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BIBLIOGRAPHIE

Pour les documents parlementaires et les publications officielles, consulter les catalogues périodiques des libraires Eyre and Spottiswoode et P. S. King and Sons, à Londres. Le Statesman's Year-Book (L., Macmillan), dep. 1867, in-8, indique chaque année les plus importantes de ces publications ainsi que les principaux livres publiés sur le Royaume-Uni. On aura une bibliographie plus complète en se procurant les catalogues périodiques des principaux éditeurs de Londres. Les articles des revues anglaises sont indiqués et analysés par la Review of Reviews (dep. 1890). Parmi les journaux, le Times (conservateur) publie les débats parlementaires (avec tables) et donne des articles et des correspondances très utiles à consulter; le Daily Chronicle représente le libéralisme radical. L'Annual Register (conservateur) expose en détail les événements importants de chaque année.

Histoire générale.

J. Mac Carthy, A history of our own times... to the general election of 1880, trad. fr., P., 1885, 5 vol. in-8, continué par A history, etc... to the Diamond Jubilee, L., 1897, in-8 (ouvrage très incomplet, en dépit de sa grande réputation l'auteur est un nationaliste irlandais). - Ch. Seignobos, Histoire politique de l'Europe contemporaine, P., 1897, in-8. Th. H. Ward, The reign of Queen Victoria, L., 1887, 2 vol. in-8; recueil de monographies.

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Biographies. Les biographies sont très nombreuses et souvent sérieusement faites en Angleterre. Consulter Dictionary of National Biography, L., en cours de public. dep. 1885, très complet, très sérieux avec bonnes bibliographies. Statesmen's Series, L., Allen; The Prime Ministers of Queen Victoria, L., S. Low, deux séries de bibliographies par des auteurs différents. Cucheval-Clarigny, Lord Beaconsfield et son temps, P., 1880, in-16. Augustin Filon, Profils anglais, P., 1898, in-18 (un peu arrangé). Histoire parlementaire. Franqueville, Le gouvernement et le parlement britanniques, P., 1887, 3 vol. in-8, très complet et très clair sur la réforme électorale. Reynaert, Histoire de la discipline parlementaire, P., 1884, 3 vol. in-8, pour l'obstruction et l'histoire de la clôture. Alpheus Todd, On parliamentary government in England, 2o éd., 1887-89, 2 vol. in-8. La Revue politique et parlementaire, Paris, publie dep. 1894 des correspondances sur la vie parlementaire anglaise. Gouvernement local. J. Arminjon, L'administration locale en Angleterre, P., 1896, in-8. E. Chevallier, La loi des pauvres et la société anglaise, P., 1895, in-8. A. Shaw, Municipal government in Great Britain, N. York, 1896, in-8. Maurice Vauthier, Le gouvernement local de l'Angleterre, P., 1896, in-8. Sur le socialisme municipal, C. Hugo, Städte Verwaltung und munizipal Sozialismus in England, Stuttgart, 1897, in-16: les brochures de la Fabian Society, de la London Reform Union, le journal London et le Municipal Year Book, L., in-8.

Irlande.

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Ph. H. Bogenal, The american Irish and their influence on irish politics, L., 1881, in-8 (au point de vue conservatenr anglais). F. de Pressensé, L'Irlande et l'Angleterre depuis l'Acte d'Union jusqu'à nos jours, P., 1889, in-8.

Histoire économique et sociale. Jeans, England's Supremacy, trad. fr. La Suprématie de l'Angleterre, P., 1887, in-8. Koenig, Die Lage

der englischen Landwirthschaft, léna, 1896, in-8, d'après les doc. officiels. A. Métin, Le socialisme en Angleterre, P., 1897, in-18. - P. de Rousiers, La question ouvrière en Angleterre, P., 1895, in-8, recueil de monographies

individuelles intéressantes; Le trade-unionisme en Angleterre, P., 1897, in-18, monographies faites à la suite d'une enquête collective. B. et S. Webb, Histoire du trade-unionisme, trad. fr. P., 1897, in-8, la meilleure étude sur l'histoire du mouvement ouvrier et de la démocratie en Angleterre. Von Schulze-Gaevernitz, La grande industrie..., trad. fr. P., 1896, in-8, monographie de l'industrie cotonnière angl. H.-D. Traill, Social England, t. VI, L., 1897, in-8, recueil de monographies sommaires. Les rapports et procès-verbaux de la Royal Commission on Labour (1891-94) et la R. C. on Agriculture (1891-95). What to Read, bibliogr. publiée par la Fabian Society, L., 2o éd., 1896. Liverpool, dep. 1895.

