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mencement de 1816, et vivement poursuivi par la police, il parvint, malgré toutes les recherches dont il était l'objet, peut-être aussi parce qu'on le laissait à dessein tomber dans le piége, à organiser un mouvement insurrectionnel dans le département de l'Isère. Pendant la nuit du 4 au 5 mai, Didier parut aux portes de Grenoble, à la tête de cinq ou six cents paysans, descendus de la Matésine et de l'Oysans, au cri de vive l'Empereur! le seul qui pût rallier à cette époque les mécontents des classes populaires, et qui était loin d'exprimer les opinions personnelles du chef de l'insurrection. Mais les agents provocateurs, les émissaires des autorités civiles et militaires, les avaient instruites des résolutions de cet infatigable conspirateur, et l'on était tout préparé à repousser son audacieuse tentative. Didier ne trouva sous les murs de Grenoble que des ennemis disposés à le combattre, et fut obligé de fuir précipitamment à travers les Alpes, pour mettre sa vie en sûreté, après avoir vu disperser en quelques instants sa troupe inexpérimentée par les grenadiers de la légion de l'Isère, sur les quels les conjurés dauphinois avaient, dit-on, compté, et qui, par leur zèle, méritèrent d'entrer en masse dans la garde royale. Ses intelligences sur les divers points de la frontière lui donnèrent les moyens de gagner le territoire du roi de Sardaigne.

Il était accompagné de l'un de ses affidés, que la faiblesse de son carac tère et sa tendresse pour sa femme pouvaient faire consentir à acheter så grâce au prix d'une trahison. Les autorités de Grenoble en furent instruites, et elles chargèrent de la négociation un des citoyens les plus marquants de la ville, très-proche parent de l'un des patriotes illustres dont le Dauphiné s'honore, et à qui cette femme était venue confier qu'elle pourrait découvrir l'asile de l'homme dont la tête venait d'être mise à prix. Bientôt les carabiniers piémontais, guidés par les indications du traître, s'emparèrent du chef d'une conspiration ourdie en France, par des Français con

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tre le gouvernement de Louis XVIII, et le jetèrent dans les cachots du roi de Sardaigne. Deux fois victime de la perfidie de ses complices, Didier était encore destiné à subir la première application du principe de l'extradition, introduit récemment dans le droit des gens par la politique de la sainte alfiance. Le gouvernement de Turin l'ayant livré à celui de Paris, il fut traduit, dans le courant du mois de juin, devant la cour prévôtale de l'Isère, où siégeaient quelques - uns de ses confrères au barreau du parlement, et montra pendant les débats une fermeté, une énergie qui ne se démentit pas un seul instant; loin de chercher à éloigner le coup qui le menaçait, il déclara qu'il avait été mû par le désir d'être utile à son pays; et lorsqu'on l'interrogea sur son but positif et ses complices, il répondit que le temps seul les révélerait.

Le malheureux, condamné à mort sans long délai (car le télégraphe avait transmis l'ordre de faire sur-le-champ), marcha au supplice avec un courage et une sérénité d'âme admirables.

M. le duc de Richelieu était alors président du conseil, M. Decazes ministre de la police, M. Montlivaut préfet de Grenoble, et le général Donnadieu commandant de la division militaire dont cette ville est le chef-lieu.

DIDONNE, ou Saint-Georges de Didonne, ancienne baronnie de Saintonge, aujourd'hui du département de la Charente-Inférieure.

DIDOT, nom d'une famille d'imprimeurs et de libraires, à laquelle la typographie française doit la plupart de ses perfectionnements.

François DIDOT, syndic de la communauté des libraires, né à Paris en 1699, est connu par plusieurs importantes entreprises, entre autres par l'édition in-4° de l'Histoire des voyages de l'abbé Prévost.

