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bois que ceux dont la garde leur est confiée, lorsqu'ils en sont requis par les propriétaires (1); les délits de chasse dans les forêts impériales (2); les délits de pêche dans les » fleuves et rivières navigables (3).

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On voit que l'ordre et la clarté que M. Draket a mis dans son travail, lui assurent le mérite qui caractérise tout ce qui sort de la plume de cet administrateur éclairé, auquel nous devons un bon Traité des aménagemens, publié l'année dernière.

Celui des délits et des peines dont nous rendons compte, et dans lequel l'expression de la loi et des réglemens a été littéralement conservée, devient une collection de ces lois et réglemens dont l'auteur a coordonné toutes les parties, de manière à en former, on le répète avec plaisir, un corps de doctrine parfaitement méthodique.

Les différentes tables qui l'accompagnent lui donnent l'avantage d'un dictionnaire facile à consulter; ce qui nous détermine à recommander à toutes les personnes intéressées au régime forestier, cet ouvrage vraiment classique.

(147.) GARDES FORESTIERS.-Paiement de leurs salaires.)- Circulaire du 9 décembre 1807; n°. 369.

Des réclamations, Monsieur, se sont élevées

(1) Loi du 9 floréal an 11, art. 12.

(2) Arrêté du directoire exécutif, du 28 vendémiaire an 5, art. 2.-Réglement du grand-veneur de la couronne du i germinal an 13, art. 4.

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(3) Loi du 14 floréal an 10, tit. V, art. 1 17.

de toute part sur le retard qu'éprouve à chaque trimestre le paiement du salaire des gardes forestiers. En effet, il arrive souvent que ces employés, qui sont assujétis à se présenter chez les receveurs du domaine aussitôt après la remise des états de trimestre, pour les émarger, trouvent les caisses dégarnies de fonds, et sont obligés de se déplacer plusieurs fois pour toucher ce qui leur est dû. Cet état de choses est préjudiciable au service;

l'ai fait observer à M. le conseiller d'État di-, recteur général de l'administration des domaines, qui a bien voulu s'occuper des moyens d'y porter remède. Celui qu'il a jugé le meilleur, est de laisser aux conservateurs des forêts le soin de régler, de concert avec MM. les directeurs des domaines, quels seront les bureaux de recette affectés au paiement des gardes. En effet, les retards proviennent, ou de ce que les états parviennent à chaque receveur, lorsque déjà il a satisfait aux réglemens qui l'astreignent à vider sa caisse à l'expiration de chaque mois, ou bien de ce que les paiemens assignés sur certaines caisses en excèdent la possibilité. Ces inconvéniens cesseront par l'effet de la mesure adoptée.

Il a dû en être donné connaissance à MM. les directeurs du domaine; je vous prie donc, Monsieur, de vous concerter avec eux, afin de faire assigner, pour le paiement des gardes forestiers, le nombre de caisses reconnu nécessaire, en indiquant de préférence celles qui seront le plus à portée des triages impériaux et les plus abondamment garnies. Ainsi, pour que cette partie du service ait toute la célérité désirable, c'est à vous à veiller avec soin à ce qu'il soit formé, chaque trimestre, autant d'états d'é

margement qu'il y aura eu de caisses désignées, et à ce que ces états soient ordonnancés assez à temps pour être remis aux receveurs, au moins huit jours avant l'expiration du dernier mois de chaque trimestre.

Je recommande à votre zèle et à toute votre activité cet objet, dont vous connaissez l'importance.

(148.) DISSERTATIONS FORESTIÈRES, par M. LOUIS LINTZ, garde général des forêts, membre ordinaire de la société des forêts en Saxe, correspondant de minéralogie de Yena; brochure in-8°. Prix, 1 fr. 80 cent., et 2 fr. 50 cent. franc de port par la poste. Trèves, et à Paris, chez Arthus-Bertrand, libraire, rue Hautefeuille, no 23.

