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CORBONNAIS, Corbonisum, Corbonensis pagus, petite contrée du Perche, aujourd'hui département de l'Orne, et dont Corbo, aujourd'hui Corbon, était la capitale.

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CORDAY D'ARMANS (MarianneCharlotte). On a souvent répété que l'assassinat en matière politique est chose excusable. Cette théorie nous semble fausse et contraire à la justice et à la morale: fausse, en ce qu'elle ne peut jamais être un moyen de salut; contraire à la justice et à la morale, en ce qu'il n'est pas permis à un individu de se constituer, en dehors de la volonté générale, le juge des actions d'un de ses semblables, fût-ce même un tyran. Admettre cette doctrine, c'est établir une guerre sans fin entre tous les hommes, en leur apprenant à mépriser la puissance de l'opinion publique, qui seule a qualité pour condamner ou pour absoudre. Ainsi, nous condamnerions l'action de Charlotte Corday à titre d'assassinat, lors même que nous penserions qu'elle a été utile. Mais nous croyons que cette femme a été coupable à la fois d'un crime et d'une erreur son erreur fut de supposer que les montagnards étaient des traîtres, et que les girondins pouvaient seuls sauver la république. Charlotte Corday, née dans le département de l'Orne, habitait Caen, lorsque la proscription du 31 mai amena dans cette ville une vingtaine de députés girondins qui fuyaient la colère du peuple. Trompés par leur patriotisme étroit, ils organisaient l'insurrection contre la Convention nationale; ils appelaient aux armes les citoyens de la Bretagne et de la Normandie, et ils vouaient à la mort Marat et les autres députés de la Montagne, qu'ils accusaient de trahison au profit de la royauté. Exaltée par leurs discours, Charlotte Corday, qui aimait la liberté d'un ardent amour, et dont le noble exeur gémissait des maux de la patrie, sans avoir su en reconnaître la cause, crut qu'il fallait, au nom du salut public, punir des hommes qui, suivant elle, déshonoraient la France. Elle partit de Caen, vint à Paris, se présenta chez Marat

sous prétexte de lui dévoiler un secret important, et le frappa au cœur d'un coup de couteau, le 13 juillet 1793. Arrêtée à l'instant, elle répondit dans son interrogatoire, que Marat lui paraissant l'ennemi de la république, elle avait voulu en délivrer sa patrie. Elle fut traduite devant le tribunal révolutionnaire, défendue par M. ChauveauLagarde, condamnée à mort par le jury, et exécutée le 17.

COR DE CHASSE.- L'usage du cor de chasse est très-ancien en France. Grégoire de Tours (De gloria Confessorum) nous apprend que Gontran, roi d'Orléans et de Bourgogne, perdit un jour celui qui lui servait à rappeler ses chiens et à épouvanter les bêtes des forêts. Dans nos vieilles épopées chevaleresques, le héros du poëme est toujours muni d'un cor, qu'il porte lui-même ou fait porter par son écuyer. Quand un paladin voyageur voulait annoncer son arrivée dans un château ou en défier le maître, il sonnait du cor, et, du sommet de la tour principale, l'homme de garde, qui, dans les romans, est toujours un nain, lui répondait. A ce double signal, qui annonçait quelqu'un qui avait le droit de chasse, et par conséquent était gentilhomme, on levait la herse, on baissait le pont, et on venait à la rencontre de l'étranger. Quand c'était un ami, on l'introduisait; quand c'était un adversaire, on se bornait à recevoir son défi, s'il ne demandait point à entrer, pour le faire lui-même à son ennemi. Selon les vignettes des manuscrits et les cimiers des casques ces cors avaient une forme demi-circulaire, avec un pavillon, et étaient semblables à ces cornets en terre cuite que les enfants font retentir à la suite des masques, pendant les jours gras.