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- Le Labour Annual, publié p. J. Edwards,

Clarke and Thursfield, The Navy and the Maj. g. Maurice, National Defences, L., 1897,

CHAPITRE III

COLONIES ET DÉPENDANCES DU ROYAUME-UNI

Depuis 1870

Les

L'ancienne et la nouvelle politique coloniale. colonies anglaises, l'empire des Indes mis à part, se divisent en trois catégories les colonies à parlement et à gouvernement responsable, les colonies à institutions représentatives, les colonies de la Couronne. Les premières (le Dominion, TerreNeuve, les sept États d'Australasie, le Cap), organisées par les libéraux à partir de 1840, sont de véritables républiques dont le président est un gouverneur nommé par la reine. Le gouverneur possède le droit de veto, mais la tradition est de ne pas l'exercer. Le gouvernement métropolitain s'est réservé le contrôle supérieur de l'administration coloniale, mais il a pris l'habitude de ne pas la contrarier. En 1872, il a refusé de modifier la constitution de Victoria. En 1878, il a rappelé un gouverneur qui voulait imposer un ministre au parlement de Québec. Il a concédé à l'Australasie une loi sur le divorce plus libérale qu'en Angleterre, et il n'est même pas intervenu pour empêcher l'application de mesures radicales relatives au droit de vote, à la répression de l'alcoolisme, à l'instruction publique, à la séparation des Églises et de l'État, à la législation fiscale et industrielle. Sous ce régime les colonies à gouvernement responsable ont pris une allure très indépendante, tout en demeurant fidèlement attachées au Royaume-Uni. Le Dominion

et l'Australasie ont fait bon accueil aux envoyés du parti nationaliste irlandais et leur ont donné de l'argent, mais ils ont aussi manifesté leurs sentiments loyalistes lors des conflits russe, afghan et vénézuélien et aux deux jubilés de 1887 et de 1897. Dans l'état actuel, on ne peut plus guère parler de politique coloniale anglaise à propos des colonies autonomes, car chacune d'elles a son histoire propre, plus originale que celle de beaucoup d'États indépendants. Il faut donc, avec sir Charles Dilke, trouver déjà bien étroit Sumner Maine, qui a oublié de leur donner une place à part dans son ouvrage sur le régime parlementaire.

Les colonies à institutions représentatives sont celles où le pouvoir législatif appartient à une assemblée élue qui vote le budget, tandis que le pouvoir exécutif reste confié au gouverneur et à un conseil de fonctionnaires.

Les colonies de la Couronne sont demeurées sous l'administration directe de la métropole encore leur a-t-on donné des constitutions plus ou moins libérales, suivant l'importance de leur population européenne. Au plus bas degré, le gouverneur est maître absolu; c'est l'ancien régime, qui n'existe plus guère qu'à Gibraltar, sorte d'immense caserne. Dans les autres colonies le gouverneur partage son pouvoir avec un conseil exécutif de fonctionnaires, sorte de ministère qui peut exister seul ou accompagné soit d'un conseil législatif partiellement composé de colons et nommé par la Couronne, soit d'un conseil mixte à moitié élu. Au-dessus vient le régime représentatif. Ces degrés sont ceux par lesquels ont passé les colonies qui possèdent aujourd'hui l'ensemble des institutions parlementaires.

Pour obtenir l'autonomie, il faut qu'une colonie puisse se suffire avec ses propres ressources; aussi certaines colonies de la Couronne ne sont-elles pas disposées à conclure un pareil marché. Le Royaume-Uni ne fait des sacrifices que pour la partie des colonies soumises à son contrôle; il est arrivé à réduire ses dépenses coloniales à 25 millions par an, le quart environ de celles de la France, avec un empire dix fois plus étendu. Il n'entretient aux colonies (sauf l'Inde) que 33 000 sol

dats, dont près de la moitié à Malte (10 000) et à Gibraltar (5000). Les colonies à gouvernement responsable se défendent à leurs frais avec des milices. Sauf une garnison à Halifax, tête du chemin de fer canadien-pacifique, le Royaume-Uni n'a gardé à sa charge que les forces navales.

Pas d'annexions, le moins possible de frais et de fracas, laisser faire les colons et les commerçants: telle est l'ancienne politique libérale que Gladstone a suivie tant bien que mal dans ses différents ministères. Au contraire Disraeli et les nouveaux conservateurs ont remis en faveur la politique de guerres et de conquêtes. On a occupé de nouveaux points sur la route. de Suez (Socotora, 1876; Chypre, 1878, etc.), dans l'océan Indien et le Pacifique; la frontière de l'Inde a été reculée; le Royaume-Uni a pris d'énormes morceaux dans le partage de l'Afrique récemment opéré par les États européens. Aujourd'hui la politique d'expansion coloniale est en faveur, même parmi la nouvelle génération des libéraux; ses partisans rejettent l'optimisme d'autrefois, examinent l'éventualité d'une guerre coloniale, se préoccupent des moyens de défense et cherchent à englober les colonies autonomes dans une fédération impériale.

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A partir de 1873, le Dominion comprend toute l'Amérique du Nord anglaise, moins Terre-Neuve. Il est la plus étendue des colonies britanniques.

Le Dominion acquiert les territoires de la baie d'Hudson. Lorsque le Dominion s'était organisé, l'un des vœux présentés au gouvernement métropolitain par les délégués des quatre colonies fédérées avait été l'ouverture à la colonisation des territoires de la Compagnie de la baie d'Hudson. Ces territoires comprenaient toute la prairie au delà des Grands Lacs jusqu'aux Rocheuses et tout le nord jusqu'à l'Océan Glacial. Ils furent cédés au Dominion en 1869; en échange, la Compagnie reçut une indemnité de 300 000 livres,

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