M. Lintz, qui a déjà donné un mémoire estimable sur la forêt du Mont-Tonnerre (1), publie aujourd'hui, sous le titre de Dissertations forestières, un petit ouvrage qui renferme des notions variées et précieuses sur plusieurs objets de l'économie forestière, et qui prouve que ce jeune auteur a étudié sous de bons maîtres la science des forêts, et qu'il sait mettre en pratique les counaissances qu'il a puisées dans leurs écoles.

Ses dissertations roulent sur quatre objets principaux qui sont la culture des essarts, l'estimation des forêts, les corrélations de l'art du forestier avec l'histoire naturelle, et les principes, forestiers.

(1) Voyez le Mémorial, page 203.

« On appelle essarts, dit l'auteur, cette espèce de taillis qu'on coupe à blanc-être tous les quinze à seize ans, et dont une partie du bois est brûlée pour servir d'engrais au sol, que l'année de la coupe on emploie à la culture de céréales. »

Le mot d'essarts n'est employé ici que pour désigner une espèce particulière de taillis 'soumise à un genre d'exploitation différent des autres taillis. Mais il a encore une autre signification dont l'auteur ne parle pas, et qu'il est cependant important de faire connaître. Par cette seconde signification, il désigne l'exploitation même des essarts, ou de tout autre bois qu'on soumet au régime des essarts. Par exemple, dans les Ardennes, lorsqu'on abat un bois, l'usage est de ramasser les broussailles, les feuilles, les copeaux, les brindilles, les genêts, etc.; de les brûler et d'en répandre les cendres sur le terrain même où le bois a été abattu; on laboure ensuite avec un crochet la terre qui est entre les souches et étocs, et l'on y sème du seigle ou du sarrazin. C'est ce qu'on appelle dans le pays faire des essarts. M. Dumont, dans son dictionnaire forestier, après avoir qualifié ainsi cette opération, ajoute qu'elle peut être fort utile quand on ne se propose pas de convertir pour toujours le champ en terre labourable. Il n'y a pas de doute qu'elle ne soit avantageuse pour les habitans, en ce qu'elle leur procure d'abondantes. récoltes de grains, mais elle nuit souvent aux forêts, et donne lieu à de grands abus. Il y a deux manières de faire les essarts dans les Ardennes, l'une qu'on appelle le sartage à feu courant, l'autre le sartage à feu couvert. Cette dernière manière est la plus dangereuse, en ce

que souvent elle détruit un grand nombre de

souches.

Après avoir parlé des essarts en général, et de leur situation sur les mauvaises terres, même sur les rochers, M. Lintz passe à leur exploitation. Il rend compte d'observations qui paraissent mériter un examen sérieux sous le rapport de la physique et de la culture des bois. Selon lui, le moment favorable de couper les essarts et même les autres taillis, serait, du moins dans les pays froids, celui de la plus grande ascension de la sève. « Il existait autrefois, dit-il, une ordonnance qui recommandait aux communes d'avoir soin de couper les essarts avant et jusqu'au jour de Sainte-Marguerite, sous peine de confiscation des bois si, ce terme expiré, ils étaient encore sur pied. Les résultats de ces coupes faites au temps de la sève sont très-satisfaisans, et prouvent que la reproduction végétale se montre bien plus puissante aux taillis coupés lors de la grande ascension de la sève, qu'à ceux qui seraient exploités avant cette époque,

» Les bois d'essarts constalent d'une manière irrésistible la vérité de ce fait, que l'on peut également observer aux coupes faites à tout taillis écorcé pendant la sève,

» J'ai mesuré dans un de ces essarts chênes, plusieurs jets de la première année, notamment dans la Gewanne, dite Wakerts, coupe de 1806, appartenant à la commune de Thaben. Ces pousses avaient trois mètres de longueur.

La visite que j'ai faite dans d'autres essarts plus âgés, m'a prouvé que cet accroissement rapide ne se communique pas moins au taillis d'un âge plus avancé; et l'on peut, en général,

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