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culture et ceux des lettres. Tandis qu'il introduisait dans cette province les prairies artificielles, il composait des Mémoires sur la vie de Turgot, et, dans ses loisirs, traduisait en vers français le poëme de l'Arioste.

reparut dans le monde politique, r
fut nommé secrétaire du gouverneme
provisoire, Louis XVIII le rappela
conseil d'Etat, et lui donna la crois
la Légion d'honneur. Quand Napo
reparut, Dupont quitta de nouvea
France, et cette fois pour ne plus i
revoir. Il alla retrouver deux fils
s'étaient établis dans la Pensylvame.
mourut auprès d'eux au mois d'ant
1817. Il avait épousé, en seconde
noces, la veuve de Poivre. Les
vrages sortis de sa plume sont tra
nombreux pour que nous puissions i
énumérer tous. Ils portent l'empremte
d'une imagination vive, d'une sensit
lité profonde, d'une philosophie ent
nemment religieuse, Aimer et c
naître fut sa devise; la passion de fa
le bien devint son mobile, et une phr
sique raisonnée, comme il le dit
même, composa sa métaphysic
Dans sa Philosophie de l'univers, qu'i
écrivait l'échafaud devant les yeux,
termine un éloquent morceau contre
suicide par ce noble argument: «S
« la charrette fatale, n'ayant de l
<< que la voix, je puis encore crier gar
<< à un enfant qui serait trop près de

Rappelé par Vergennes, il prépara, avec l'agent anglais, le docteur Button, les bases de la reconnaissance des États-Unis, et celles du traité de commerce entre la France et la GrandeBretagne. Calonne le fit entrer au conseil d'Etat, et le nomma commissaire général du commerce. Membre de l'assemblée des notables, Dupont en fut un des deux secrétaires. Il fut envoyé aux états généraux par le bailliage de Nemours, vota la liberté du commerce des grains, l'établissement d'une banque nationale, le veto suspensif et l'or ganisation de deux chambres, mais repoussa la motion qui avait pour but de faire déclarer le catholicisme religion de l'État. Ayant acheté une imprimerie en 1792, il publia un journal consacré à la propagation de ses doctrines, s'y éleva contre la journée du 20 juin et contre le 10 août. Le parti du mouvement crut voir dans la conduite de Dupont une tendance contre révolutionnaire. Devenu suspect, il se cacha d'abord dans l'observatoire du college Mazarin, puis à la campagne où il composa, sous la forme d'une lettre à Lavoisier, sa Philosophie de l'univers. Découvert dans sa dernière retraite, il fut mis à la Force pour n'en sortir qu'après le 10 thermidor. En 1798, il fit partie du Conseil des Anciens, attira sur lui une nouvelle défaveur par la chaleur avec laquelle il DUPORT (Adrien), conseiller au p prit les intérêts des parents d'émigrés, lement de Paris, était né dans cette et fut sur le point d'être déporté. Il ville en 1759. Son caractère ardent. s'éloigna alors des affaires, et, en l'an son instruction, ses talents oratoires VII, s'embarqua pour les États-Unis, et son esprit actif, lui acquirent bientet, où il s'occupa de physique et d'histoire malgré sa jeunesse, une grande

«roue... »

DUPONT-HENRIQUEL (L. P.), né a Tours en 1797, élève de P. Guerin de Berwic, est l'un de nos meilleurs graveurs. On cite parmi ses plus belies estampes : l'Entrée de Henri IV das Paris, d'après Gérard; Gustave Wa d'après Hersent; Cromwell, d'apres Delaroche; un portrait de Louis Pa lippe, et l'une de ses œuvres les plis récentes, le Strafford de Delaroche

refusa toutes les fonctions publiques qui dirigea l'opposition du parlement naturelle. A son retour, en 1802, il fluence dans sa compagnie. Ce fut : que lui offrit Napoléon. C'est à cette jusqu'au moment où la revolute éclata. Nommé alors, par la nobless