François-Ambroise DIDOT, son fils, né à Paris, en 1730, fut le premier qui donna aux caractères typographiques des proportions exactes et invariables, et une coupe franche et élégante. On lui doit en outre l'inven

tion de la presse à un coup, et l'introduction en France de la fabrication du papier vélin. Parmi les ouvrages sortis de ses presses, nous citerons la belle collection des Classiques français, in-4°, in-8° et in-18, imprimée par ordre de Louis XVI pour l'éducation du Dauphin; les Pastorales de Longus, 1778, 2 vol. in-8°; la Gerusalemma liberata, 1784, 2 vol. in-4°, édition dite de Monsieur; l'Art de vérifier les dates, 1783-87, 3 vol. infol.; la Bible, in-4°, etc.... Il est mort en 1804.

Pierre-François DIDOT, son frère, né à Paris en 1732, s'occupa aussi de la fonte des caractères, qu'il perfectionna également. Ses éditions les plus remarquables sont celles de l'Imitation de J. C., in-fol., 1780; le Télémaque, in-4°; le Tableau de l'empire ottoman, in- fol. Il est mort en 1795. Deux de ses fils, Henri DIDOT et DIDOT SAINT-LÉGER, se distinguèrent, le premier comme graveur en caractères et comme inventeur de la fonderie polyamatype, le second par l'invention du papier sans fin. Son troisième fils, DIDOT jeune, hérita de son imprimerie. Le plus bel ouvrage sorti de ses presses est une édition in-4° du Voyage du jeune Anacharsis.

Édouard DIDOT, fils de Didot SaintLéger, est auteur d'une traduction estimée des Vies des poètes anglais, par le docteur Johnson.

Pierre DIDOT, né à Paris, en 1761, fils aîné de François - Ambroise, lui succéda en 1789, comme imprimeur, et fit paraître de magnifiques éditions, entre autres le Virgile et l'Horace, in-fol., 1793 et 1799; les Voyages de Denon, l'Iconographie grecque et romaine de Visconti, et surtout le Racine de 1801, que le jury des arts proclama la plus parfaite production typographique de tous les pays et de tous les ages. Il est auteur d'une Epitre sur les progrès de l'imprimerie; de traductions en vers français du IV livre des Géorgiques et du Ier livre des Odes d'Horace, et de diverses poésies réunies en 1 vol., sous le titre

de Spécimen des nouveaux caractères de la fonderie et de l'imprimerie de Pierre Didot l'aîné, 1819, in-8°.

Son fils, Jules DIDOT, qui lui a succéde, a publié, entre autres belles éditions, la Collection des poetes grecs, in-32, revus par M. Boissonade; les Classiques français, éditions compactes, en 1 vol.; une charmante édition de don Quichotte, in-32, etc... Il s'est retiré du commerce en 1841.

Firmin DIDOT, né à Paris, en 1764, second fils de François-Ambroise Didot, s'est aussi fait un nom comme imprimeur, comme graveur et fondeur en caractères et comme littérateur; Franklin lui confia son petit-fils pour lui apprendre l'art de la gravure. Ses beaux caractères d'écriture surpassent tout ce qui a été fait jusqu'ici en ce genre. Les caractères qui ont servi à l'impression du Racine in-fol., publié par son frère, avaient été gravés et fondus par lui. On lui doit l'invention du stéréotypage, qu'il appliqua d'abord à l'impression des tables de logarithmes de Callet. Les plus beaux ouvrages sortis de ses presses, sont : une Henriade, in-4°; un Camoens, en portugais, in-4°; un Salluste, in-fol... Il a en outre publié, en société avec ses fils, les Ruines de Pompéi, par Mazois; les Antiquités de la Nubie, par Gau; le Panthéon égyptien, de Champollion; les Tournois du roi René, de M.

Champollion-Figeac; les Contes du gai savoir et l'historial du jongleur, imprimés en caractères gothiques, avec vignettes et fleurons, comme les éditions du quinzième siècle.

