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moins chaud que dans les régions méridionales; que ces grands animaux durent en conséquence y être couverts de poils; qu'ils y vécurent jusqu'à ce qu'une violente eruption de l'Océan vint combler de sable èt de gravier les vallées de la Sibérie, et couvrir même le sol de plusieurs lieux élevés. Il serait donc possible que le rhinocéros, dont il est question, eût été enfoui dans ce gravier, et qu'il y eût été conservé intact, grâce à l'épaisseur de son cuir, jusqu'à l'époque où, la température du globe s'étant abaissée, la Sibérie se trouva sous un climat assez froid pour que des glaces couvrissent la place où ce quadrupède a été trouvé enseveli. Il n'est pas hors de vraisemblance qu'un corps, enveloppé d'une peau aussi épaisse que l'est celle du rhinocéros, se conserve dans le sable un long espace de temps. La seconde hypothèse est fondée sur une observation de Pallas luimême; il pense que l'Océan a dû franchir, à une certaine époque, la chaîne qui borne la Sibérie au sud, et qui se dirige vers le nord. Mais, comme on ne peut nier la succession de plusieurs éruptions marines sur notre globe, il serait possible, selon nous, qu'un continent boréal, dont le Spitzberg et les îles de la Nouvelle-Sibérie semblent indiquer la trace, ait été habité par de grands animaux, voisins de l'éléphant et du rhinocéros, organisés pour vivre dans un pays froid; que les eaux de l'Océan, poussées dans la direction du nord au sud, eussent couvert cette terre et qu'elles eussent transporté dans la Sibérie quelques-uns de ces animaux; qu'ensuite, par un mouvement d'oscillation que tant de faits rendent probable, la mer, reprenant son niveau, ait laissé dans un terrain de sable ces cadavres que les glaces nous ont conservés jusqu'à ce jour. Cette catastrophe, qui appartiendrait à la plus récente des révolutions de notre planète, expliquerait la présence de ces énormes quadrupedes qui, par leur peau couverte de poils, annoncent qu'ils appartiennent à une région glacée. Elle expliquerait aussi la configuration des contours septentrionaux des deux continents, de l'Asie et de l'Amérique.

Au surplus, un récit qui s'accorderait avec cette hypothèse est celui qui est consigné dans le Journal de Physique (tom. 19, pag. 63), et qui porte que les habitants du Groenland prétendent qu'il existe dans leur pays un animal noir et velu, de la

forme d'un ours et de six brasses de hauteur. Cette forme d'ours ne s'accorde guère avec celle du rhinocéros, ni avec celle du mammouth dont nous allons parler; mais la tradition de l'existence d'un grand animal dans celte contrée n'en est pas moins curieuse.

Quelle que soit, d'ailleurs, celle de ces deux hypothèses que l'on choisisse pour l'explication du fait dont il s'agit, l'existence de ces cadavres enfouis ne nous semble point être en opposition avec la grande idée de Buffon sur le refroidissement de la terre. Il est fâcheux que Pallas ait négligé de décrire les coquilles fossiles qui accompagnent, dit-il, les nombreux ossements de ces quadrupèdes perdus : elles auraient servi à éclairer la question relative à la température primitive de la Sibérie; mais nous avons tout lieu de croire que les terrains de cette contrée portent les mêmes caractères que ceux qui ont été examines sur d'autres points du globe. Nous savons par exemple, que le sol de la Boukharie est formé de calcaires secondaires trèsriches en ammonites ( voyez ce mot) et autres corps organisés fossiles : Pallas et Gmelin ont remarqué de vastes dépôts de coquilles, depuis les rives du Wolga jusqu'à Pétersbourg; nous savons aussi que les rivages occidentaux de la mer d'Okhotsck, à peu près à la même latitude que le lieu où fut trouvé le rhinocéros, sont bordés de collines composées aussi de calcaires secondaires. Nous devons donc croire que la Siberie a été soumise aux mêmes révolutions physiques et à la même température que le reste de la terre.