époque qu'il communiqua à l'Institut, dont il était membre, entre autres travaux curieux, un Mémoire sur les sciences, les institutions sociales et le

aux états gené

de la capitale, député raux, il y acquit en peu de temps en langage des animaux. En 1814, il forma, avec Barnave et Alexandre tel ascendant sur ses collègues, qu'

de maire au commencement de la révolution, dont il embrassa la cause avec ardeur, quoique ses opinions politiques fussent purement constitutionnelles, il devint substitut du procureur syndic de la commune, et obtint, le 26 octobre 1790, le ministère de la justice sur la recommandation de la Fayette. Il quitta ce poste quand les girondins arrivèrent au pouvoir, et vécut pendant quelque temps dans la retraite. Arrêté à la suite du 10 août, il fut conduit dans les prisons d'Orléans, puis transféré dans celles de Versailles, où il eut le bonheur d'échapper aux massacres de septembre; mais sa vie fut bientôt exposée à de nouveaux dangers. On l'accusa d'avoir apporté des entraves à la liberté de la presse pendant son ministère. Il fut traduit au tribunal révolutionnaire, et condamné à mort le 28 novembre 1793.

Lameth, ce triumvirat qui hérita de la popularité de Mirabeau. Le 29 mars 1790, Duport présenta à l'Assemblée son beau travail sur l'organisation du pouvoir judiciaire, et en développa les moyens d'exécution. Il obtint de nombreux applaudissements, mais ne put faire adopter néanmoins toutes les parties de son plan, qui fut vivement attaqué par Lanjuinais, alors partisan des idées de Sieyes. L'Assemblée restant toujours indécise entre ce projet et ceux de Chabroud et de Sieyes), Tronchet emporta une décision contraire à l'établissement des jurés au civil proposé par Duport. Des comités de constitution et de jurisprudence réunis ayant été chargés ensuite de présenter à l'Assemblée un rapport sur l'organisation des jurés au criminel, Duport fut encore adjoint à cette commission extraordinaire, qui le nomma même son rapporteur. Cependant, vers cette époque, on le vit se repentir, comme ses deux amis, d'avoir trop sacrifié aux principes démocratiques, se séparer des jacobins pour fonder le club des Feuillants, et devenir d'autant plus royaliste que le roi montrait davantage son aversion pour l'ordre constitutionnel. Il perdit sa popularité à cette tentative rétrograde, et continua néanmoins de jouir d'un grand crédit dans l'Assemblée nationale, où son opinion fixa plusieurs fois la majorité en faveur des partisans ou des défenseurs du roi. Après la séparation de l'Assemblée, il devint président du tribunal criminel de Paris, et conserva ces fonctions jusqu'au 10 août. Poursuivi alors comme monarchien, il se retira à Melun, où il aurait été massacré sans la protection de Danton, qui lui avait, dit-on, des obligations, et qui lui fournit les moyens de fuir à l'étranger. Il rentra en France quelque temps après le 9 thermidor, en sortit de nouveau après la journée de fructidor, et mourut à Appenzel en 1798.

DUPORT-DUTERTRE (MargueriteLouis-François) naquit à Paris en 1754, d'un homme de lettres collaborateur de Fréron. Nommé lieutenant

DUPORTAIL (N.) avait acquis dans l'arme du génie la réputation d'un habile officier, et servait comme maréchal de camp, lorsque, sur la recommandation de la Fayette, avec lequel il avait fait la guerre d'Amérique, il fut appelé en 1790 au ministère de la guerre. C'est assez dire qu'il était alors attaché au parti feuillant. Mandé à la barre de l'Assemblée législative, en 1791, pour répondre à une dénonciation des administrateurs du district de ChâteauThierry, qui lui reprochaient des mesures inconstitutionnelles, il se vit, après avoir essayé une justification maladroite, forcé de donner sa démission. Poursuivi dans la suite comme contre-révolutionnaire, il alla chercher un asile en Amérique. Napoléon le fit rayer, après le 18 brumaire, de la liste des émigrés, et il revenait en France, lorsque la mort le frappa pendant la traversée, en 1802.

