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DE

PIÈCES AUTHENTIQUES

SUR

LE CAPTIF DE ST.-HÉLÈNE;

DE MÉMOIRES ET DOCUMENS

ÉCRITS OU DICTÉS

PAR L'EMPEREUR NAPOLÉON;

SUIVIS DE LETTRES

DE MM. LE GRAND-MARÉCHAL COMTE BERTRAND " LE COMTE LAS
CASES, LE GÉNÉRAL BARON GOURGAUD, LE GÉNÉRAL COMTE
MONTHOLON, Les docteurs WARDEN, O'MEARA ET AUTOMMARCHI,

ET PLUSIEURS PERSONNAGES DE HAUTE DISTINCTION.

Je lègue l'opprobre de ma mort à la maison
régnante d'Angleterre.

NAPOLÉON.

A PARIS,

CHEZ ALEXANDRE CORRÉARD, LIBRAIRE,

PALAIS-ROYAL, GALARIES DE BOIS, No. 258.

HARVARD 'COLLEGE LIBRARY

FROM THE LIBRARY OF

COMTE ALFRED BOULAY DE LA MEURTHE

APRIL, 1927

Le gouvernement anglais a traité Napoléon avec

une barbarie dont les annales d'aucun peuple n'avaient offert d'exemple; et cependant le monarque n'était pas prisonnier du gouvernement anglais ! Sa lettre au prince régent, communiquée d'avance au capitaine Maitland (1), vingtquatre heures avant de se rendre à bord du Bellérophon, prouve suffisamment au monde entier les dispositions qui conduisirent librement Napoléon sous le pavillon anglais.....

Le gouvernement anglais n'a voulu reconnaître que comme général celui que ce gouvernement avait reconnu, au traité d'Amiens, consul à vie de la république ; qu'il avait reconnu souverain et empereur dans le traité de Chatillon, souverain et empereur dans le traité de Fontainebleau. Est-ce donc la force qui établit dans le cabinet britannique les droits des souverains? Lord Cornwallis,

(1) Par le général Gourgaud.

M. Mery, lord Whitworth avaient résidé à la cour des Tuileries en qualité d'ambassadeurs du gouvernement britannique; lord Lauderdale était venu à Paris investi des pleins pouvoirs du roi d'Angleterre, pour traiter avec les plénipotentiaires munis des pleins pouvoirs de l'empereur Napoléon, et il avait résidé pendant plusieurs mois près la cour des Tuileries; lord Castlereagh avait signé à Chatillon l'ultimatum que les puissances alliées présentèrent aux plénipotentiaires de l'empereur Napoléon, et il avait reconnu par cet acte la quatrième dynastie !....

་ ་

Lorsque les souverains alliés étaient avec leurs armées dans les plaines de la Champagne, il avait donc dépendu de Napoléon de conserver le trône dans sa famille, du consentement du roi d'Angleterre, des empereurs de Russie et d'Autriche, et du roi de Prusse!

Effrayés de se trouver dans le sein de la France, incertains d'obtenir les succès que la trahison leur avait promis et ne leur avait pas encore livrés, les rois alliés offraient à l'empereur Napoléon un traité plus avantageux que le traité de Paris; mais, exigeant que la France

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