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Astrakhan, Iekaterinenbourg, Irbit, Kiev, Kharkov, Tcherkask, enfin Moscou en Asie, au sud du Caucase, Tiflis, Cotatis, Erivan.

Les principales exportations consistent en fer, cuivre, blé, farine, lin, chanvre, laines, bois de construction, potasse, suif, graine de lin, cordages, toiles, cuirs bruts, cuirs façonnés, cire, soie de porc. En 1827, leur valeur a été de 235,000,000 fr. Les principaux objets d'importations ont consisté en vins, the, fruits, sel, cotonnades, soieries, lainages, toiles peintes, denrées coloniales, pour une valeur de 175,000,000.

La Russie américaine occupe l'extrémité N.-O. de l'Amérique septentrionale. Cette vaste contrée, dont on ne connaît avec exactitude que les côtes de la partie méridionale (59o de lat.), est bordée d'une chaîne de hautes montagnes, généralement couvertes de neiges perpétuelles. On y remarque le mont Saint-Élie, volcan en activité. Le grand Océan y pénètre par une infinité de golfes étroits qui sont gelés pendant une partie de l'année. Au N. de la longue presqu'ile d'Alachka, s'ouvrent de grandes baies; à l'extrémité N.-O. on remarque le cap Glacé; plus à l'E., la côte est encore inconnue. Le cap Occidental est le point du continent américain le plus avancé vers l'O. Un grand nombre d'iles bordent la côte de la partie méridionale; sur celle de Sitka (57o. 3′lat.) se trouve le fort de Novo-Arkhangelsk, cheflieu des possessions russes; d'autres comptoirs sont répandus sur divers points de la côte. A l'O. du cap d'Alachka, s'étendent en ligne courbe autour d'une mer orageuse les iles Aléoutiennes, archipel volcanique. Les Russes ont été attirés dans ces contrées boréales par la grande quantité de phoques, de loutres marines, de renards noirs, et d'autres animaux à fourrure. On n'y compte que 50,000 habitants, les indigènes sont des Aléoutes, dont le nombre a extrêmement diminué, et qui sont sujets des Russes. La souveraineté du pays a été concédée à une compagnie de commerce privilégiée. Les agents de cette association ont, par leur cupidité et leur mauvaise conduite, contribué à dépeupler rapidement ces contrées. Quelques tribus, telles que les Kiteghes, sur les bords de la mer Glaciale; les Tchouktchi, sur les côtes de la mer de Béring;les Kenaït, les Koniaghi et les Tchougatchi, plus au S.; enfin, les Kalioughi, au S. du mont Saint-Élie, sont restées indépendantes.

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Sviatoslaf Ier Igorevitsch..
Jaropolk Ier Sviatoslavitsch.
Vladimir Ier Sviatoslavitsch.
Sviatopolk Ier Jaropolkovitsch.
Jaroslaf Ier Vladimirovitsch.
Isiaslaf Ier Jaroslavitsch.
Vsevolo le Ier Jaroslavitsch.
Sviatopolk II Isiaslavitsch.
Vladimir II Vsevolodovitsch Mo-
nomaque.

Mstislaf ler Vladimirovitsch.
Jaropolk II Vladimirovitsch.
Vsevolod II Olgovitsch.
Isiaslaf II Mstislavitsch. .
Viatscheslaf, Rostislaf et David
paraissent successivement sur
le trône en.

George Ier Vladimirovitsch, sur-
nommé Dolgoroukii (aux lon-
gues mains).
Isiaslaf III Davidovitsch.
Rostislaf Ier Mstislavitsch.
Mstisla II Isiaslavitsch, dépos-
sédé de la suprématie en. . .
André Ier Georgievitsch (précé-
demment duc de Vladimir )
reconnu grand-duc en 1107. .
Michel Her Georgievitsch .
Vsevolod III Georgievitsch.
George II Vsevolodovitsch..
Jaroslaf II Vsevolodovitsch
Sviatoslaf II Vsevolodovitsch.
André II Jaroslavitsch..
Alexandre Ier Jaroslavitsch, sur.
nommé Nefskii (le Nevien).
Jaroslaf III Jaroslavitsch...
Vassilii (Basile) Ier Jaroslavitsch
Dmitri (Demetrius) Ier Alexan-
drovitsch..

André III Alexandrovitsch.
Michel II Jaroslavitsch.
George III Danielovitsch.
Dmitri II Michaelovitsch.
Alexandre II Michaelovitsch.
Ivan (Jean) Ier Danielovitsch,
surnommé Kalita (la Bourse).
Siméon Ier Ivanovitsch, dit le
Superbe.

