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1746, elle a été détachée de celle de Bévilard et érigée en paroisse indépendante.

La paroisse de Grandval a été réunie à celle de Court de 1571 à 1831, de sorte que, pendant ce laps de temps de deux siècles et demi, ces deux paroisses ont été desservies par les mêmes pasteurs. De 1571 à 1600, ces pasteurs résidèrent à Grandval; de 1600 à 1831, ces pasteurs fixèrent leur résidence à Court. Par décret du 2 février 1829 (Recueil officiel des lois et décrets, Vol. II, p. 259), la paroisse de Grandval a été détachée de celle de Court et érigée en paroisse indépendante.

La commune de Nods qui, depuis un temps immémorial, faisait partie de la paroisse de Diesse, a été détachée de l'église mère en 1708, et érigée en paroisse indépendante.

Enfin, par suite du décès du pasteur Sillimann, la paroisse de Moutier n'a pas eu de pasteur en titre en 1874 et 1875. Elle a été desservie, pendant ces deux années, par le diacre de la classe du Jura, M. Auguste Montandon, actuellement pasteur à Bévilard.

Samuel d'AUBIGNÉ, cousin germain de Madame de Maintenon, était d'origine française. Il vint se réfugier dans l'Evêché de Bâle quelque temps avant la révocation de l'édit de Nantes. Il fut d'abord pasteur à Renan (16701695), vint à Bévilard en 1695, où il exerça le saint ministère pendant quinze ans (1695-1711), résigna ses fonctions en 1711 à cause de son âge avancé et se retira à Renan, auprès de sa fille, où il est décédé peu de temps après.

Pierre-Théodore d'APPLES, de Vevey, fut pasteur à Moutier (1709-1714).

Jean-Frédéric ARMAND, fut pasteur à Diesse (17971798) et quitta Diesse en 1798.

B.

Jacques BOIVIN, originaire de Diesse, (car les registres de cette époque constatent l'existence de familles Boivin, dites de Diesse), fut le vicaire du dernier curé de Diesse; il embrassa la réforme, devint le premier prédicant de cette paroisse (1530-1566) et fut privé de sa charge en 1566.

La réformation fut votée à Diesse, sur la place publique où se rendait la justice, à la mi-Carême 1530.

Jacques Boivin n'avait embrassé la réforme qu'en apparence, dans un but de lucre, afin de pouvoir continuer de toucher le traitement du prédicant. Il était tout à la fois le prêtre pour ceux de ses paroissiens qui étaient restés catholiques et le pasteur de ceux d'entre eux qui avaient embrassé la réforme.

Un local assez spacieux dans la maison des Guillaume, joûtant le mur d'enceinte du cimetière, avait été transformé en chapelle et approprié pour servir à la célébration du culte catholique, où l'on avait transporté l'autel, les images et autres objets qui avaient servi au culte avant la Réformation.

Boivin exerçait donc alternativement les fonctions de prêtre dans la chapelle et celles de prédicant dans le temple de la paroisse; les premières, il est vrai, plus ou moins clandestinement et les dernières publiquement. Ce ministère en partie double, loin de n'être que transitoire, se prolongea pendant 36 ans (1530-1566). Il en fut fait rapport au synode général tenu à Nidau en mai 1566, lequel, à son tour, en fit rapport au Sénat de Berne, qui destitua immédiatement Boivin de sa charge (1566).

Jacques Boivin avait consigné, dans un registie, les noms de 425 enfants qu'il avait baptisés pendant les dix dernières années de son ministère (1557-1566). Ces inscriptions ressemblent à des hiéroglyphes et ne sont déchiffrables que par ceux qui ont étudié la paléographie

Jacques Le Comte, son successeur, dut nécessairement les copier dans le même registre, à la suite des premières, pour les rendre lisibles.

Jean BOSSET, de Neuveville, fut placé, en décembre 1530, par LL. EE. de Berne, comme premier prédicant à Neuveville (1530-1542) et pasteur à Court (1542-1549).

Blaise BERTHOLD (un chanoine sous le nom de Mathieu), fut pasteur à Moutier en 1531.

Pierre BERNHARD, de Besançon, précédemment moine à Bellelay, fut pasteur à Péry pendant 26 ans (1544-1570). Daniel BAYARD, de Payerne, fut pasteur à Bévilard en 1571.

H. BLANCHARD, fut pasteur à Moutier en 1593.

Urbain BLEVET, fut pasteur à Court en 1604 et destitué en avril 1604.

Jacques BESSON, d'Engollon, entra en fonctions en janvier 1630 comme pasteur de Neuveville (1630-1652). Vol. I, page 1, décédé le 5 octobre 1652 (Vol. I, page 37).

Samuel BLANCHOD, fut pasteur à Court en 1636.

Jacob BOSSET, de St-Imier, fut pasteur à Péry pendant 24 ans (1654-1678).

Nicolas BURNAT, de Moudon, fut pasteur à Moutier (1665-1668), pasteur à Bévilard (1668-1672), et le 25 juillet 1672.