Comme les cors avaient aussi pour destination d'épouvanter les animaux, les anciens attachaient beaucoup de mérite à en tirer des sons effrayants. Quand Roland, blessé mortellement à Roncevaux, se sentit près de mourir, il rassembla ce qu'il lui restait de forces, s'appuya sur le coude, et, pour la dernière fois, sonna du cor d'une

manière si terrible,"qu'il fit retentir au loin les vallées, et reculer d'effroi l'armée ennemie. Le cor dont il se servit, cor aussi merveilleux que la lyre d'Amphion et les trompettes qui renversèrent les murs de Jéricho, était d'ivoire et s'appelait Oliphant. A son occasion, on lit ce qui suit dans Paris, Versailles et les provinces: « La famille la Fayette possédait autrefois le cor d'ivoire ou cornet du paladin Roland, dont elle prouvait sa glorieuse descendance. Elle l'avait déposé aux archives du chapitre de Lyon, où il était conservé avec soin. La révolulution a confondu ce monument précieux avec tous les objets de sa fureur, et on l'a vu depuis entre les mains d'un pâtre qui s'en servait pour rappeler ses troupeaux. » Si les faits mentionnés dans ce passage étaient vrais, ils trancheraient une question depuis longtemps vivement controversée entre les savants, celle de savoir si le fameux Roland, neveu de Charlemagne et comte d'Angers, ainsi que les autres héros de l'ancienne chevalerie, ont vécu d'une vie autre que celle qui leur a été donnée par l'imagination d'un moine du treizième siècle, qu'on a mal à propos confondu avec l'archevêque Turpin, ce qui nous paraît à nous beaucoup plus que douteux. Mais revenons à notre sujet.

Nous avons dit en commençant que les chasseurs sonnaient eux-mêmes du cor. A l'appui de cette assertion, nous pouvons citer Gaston Phoebus, comte de Foix, le plus illustre et le plus fastueux chasseur de son temps, qui mentionne plusieurs seigneurs contemporains, entre autres le sire de Montmorency, le comte d'Alençon, et autres, qui possédaient ce talent à un haut degré, et se faisaient entendre par-dessus tous les chasseurs. Luimême enseigne les diverses manières de faire retentir ce noble instrument, suivant les différentes péripéties qu'offre la chasse, et les détails dans les quels il entre à ce sujet prouvent qu'au quatorzième siècle il y avait déjà une langue musicale pour les chasseurs et pour les chiens.

Cette manière énergique et puissante de sonner du cor fatigua dans la suite des hommes qui n'avaient plus la force de leurs pères; on la modifia et on l'appropria à la faiblesse des organes et de la poitrine des fils dégénérés des preux. Un auteur, qui écrivait en 1683, regrette beaucoup la manière de sonner des temps anciens. « Autrefois, dit-il avec douleur, on se servait de cors qui se faisaient entendre de plus de deux lieues. Ceux, au contraire, qui ont inventé nos trompes modernes, font plutôt l'office de trompettes que de chasseurs. Au lieu d'observer les vieilles règles, si justes et si convenables à la dignité de la chasse du cerf, qui avaient été établies par les plus grands et les plus parfaits chasseurs du monde, ils ont établi une manière de sonner à la manière des maîtres du Pont-Neuf. »

CORDELIERS, religieux de l'ordre des frères mineurs de Saint-François, qui devaient ce nom à la corde qui leur servait de ceinture. Un grand nombre de ces religieux accompagnèrent Louis IX dans la première croisade, en 1238, et ils s'y distinguèrent par leur bravoure. A son retour, Louis IX laissa quelques cordeliers pour garder les lieux saints, et ramena les autres en France, où il fonda leur grand couvent de Paris, qui fut depuis un college dépendant immédiatement du général de l'ordre. Ces religieux se multiplièrent rapidement chez nous, et formèrent bientôt huit grandes provinces, qui étaient celle de France, comprenant la Champagne, la Bourgogne, la Picardie, et un peu de la Normandie; celle de la France parisienne, qui comprenait Rouen et des couvents en Champagne et en Lorraine; celle de Touraine, formée de la province de ce nom; celle de SaintBonaventure, dont Lyon faisait partie; celle d'Aquitaine ancienne, qui comprenait Bordeaux et Toulouse; celle d'Aquitaine nouvelle, dont était Auch, etc.; et celle de Saint-Louis, qui contenait la Provence, le baş Languedoc, le Roussillon, etc.