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m. en 879 912

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1326

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1353

. m. en 1359

Dmitri III Constantinovitsch,

Ivan II Ivanovitsch. . .

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1362

1389
1425

* RUSSWORM. Voyez GLEICHEN. *RUSTAN. Voyez ROUSTAM et ROUSTEM. * RUSTICI ( JEAN-FRANÇOIS), Sculpteur, né dans le 15e siècle à Florence, mort, à ce qu'on croit, à Paris vers 1540, avait appris les éléments de son art sous André Verrocchio, qui comptait alors parmi ses élèves 1462 Léonard de Vinci. Venu en France en 1528, Rustici y exécuta plusieurs travaux impor tants pour François Ier. On cite, comme ses principaux ouvrages, les statues en bronze de Léda, d'Europe, de Vulcain et de Neptune. Voyez, sur un autre Franç RUSTICI, mort jeune en 1625, le tom. 6, pag. 19, des Elogj de' pittori de Baldinucci.

1505
1534

1584

1598
1605

1606

1610

RUTGERS (JEAN), en latin Janus Rutgersius, poète et philologue, né à Dordrecht en 1589, de parents nobles, eut pour premier maître le célèbre Vossius, termina ses études en France, et prit à Orléans le grade de licencié en droit. Il avait été reçu avocat à La Haye, lorsqu'en 1614 il suivit à Stockholm l'ambassadeur de Suède; plus tard, il accompagna en Livonie le chancelier Oxen. stierna, qui le présenta lui-même à GustaveAdolphe, alors en guerre entre les Russes. Ce prince lui conféra le titre de conseiller-d'état. Rutgers termina heureusement les négociations que la Suède avait entamées avec la 1645 Hollande, et il fut nommé ambassadeur près 1676 des états-généraux. En 1619, le roi le fit in. 1682 scrire sur le livre de la noblesse, et lui donna un collier d'or d'une grande valeur. Au mi1689 lieu de ses fonctions publiques, Rutgers cultiva toujours les lettres. Revenu pour la cinquième fois en Hollande; il mourut à La Haye en 1625, à 36 ans. Outre des notes sur plusieurs classiques latins, on a de lui: variarum lectionum Lib., etc., Leyde, 1618, in-4o; Poemata, ibid., 1653, in 12, à la suite 1761 des poésies de Nicol. Heinsius, son neveu: ces poésies, en assez petit nombre, sont précédées de la vie de l'auteur, écrite par lui-même jusqu'à 1623, et qui avait déjà paru

1725

1727

1730

1740

1762

1796
1801

1825

Voyages dans l'intérieur de la Russie, par Gmelin, Pallas, Georgi, Guldenstaedt, Messerschmid, Potocki, Krachenninikov, Klaproth, Gamba, Parot, Engelhardt, etc. Statistiques, par Tooke, Hermann, Storch, Raymond Schnitzler. Voyages autour du monde et à la côte N.-O., par Cook, La Pérouse, Dixon, Portlock, Meares, Vancouver, Roquefeuil, Kruseastern, Lisianski, Langsdorf, ete, EYRIES.

Tome 20.

par
les soins de Guillaume de Goes, aussi
son neveu, Leyde, 1646, in-4°. On doit en-
core à Rutgers des remarques sur Horace
publiées par Burmann dans une édition de
ce poète, Utrecht, 1699, in-12.