Reprenons l'énumération des animaux fossiles qui appartiennent à la dernière époque :

Elasmotherium. Un genre voisin du rhi nocéros, et découvert en Sibérie, a été signalé sous ce nom par M. Gotelf de Fischer. M. Cuvier présume qu'il devait tenir à la fois de l'élephant, du cheval et du rhinocéros, dont il avait à peu près la taille. Il se nourrissait probablement de graminées.

Éléphants. L'innombrable quantité d'ossements fossiles de ces animaux a de quoi fatiguer l'imagination la plus familiarisée avec l'idée de la fécondité de la nature, lorsque l'on considère que, depuis les temps les plus reculés, l'ivoire fossile est connu; que Théophraste et Pline en ont parlé, et que, dans les temps modernes, on en a découvert en Italie, en Espagne, en France,

en Allemagne, en Bohême, en Hongrie, en Suède, en Danemarck, dans presque toute l'Europe, en Amérique et dans l'Asie septentrionale. On en connaît plusieurs espèces; elles sont ordinairement plus grandes que celles qui vivent dans les contrées mé. ridionales de l'Asie et de l'Afrique; on peut s'en faire une idée par les dimensions de leurs défenses: la plupart dépassent huit pieds de longueur, et quelques-uns ont au delà de treize pieds.

Mammouth. Un animal voisin de l'éléphant, et qui paraît avoir habité principale ment l'Asie septentrionale, est le mammouth. Sa taille était d'environ quinze pieds de hauteur. Né pour les climats temperés ou froids, sa peau était couverte de longs poils; une longue crinière garnissait son cou; ses défenses atteignaient environ douze pieds de longueur ; leur ivoire égale en blancheur et en finesse celui de l'élephant, mais il le dépasse en pesanteur et en dureté; ses dépouilles nombreuses ont fait naître chez les Tatars, et même jusque chez les Chinois, la singulière idée que cet animal vit dans la terre, et meurt dès qu'il voit la lumière; aussi son nom paraît-il dérivé du mot tatar mamma, qui signifie terre. Quelque singulière que soit celte sorte de tradition qui s'est conservée chez les peuples que nous venons de nommer, elle ne l'est pas plus que celles qui se sont présentées à l'esprit de plusieurs savants, qui ont voulu expliquer la présence de ses débris sur le sol glacé de la Sibérie: c'étaient des éléphants égarés ou conduits par quelques conquérants de l'Asie septentrionale, jusque par delà les monts Ourals; mais la découverte faite en 1800, sur les bords de l'Alaseia, près de la mer Glaciale, d'un cadavre de mammouth enseveli sous la glace, et conservé dans un état aussi intact que le rhinocéros dont nous avons parlé, a servi à donner une idée exacte de sa forme, et doit le faire considérer comme originaire des contrées qui ont vu naître le rhinocéros observé par Pallas.

Mastodonte. Il en est du mastodonte comme du mammouth; la patrie du premier est principalement l'Amérique, comme celle du second est l'Asie. Rival de l'éléphant par sa taille, semblable à lui par sa trompe et par ses longues défenses, différait par la forme de ses dents qui, au lieu d'être plates, sont mammelonnées ou

il en

le

tuberculeuses. C'est sur le territoire des États-Unis que cet animal fut d'abord découvert; mais, depuis que la forme carac téristique de ses dents est bien connue, nombre de ses espèces s'élève à six, qui ont habité diverses contrées de la terre. C'est à l'une des plus petites qu'appartiennent quelques ossements très-bien conserves qui ont été découverts, depuis peu, avec d'autres ossements, aux environs d'Issoire, dans une localité que j'ai eu occasiond'examiner, et qui est couverte d'environ trois cents pieds de produits volcaniques.

