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port. A Paris, chez Ad. Leclère et compagnie, quai des Grands-Augustins, n° 35, et au bureau des Tableties. Cette seconde partie du Guide de la Jeunesse qui a pour autre titre : COURTES LECTURES POUR TOUS LES JOURS DE L'ANNÉE, renferme l'exposition des mystères et des fêtes des Saints qui se rencontrent dans chaque mois, et en même temps une vertu particulière à pratiquer pendant le cours du mois. Ces mêtnes lectures réunies pourront servir de méditations pour les personnes qui sont dans le pieux usage de faire par mois un jour de retraite.

MODÈLES DU CLERGÉ, ou Vies édifiantes de MM. Frétat de Sarra, évêque de Nantes; Boursoul, prêtre, gardien de l'hôpital Saint-Yves de Rennes; Beurier, prêtre de la congrégation des Eudistes; Morel de la Motte, chanoine de l'église de Rennes. Par l'abbé Carron, deuxième édition; 2 vol. in-12, brochés, 4 fr. et 5 fr. 25 c. par la poste. A Paris, à la librairie classique et de piété de A. Poilleux, acquéreur du fonds de détail de MM. Méqui gnon-Havard et compagnie, rue du Cimetière-SaintAndré, n°7.

SIX MOIS DES VIES DES SAINTS du diocèse de Limoges et de tout le Limousin; dédiées au Clergé des départemens de la Haute-Vienne, de la Creuse et de la Corrèze, et en général à tous les amis de la Religion. Trois vol. in-12; prix, 6 fr. 75 c., et 6 fr. francs de port. A Limoges, chez Barbou, et au bureau des Tablettes.

Ouvrage composé en partie sur les Mémoires de feu MM. Nadaud, curé de Teyjac, et Legros, chanoine de la cathédrale de Limoges; par M. Labiche de Reignefort, chanoine et théologal de la même église.

Nous n'avons sous les yeux que les deux premiers volumes, mais nous savons que le 3o sera publié sous peu de jours. DROITS CONSTITUTIONNELS DES EVÊQUES DE FRANCE et véritables Libertés de l'Eglise gallicane; par Bausset, ancien avocat. Un vol. in-8°, avec cette épigraphe :

Nisi Dominus custodierit civitatem,
frustrà vigilat qui custodit eam.
Ps. CXXVI.

Prix, 2 fr. 50 c., et 3 fr. 25 c. franc de port. A Paris, chez Bricon, rue du Pot-de-Fer, et au bureau des Tablettes.

TABLETTES

DU CLERGÉ

ET

DES AMIS DE LA RELIGION.

SUR LA NAISSANCE DE JÉSUS-Christ.

SORS de ta longue léthargie,

O nature! réveille-toi.

Il arrive enfin ce Messie,
Ton libérateur et ton Roi !!!
Sur ton sein l'Eternel va naître ;
Pour lui prépare un lit de fleurs,
Revêts-toi, pour plaire à ton maître,
De tes plus aimables couleurs.

Minuit sonne.... heure désirée !...
Quel spectacle enchante mes yeux!...
J'ai vu de la voûte azurée

S'ouvrir le centre lumineux.
Déjà l'Eternel fend la nue;
La nuit s'envole à son aspect,
Et la nature est suspendue
D'étonnement et de respect.

Les neuf Choeurs du céleste empire
Se répandent dans l'univers;
Etles Séraphins sur la lyre
Soupirent d'amoureux concerts.
Tome 14.

32

Le noir séjour des pâles ombres
Ecoute, et s'ébranle d'horreur;
Satan dans ses cavernes sombres
Répond par des cris de fureur.

Cris impuissans! monstre exécrable;
L'homme est affranchi de tes lois;
Et de ton sceptre abominable
Il n'a plus à craindre le poids.
Une femme, une Eve nouvelle,
T'accablant d'un pied virginal,
Ecrase enfin ton front rebelle,
Et t'enchaîne au gouffre infernal.

O grand! ô sublime mystère !
Un Dieu revêt l'humanité !
Le ciel se marie à la terre,
Et le temps à l'éternité.