Samuel BURNAT, de Moudon, fut pasteur à Court (1666-1670).

Abraham BossET, de Neuveville, né le 28 février 1630 et Jean-Jacques BOSSET, fils du précédent, né en 1626; furent nommés le 27 octobre 1652, après le décès du pasteur Jacques Besson, pour remplir conjointement les fonctions de deuxième pasteur. Après dix années de ministère, écrit le pasteur Conradi, Jean-Jacques Bosset resta seul en charge.

Qu'était devenu Abraham Bosset? La chronique [ne le dit pas, mais les documents poudreux, exhumés des archives de Porrentruy, se chargent de nous renseigner à ce sujet.

Par sentence du magistrat de Neuveville, du 29 août 1662 et arrêt de la Cour du prince Jean-Conrad de Roggenbach, du 7 décembre 1666, Abraham Bosset, pasteur, son frère Jean Bosset, ancien chatelain du Schlossberg, et Jonas Jallas, bourgmestre, furent reconnus coupables d'instigation à la rébellion et de diffamation envers les membres du conseil de ville et le pasteur Jean-Michel Conradi et, en application des dispositions des lois pénales (La Caroline) en vigueur à cette époque, furent condamnés Abraham Bosset au bannissement à perpétuité, non seulement de sa ville natale, mais aussi des terres dépendant de l'Evêché de Bâle, et tous les trois à une peine pécuniaire de mille coronnes. (Une couronne équivalait à 3 fr. 75 cent. de notre monnaie). Bosset mourut en 1667.

Les incidents divers de ce procès, qui a duré pendant quatre ans (1662-1666), sont trop étendus pour être consignés ici; ils feront l'objet d'une notice spéciale.

Jean-Jacques Bosset est décédé à Neuveville, le 12 avril 1674 (Vol. I, pages 37 et 50).

André BERTEX, de Lausanne, fut pasteur à Moutier en 1668.

Isaac BOVET, de Vevey et de la Tour de Peilz, fut pasteur à Court (1674-1689), pasteur à Diesse (1689-1708) età Diesse le 13 mai 1708.

Jean-Henri BÉGUELIN, de Courtelary, fut pasteur à Tavannes eu 1718.

Jean-Jacques BALLIF, de Neuveville, fut nommé pasteur de Neuveville le 17 mars 1718 (1718-1740) et le 9 novembre 1740. (Vol. I, page 164.)

Jean-Pierre BOSSET fut pasteur à Meyriez (1755-1774) où il est décédé le 16 novembre 1774.

Abram-Charles BALLIF, de Neuveville, fils d'Abram, né le 14 décembre 1758, fut pasteur à Sornetan (17861799); pasteur français à Bâle (1799-1818), fut nommé pasteur à Neuveville le 13 janvier 1823 (Vol. IV, page 30) 1823-1836 et à Neuveville le 8 mai 1836. (Vol. III, p. 60).

Henri-Louis BESSON, de Neuchâtel et d'Engollon, reçu dans le ministère en 1810, fut pasteur à Tavannes (1810-1860) et † â Wattenvyl en août 1860.

Edouard BESSON, de Neuchâtel et d'Engollon, né à Neuchâtel le 22 septembre 1808, consacré à Bâle en octobre 1831, reçu dans le ministère bernois en 1832, fut suffragant à St-Imier, à Sonvillier, (1831) et à Neuveville (1834); pasteur à Nods (1836-1858) et pasteur à Diesse (1858-1882) où il est décédé le 3 janvier 1883.

Alphonse-Henri BESSON, de Neuchâtel et d'Engollon, reçu dans le ministère bernois en 1860, a été diacre de la classe du Jura (1861) et nommé pasteur à Tavannes en février 1862, où il est actuellement.

Ulysse-Auguste BOURQUIN, de Sonvillier, reçu dans le ministère bernois en 1869, a été nommé pasteur à Court le 12 janvier 1871, où il est actuellement.

Louis-Ulysse BORLE, de Renan, reçu dans le ministère bernois en 1871, a été pasteur à Sornetan (1872-1876), pasteur à Péry (1876-1881) et pasteur français à Bienne (1881-1882).

Jacques-Emile-Théophile BREZ, originaire de Villars en Piémont (Vallées vaudoises), fut pasteur à Orvin (18141836) où il est décédé célibataire le 12 novembre 1836.

C.

CORSINIER OU Cussinier, fut pasteur à Grandval en 1583. Jean DE CROUSAZ, de Diesse, pasteur à Court (16301636), fut nommé pasteur à Diesse le 11 septembre 1636 (1636-1662), où il est décédé en juillet 1662.

Jean-Michel CONRADI, né en 1610, fut nommé pasteur à Neuveville le 25 octobre 1639 (1639-1641). Vol. I, page 51, pasteur à Courtelary (1641-1644), revient à Neuveville le 11 novembre 1644 (Vol. I, page 55); fut de rechef pasteur à Neuveville (1644-1681, où il est décédé le 7 mars 1681. (Vol. I, page 110.)

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