Divers autres animaux. Nous n'ajouterons rien à ce qui a été dit (art. ANIMAUX FOSSILES) sur le megatherium et le megalonix ; mais nous devons rappeler que, dans les terrains d'alluvion qui renferment la plupart des grands animaux fossiles dont nous venons de parler, on trouve plusieurs espèces d'hippopotames, de cerfs, dont quelques-uns étaient d'une taille gigantesque en comparaison de ceux qui existent, enfin de divers bœufs et de chevaux, tous plus ou moins différents de la plupart de ces animaux vivants.

Leur destruction semble avoir été le résultat de plusieurs inondations produites, non par des pluies semblables à celles du déluge de la Genèse, mais par la rupture de certains lacs qui, placés sur des plateaux élevés, formèrent plusieurs déluges partiels, en répandant leurs eaux sur des terrains situés au dessous d'eux. C'est à la même cause qu'il faut attribuer ces dépôts argileux, si riches en ossements qu'ils ont reçu le nom de brèches osseuses, et qui remplissent les fentes de certains rochers calcaires situés sur les bords de la Méditerranée. Les ossements que l'on trouve dans ces brèches appartiennent à des ruminants, à des lapins, à des campagnols, à des bœufs et à d'autres animaux qui diffèrent ei peu de ceux de nos jours, quoiqu'ils paraissent avoir appartenu à des climats différents, qu'ils semblent avoir été compris dans l'une des dernières inondations qui ont sillonné la surface de la terre.

Les mêmes inondations qui ont rassemblé dans les terrains d'alluvion les ossements des divers animaux que nous venons de nommer, semblent avoir entraîné dans la plupart des cavernes naturelles les carnassiers et les herbivores qu'on y a reconnus. La disposition des différentes cavités qui constituent ces cavernes ne permet point

de supposer que les herbivores y aient été entraînés par des carnassiers qui en faisaient leur demeure, puisque les plus remarquables de ces cavernes, telles que celles du Hartz, celles de la Bavière, celles que l'on connaît sur le revers des Alpes, le long de la route de Laybach à Trieste, sont formées de diverses cavités qui communiquent des unes aux autres par des puits et des galeries placés à des niveaux très-differents, et que les premières comme les dernières des grot tes qui composent une même caverne sont presque également remplies d'ossements. Cependant quelques-unes paraissent avoir servi de repaire aux carnassiers dont on y trouve les débris; celle de Kirkdale en Angleterre, et celle de Lunel-Viel près Montpellier, semblent avoir été de ce nombre. Dans l'une et dans l'autre, le nombre des os de ruminants est beaucoup plus considérable que celui des carnassiers ; de plus, ils présentent les traces des coups de dents de ces animaux, et, bien que les dernières inondations aient pu y entrainer un grand nombre d'autres ossements, elles paraissent bien avoir dû servir d'asile à la plupart des carnivores dont on y reconnaît les débris. Dans la caverne de Kirkdale, les carnassiers sont des tigres, mais principalement des hyènes; on y a remarqué aussi des os de renards et de belettes mêlés à un grand nombre de débris d'éléphants, de rhinoceros, d'hippopotames, de chevaux, de bœufs, de cerfs, de lapins, de campagnols et de rats. Ce qu'il y a de singulier,c'est qu'on y a retrouvé des excréments fossiles parfaitement semblables à ceux de l'hyène. La même observation a été faite dans la caverne de Lunel-Viel, et, de plus, un jeune naturaliste zélé y a reconnu trois espèces distinctes de cet animal : jusqu'à ce jour, on ne connaissait que l'espèce qui paraît se rapporter à celle du Cap, l'hyène tachetée; aujourd'hui il parait certain que la même caverne recèle les os de deux autres espèces, dont l'une se rapproche de l'hyène rayéc, et l'autre de l'hyène brune; mais, en général, ces animaux fossiles sont d'une taille plus élevée que celle des hyènes vivantes. Il n'est pas étonnant que, dans les deux cavernes de Kirkdale et de LunelViel qui renferment à peu près les mêmes débris de carnassiers et d'herbivores, le nombre d'ossements de ces derniers soit pour ainsi dire prodigieux. On sait que l'hyène se nourrit rarement d'animaux vi

vants; sa poltronnerie naturelle l'empêche d'attaquer des animaux même plus petits qu'elle: an chien lui fait prendre la fuite ; mais elle s'empare de tous les cadavres qu'elle rencontre et les emporte dans sa retraite, où souvent elle les accumule.