De ce Dieu ne crains plus la haine,
Pécheur, approche, il est calmé;
Et l'amour qui vers toi l'amène,
De sa foudre l'a désarmé.

Bethleem, ville fortunée,
Berceau de la divinité,
Emmanuel t'a couronnée
De sa gloire et de sa beauté.
J'ai vu disparoître sous l'herbe
De Tyr les remparts orgueilleux;
Mais toi, comme un cèdre superbe,
Tu portes ton front dans les cieux.

Palais dont l'or et le porphyre
Composent les riches lambris,
Palais que lev ulgaire admire,
Vous n'avez plus que mon mépris :
Sur les débris d'une masure
Un Dieu s'est incarné pour nous;
Vains prodiges d'architecture,
Tombez, évanouissez-vous.

Sous les nuages de l'enfance,
Jésus, dans ton humble réduit,
Tu caches ta divine essence;
Mais celui que la foi conduit
Perce le voile et te découvre;
Tu parois sans ombre à ses yeux;
Pour lui ton étable est un Louvre,
Ta crêche un trône radieux.

Il grandit ce Sauveur aimable :
Hommes, femmes, enfans, vieillards,
Tout cède à sa grâce ineffable,
Tout vole sous ses étendards.
Il dit la vie obéissante

Entre à sa voix dans les tombeaux,
Et la mort pâle et défaillante
De sa main sent tomber sa faux.

Mais, ô rage! ô fureur! ô crime?
Un jour ce pacifique Agneau,
De l'amour, auguste victime,
Expirera sous le couteau.
Soleil, couvre-toi de ténèbres;
Gémis, nature, et prends le deuil !...
Disparoissez, voiles funèbres;
Il sort triomphant du cercueil.

Des ruisseaux de son sang fertile,
Je vois naître un monde nouveau ;
Cent peuples sur leur front docile
Du Christ ont imprimé le sceau.
Partout, ô Vérité céleste,
Brille et triomphe ton flambeau ;
L'erreur qui nous fut si funeste,
S'enfuit avec son noir bandeau.

Rome, qui sous son joug terrible
Enchaînoit l'univers entier,
Rome cesse d'être invincible;
Elle a courbé son front altier :

Ce colosse énorme chancelle,

Ses traits sont plombés et flétris !....
Il tombe!.... une Rome nouvelle
S'élève et croît sur ses débris.

Ces faux dieux, de l'orgueil des hommes
A jamais honteux monument,
Foibles, ridicules fantômes,
Rentrent dans la nuit du néant;
Sur les ruines de ce temple
Qu'éleva la main des païens,
Déjà mon œil charmé contemple
L'Eglise et la croix des chrétiens.

Par LAFONT DE MONTFERRIER, Principal
du collège à Vassy.

Précis de quelques Vérités éparses dans une dissertation sur la Vérité (1).

Il est prouvé qu'une vérité mère, originaire et principe simple de toute chose, existe : qu'elle est seule, existante, et évidente par elle-même; que son caractère distinctif est l'indépendance, et qu'elle ne peut être connue que par un esprit simple comme elle.

Il est prouvé encore que nos âmes sont des esprits simples; qu'elles ne connoissent la vérité et ce qui est vrai qu'à la lueur de sa lumière.

Les vérités secondaires, sans exception de celles qui sont évidentes en elles-mêmes, proviennent de ces principes; nous les connoissons, les unes directement: ce sont les vérités évidentes en elles-mêmes; les autres indirectement, par la voie détournée du raisonnement et des sensations, ou sentimens que notre esprit éprouve à l'occasion des corps.

Il est prouvé de plus, que tout bon raisonnement suppose cette vérité mère, et que les qualités des corps nous resteroient inconnues, si notre sens intime n'étoit le juge et le sujet des sensations ou sentimens que nous éprouvons à leur occasion.

L'athée, le matérialiste, et les déistes de toutes les clas

(1) Voyez page 315 de notre Numéro de juin 1828, un article du même correspondant, sur la Vérité,

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