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études, des livres ouverts ou fermés des paroles de l'Ecriture ou des an

ciens.

L'Univerfité de Paris a pour armoiries un bras ou main, fortant d'une nuée au chef de l'écu, qui tient un livreau milieu de trois fleurs-de-lys avec ces, mots Hic & ubique terrarum, pour marquer le pouvoir qu'elle donne à fes Docteurs de lire & d'interpréter à Paris, & en tous les endroits du monde.

L'Univerfité d'Oxfort a le livre de l'Apocalypfe à fept feaux ouvert, & on lit fur fes deux fafces Dominus illuminatio mea ; ce livre eft entre trois couronnes, parce qu'elle reconnoît trois Rois pour fes fondateurs, Alfred, Kichard & Henry VII. Elle met auffi derrière l'écu fix maffes d'argent en fautoir, qui font celles que portent fes bedeaux quand elle marche en cérémonie.

La Maifon de Sorbonne qui eft du corps de l'Univerfité de Paris, porte les armes de fon fondateur Robert Sorbon; c'est une roue de fortune par allufion à Sors bona, les rais de cette roue font fleurdelifés & elle accompagne ce

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corps

de ces mots d'un Pfeaume, Vox tonitrui tui in rota, pour faire allufion à fes cenfures & à fes décifions.

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- D. Les Académies, qui font des affemblées libres de perfonnes qui font profeffion d'Eloquence, de Poëfie d'Hiftoire, de Critique, & d'autres Belles - Lettres, ont- elles auffi des armoiries

R. Elles fe contentent d'avoir des devifes, particulièrement en Italie, où chaque Académie en a une générale, & chaque Académicien une particulière qui a quelque rapport à la générale : ils fe font mème des noms académiques par rapport à ces devifes.

L'Académie Françoife établie par le Cardinal de Richelieu, a pour devife une couronne de laurier avec ces mots, à l'immortalité. Monfieur Charpentier, qui en a été Doyen, prit pour la fienne un jeune laurier qu'une main arrofe, avec ces mots qui font l'anagramme de fon mot latin, Car pentarius SPERANTI CURA, par lequel il a voulu témoigner qu'il afpiroit comme fes confrères à l'immortalité ; tout ainfi qu'un jardinier cultive & arrofe de jeunes plantes dans l'efpé

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rance qu'elles lui donneront un jour du fruit. Monfieur Chapelin avoit pris pour la fienne un oiseau qui s'élance vers le ciel, avec ces mots de Virgile Viamque affectat olympo.

D. Les Corps des Métiers ont-ils des armoiries?

R. Ils ont des marques pour se diftinguer les uns des autres ; mais on ne doit pas les appeller armoiries, puif que ces marques n'ont rien de militaire, ni qui tienne de l'ufage du Blafon; au contraire des Corps de Métiers fe diftinguent ou par les inftrumens de leurs arts, ou par quelques-uns de leurs ouvrages. Les Tailleurs par des cifeaux, les boulangers par de longues. pelles chargées de pains, les Bouchers par des coûteaux & des couperets, ou par des boeufs & des moutons, les, Tifferands par des navettes. Les haches, les douloires, les marteaux, les équerres, les compas, font les marques de quelques autres.

D. Je conçois bien maintenant que femblables figures ne peuvent pas pro prement être nommées armoiries, puif la définition des armoiries que yous avez donnée ne leur peut conve

que

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nir, n'étant pas des marques d'honneur données ou autorifées par le Souverain, & compofées de figures & d'émaux déterminés pour diftinguer les Maifons & pour marquer la nobleffe?

R. Vous raifonnez fort bien; car rien de tout cela ne leur convient que d'être marques de diftinction.

.D. A quoi fervent donc ces marques?

R. Elles fervent à diftinguer ces Corps, & comme ils font parmi eux des Statuts, des Réglemens, qu'ils ont des lieux où ils s'affemblent, des Confréries, des Chapelles, & que la plupart de ces Corps font obligés de faire des actes publics, ils ont des fceaux & des cachets, qui font la plupart des armoiries ou devifes, qu'ils font mettre fur leurs édifices & aux lieux de leurs affemblées, porter par leurs bedeaux valets, mandeurs, fergens, huiffiers, meffagers, &c. imprimer à la tête de leurs ftatuts, régles, ordonnances mandemens, livres, placards, thèses conclufions, &c.125"

D.Vous avez nommé entre les Com.

munautés eccléfiaftiques les Ordres Religieux, ces Communautés ont elles des armoiries?

R. Comme S. Paul a dit qu'il y a des armes fpirituelles, dont il veut que les Chrétiens foient revêtus, les Ordres Religieux, qui font profeffion d'embraffer la perfection évangélique, s'engagent par voeux à fe revêtir de ces armes fpirituelles & à s'en fervir d'une manière plus parfaite que le reste des fidéles. Ainfi j'ai vu dans une Eglife de S. François un écuffon avec une croix & deux bras paffés en fautoir fur cette croix, l'un nud & l'autre vêtu de la manche de l'habit de l'Ordre, les deux mains percées, pour marquer les ftigmates, & ces mots, Hac funt arma militiæ noftræ

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Enfin pour vous délivrer de la peine de me faire plufieurs demandes fur ces armoiries des Communautés, je yeux vous en dire en divers articles ce que j'en ai pu remarquer.

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Des Corps du Clergé, Chapitres, Eglifes Cathédrales, Collégiales & Paroiffes,

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Comme ces Eglifes ont une jurifdica tion particulière, elles en portent les marques en leurs armoiries in

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