Les grandes cavernes de l'Allemagne diffèrent de celles des environs de Montpellier et de Kirkdale, moins par le nombre des ossements de ruminants, que par celui des carnassiers qui y sont ordinairement trèsvaries. D'après les calculs d'un savant, il paraît que, sur cent os trouvés dans celle de Gailenreuth en Bavière, il y en a presque toujours quatre-vingt-sept de diverses espèces d'ours, trois de gloutons, deux de tigres ou de lions, cinq de renards ou de putois, et trois d'hyènes. Presque tous ces animaux différent de ceux qui vivent encore.

Ce n'est que dans des dépôts très-récents, comme ceux des tourbières des différentes contrées, que l'on trouve des restes d'animaux tout-à-fait semblables à ceux de nos jours; cependant on voit encore par leur taille que l'homme, leur ennemi déclaré, n'exerçait point sur la terre un empire aussi absolu qu'aujourd'hui ; il n'y était certainement point en aussi grand nombre. Les ossements de boeufs y surpassent en grandeur cet aurochs qui habitait jadis les vastes forêts de la Gaule, et qui ne se retrouve plus que dans quelques-unes de celles de la Lithuanie. Les daims, les cerfs et les élans étaient d'une haute stature, et portaient des bois dont les dimensions surpassent de beaucoup ceux de ces animaux qui peuplent encore nos contrées ou les forêts septentrionales.

Nous n'avons point parlé des dépouilles de l'homme, parce qu'on n'a jamais trouvé ses ossements à l'état fossile; il ne parut sur la terre qu'après l'époque de ces grandes inondations qui accumulèrent tant d'animaux dans les terrains d'alluvion, dans les brèches et dans les cavernes. Ce n'est que dans les dépôts tourbeux qu'il a laissé des traces de son existence; il est tellement nouveau sur ce globe dont il s'est rendu le maître, que tout porte à le considérer, pour la date de sa naissance, comme le dernier chef-d'œuvre de la création, selon l'esprit de la Genèse.

De l'ensemble de tous les faits que nous venons d'exposer, on ne peut se dispenser de tirer plusieurs conséquences: c'est que les plantes et les mollusques sont les plus anciens corps organisés dont on retrouve

des traces; que les poissons commencent la série des vertébrés, et que leurs dépouilles devraient être extrêmement nombreuses, s'ils étaient en proportion des animaux à coquilles; que leur nombre est moins considérable que celui de ces derniers, parce que leurs corps se corrompent plus facilement et que beaucoup d'espèces servent de nourriture aux autres; que les rep. tiles marins ont succédé aux premiers poissons; que plusieurs de ceux-ci semblent, par diverses nuances dans leurs formes, avoir servi de passage aux reptiles qui vivent encore, mais que ces passages ont été si lents que des crocodiles conservés depuis quatre mille ans dans les catacombes de Thèbes, et comparés à ceux qui vivent dans le Nil, n'ont offert aucune difference aux recherches des anatomistes; qu'après les premiers reptiles paraissent les mammiferes marins; que les premiers continents farent habités par des volatiles avant de l'être par des mammifères herbivores, auxquels se sont joints ensuite les animaux carnassiers ; que les quadrumanes, ou si l'on veut les singes, sont postérieurs à la création de tous les animaux fossiles, et qu'on n'en trouve pas plus de débris que d'ossements humains; qu'enfin les végétaux et les diverses espèces d'animaux, dont on retrouve les traces, prouvent de la manière la plus évidente cette grande vérité, si féconde en résultats philosophiques, que plus les couches des dépôts qui forment l'écorce de notre planèté sont anciennes, plus les animaux qu'elles recèlent s'éloignent des genres et des espèces qui couvrent aujourd'hui sa surface, et que ce n'est que dans les dernières couches que l'on retrouve des espèces qui offrent plus ou moins d'analogie ou de ressemblance avec les êtres vivants.