DUPOTEL était lieutenant en pied à bord du Redoutable, commandé par le capitaine Lucas, lorsque, le 21 octobre 1805, ce vaisseau soutint, à Trafalgar, un combat de plus de trois heures et demie contre les vaisseaux anglais le Victory et le Téméraire. Pendant tout le temps que dura l'action, une des plus meurtrières et des plus ter

ribles dont il soit parlé dans les annales maritimes de l'Europe moderne, Dupotel fit des prodiges de valeur. N'oublions pas de dire que l'enseigne Ducrest se couvrit aussi de gloire dans ce mémorable combat, où l'amiral Nelson perdit la vie.

DUPRAT (Antoine), né à Issoire en 1463, fut successivement lieutenant général au bailliage de Montferrand, avocat général au parlement de Toulouse, maître des requêtes, président à mortier, et enfin premier président au parlement de Paris. Vers la fin du règne de Louis XII, il se dévoua sans réserve au comte d'Angoulême, depuis François Ier, et surtout à sa mère, Louise de Savoie. C'est à ce dévouement qu'il dut ensuite le pouvoir immense dont il fut revêtu, et la funeste influence qu'il exerça sur les affaires politiques.

Dès l'avénement de François Ier, il fut nommé chancelier de France, et fut chargé, après la bataille de Marignan, d'arranger avec le pape Léon X l'affaire de la pragmatique sanction. Depuis longtemps les souverains pontifes ne cessaient de demander l'abolition de cette loi de l'Etat, que tout le monde en France regardait comme le rempart des libertés de l'Eglise gallicane contre les entreprises de la cour de Rome, mais que cette cour avait en horreur à l'égal des plus pernicieuses hérésies, parce qu'elle tendait à diminuer son autorité et ses revenus. Duprat fut bientôt d'accord avec le pape. Ils convinrent que la pragmatique sanction serait abrogée; que le droit d'élire aux évêchés et aux autres grands bénéfices vacants cesserait d'appartenir aux églises; que le roi y nommerait désormais, et que le pape, moyennant la cession qui lui serait faite d'une année du revenu du bénéfice, confirmerait par une bulle les nominations. L'intérêt personnel avait seul dirigé Duprat dans cette négociation; devenu veuf, il avait embrassé l'état ecclésiastique, et il prévoyait tout ce que, grâce à la faveur dont il jouissait, cette nouvelle carrière devait lui procurer d'honneurs et de richesses.

Malgré la haine publique qui déjà s'attachait à lui, et que la bulle dite du Concordat, qui fut regardée comme son ouvrage, ne fit qu'augmenter, il n'en conserva pas moins son immense crédit. Pendant les expéditions du roi en Italie, pendant sa captivité en Espagne, il dirigea entièrement la reine mère, qui était, comme régente, chargée du gouvernement. Ce fut en vain que le parlement nomma des commissaires pour informer contre le chancelier, que la voix publique accusait d'être la cause des malheurs de l'État, François Ier, de retour de sa captivité, vint tenir au parlement un lit de justice, où il cassa toutes les procédures qui avaient été faites en son absence contre son ministre.

Duprat fut nommé cardinal en 1527, et légat à latere en 1530. Outre les riches bénéfices qu'il possédait déjà, il s'était fait donner par la régente, pendant la captivité du roi, l'archevêché de Sens et l'abbaye de Saint-Benoît-surLoire. A partir de cette époque, il déploya la plus grande cruauté contre les partisans de la religion réformée. Il mourut, en 1535, dans son château de Nantouillet, d'une maladie pédiculaire. Son corps fut transporté dans l'église de Sens. C'était la première fois qu'il y entrait.

Suivant Mézerai, Duprat fut, dans ses derniers moments, déchiré par les remords de sa conscience, « pour n'a<< voir jamais observé d'autre loi que « son intérêt propre ou la passion du « prince. »> « C'est lui, poursuit cet historien, qui a ôté les élections des bénéfices et les priviléges des églises, qui a introduit la vénalité des charges de judicature, qui a appris en France à faire hardiment toutes sortes d'impositions sans l'octroi des états, qui a divisé l'intérêt du roi d'avec le bien public, qui a mis enfin la discorde entre le conseil du roi et le parlement. » Ces reproches sont fondés; car si François Ier peut se vanter d'avoir mis la royauté hors de page, il le dut principalement à son ministre. Il ne l'en estimait pas davantage. Après la mort de Clément VII, en 1534, le chance