Il y avait dans toutes ces provinces

224 couvents d'hommes et 123 de filles. Les cordeliers étaient agrégés à l'Université de Paris, et comme ils suivent le sentiment de Scot, on les désignait quelquefois sous le nom de scolistes.

Cet ordre, dont les membres prirent une part très-active aux troubles de la ligue, a donné à l'Église des évêques, des archevêques, des cardinaux et des papes, et fut le premier qui renonça à la propriété des biens temporels, pour vivre d'aumônes recueillies. Cette renonciation était si absolue, que ce fut une question longtemps controversée, de savoir si la soupe que les cordeliers mangeaient leur appartenait ou non. Les plus scrupuleux se prononcèrent pour la négative, et proclamèrent le pape propriétaire et maître du contenu de leur écuelle. Le pape eut le bon esprit de refuser un abandon aussi bizarre, et de se moquer de ceux qui le lui offraient.

Malgré leur abnégation des choses d'ici-bas, les cordeliers dits de la grande observance se laissèrent faire des rentes par les dévots, les acceptèrent, et en jouirent pour la plus grande gloire de Dieu. Quant à ceux dits de l'étroite observance, ils refusèrent ils refusèrent obstinément toute libéralité autre que des aumônes dont ils vivaient encore lorsque la révolution les rendit au monde avec tous les autres religieux de l'un et l'autre sexe.

CORDELIERS (club des). - Dans ce grand nombre de sociétés populaires auxquelles la révolution donna naissance, deux surtout occupent un rang exceptionnel: ce sont les Jacobins et les Cordeliers. Foyers d'exaltation et d'énergie, ces deux clubs ont longtemps dirigé la marche des événements, et ils se sont élevés à un degré de puissance qui en a fait de véritables corps politiques, rivaux des trois premières assemblées nationales, quel quefois même leur dictant des lois.

Mais, quoiqu'ils offrent de nombreuses ressemblances et qu'ils aient agi de concert pendant plusieurs années, il faut bien se garder de les confondre, car ils different encore plus

qu'ils ne se ressemblent, et les éléments de division qui existaient entre eux, finirent par éclater avec une violence extrême. Les cordeliers se montrèrent rebelles à tout esprit de discipline, et ils ne surent jamais être autre chose qu'un centre permanent de révolte, tandis que les jacobins consentirent à s'enrégimenter pour manœuvrer avec plus d'ensemble, et essayèrent de bâtir un édifice nouveau sur les ruines de l'ancien régime. Tant qu'il ne s'agit que d'attaquer et de renverser tout devant soi, les cordeliers se signalèrent par leur fougue et combattirent bravement à l'avant-garde; mais ils furent aussi les instigateurs de l'anarchie, les suppôts de l'irréligion, et ils se consumèrent en efforts pour ruiner la puissance naissante du comité de salut public, que les jacobins eurent le courage de défendre et de faire prévaloir contre leurs attaques insensées. Les cordeliers furent incapables de comprendre Danton; ils ne le reconnurent plus pour chef, dès qu'il se lança dans une direction opposée à leurs principes ultrarévolutionnaires; jusqu'au dernier moment, les jacobins restèrent fidèles au système d'organisation représenté par Robespierre, qui avait été leur instituteur, et qui, peut-être, serait devenu président de la république, si, par respect pour la légalité, il n'avait luimême enchaîné leurs bras. En un mot, les cordeliers ont été, pour la révolution, le club insurrectionnel par excellence; les jacobins, au contraire, en ont été le club organisateur, et on peut même ajouter, le club gouvernemental.

