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cepté le titre de Protectrice de cette société, et elle a ajouté qu'elle souscrivoit à l'instant pour quinze actions, dont dix pour elle, et cinq pour Mr. le duc de Bordeaux.

-M. le marquis de Castellane, pair de France, nommé président du collège électoral du Cantal, étant indisposé, c'est M. Besse, membre du conseil général, qui le remplace. M. le comte Duhamel, ancien préfet, est nominé préfet du département de la Vienne.

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Les pièces du procès de Gravier et Bouton sont en ce moment au greffe de la cour de cassation. L'époque à laquelle la cour prononcera sur cette affaire n'est pas encore

connue.

Le 15, le premier conseil de guerre de la 1re, division nilitaire a condamné à quatre mois de prison, le nommé Рijon, fourrier de la légion des Deux-Sèvres, convaincu d'avoir proféré des cris séditieux, sur la route de Soissons, la veille de la Saint-Louis.

Le sieur Goyet de la Sarthe vient d'arriver à Paris, d'après un mandat de comparution qu'il a reçu de la part de M. Fefevre, juge d'instruction près la cour des pairs.

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Le conseil municipal de Gannat (Allier) a envoyé au Roi une adresse pour supplier S. M. de perimettre que toutes les communes de France offrent Chambord en appanage au royal enfant que Dieu nous a donné. Le même conseil municipal a voté 500 fr. pour cet objet.

Le curé d'une paroisse du département du Tarn et Garonne a fondé une messe solennelle, par mois, pendant un an, pour demander à Dieu la conservation du précieux enfant qu'il vient de nous accorder. Ce modeste ecclésiastique désire rester inconnu; il ne fait publier cette fondation que dans l'espérance d'avoir des imitateurs.

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Le nommé Bastien, habitant de la commune de Bouge (Marne), ayant insulté gravement le curé de sa paroisse, avoit été condamné à un mois de prison et 50 fr. d'amende, par le tribunal de police correctionnelle de Reims. Bastien a fait appel contre ce jugement, et a comparu, le 15, devant la cour royale de Paris, qui a confirmé le premier jugement.

Le 13 au soir, la maison d'un vigneron d'Auxerre a été consumée par un incendie, malgré les efforts des pompiers

et d'un grand nombre d'électeurs qui étoient venus porter du secours. Le lendemain, les membres du collége, en se séparant aux cris de Vive le Ror! ont déposé, entre les mains de M. de Chastellux, une somme de 520 francs pour le malheureux incendié.

Le roi d'Espagne a sanctionné le décret des cortès relatif aux étrangers et à leurs propriétés. Ce décret porte en substance, que l'Espagne sera un asile inviolable pour les étrangers et leurs biens, pourvu qu'ils respectent la constitution et les lois; et que les étrangers persécutés pour leurs opinions politiques, et se trouvant en Espagne, ne seront pas liviés par le gouvernement, s'ils ne sont pas coupables de quelqu'un des crimes prévus dans les traités existans entre l'Espagne et les autres puissances. Le décret des cortès sur l'exercice de la liberté de la presse a été également revêtu de la sanction royale.

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Les conférences préliminaires entre les ministres réunis à Troppau, ont commencées le 23 octobre; mais la première conférence en forme n'a eu lieu que le 28. L'objet de ces conférences est toujours inconnu du public. On ignore également quelle doit être leur durée; cependant plusieurs circonstances font présumer qu'elles seront plus longues qu'on ne s'y attendoit.

-Des nouvelles de Constantinople, du 10 octobre, annoncent que les Arméniens qui ont pris le plus de part aux scènes fâcheuses arrivées pendant l'été dernier, et au complot formé contre leur patriarche, ont été mis à mort. Tous les autres individus impliqués dans cette affaire ont été condamnés à l'exil.

ÉLECTIONS DE DÉPARTEMENT.