er légat, ayant conçu l'espérance de evenir pape, vint prier le roi d'apuyer sa candidature, en l'assurant ue cela n'entraînerait aucun sacrifice 'argent qui pût nuire à ses finances, uisqu'il avait 400,000 écus tout prêts our acheter les voix. Le roi, étonné 'un pareil aveu de la part d'un miistre chargé du maniement de tous es revenus de l'État, et qui laissait ouvent les troupes manquer de solde, ui demanda où il avait pris tant d'argent, et lui tourna le dos sans lui aire d'autre réponse. Duprat avait ondé à l'Hôtel-Dieu de Paris une salle lestinée à recevoir un grand nombre le pauvres malades : « Elle sera trop x petite, dit le roi, quand on lui parla de cette fondation, pour loger a tous les pauvres qu'il a faits. » Čes faits prouvent que François Ier connaissait la perversité de Duprat, et s'ils témoignent de sa perspicacité, ils sont aussi un grave motif d'accusation contre un prince qui ne cessa d'employer sciemment un tel ministre.

Ajoutons à cette courte biographie du premier ministre de François Ier, qu'il fut le principal conseiller de la reine mère dans l'affaire du connétable de Bourbon, et qu'il en reçut, pour prix de l'appui qu'il lui avait prêté au parlement, deux belles et bonnes terres, la baronnie de Thiers et la seigneurie de Thory-sur-Allier. Enfin, dans l'affaire du malheureux Semblançay, ce fut lui qui « dès longtemps mal mû contre ledit seigneur, et jaloux de l'autorité qu'il avoit sur les finances, mit le roi en jeu contre lui, et lui bailla juges et commissaires choisis (*). »

DUPRAT (Guillaume), fils du précédent, fut évêque de Clermont, et se distingua parmi les prélats français qui assistèrent au concile de Trente. Il en ramena les jésuites, pour lesquels il fonda à Paris le college de Clermont, connu depuis sous le nom de college Louis le Grand. Il mourut à son châ(*) Mémoires de du Bellay : Judices « dedit e sua cohorte, hoc est quos ipse ad « senatum promoverat, aut alioqui sibi «fidos fecerat. » Beaucaire,

"

teau de Beauregard en 1560, à l'âge de 53 ans.

DUPRAT-PARDOUX (Prateius-Pardulfus), jurisconsulte, né à Aubusson vers 1520, mort en 1560, se rendit célèbre par ses travaux sur le droit romain. Indépendamment de plusieurs traités, aujourd'hui sans intérêt, et de quelques traductions du grec, on a de lui: Jurisprudentia vetus, sive Draconis et Solonis nec non Romuli ac XII tab. leges collectæ et interpretatæ, Lyon, 1559, in-8°; Jurisprudentiæ Media libri quatuor, ibid., 1561, in-8°; Lexicon juris civ. et cun., ibid., 1569, in-fol., Venise, 1572, etc. C'est aussi à lui qu'on doit la première édition des OEuvres d'Alciat, Lyon, 1560, 4 vol. in-fol. La bibliothèque de Duverdier donne la liste complète des ouvrages du Duprat-Pardoux.

DUPRÉ (Louis), peintre d'histoire, né à Versailles en 1789, fut envoyé très-jeune à Paris, et gagna, dès l'âge de 14 ans, la protection de Clément de Riz. David lui porta aussi beaucoup d'intérêt, et se plut à développer ses dispositions pour la peinture. Joseph Bonaparte, le cardinal Fesch, le roi de Westphalie, l'employèrent successivement, et il fut, très-jeune encore, nommé peintre ordinaire de ce dernier. Il était à Rome lorsque les autorités françaises en furent expulsées. Accusé par une populace fanatique d'avoir manqué de gravité à une bénédiction solennelle du pape, il fut assailli, faillit perdre la vie, et resta quatre jours au secret. Dupré se hâta de quitter Rome dès qu'il fut libre, et se rendit à Naples, où la reine Caroline, épouse de Murat, le chargea de faire un tableau dont le sujet était Homère au tombeau d'Achille. Revenu à Rome

après plusieurs voyages, Dupré y donna une preuve de patriotisme en exécutant son tableau de Camille enseignant aux Romains que ce n'est qu'avec du fer qu'on doit rassasier la cupidité ennemie, à une époque où les alliés levaient sur la France des contributions onéreuses. Ce tableau, transporté en France, fut acquis par le roi pour la galerie de Versailles, et valut