Les lecteurs, qui désireront plus de détails sur les corps organises fossiles, pour ront consulter les ouvrages suivants :

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* FOSTER (SAMUEL), mathématicien anglais au 17e siècle, professeur d'astronomie à Gresham, membre de l'association qui précéda la société royale de Londres, mort en 1652, a laissé un Traité de gnomonique estimé, 1638, in-8°; des OEuvres posthumes, publiées en 1652, in-4°; des Mélanges ou l'eillées mathématiques, en latin et en anglais, 1659, in folio, etc. Il avait inventé et perfectionné plusieurs instruments d'asFOSTER tronomie et de mathématiques. (Guill.), mathématicien, disciple d'Oughtred, est auteur d'un livre intitulé: the Circles of proportion, and the horizontal instrument, 1633, in-4°. · FOSTER (Marc), mathématicien a donné en anglais une Trigonométrie arithmétique, 1690.

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FOSTER (JACQUES), célèbre prédicateur et théologien anglais de la classe des dissenters, né à Exeter en 1697, se distingua par un rare talent dans la controverse, devint pasteur de la congrégation de Barbican à Londres, puis de l'église indépendante de Pinner's Hall, et mourut en 1753. On a de lui: Essai sur les principes fondamentaux, 1720; une Défense de l'utilité, de la vérité et de l'excellence de la révélation chrétienne, 1731, en réponse à l'ouvrage de Tindal intitule: le Christianisme aussi ancien que la création ; des Traités sur l'hérésie; des Oraisons funèbres et des Sermons qui ont été en partie traduits en français par J.-N.-S. Allamand, Leyde, 1739, in-8°.. FOSTER (Sir Michaël), jurisconsulte anglais, né a Marlborough en 1689, exerça la profession d'avocat dans cette même ville, puis à Bristol, devint juge de la cour du banc du roi, fut créé chevalier-baronnet, et mourut en 1765. On a de lui (en anglais) un Rapport sur les procédures de la commission instituée pour le jugement des rebelles en 1746 dans le comté de Surrey....., suivi de Discours sur quelques parties du droit de la couronne (Crown law), Londres, 1763, in-folio, 1776 et 1792, in-8°; Lettre d'avis aux protestants non-conformistes, 1720, etc. * FOSTER (JEAN), savant philologue anglais, né en 1731 à Windsor, chanoine de cette ville en 1772, mort aux eaux de Spa en 1773, n'a publié qu'un seul ouvrage, mais qui suffit pour prouver son érudition : c'est un Essai (en anglais) sur la nature différente de l'accent et de la quantité, avec leur usage et leur application dans la prononciation des langues anglaise, latine et grecque, etc., Cambridge, 1763, in-8°. FOSTER (mis

tress ANNE EMELINDE), née en 1747 à Margate, s'aliéna le cœur de ses parents par une aventure galante qu'elle eut avant l'âge de 16 ans, fut mariée deux fois, abandonnée par son second mari, et forcée de se créer des ressources par quelques travaux littéraires. Elle mourut en 1789. On cite parmi ses productions un roman intitulé : la Vieille fille (the old maid).

* FOSTER (BENJAMIN), théologien angloaméricain, né dans le comté de Massachusetts en 1730, mort en 1798, pasteur à NewYork, est auteur d'une Dissertation sur les 70 semaines de Daniel, etc. Un autre FOSTER (Jededias), mort en 1779, juge de la cour supérieure de Massachusetts, avait été l'un des principaux membres de la convention de cet état, à la constitution duquel il travaillait avec zèle quand la mort l'enleva à ses concitoyens.

