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prouvé pour l'an XIV, vous voudrez bien donner des ordres à vos préposés pour qu'aucuns bois ne puissent être abattus par ces fournisseurs qu'ils n'aient rempli ces formalités et n'en représentent la preuve.

Nous vous invitons à nous accuser la réception de cette circulaire, et nous vous recommandons de veiller à l'exécution des mesures qu'elle contient.

i

(24). VENTE de menus marchés. - C'est aux préfets ou sous-préfets à commettre ceux qui doivent y faire procéder. (Circulaire du 50 fruc tidor an XIII, no 280.)

Des préfels se sont plaints, Monsieur, de ce que dans certains arrondissemens les agens forestiers commettaient directement les maires pour procéder aux adjudications de ce qu'on appelle menus marchés. Ces agens contreviennent en cela à la règle qui n'accorde aux maires le droit de faire des actes de ce genre que lorsqu'ils y ont été autorisés par les préfets et les sous-préfets; et comme il importe que la hiérarchie des pouvoirs soit ponctuellement suivie, vous voudrez, bien recommander aux agens forestiers de votre arrondissement de s'adresser, pour ces adjudications, soit aux préfets, soit aux sous-préfets, qui commettront les maires pour y procéder.

Nous vous prions de nous accuser la réception de la présente,

par

(25). GUERRE rallumée sur le continent la perfidie anglaise. (Circulaire du 4 vendémiaire an XIV, no 282.)

Vous savez déjà, Monsieur, que la guerre se rallume sur le continent, et votre cœur est pénétré des sentimens que tout Français éprouvera à cette nouvelle, et dont le fonctionnaire public s'empressera de donner l'exemple. Nous ne pouvons mieux faire, pour vous les retracer, que d'insérer la lettre que Son Excellence le ministre des finances nous a écrite à ce sujet, et dont la teneur suit :

La guerre, Messieurs, se rallume sur le continent par la perfidie de nos voisins.

L'empereur marche à la tête d'une armée formidable, et l'honneur des aigles françaises sera bientôt vengé.

Le zèle de tous les citoyens de l'Empire doit seconder le dévouement de son auguste chef, et prouver qu'ils sont tous animés du méme sentiment, l'amour de la patrie.

guer,

Il appartient à ceux que leurs fonctions placent plus près du gouvernement, de se distindans cette circonstance importante, par leur empressement à concourir aux mesures qui peuvent hater le retour de la paix, l'unique but des travaux du héros qui préside à nos destinées.

doi

Ceux dont les enfans sont appelés par leur áge à l'honorable devoir de défendre leur pays, vent presser leur réunion à leurs émules dans cette glorieuse carrière.

Tous doivent redoubler de zèle, soit pour

empêcher les fraudes qui pourraient diminuer les revenus de l'Etat, soit pour accélérer la rentrée de ces revenus au trésor public.

Je vous invite, Messieurs, à écrire dans cet esprit aux divers préposés de l'administration que vous dirigez.

Nos préposés rempliront, nous aimons à le croire, l'attente de Son Excellence et la nôtre; ils seront, en conséquence, jaloux de faire régner l'ordre dans les forêts, d'en étendre la restauration, d'en améliorer les produits, et de se concilier toute la faveur qui résulte d'un dévouement absolu aux intérêts du gouvernement.

N. B. Les événemens militaires ont été tellement rapides, qu'on aura appris que la première campagne est terminée, et que la seconde s'avance, avant que cette circulaire ait pu annoncer la guerre commencée à ceux qui n'ont pas été dans le cas de la recevoir directement nous regardons comme un devoir de les rappeler ici en donnant le message de l'EMPEREUR ET ROI au sénat conservateur, où sont consignés les résultats des mémorables journées qui ont rempli ce court espace, et la proclamation de S. M. à la grande armée sur le même sujet. (Note de l'Ed.)

MESSAGE du 26 vendémiaire an XIV.

Sénateurs,

Je vous envoie quarante drapeaux conquis par mon armée dans les différens combats qui ont eu lieu depuis celui de Wertingen. C'est un hommage que moi et mon armée faisons aux sages

de l'Empire: c'est un présent que des enfans font à leurs pères. Sénateurs, voyez-y une preuve de ma satisfaction pour la manière dont vous m'avez constamment secondé dans les affaires les plus importantes de l'Empire. Et vous, Français, faites marcher vos frères; faites qu'ils accourent combattre à nos côtés, afin que sans effusion de sang, sans efforts, nous puissions repousser loin de nous toutes les armées que forme l'or de l'Angleterre, et confondre les auxiliaires des oppresseurs des mers. Sénateurs, il n'y a pas encore un mois que je vous ai dit que votre empereur et son armée feraient leur devoir; il me tarde de pouvoir dire que mon peuple a fait le sien. Depuis mon entrée en campagne, j'ai dispersé une armée de cent mille hommes : j'en ai fait près de la moitié prisonnière; le reste est tué, blessé ou déserté, et réduit à la plus grande consternation. Ces succès éclatans, je les dois à l'amour de mes soldats, à leur constance à supporter la fatigue. Je n'ai pas perdu quinze cents hommes, tués ou blessés. Sénateurs, le premier objet de la guerre est rempli : l'électeur de Bavière est rétabli sur son trône. Les injustes agresseurs ont été frappés comme de la foudre; et, avec l'aide de Dieu, j'espère, dans un court espace de temps, triompher de mes autres ennemis. De mon camp impérial d'Elchingen, le 26 vendémiaire an XIV.

Signé NAPOLÉON.

Par l'empereur :

Le ministre secrétaire d'Etat,

Signé H. B. MARET

PROCLAMATION du 29 vendémiaire an XIV.

SOLDATS DE LA GRANDE ARMÉE,

En quinze jours nous avons fait une campagne. Ce que nous nous proposions est rempli. Nous avons chassé les troupes de la maison d'Autriche de la Bavière, et rétabli notre allié dans la souveraineté de ses Etats. Celle armée qui, avec autant d'ostentation que d'imprudence, était venue se placer sur nos frontières, est anéantie. Mais qu'importe à l'Angleterre? son but est rempli : nous ne sommes plus à Boulogne, et son subside ne sera ni plus ni moins grand.

De cent mille hommes qui composaient celle armée, soixante mille sont prisonniers; ils iront remplacer nos conscrits dans les travaux de nos campagnes. Deux cents pièces de canon, tout le pare, quatre-vingt-dix drapeaux, tous les généraux sont en notre pouvoir; il ne s'est pas échappé de cette armée quinze mille hommes. Soldats, je vous avais annoncé une grande bataille; mais, grâce aux mauvaises combinaisons de l'ennemi, pu obtenir les mêmes succès sans courir aucune chance; et, ce qui est sans exemple dans l'histoire des nations, un aussi grand résultat ne nous affaiblit pas de plus de quinze cents hommes hors de combat.

j'ai

Soldats, ce succès est dû à votre confiance sans bornes dans votre empereur, à votre patience à supporter les fatigues et les privations de toute espèce, à votre intrépidité.

Mais nous ne nous arrêterons pas là : vous êtes impatiens de commencer une seconde campagne, Cette armée russe que l'or de l'Angleterre

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