Firmin Didot céda à ses fils, en 1827, son immense maison de commerce, où se trouvaient réunies una fonderie en caractères, une fabrique de papiers, une imprimerie et une librairie. Envoyé la même année à la chambre des députés par les électeurs du département de l'Eure, il y siégea parmi les membres de l'opposition modérée, fut, en 1830, au nombre des 221, et défendit, en plusieurs occasions, les intérêts de la liberté de la presse. Il est mort en 1836. Ami de

Delille, et poëte distingué lui-même, il avait écrit plusieurs ouvrages remarquables, entre autres deux tragédies, dont l'une, la Reine de Portugal, a été plusieurs fois représentée; des traductions en vers français des Bucoliques de Virgile, des Chants de Tyrtée, des Idylles de Théocrite, et une intéressante Notice sur les Étienne. M. Ambroise-Firmin DIDOT, qui, avec son frère Hyacinthe, dirige maintenart la maison Firmin Didot, est né à Paris, en 1790. Élève de Coray, il fut attaché, en 1816, à l'ambassade de France à Constantinople, parcourut la Grèce et l'Asie Mineure, et pour se perfectionner dans la connaissance de la langue grecque, il séjourna quelque temps au collége de Cydonie. Sous le titre modeste de Notes d'un voyage fait dans le Levant, il a publié, en 1821, le récit intéressant de ses longues courses dans les lieux célèbres de l'antiquité. On lui doit, en outre, une bonne Traduction de Thucydide, en 4 vol. in-8°.

M. Didot fut le premier qui, en 1823, proposa une souscription en faveur des Grecs; il contribua puissamment à l'organisation du comité grec de Paris, et il en fut nommé secrétaire.

C'était à la famille Didot, qui, au dix-huitième et au dix-neuvième siècle, occupe si dignement la place tenue au seizième siècle, dans la typographie française, par la famille des Etienne, qu'il appartenait de compléter l'œuvre immense commencée par le membre le plus célèbre de cette dernière maison. MM. Ambroise-Firmin et Hyacinthe Didot n'ont point failli à cette mission, et c'est faire un digne éloge de leur édition du Thesaurus græcæ linguæ et de leur magnifique collection des Classiques grecs, avec traductions latines, que de dire que Henri Étienne n'aurait pas mieux fait s'il eût vécu de nos jours.

DIE, Dia Vocontiorum, ville du département de la Drôme, chef-lieu de sous-préfecture, pop. 3,555 hab., remonte à une haute antiquité, et Pline en parle comme d'une des principales

villes des Voconces. Elle est mentionnée dans l'itinéraire d'Antonin et dans la carte de Peutinger. Sous Auguste, elle acquit une assez grande importance, et c'est, après Vienne, la ville du Dauphiné où l'on trouve le plus d'antiquités. Après la chute de l'empire romain, elle passa successivement au pouvoir des empereurs d'Allemagne, des comtes et des évêques qui la possédèrent en toute souveraineté jusqu'à la réunion du Dauphiné. Elle eut beaucoup à souffrir des guerres de religion en 1577; et, en 1585, elle fut prise par les protestants qui en rasèrent la citadelle.

Die faisait anciennement partie de la Saintonge, du diocèse et de l'élection de Saintes, du parlement de Bordeaux, et de l'intendance de la Rochelle. C'était la capitale du Diois (Pagus Diensis), contrée du bas Dauphiné, qui s'étendait vers les montagnes entre le Graisivaudan, le Gapençois et le Valentinois. Le Diois, borné au nord par le Royanez, au midi par les Baronnies, avait environ 5 myriam. de longueur sur autant de largeur. Il est aujourd'hui compris dans le département de la Drôme.

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Suivant quelques écrivains, ce fut Guillaume, fils de Boson II, comte de Provence, qui fut le premier comte de Diois, vers le milieu du dixième siècle. Isarn, qui commandait une partie de l'armée à la première croisade, fut le dernier comte particulier de Die. Comme il mourut en 1116, les comtes de Toulouse, en qualité de marquis de Provence, réunirent le Diois à leur ancien domaine. Aimar II, de Poitiers, comte de Valentinois, obtint, en 1189, le Diois de Raymond VI, comte de Toulouse, et fut ainsi le premier comte de Valentinois et de Diois. Louis II, dernier comte de la maison de Poitou, mourut en 1419, laissant par testament ces deux comtés au dauphin Charles, qui fut ensuite le roi Charles VII. Louis XII les conféra à César Borgia. La catastrophe qui termina, en 1507, la vie de l'infâme fils d'Alexandre VI, fit revenir ce domaine à la couronne.