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se séparer de sa belle-mère. Elles quittèrent guée après qu'elle se fut remise aux mains ensemble Moab, et arrivèrent à Bethleem des confédérés, son abdication en faveur de au temps de la moisson. N'ayant d'autre res- Jacques VI, encore enfant, et à désigner le source pour subsister, elle et sa belle-mère, comte de Murray pour régent du royaume. Ruth alla glaner dans les champs, surtout Environ 14 ans plus tard, lorsque le supdans celui de Booz, homme très-riche et de plice de Morton, successeur de celui-ci, la même famille qu'Elimelech. Ayant appris eut fait tomber le pouvoir aux mains de qui elle était, Booz la fit traiter avec toutes James Stewart d'Ochiltree, devenu comte sortes d'égards et de bontés; bientôt même d'Arran, et que ce favori eut mis le comble il l'épousa en vertu de la loi du léviat, comme au mécontentement public par l'effronterie étant son proche parent. Ruth donna à Booz et la révoltante turpitude de ses menées, un fils nommé Obed, qui fut aïeul de David. il se forma une nouvelle ligue parmi les On n'est point d'accord sur l'auteur du livre lords: ils résolurent de s'emparer de la perqui renferme l'histoire de Ruth, livre qui sonne du monarque, moyen extrême sans est en même temps la peinture la plus fidèle lequel il paraissait impossible de renverser des mœurs champêtres de ces temps reculés. la toute-puissance des indignes dépositaires Jahn (dans son Introduct, ad lib. sacr. Vet. de son autorité. Le comte de Gowrie fut Fad., pag. 238) en place la composition l'ame de ce complot Ayant rassemblé le sous les derniers rois de Juda. Richard Ber- comte de Marr, le lord Lyndsay, le tuteur nard a écrit, sur les événements racontés de Glamis et autres seigneurs, dans son dans ce livre, un traité curieux intitulé la château de Ruthven, il y attira le roi sous Récompense de Ruth, Londres, 1628, in-12. prétexte d'une partie de chasse (23 août 1582), M. l'abbé Labouderie a fait imprimer à Paris, et l'y retint de vive force, tandis que les lords en 1824, in-8, une traduction en patois au- insurgés s'emparaient du gouvernement. Cevergnat du livre de Ruth, avec le texte hé- pendant Jacques parvint bientôt à recouvrer breu en regard. sa liberté marchant avec des forces considérables contre les lords, il les dispersa, et fit prisonnier le comte de Gowrie, qui surle-champ fút jugé et mis à mort. — Ce fut, dit-on, pour venger la mort de W. Ruthven que, long-temps après, ses deux fils, JOHN et ALEXANDRE, rentrés en faveur auprès de Jacques V1, qui avait remis le premier en possession des titres et du domaine de Gowrie, machinèrent, pour s'emparer de la personne du roi, cette fameuse conspiration dont le temps n'a pu encore éclaircir complètement le mystere, et qui, de telle manière qu'on la raconte ( car les récits des historiens sont tout-à-fait contradictoires), demeure un des plus singuliers événements de l'histoire d'Ecosse. Au mois d'août 1600, le roi, suspendant une partie de chasse à laquelle il se livrait dans le parc de Falkland, suivit à Perth Alexandre Ruthven, entra avec lui à Gowrie-House, où sa présence inopinée parut causer une très-grande surprise au comte John, et à peine Jacques avait-il pris quelques rafraichissements, que, laissant à table les seigneurs de sa suite et son hôte, il passa dans une pièce voisine comme pour visiter avec le maître de Ruthven, les curiosités du château. Cependant peu d'instants s'étaient écoulés, quand, une alarme se répandant parmi les gens du roi, on entendit celui-ci crier par la fenêtre

» RUTH D'ANS (PAUL ERNEST), ecclésiastique attaché à la doctrine de Port-Royal, né en 1653 à Verviers, ville du pays de Liége, vint à Paris, s'y lia étroitement avec Arnauld, et ce fut lui qui, à la mort de ce dernier, apporta son cœur à la communauté de PortRoyal-des-Champs. Exilé dans les Pays-Bas en 1704 par lettre de cachet, il fut accusé d'hérésie par l'archevêque de Malines, Précipiano, et alla se justifier auprès du pape Innocent XII, qui le nomma protonotaire apostolique, et voulut qu'il prit le bonnet de docteur en théologie au collège de la Sapience. Clément XI le traita moins favorablement. Ruth d'Ans mourut à Bruxelles en février 1728, aumônier de la duchesse de Bavière, chanoine de Sainte-Gudule à Bruxelles, et doyen de la cathédrale de Tournay.

RUTHVEN (WILLIAM), comte de Gowrie, fils aîné du lord Ruthven qui figura au premier rang parmi les meurtriers de David Rizzio (voyez MARIE STUART), avait été engagé dans ce complot par son père, qui mourut en Angleterre quelques années après ce tragique événement. William Ruth ven fut du nombre des gentilshommes qui, ligués dans le double but de venger la mort de Darnley et de précipiter Bothwell d'un pouvoir usurpé, obligèrent Marie à signer, au château de Lochleven, où on l'avait relé

d'une tour, où il semblait se débattre contre un assassin, à la trahison! au secours! La confusion fut extrême, et les deux Ruthven périrent sous les coups de gens du roi, qui lui-même, sain et sauf, donna de cet événement l'explication sur laquelle seule repose le reproche de trahison fait aux deux victimes. Sir Walter Scott a admis l'hypothèse de leur culpabilité dans le récit de la conspiration de Gowrie, tom. 3, chap. 5 de son Histoire d'Ecosse racontée par un grand père à son petit-fils (tom. 50-53 de la traduction de ses OEuvres complètes, édition in-12, Ch. Gosselin, 1828). L'auteur ano nyme du roman de St-Johnstoun, ou le Der nier comte de Gowrie, dont la traduction a paru chez le même libraire, 1824, 4 vol. in-12, a présenté sous un tout autre point de vue cette fameuse conjuration, qui, suivant lui, fut l'œuvre de Jacques VI.