Seine. Nombre des votans, 1986; majorité absolue, 994. Au premier tour de scrutin, M. Olivier, régent de la Banque, a obtenu 1037 voix; M. Bonnet, avocat, 1017; M. Lebrun, maire, 998. Ils ont été proclamés députés aux cris de Vive le Roi! vivent les Bourbons! Les autres votes ont été partagés ainsi : MM Quatremère de Quincy, 992; Tripier, 907; Odier, 87; Flory, 796; Mathieu Dumas, 519; Gilbert des Voisins, 209; Bignon, 164. On voit que M. Quatremère de Quincy n'avoit manqué que de deux voix. Le lendemain 15, un nouveau scrutin a eu lieu. Le nombre des votans étoit de 1846; la majorité de 924. M. Quatremère de Quincy a obtenu 1070 voix, et M. Tri

pier 636; M. Quatrémère a été proclamé quatrième député de Paris, aux mêmes acclamations que la veille.

an

Seine et Oise. Nombre des votans, 393; majorité, 147. MM. Hauday de Soussy, député de 1815; Bertin-Devaux et Le Bouthillier. cien préfet, ont été élus au premier tour de scrutin. Le premier a eu 316 voix; le second, 315; et le dernier, 308. Leurs concurrens étoient MM. Jouvencel, Bouchard des Carnaux et le duc Charles de Plaisance.

Eure et Loir. Nombre des votans, 266; majorité, 134. Av premier tour de scrutin, M. de Courtavel, ancien débuté de 1816, a obtenn 151 voix, et M. Caquet, député de la même époque, 152. Ils ont été proclamés députés. Leurs concurrens étoient MM. de Senarmont et Billard, anssi candidats royalistes.

Loiret. Ont été élus députés, MM. Henri de Longuève, ancien député de 1815, et de Rocheplate, maire d'Orléans.

Yonne. Nombre des votans, 180; majorité, 91. M. le comte de Chasellux, président du collége, a eu 140 voix, et M. le comte de Bourvienne, ministre d'Etat, 112. Ils ont été proclamés députés. M. de Laurencin, maire de Sens, aussi royaliste, a eu le plus de voix après

eux.

Seine-Inférieure. Députés nommés: MM. Duvergier de Hauranne, 605 voix; Ribard, maire de Rouen, 569; le prince de Montmorency, 532; de Bouville, 468. Ces quatre députés l'avoient été en 1815, et ont eu pour concurrens, MM. Dupont (de l'Eure), 271 voix; Bignon, 249.

Eure 443 votans. Députés élus: MM. de Roncherolles, député de 1815, 31 voix; Prétavoine-Bidault, 397; et Gazan, aîné, 315. MM. Bignon, Dumeylet et Gattier, étoient leurs concurrens; les deux premiers ont eu 107 et 124 voix,

Moselle. MM. de Turmel, maire de Metz; du Cherray et de Haussen, anciens députés, ont été élus; le premier a eu 158 voix; le second, 141, et le troisième, 140; la majorité étoit de 126.

Meurthe, M. Dubois de Riocourt, président du collége, a été élu au premier tour de scrutin.

Marne. 270 votans. Députés élus : MM. de Loisson, 157 voix; et de Lalot, 153.

Aisne. 362 votans. M. de Nicolaï, président du collége, a été élu au premier tour de scrutin par 212 suffrages.

Seine et Marne. 283 volans. Le premier tour de scrutin n'avoit point donné de résultat; au second, MM. Huerne de Pomeuse, député de 1815, et Roland d'Erceville ont eu, le premier, 161 voix, et le second, 167. Leurs concurrens étoient MM, le général Durosnel et Mirbel.

Pas-de-Calais. Députés élus : MM. Lallart, de Tramecourt, et Blondel d'Aubers, conseiller à la cour de cassation, tous députés de

1815.

Nord. Députés nommés au premier tour de scrutin: VM, de Muis: sart, maire de Lille, vice-président du college; de Staplande, de Brisould, de Béthizy, ancien député et lieutenant-général.

Ille et Vilaine. Députés nommés au premier tour de scrutin:

MM. de la Vieuville, président du college; Garnier du Fougeray, Duplessis de Grénédan, anciens députés de 1815.

Calvados. 627 votans. Députés nommés: MM. d'Aigremont de SaintManvieux, conseiller à la cour royale, 458 voix; Viennot de Vaublanc, ancien ministre de l'intérieur, 416; et Bazire, avocat à la cour royale, 394.

Oise. Députés nommés: M. Héricart de Thury, président du collége,193 voix et M. de Kergorlay, 170. Leurs concurrens étoient MM. Poiwux et le général Girard. M. de Frenilly s'étoit retiré, afin que tous les suffrages fussent réunis en faveur de M. de Kergorlay.

Jura. Nombre des votans, 139. Au premier tour de scrutin, M. de Vaulchier, prefet de Saône et Loire, a obtenu 93 voix, et a été élu député. Son concurrent, M. Colin, n'a eu que 43 voix.