Deux comtesses de Die figurent parmi les poëtes du douzième siècle ; toutes deux furent aimées et chantées par deux troubadours provençaux, Rambaud d'Orange et Guillaume Adhémar. On croit que l'une était la mère de l'autre.

DIE (monnaies de).-Les évêques de Die jouissaient du droit de battre monnaie; ce droit leur avait été concédé en 1178, par l'empereur Frédéric Barberousse; mais nous ne possédons aucune monnaie frappée en vertu de ce privilége, qui remonte à une époque aussi reculée. Celles qui sont parvenues jusqu'à nous, et qu'on ne peut rapporter qu'à la fin du treizième siècle, se rencontrent assez rarement. Elles présentent, d'un côté, la Vierge couronnée, avec la légende: + AVE: GRA PLENA; de l'autre, une croix fleuronnée, autour de laquelle on lit:

CIVITAS DIEN. M. Barthélemy, à Montbrison, possède un denier de ce genre, qui est un modèle de gravure.

En 1270, l'église de Valence fut réunie avec celle de Die; alors les évéques de ces deux diocèses prirent sur leurs espèces les deux titres. On peut néanmoins regarder comme appartenant plus particulièrement à Die, un gros d'argent, publié par M. Promis, et qui représente la Vierge assise, tenant son fils sur ses genoux. Cette monnaie fort rare est une imitation de la chaise d'argent de Robert, roi de Sicile. Les légendes portent : AVE

GRACIA PLENA EPISCOPVS DIEN. ET

VALENCIEN. Comme saint Apollinaire est le patron de Valence, et que le nom de cette ville est mis en second, il n'est pas douteux que ce gros n'ait été destiné à circuler dans le diocèse de Die.

DIEPPE, Dieppa, grande et belle ville maritime, chef-lieu de sous-préfecture du département de la SeineInférieure, possède une école d'hydrographie de 4 classe et une population de 16,016 habitants. Formée par une agglomération d'habitations de pêcheurs, elle apparaît pour la première fois dans l'histoire vers la fin du douzième siècle. En 1195, Philippe-Au

et

guste, lors de ses guerres avec Richard Cœur de Lion, la détruisit de fond en comble. Peu après, elle fut reconstruite, et, à partir de cette époque, la marine des Dieppois figura honorablement dans nos luttes avec l'Angleterre. Au quatorzième siècle, ils battirent la flotte anglaise, aux sanglantes batailles de Portsmouth et de la Rochelle; à la même époque, ils faisaient avec l'Afrique un grand commerce, qu'ils étendirent ensuite jusque dans l'Inde. Au seizième siècle, ils fondèrent Québec, dans le Canada, d'autres colonies dans la Floride, la Louisiane et le Labrador. (Voy. ANGOT.) En 1433, Dieppe, qui était alors au pouvoir des Anglais, fut surprise par les Français. En 1442, Talbot l'assiégea en vain pendant neuf mois. La courageuse résistance des habitants, commandés par Louis XI, alors dauphin, le força de renoncer à son entreprise. Les Dieppois échappèrent aux massacres ordonnés par Catherine de Médicis, à l'époque de la SaintBarthélemy, grâce à la fermeté de son gouverneur, Sigogne, qui résista aux ordres formels de la cour. En 1668, une peste enleva à Dieppe le tiers de ses habitants. En 1694, une flotte anglaise, de 100 voiles, vint bloquer la ville et la bombarda.

Parmi les personnages célèbres que Dieppe a produits, nous citerons Th. Gelée, Bruzen de la Martinière, Duquesne et le brave marin Bouzard, qui, dans la nuit du 31 août 1777, sauva seize naufragés, et en l'honneur duquel Napoléon fit construire une maison pour perpétuer le souvenir de ses nombreux actes de dévouement.

