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>> Condamnés dans votre pays à l'inaction, à l'impossibilité d'être utiles, vous vous éloignerez de la patrie. Nous comprenons cette résolution que nous avons rendue nécessaire....., et cependant nous ne vous persécutons pas !

»De toutes les apologies essayées en faveur des deux ordonnances, la plus inattendue est assurément celle présentée par le ministre de l'instruction publique.

«Eh! Messieurs, a dit ce ministre, qui parle de trou»bler la liberté des consciences? qui parle de s'enquérir

de ce qui se passe entre Dieu et l'homme? Tant que vous » restez dans vos fonctions ecclésiastiques, la puissance » civile n'a pas le droit de vous rien demander; mais lors» que vous vous présentez pour enseigner, la puissance » civile a le droit d'examiner si vous remplissez les con>>ditions exigées par les lois de l'Etat, et si les principes » que vous professez n'ont rien de contraire aux lois de » l'Etat. Ce n'est pas là une question de conscience, mais une question d'aptitude. »

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» Je m'étonne désormais des plaintes que font entendre les catholiques d'Irlande. Au fait, qui parle dans les trois royaumes de s'enquérir de ce qui se passe entre Dieu et l'homme ? Si les catholiques consentent à rester dans la misère et dans l'obscurité, qui songera jamais à leur faire un crime de leur attachement à la cour de Rome? Mais s'ils réclament des droits politiques, s'ils briguent des emplois publics, s'ils se présentent au parlement, qu'ils prêtent le serment du test, ou qu'ils rentrent dans la poussière. Comment pourroient-ils se plaindre? ce ne sont pas là des questions de conscience, ce sont là des questions d'aptitude.

Cette dernière partie de l'éloquent plaidoyer de M. Hennequin a fait une vive sensation dans tout l'auditoire ; et le tribunal, attendu que le droit de censurer les actes du ministère est de l'essence du gouvernement qui nous régit; que l'article, quoique conçu en termes peu mesurés, ne présente aucun des caractères prévus par la loi, a renvoyé Aubry, éditeur responsable, de l'accusation portée contre lui, et donné main-levée de la saisie.

ANNONCES.

COLLECTIO selecta SS. Ecclesiæ Patrum complectens opera tum dogmatica et moralia, tum apologetica et oratoria, accurante A. B. Caillau, è societate Missionum Galliæ presbytero, unà cum doctissimis viris, quibus insuper accesserunt curæ D. Guillon, Bibliotheca Patrum auctoris.

CONDITIONS DE LA SOUSCRIPTION.

La collection choisie des Pères de l'Eglise, sera imprimée avec des caractères neufs de Firmin Didot. L'ouvrage sera imprimé sur papier vélin satiné, des fabriques de MM. de Mongolfier d'Annonay.

La correction du texte sera l'objet tout particulier du soin des éditeurs.

Chaque livraison sera de deux volumes, qui paroîtront le 30 de chaque mois, à partir de la fin de janvier. Les marchés avec les imprimeurs et papetiers ont été faits de telle sorte, qu'il ne pourra y avoir un seul jour de retard.

Le prix de chaque livraison de 2 volumes brochés, avec couverture imprimée, est de 14 francs.

SUITE AUX LETTRES VENDÉENNES ou Relation du

Voyage de S. A. R. MADAME, duchesse de Berry, dans la Touraine, l'Anjou, la Bretagne, la Vendée et le Midi de la France, en 1828. Dédiée à S. A. R. Mgr. le duc de Bordeaux, par le vicomte Walsh, 1 gros vol. in-8° satiné. Prix, 7 fr., et par la poste, 8 fr. 80 cent.

A Paris, chez L. F. Hivert, libraire-éditeur, rue des Mathurins-Saint-Jacques, n° 18.