* FOTHERBY, navigateur anglais, envoyé en 1614 avec Baffin pour faire des découvertes dans le nord, s'avança au delà du 80 degré de latitude boréale, et ne put à cause des glaces pousser plus loin sa navigation. Des voyageurs plus récents ont acquis la certitude qu'il était impossible d'avancer davantage.

* FOTHERBY (MARTIN), théologien anglais, né en 1559 dans le comté de Lincoln, mort en 1662, a laissé quelques Sermons et un livre intitulé: Atheomastin, qui fut imprimé après sa mort.

*FOTHERGILL (JEAN), célèbre médecin anglais, né à Carr-End dans le comté d'York l'an 1712, exerçait déjà depuis 6 années lorsqu'une angine gangreneuse, qui devînt épidémique en 1746, lui fournit l'occasion de se placer au rang des plus habiles praticiens de son temps. Par une méthode op posée à celle de ses confrères, il guérit presque tous les malades confiés à ses soins, et trouva dans l'empressement de la société royale de Londres, de celle des antiquaires, de l'Académie de médecine à'l'admettre dans leur sein, une récompense flatteuse des services qu'il avait rendus à l'humanité. Il consacra une partie de ses revenus à créer à Upton en Essex un magnifique jardin botanique dans lequel il acclimata une foule de plantes étrangères nécessaires à la médecine et aux arts. Chaque année, il distribuait un grand nombre de ces plantes dans les trois royau. mes et dans les colonies, et signalait son existence par une foule d'actes de désintéressement. Il mourut en 1780 généralement

regretté. On a de lui un grand nombre de Mémoires insérés dans la Collection de la société médicale de Londres; la plupart ont pour objet la thérapeutique, la pharmacologie et l'hygiène publique. Ils ont été recueillis et publiés en anglais par Elliot, Londres, 1781, in-8°, puis par Lettsom, ibid., 1783, 3 vol. in-8°, et traduits de l'anglais et du latin en allemand, Altenbourg, 1785, 2 vol. in-8°. - Un autre FOTHERGILL (George), théologien anglais, né en 1705 dans le Westmoreland, mort en 1760, principal du college de Saint-Edmund à Oxford, a laissé des Sermons qui ont été recueillis en 2 vol. in-8°.

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* FO-THOU-TCHING, célébre Samanéen, né dans la contrée que les Chinois appellent Thiantchou (l'Indoustan), s’établit à Lo-yang (Ho-Nan) l'an 310, et contribua puissamment par ses connaissances des sciences occultes, son talent à expliquer les présages et à opérer des prestiges, à l'établissement de la religion de Bouddha, dont la secte a civilisé les Tatars. On croit qu'il mourut en 349 après avoir fait un grand nombre de disciples et fondé plusieurs monastères.

* FOUBERT (JEAN), bénédictin à SaintBenoît-sur-Loire, né en 1540, mort en 1619, a traduit l'Histoire des Lombards de Paul Diacre, et l'a publiée avec une préface et une vie de cet auteur, Paris, 1603; il a donné en outre un supplément à cette histoire, depuis l'élection d'Hildebrand jusqu'à la prise de Pavie par Charlemagne, Paris, 1603, in-8°.

au

* FOUCAULD, nom d'une ancienne famille du Périgord qui a produit plusieurs personnages distingués. — Jean FOUCAULD, chambellan du roi Charles VII, l'un des vaillants et fidèles capitaines de ce prince, fut fait prisonnier par le célèbre Talbot (voyez ce nom) au siége de Laval en 1425, se racheta de ses propres deniers, défendit en 1430 la ville de Lagny contre les efforts de l'armée anglaise, et conserva roi ce poste important. Il avait assisté en 1429 au sacre de Charles VII, et il mourut en 1466 dans un âge assez avancé. - FoUCAULD (Jean), seigneur de Lardimalie, baron d'Auberoche, né en 1542 dans le Périgord, servit de tous ses moyens la cause du roi de Navarre, depuis Henri IV, et son suzerain comme comte de Périgord. Ces mêmes services sont attestés dans un grand nombre de lettres du prince, religieusement con

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