RUTILIUS. Voyez RUFUS.

* RUTILIUS NUMATIANUS (CLAUDIUS), maître des offices et préfet de Rome au commencement du 5e siècle de notre ère, était né, suivant des opinions diverses, à Toulouse ou à Poitiers, et vivait sous Honorius. Non moins distingué par son esprit que par ses talents, il écrivit avec goût, à cette époque de décadence, et sut s'attacher aux bous modèles. Il reste de lui un poème en vers élégiaques où, sous le titre d'Itinerarium, il décrit le voyage qu'il fit vers 417 ou 420 de Rome dans les Gaules. On prétend que la première édition en fut donnée à Naples par Summontius; mais personne ne l'a jamais vue. Les éditions reconnues sont celles de Bologne, 1520, par les soins de J.-B. Pio; d'Almeloveen (Amsterdam, 1687), bien imprimée, avec des notes de plusieurs érudits, édition qui a été reproduite par Burmann dans ses Poeta minores; celle de Damm (Brandebourg, 1760); de Kapp (Erlang., 1786); celle de J.-G. Gruber, Nuremberg, 1804, in-8°; celle enfin que Wernsdorff a donnée dans le tom. 5 des Poeta minores. Lefranc de Pompignan en a fait une traduction en prose française. Il ne faut pas confondre avec le précédent RUTILIUS-LUPUS (Publius), qui, sous les règnes d'Auguste et Tibère, écrivit un traité de Figuris sententiarum et elocutionis, qui n'est autre chose qu'une traduction abrégée de l'ouvrage du rhéteur Gorgias sur la même matière. David Ruhnkenius en a donné une bonne édition, Leyde, 1768, in-8°.

* RUTLEDGE (JOHN), gouverneur de la Caroline méridionale, mort en 1800, après s'être montré constamment l'un des plus ardents défenseurs de la liberté de son pays, avait été successivement président du premier congrès (1776) et commandant en chef de la colonie. Il perdit cette dernière charge pour avoir refusé son adhésion à la constitution de 1778, mais il fut revêtu l'année suivante du gouvernement provisoire de la Caroline, où il fut remplacé par John Mathews en 1782. — Il ne faut pas le confondre avec le chevalier James de RUTLEDGE OU RUTLIGE, l'un des partisans de la révolution française, et l'ennemi déclaré du général La Fayette, qui mourut emprisonné à Paris vers la fin de 1796.

*

RUTY ( le comte CHARLES-ÉTIENNEFRANÇOIS), lieutenant-général d'artillerie, pair de France, etc., né en 1774, mort à Paris le 25 avril 1828, avait de bonne heure embrassé le parti des armes. Chef de bataillon pendant l'expédition d'Égypte, il fut employé ensuite à l'armée du Nord, puis à celle d'Espagne, et obtint un avancement rapide et d'honorables distinctions en récompense de sa bravoure et de ses services. Il s'était particulièrement signalé au siége de Ciudad-Rodrigo et aux affaires de Santa Marta et de Villalba. Le général Ruty fut appelé en 1814 à faire partie de comité de la guerre. Au mois de mars de l'année suivante, il eut le commandement de l'artillerie de l'armée destinée, sous les ordres du duc de Berri, à arrêter Napoléon dans sa marche vers Paris. En 1816, il fit partie du conseil de guerre chargé de juger le général Grouchy, et depuis fut fait successivement inspecteur général d'artillerie sur les côtes de l'Océan, directeur-général des poudres, membre du conseil d'état, et enfin pair de France (mars 1819).

* RUVIGNY (HENRY DE), gentilhomme français, né en 1647, était agent général de la noblesse protestante lorsque, forcé de s'expatrier par suite de la révocation de l'édit de Nantes, il passa en Angleterre, et y oblint, avec des lettres de naturalisation, le titre de comte de Galloway, sous lequel il est surtout célèbre pour la mauvaise fortune qu'il rencontra constamment dans les champs de bataille. Placé en 1690 à la tête d'un régiment de cavalerie légère tout com. posé de réfugiés français, il déploya beaucoup de valeur à la journée de Nerwinde,