MATHIEU, facteur d'orgues d'Eglise, ci-devant chef d'atelier de M. d'Allery, facteur d'orgues du Roi, et successeur de M. Lair, facteur d'orgues au Mans, se recommande à MM. les Curés de Paris et des autres diocèses, pour tout ce qui concerne son état. Il demeure rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, no 24, à Paris.

TABLETTES

DU CLERGÉ

ET

DES AMIS DE LA RELIGION.

LA CRÉATION,

ODE TIRÉE DU PSAUME CIII.

РОВТЕ
Orte aux cieux, ô mon âme, une hymne solenpelle;
Chante de l'univers la grandeur éternelle,

Et bénis le Seigneur :

Vaste océan de gloire, et majesté premièrę,
O Seigneur! tu revêts un manteau de lumière,
Ta sublime splendeur!

Tel se dresse l'orgueil d'une superbe tente;
Tel le Ciel déployant sa richesse éclatante,
T'offre un dais somptuerx ;

Et sur l'aile des vents, sur un char de nuages,
Tes ministres légers, tes rapides messages,

Volent impétueux.

La terre chanceloit dans sa course timide
Ton pouvoir l'affermit sur sa base solide
Qui brave tous les temps,

Tome 14.

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Environna son corps d'une humide ceinture,
Et mit pour diadème au front de la nature
Les grâces du printemps.

L'onde aux plus hauts sommets rouloit sa folle audace:
Ton courroux retentit, ta foudre au loin menace,

Et l'Océan pâlit ;

Les vallons sont creusés, les monts lèvent leur cime,
La mer frémit, s'arrête, et dans son vaste ávîme
Tombe et s'ensevelit,

Soudain le bruit des eaux s'élance des montagnes ;
Les fleuves bienfaisans arrosent les campagnes

De leur fertilité ;

Les tribus d'animaux s'arrêtent à leur source,
Et les oiseaux du ciel rafraîchissent leur course
Dans le flot argenté.

Du fruit de tes travaux la terrè est engraissée :
La moisson au front d'or partout s'est balancée
Sur un sol généreux ;

L'aire présente au van le froment qu'elle broie
Et le vin parfumé verse à torrens la joje
Au cœur des malheureux.

De sa main Dieu planta le cèdre, roi superbe,
Fit bondir le chevreuil-, sortir du sein de l'herbe
La grappe au front vermeil :

Et, se précipitant aux profondeurs des nues,
L'aigle au vol effréné suit les routes connues
Des seuls feux du soleil.

O monarque des jours! soleil impénétrable!
Répands à longs flots d'or, d'une urne inépuisablę
Tes bienfaits éclatans;

Et toi, l'âme des muits, ô lune solitaire?
De tes molles clartés peins l'émail de la terre,
Et divise les temps,

1

Dans la nuit, exerçant leurs terribles ravages.
A travers les forêts, de cent monstres sauvages
Court la faim aux abois.

Le lion à ses fils apporte leur pâture,

Et, quand les feux du jour embrasent la naturè,
Gronde et fuit daus les bois.

Soudain l'homme au travail lâchant toutes les rênes
A courbé sous le jong de ses lois souveraines

Et la terre et les eaux :

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La fatigue du sol rend les plaines fécondes
Et le souffle des vents emporte sur les ondes
Les rapides vaisseaux.

Quel pouvoir, si son bras punit et récompense Ì
Quels sublimes bienfaits et retire et dispense
Sa haine ou sa faveur!

O ma lyre inspirée! élève ton génie ;
Chante du Dieu vivant la puissance infinie,
Et bénis le Seigneur.

Par M. C. L. Mollevaut,

membre de l'Institut royal de France.

Mandement de M. l'Evêque de Bayeux, au sujet du rétablissement des Conférences ecclésiastiques dans

son diocèse.

Jean-Charles-Richard Dancel, par la miséricorde divine et la grâce du Saint-Siége apostolique, évêque de Bayeux. Au clergé de notre diocèse, salut et bénédiction en Notre-Seigneur Jésus-Christ.

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