Dieppe, dont le nom signifie en flamand (Diepp), bas, profond, faisait anciennement partie de la Normandie, du diocèse. du parlement et de l'intendance de Rouen, de l'élection d'Arques.

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ses ruines; sous Charles VII elle fut enlevée aux Anglais par surprise en 1433, et fut dès lors acquise à la France. Au commencement de novembre 1442, le vaillant Talbot l'investit avec une armée de 5,000 hommes. S'étant emparé du fort de Charles Meuil, sur la montagne de Salet, il continuait le blocus depuis neuf mois, quand le jeune dauphin (depuis Louis XI) parvint à entrer dans la ville, et après une vigoureuse résistance, bravement secondé par Dunois, il chassa les assiégeants de leurs bastilles, ой Talbot, absent, avait laissé le commandement à un de ses bâtards. Trois ou quatre cents Anglais périrent, le reste fut fait prisonnier, et entre ceuxci un bon nombre furent pendus à des arbres (*), avec une soixantaine de Français, reste du parti de Bourgogne. Cinq jours après arrivait un renfort de 5,000 Anglais, qui fut réduit à se rembarquer. Les Dieppois firent jusqu'à l'époque de la révolution une procession annuelle, le 14 et le 15 août, en mémoire de la délivrance qu'ils devaient à Louis XI, et il n'est pas rare d'y voir le portrait de ce prince orner la cabane du marin.

En 1694, une flotte anglaise de cent voiles se chargea de venger la défaite que Tourville et Château - Renard avaient infligée, le 10 juillet 1690, à la hauteur de Dieppe, aux forces réunies de la Grande Bretagne et de la Hollande. Après avoir ruiné Saint-Malo et essayé une descente à Brest, les insulaires apparurent devant Dieppe, alors construite presque tout entière en bois, et la bombardèrent jusqu'à ce qu'elle fût entièrement incendiée; il ne resta de cette malheureuse cité que trois monuments, le château, l'église Saint-Jacques et celle de Saint-Remi. Tous les autres édifices avaient été ruinés par plus de 3,000 bombes et de 4,000 boulets, ou par les effroyables dégâts des brûlots lancés dans le port. Bientôt, touché de

(*) Le dauphin choisit ceux qui furent reconnus pour l'avoir injurić pendant le

combat.

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DIEPPE (Charles-Augustin), soldat, né le 19 mars 1778, à Dourier (Pas-de-Calais), attaché à l'armée d'Italie, entendit, en traversant les Alpes, des cris lugubres qui partaient d'une forêt voisine; il y courut à l'instant, et vit une jeune fille attachée à un arbre et entourée de trois scélérats qui l'accablaient d'outrages; ne consultant que son courage et son huma. nité, il s'élance sur eux le sabre à la main et les disperse en un clin d'œil. Ce brave soldat eut son chapeau percé d'un coup de pistolet qu'un de ces brigands lui tira en abandonnant sa proie.

DIERDORF (combat de). — L'armée de Sambre-et-Meuse venait de passer le Rhin à Neuvied, sous le commandement de Hoche, lorsque Ney, servant sous les ordres de ce général, rencontra à Dierdorf 6,000 Autrichiens formant la réserve de l'armée ennemie. Il les combattit pendant quatre heures avec moins de 500 hommes, et donna ainsi à l'infanterie de la division Grenier et à la réserve de cavalerie le temps d'arriver. Quand ces forces se trouvèrent réunies, une charge de cavalerie culbuta les Autrichiens, qui perdirent à Dierdorf 600 hommes, tués, blessés ou prisonniers (18 avril 1797).

DIERSHEIM (passage du Rhin et combats de ). L'armée de Rhin et Moselle jouissait à peine depuis trois mois, au printemps de 1797, du repos qui lui était devenu si nécessaire, quand l'ardeur de ses chefs fut excitée par les rapides triomphes de Bonaparte en Italie. Un mouvement universel vers l'intérieur de l'Allemagne semblait indispensable au moment où les Français arrivaient aux portes de Vienne pour y dicter la paix. Cependant on se trouvait pour le passage du Rhin dans la même position qu'à

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