Dans l'origine, le club des cordeliers n'était qu'une de ces sociétés fraternelles, comme celle de l'hôtel Soubise, qui avait été créée par Tallien. On y discutait peu; les séances se passaient en conférences morales et politiques. Mais il ne tarda pas à devenir le rendez-vous des révolutionnaires les plus ardents auxquels était fermée la tribune des Amis de la constitution. C'était le nom que portait alors le club des jacobins, lequel

n'admettait encore dans son sein que des députés et des partisans du régime constitutionnel. Les cordeliers, au contraire, n'acceptaient la constitution de 1791 que comme une transition nécessaire pour arriver à la république; ils professaient le radicalisme le plus complet et leur tribune était ouverte à tout le monde, même aux étrangers. Si l'on ajoute à cette dernière circonstance qu'ils siégeaient dans le quartier de l'École de médecine, au milieu d'une population d'ouvriers et de jeunes gens pleins de courage, mais faciles à tromper, on comprendra pourquoi leur club fut si souvent troublé par des intrigues et entraîné à des actes dont il ne connaissait pas toute la portée. C'était un mélange de républicains sincères, d'agents de l'étranger, feignant des convictions démocratiques pour mieux perdre la révolution en poussant aux excès, et d'agents du parti orléaniste qui n'avaient d'autre but que de substituer la branche cadette à la branche aînée.

De là, les différentes directions imprimées à cette société célèbre et les nombreux changements qui se font remarquer dans sa conduite. L'homme qui eut le plus d'influence sur elle fut Marat, en qui se personnifiait le système ultrarévolutionnaire. Danton, Camille Desmoulins, y étaient populaires aussi; mais la préférence fut toujours pour Marat, qui reçut les honneurs de l'apothéose après sa mort, et qui eut pour successeur Hébert, le personnage qui lui ressemblait le plus. Dès lors, le parti des enragés triompha dans le club des cordeliers; Danton, Camille Desmoulins, et tous ceux qui s'étaient rattachés au parti des indulgents y tombèrent en discrédit, et l'anarchie fut portée à son comble, aussi bien que l'impiété.

Quoi qu'il en soit, les cordeliers contribuèrent puissamment à l'établissement de la république, et ils se firent toujours honneur de l'avoir prêchée les premiers et dès le commencement de la révolution. C'est de leur club que sortit cette fameuse pétition du champ de Mars (14 juillet 1791), qui demandait la

déchéance du roi fugitif. La Fayette et Bailly ne répondirent qu'à coups de fusil à cette pétition qu'ils considéraient comme l'œuvre de la faction d'Orléans. Quarante-deux individus, presque tous cordeliers, furent tués et douze blessés. La question de la déchéance immédiate de Louis XVI, agitée aux jacobins, avait été repoussée à l'unanimité. Vaincus cette fois, les cordeliers prirent leur revanche dans la journée du 10 août, dont ils furent les principaux instigateurs; il est vrai qu'alors ils comptaient les jacobins au nombre de leurs auxiliaires. Également soutenus par ces derniers, ils triomphèrent encore à l'époque de la révolution du 31 mai, qui ruina la Gironde. Aussi, se faisaientils gloire d'avoir renversé le trône et d'avoir appelé la république, dès l'année 1789.

Mais, à partir du 31 mai, ne trouvant plus rien à détruire, ils commencèrent à être en proie à une agitation nouvelle qui leur devint funeste. Faute de pouvoir frapper ailleurs, ils dirigerent leurs coups contre le comité de salut public, ennemi redoutable qui était de taille à se mesurer avec eux. Dans cette lutte, ils se montrèrent plus violents qu'habiles, et se virent plusieurs fois contraints de désavouer des actes qu'ils avaient d'abord approuvés.

Ce qui gêna encore plus leur marche, déjà si embarrassée, c'est que la division se prononça ouvertement entre eux. Ils se partagèrent en deux partis, dont l'un reçut le nom de faction des indulgents, et l'autre le nom de faction des enragés. Comme on le pense, ce dernier était le plus nombreux. Dans le premier, figuraient Danton, Camille Desmoulins, et quelques autres cordeliers des premiers temps, que pour cette raison on appelait les vieux cordeliers. Malheureusement, les indulgents avaient cela de commun avec les enragés, qu'ils combattaient l'élévation du comité de salut public, et qu'ils n'épargnaient rien pour le renverser, quoiqu'il eût déjà donné les plus grandes preuves de patriotisme et de capa- ·

cité. Cette disposition leur fit le plus grand tort, et on attribua un changement si brusque au désir de s'emparer du pouvoir suprême.