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DUPRÉ DE SAINT-MAUR (NicolasFrançois), membre de l'Académie française et maître des comptes, né à Paris vers 1695, mort en 1774, a beau coup contribué à repandre en France le goût de la littérature anglaise. On a de lui une traduction du Paradis perdu de Milton, Paris, 1729, 3 vol. in-12, souvent réimprimée; un Essai sur les monnaies, etc., ibid., 1746, in-4°; des Recherches sur la valeur des monnaies et sur le prix des grains avant et après le concile de Francfort, Paris, 1762, in-12; et les Tables de mortalité, insérées par Buffon

dans l'histoire naturelle de l'homme.

DUPRÉAU (Gabriel), en latin Pra teolus, docteur en théologie, né à Marcoussi en 1511, obtint une chaire de théologie au collége de Navarre, se fit remarquer par le zèle avec lequel il combattit les doctrines de Luther et de Calvin, et mourut a Péronne en 1588. On a de lui Commentarii ex præs◄ tantissimis gramm. desumpti, etc., Paris, in-8°; Flores et sententiæ scribendique formulæ ex Ciceronis Epist. famil. desumptæ, ibid., in-16; Sermo de jucunda Francisci II, apud Remos, inauguratione, ibid., 1559, in-8°; Harangue sur les causes de la guerre entreprise contre les rebelles et sédi tieux, etc., Paris, 1562, in-8o ; de Vitis, sectis et dogm. hæretic., etc., Cologne, 1569, in-fol.; Histoire de l'état et succes de l'Eglise, en forme de chronique générale et universelle, Paris, 1585, 2 vol. in-fol. Dupréau à traduit l'Histoire de la guerre sainte, par Guillaume de Tyr, Paris, 1573, in-fol., et divers ouvrages latins, grees et italiens.

DUPUIS (Charles), graveur, né à

Paris en 1685, mort en 1742, membre de l'Académie de peinture, a gravé beaucoup de tableaux des galeries de Versailles et du Palais-Royal. On estime ses estampes de la Terre et l'Air, d'après L. de Boulongne; Saint Jean dans le désert, d'après Carle Maratte; et le Mariage de la Vierge, d'après Vanloo.

Son frère, Nicolas-Gabriel Dupuis, né à Paris en 1695, mort en 1771, est auteur de plusieurs estampes estimées d'après P. Véronèse, Annibal Carrache, Vanloo, Pierre, et le sculpteur Lemoine.

DUPUIS (Charles-François), membre de l'Institut, né à Trie-Château, entre Gisors et Chaumont, en 1742, fit ses études au collége d'Harcourt à Paris, où le duc de la Rochefoucauld l'envoya à ses frais, fut nommé à 24 ans professeur de rhétorique au collége de Lisieux, et reçu avocat au parlement en 1770. Un discours latin, prononcé en 1775 pour la distribution des prix de l'Université, et l'oraison funèbre (dans la même langue) de MarieThérèse d'Autriche, commencèrent sa réputation. Les mathématiques devinrent ensuite l'objet de ses études, et il suivit pendant plusieurs années le cours d'astronomie de Lalande, avec lequel il se lia d'une étroite amitié. En 1778, il exécuta un télégraphe pour correspondre de Belleville, où il avait un logement, avec un de ses amis qui habitait le village de Bagneux. C'est cette invention que Chappe a perfectionnée plus tard.

L'obscurité de la mythologie, l'origine des fables qui la composent, et celle des noms et des figures des constellations, appelèrent particulièrement les recherches de Dupuis, et bientôt il erut avoir trouvé dans le ciel l'origine de toutes les erreurs de la terre, la clef des mystères de l'antiquité et de toutes les difficultés du premier âge de l'histoire. Il publia plusieurs parties de son système dans le Journal des Savants, et les réunit plus tard en un seul corps d'ouvrage, inséré d'abord dans l'astronomie de Lalande, et imprimé ensuite séparément sous le titre

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