où seul il soutint le choc de la gendarmerie couleur, de délicatesse, presque voisin de française, et peu après il obtint le comman- l'état naturel. De plus, ses préparations dement en chef des troupes britanniques en n'exhalaient aucune odeur désagréable, Piémont, avec le titre d'ambassadeur près et n'éprouvaient aucune altération. Ce sysdu duc de Savoie. Ce prince ayant aban- tème d'injection lui facilita la découverte de donné la cause des alliés pour faire sa paix la structure intime de diverses parties du particulière avec la France (1696), le comte corps humain. Quoiqu'il avançât en âge, de Galloway, de retour en Angleterre, fut Ruysch voyait ses occupations se multiplier: créé par la reine Anne généralissime de ses outre sa chaire d'anatomie, il exerçait les troupes en Portugal durant la guerre de la fonctions de médecin-légiste près les tribusuccession d'Espagne. Deux échecs succes- naux, était chargé de l'instruction des sifs, et indépendants de son habileté ou de sages-femmes, se livrait à la pratique de la son courage, la perte de la bataille d'Al- médecine, et enfin professait la botanique. manza (1707), et la mauvaise issue de celle Dans cette dernière partie son génie avait de Gudina (17 mai 1709), où le général es- pris le même essor que dans l'anatomie; il pagnol Bay le réduisit à une déroute com- disséqua avec adresse et conserva un grand plète, le firent rappeler de son commande nombre de végétaux exotiques. Son cabinet ment, et il n'échappa aux tentatives que était fort curieux et très riche. Il fut visité firent les pairs d'Angleterre pour le perdre en 1698 par le tzar Pierre, qui voulait totalement qu'en publiant des mémoires s'instruire dans la société de ce savant. justificatifs, d'où il résulta que tout le En 1717, le monarque russe acheta la colblame devait être imputé à l'infidèle mi- lection de Ruysch, et la fit transporter à nistre Sunderland, gendre de Marlborough, Pétersbourg, où l'on en conserve encore une dont il avait été obligé de suivre les instruc- grande partie. Quoique octogénaire, Ruysch tions. Toutefois, s'il parvint ainsi à sauver son honneur, qu'on avait voulu compromettre, il n'en éprouva pas moins la vengeance de Marlborough, qui lui fit retiter la charge de colonel des gardes à cheval hollandaises. Peu de temps après l'avène ment de George Jer (1715), Galloway fut nommé lord-justicier d'Irlande, fonctions dont l'importance cessa l'année suivante, par la nomination du vicomte de Townshend à la vice-royauté de cet état. Galloway mourut en 1720.

*RUYSBROECK. Voyez RUBRUQUIS.

* RUYSCH (FRÉDÉRIC), célèbre anatomiste, né en 1638 à La Haye, vint suivre à Leyde les leçons de Van Horne, alia plus tard prendre le bonnet de docteur à Franeker, et, de retour dans sa ville natale, y commença sa réputation en prenant la défense de ses maîtres, insolemment attaqués par le Dr Bils, professeur d'anatomie à Louvain. Nommé, en 1665, professeur d'anatomie à Amsterdam, Ruysch se livra plus que jamais à cette science, qui fut l'occupation de presque toute sa vie. I porta à un haut degré de perfection la méthode de Swammerdam, d'injecter les cadavres avec des cires colorées. Ses injections parvenaient jusqu'aux dernières ramifications des vaisseaux capillaires les plus déliés, et chaque partie injectée conservait un degré de consistance, de souplesse, de

en

recommença une autre qu'il exécuta avec une égale perfection. Membre associé de l'Académie des sciences de Paris et de celle de Pétersbourg, de la Société royale de Londres et de l'Académie des Curieux de la Nature, Ruysch trouva jusqu'au bout de sa carrière un plaisir extrême dans le travail. Il mourut le 22 février 1731, emportant avec lui le secret de ses belles injections. Il a été publié une édition complète, de ses ouvrages sous ce titre : Opera omnia anat.-medico-chirurgica, Amst., 1737, in-4o. Le cabinet de Ruysch fut vendu publiquement après sa mort; le roi de Pologne en acheta une grande partie. Jean Admiraal, peintre, grava et fit paraître, en 1738, à Amsterdam, des dessins posthumes de Ruysch, représentant divers sujets anatomiques sous leurs couleurs naturelles. J.-F. Schreiber a fait un exposé méthodique des découvertes de Ruysch. Fontenelle a prononcé, à l'Académie des sciences, l'éloge de ce savant.

RUYSCH (Henri), son fils, mort avant lui à Amsterdam en 1727, était, dit-on, un habile médecin et un botaniste distingué. Toutefois il n'est guère connu que pour avoir été l'éditeur du Theatrum animalium, 1718, 2 vol. in-fol. RACHEL, sœur de

Henri, née en 1664 à Amsterdam, où elle mourut en 1750, avait étudié la peinture de fleurs sous Van Aels, qu'elle ne tarda pas à surpasser.

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