Les uns et les autres finirent par succomber sous les coups du comité de salut public, mais après lui avoir fait courir les plus grands dangers. Les indulgents ou dantonistes prenaient leur point d'appui sur le conseil des ministres ; les enragés ou hébertistes étaient parvenus à se rendre maîtres de la Commune; ils comptaient sur Bouchotte, ministre de la guerre, non moins que sur Pache, et ils disposaient de l'armée révolutionnaire. Dans le sein de la Convention, les uns et les autres se réunissaient contre l'ennemi commun. De là, ces attaques si diverses, mais tendant toutes au même but; de là cette coalition générale du 25 septembre à la Convention; de là ces pétitions incessantes, pour enlever au comité de salut public la confiance de la représentation nationale, et lui retirer les uns après les autres les pouvoirs dont il était investi et dont il ne pouvait se passer; de là enfin cette séance du 28 février 1794, où les cordeliers voilèrent les droits de l'homme, et provoquèrent le peuple à l'insurrection.

Ainsi menacé dans son existence, le comité de salut public déjoua tous les piéges les uns après les autres. Il sortit vainqueur de la séance du 25 septembre, dans laquelle ses ennemis avaient d'abord remporté l'avantage. Il contraignit les cordeliers à désavouer successivement toutes leurs pétitions malveillantes; et, soutenu par les jacobins, il fit enlever le voile qui couvrait les droits de l'homme. Alors les hébertistes, après avoir expulsé de leur sein les indulgents, montèrent une conspiration avec la Commune, qui alors partageait leur fureur ultrarévolutionnaire. Ils concurent l'idée d'un triumvirat dictatorial, qui devait se composer d'un grand juge, d'un généralissime et d'un censeur. La première dignité devait être confiée au maire Pache, la seconde à Ronsin, général de l'armée révolutionnaire, la

troisième à Hébert sans doute, ou à Chaumette. Aussi malheureuse que les autres, cette dernière tentative fut suivie d'une punition exemplaire. Le 24 mars 1794, Hébert, Momoro, Vincent, et les principaux meneurs du parti des enragés, portèrent leur tête sur l'échafaud. Le 5 avril, les dantonistes subirent le même sort, et le 20 du même mois, Chaumette fut égale ment livré à l'exécuteur public. Quant au club des cordeliers, il fut contraint de faire amende honorable et de subir une épuration qui le transforma en une succursale de la société des jacobins.

Vainqueur des cordeliers et de la Commune, le comité de salut public ne tarda pas à supprimer l'armée révolutionnaire et le conseil des ministres. A partir de ce moment, il put agir en toute liberté, et faire peser sur la république cette terrible dictature sans laquelle il n'aurait pu la sauver. Ainsi donc, la coalition des enragés et des indulgents, soutenue par des forces qui paraissaient invincibles, eut pour tout résultat la ruine des cordeliers, la soumission de la Commune qui jusque-là avait exercé un si grand pouvoir, la suppression du conseil des ministres et celle de l'armée révolutionnaire. Les cordeliers auraient mieux fini, s'ils avaient suivi l'exemple des jacobins, qui prêtèrent toujours leur assistance aux hommes qui voulaient introduire de l'unité dans le gouvernement révolutionnaire. Pour plus de renseignements, voyez DANTON, HÉBERT, COMMUNE, JACQUES Roux, RONSIN, VINCENT, MOMORO, COMITÉ DE SALUT PUBLIC, etc.

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CORDEMOY (Géraud de), membre de l'Académie française, naquit à Paris au commencement du dix-septième siècle, fut zélé disciple de Descartes, et Bossuet le plaça en qualité de lecteur auprès du dauphin. Il mourut en 1684. Il a laissé : Discernement du corps et de l'âme en six discours, Paris, 1666, in-12; Histoire de France, depuis le temps des Gaulois et le commencement de la monarchie jusqu'en 987, Paris, tome 1oг, 1685,

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