématurément de leurs feuilles.

Corneilles, corbeaux.- Quelque fondée que soit, généralement parlant, l'opinion de ceux qui pensent que la destruction des oiseaux favorise la propagation des insectes nuisibles à l'agriCulture, il est cependant des cas où ce principe est susceptible d'exception. Les corbeaux, par exemple et les corneilles, se mul

tiplient tellement sur certains points du département, notamment dans les environs de la mer et dans les lieux aquatiques, que les récoltes en graines céréales en reçoivent un dommage sensible. Aussi la coutume de Flandres ordonnait-elle la destruction des nids de ces oiseaux, au printems. Mr. Dieudonné, préfet, avait, par un premier arrêté, prescrit que cette mesure serait exécutée avant le premier floréal de chaque année, dans les arrondisse mens de Dunkerque et d'Hazebrouck mais comme l'expérience prouve que ces oiseaux font annuellement deux pontes, depuis le 15 floréal jusqu'au 15 thermidor, et trois, si on détruit les deux premières avant que les couvées ne soient écloses, ce magistrat a ordonné la destruction des nids de corneilles et corbeaux à trois époques par an, en floréal, prairial et messidor.

Cet avis peut être utile aux habitans des points des autres ar rondissemens que ces oiseaux infectent, tels qu'Aubencheul, Goulzin, etc.

Insecte destructeur du colza.-Encore en l'an 12, ce scarabée a exercé ses ravages. Je disais, l'année dernière, que des laboureurs croyaient avoir remarqué que cet insecte était surtout fréquent sous le vent des bois. Des fermiers éclairés en ont pris occasion d'observer cette année, et ils ont cru s'être assuré suffisamment que l'insecte éclot dans les bois. J'ai été conduit par l'un d'eux, au printems, dans les bois du sénateur Harville, sur les hauteurs de Cantin près Douai; il suffisait de secouer au hazard' une branche d'arbre, pour se trouver couvert d'un millier de ces scarabées.

a Mais quel est cet insecte? Sous quel nom générique et spé«cifique les naturalistes les plus célèbres l'out-ils désigné? Quelle «<est sa vie, soit dans l'état de coléoptère où il se trouve sur les «< colzas, soit dans l'état de larve? Quels ennemis naturels, quels moyens artificiels de destruction pourraient lui être opposés avec succès dans l'un et l'autre cas? En général, quels soins pour«raient préserver les colzas de ses ravages?

Telle est la série de questions que la société d'agriculture séante à Doua, propose à résoudre, et pour la solution de laquelle elle décernera, dans sa séance publique du mois de fructidor an 14, une médaille d'or du prix de 150 fr.

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Loups. Je disais, l'année dernière, que, malgré la rareté de cet animal féroce dans le département, il ne fallait cependant pas s'endormir daus une sécurité trop grande. Des faits trop multipliés en ont donné la triste conviction dans le couraut de l'an 12.

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