Haute-Vienne. Nombre des votans, 220. Députés nommés : MM. Bourdeau, député sortant, président du college, 170 voix ; de Montbron, 161.

Sarthe. Nombre des votans, 294. Députés nommés: MM. de la Bouillerie, qui a obtenu 261 voix; de Boisclaireaux, 248; Pict, 210; tous députés de 1815. Ils avoient pour concurrens, MM. Rousseau, qui a obtenu 75 voix; Basse, 31; de Dolon, 39.

Somme. Députés nommés: MM. le prince de Croï-Solre et Lemarchand de Gomicontt, député de 1815 i reste un député à nommer. Haute-Marne. Députés nommés MM. Thomassin de Bienville, qui a obtenu 83 voix; Genuyt, 69. Leur concurrent étoit M. Michel, aîné, qui a eu 50 voix.

Manche. Députés nommés: MM. de Kergorlay. frère du député pommé par le college de l'Oise, qui a obtenu 242 voix; M. de Regnouf, député de 1815, 211. Il reste un député à nommer.

Aube. Nombre des votans, 165. Député nommé M. le baron de Vandœuvre, maître des requêtes, 83 voix. M. Paillot de Loynes, son concurrent, a eu 75 voix.

Loir et Cher. Nombre des votans, 173. Député nommé : M. Pardessus, professeur à l'Ecole de Droit, député de 1815, a obtenu 129 voix.

Orne. Députés nommés: MM. Legonidec, de l'armée de Condé; Leboucher, négociant; et Thiboust de Puisac, tous trois membres du conseil-général.

LIVRE NOUVEAU.

Les Psaumes, traduits en vers françois; par M. de Sapinaud de Boishuguet (1).

Les bons écrivains, et surtout les bons poètes, revoient sans cesse leurs ouvrages avec un œil sévère, retranchent,

(1) 2 vol. in-18, grand papier; frix, 4 fr. et 5 fr. 25 c. franc de port. A Paris, chez Adr. Le Clere, au bureau de ce journal.

corrigent, perfectionnent, et plus difficiles pour eux-mêmes que la critique la plus rigoureuse, travaillent de plus en plus leurs pensées et leur style. C'est ainsi qu'en ont usé nos auteurs les plus dignes de leur renommée; c'est aussi de cetle manière que procede M. de Sapinaud. Depuis la première édition de ses Psaumes, il en a retouché plusieurs, a changé des strophes, a fortifié plusieurs morceaux, et a tâché de donner à sa poésie encore plus de force, de mouvement et d'harmonie. Nous croyons que les lecteurs qui feront la comparaison des deux versions, trouveront des ainéliorations sensibles. L'auteur y a joint la traduction de quelques cantiques, entr'autres celle du Nunc dimittis, qui nous a paru d'une grande précision, et en même temps d'une grande fidélité : C'est maintenant, Seigneur, que, selon ta parole,

Tu laisseras en paix mourir ton serviteur,
Puisque mes yeux ont vu l'aurore du bonheur,
Et contemplé l'enfant qui nous console;
L'enfant qu'aux nations prépara l'Eternel,
Comme un sauveur qui doit, dans sa carrière,
Sur les gentils répandre la lumière,
Et devenir la gloire d'Israël.

Nous saisissons cette occasion de parler d'un autre traducteur, qui, pour le talent comme pour les principes et la loyauté, ne le cède point à M. de Sapinaud. M le comte de Marcellus a publié, cette année, des Odes sacrées, tirées des Psaumes 1, LXXIII, LXXVIII et LXXIX, en forme de paraphrases, appliquées aux malheurs de la révolution, in-8°, de 22 pages. Quoique ces Odes ne soient pas destinées à être vendues, et qu'elles n'aient été tirées qu'à un petit nombre d'exemplaires, nous ne pouvons nous empêcher de remarquer, en passant, le goût qui les a dictées. Ainsi, M. de Marcellus traduit le 4°. verset du Psaume jer: Non sic impii, non sic; sed tamquàm pulvis quem projicit ventus à facie terræ, par cette paraphrase élégante et expressive :

Tel n'est pas le méchant; sa splendeur éclipsée
S'éteint en un clin d'œil, et sa gloire insensée
Dans le monde étonné laisse à peine un vain bruit.
La foudre frappe enfin cette orgueilleuse tête.
Tel un sable léger, jouet de la tempête,

Dans le vague des airs passe et s'évanouit.

Les trois dernières Odes furent composées pendant les orages de la révolution, et les désastres et les profanations

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