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vers la fin de la fugue, avant la pédale ou sur la pédale même.

C'est l'approche de la conclusion, et le résumé de toutes les propositions avancées dans le discours musical.

Le caractère propre de la stretta se fait remarquer par l'amalgame en imitation des sujets, de la réponse, des contre-sujets, qui

Réponse.

tour à tour y font leurs entrées en se servant mutuellement d'accompagnement, par des imitations canoniques à la 4te supérieure ou à la 5te inférieure. La meilleure stretta est celle où la nature du sujet et celle de sa réponse permettent d'opérer leurs entrées respectives à une mesure de distance l'une de l'autre.

EXEMPLE.

Sujet.

L'on peut aussi ne faire l'entrée de la stretta qu'à deux ou trois mesures de distance selon la nature du sujet, mais rarement à quatre mesures; car alors c'est plutôt une réponse ordinaire qu'une véritable stretta. Cependant, lorsque l'on veut la prolonger, il est utile d'employer ce moyen pour accroître progressivement l'effet que l'on veut produire; et il est hors de doute que le crescendo n'ait pris sa source dans les principes de la stretta; car les meilleurs crescendo de notre musique moderne sont toujours, ainsi qu'elle, placés un peu avant la conclusion du morceau; ils ont presque toujours pour thème un des motifs principaux qu'une seule partie fait entendre d'abord, et qu'ensuite toutes viennent, chacune à leur tour, répéter, soit à l'unisson, à l'8ve, à la 4te ou à la 5te, selon le besoin de T'harmonie que, par ce moyen, elles com. plètent et renforcent peu à peu. On y emploie souvent aussi des moyens indiqués pour la fugue par diminution, qui donnent alors un nouvel effet de rhythme, puisque, si le sujet était contenu dans quatre mesures, il faut qu'il ne le soit plus que dans deux; le crescendo, nous le répétons, n'est donc qu'une véritable stretta.

Lorsque la nature du sujet le permet, il est bien de l'accompagner avec l'un des contre-sujets, ou par un de ses fragments: ou du moins, quand il y a, par les lois de l'harmonie, impossibilité de l'y introduire, que l'accompagnement de la stretta soit toujours composé dans l'esprit du contresujet, c'est-à-dire d'un rhythme qui puisse en rappeler l'idée.

De la pédale.

La pédale est une même note, tenue à la basse pendant plusieurs mesures; elle s'emploie après la stretta, peu de temps avant la fin de la fugue. Elle se fait de préférence sur la dominante du ton: alors on la fait entendre au dessus des stretta composées tour à tour de tous les éléments de la fugue, soit du sujet et de sa réponse, soit du contre-sujet et de sa réponse, quelquefois de la réunion des quatre sujets, selon que leur nature peut le permettre, ou de nouvelles stretta tirées des épisodes ou divertissements de la fugue. On fait quelquefois une pédale sur la tonique, mais ce n'est jamais qu'après en avoir fait une sur

la dominante.

CONDUITE Générale de la fugue.
PREMIÈRE PÉRIODE ET EXPOSITION.
Première entrée.

La première entrée doit se faire par l'attaque du sujet principal dans l'une des parties, soit grave, soit aiguë, soit du médium; le contre-sujet, ou les contre-sujets, si la fugue en a plusieurs, doivent lui servir d'accompagnement, soit en dessus, soit en dessous, selon la nature de la voix qui fait entendre cette première entrée.

Deuxième entrée.

Cette seconde entrée doit être l'attaque de la réponse au sujet : elle doit se faire, autant que possible, par une partie dont la voix soit d'une nature différente de celle qui a fait entendre la première entrée, afin

de la rendre plus sensible. La première entrée ayant eu pour accompagnement le contre-sujet, cette seconde doit avoir à son tour, pour accompagnement, la réponse ou les réponses aux contre-sujets.

Épisodes.

Avant d'opérer l'attaque de la troisième entrée, il est de bon style de la préparer par des épisodes ou divertissements. Ces épisodes doivent, autant que possible, être pris dans l'un des contre-sujets dont ils ne sont ordinairement que quelques fragments, et dont on fait des imitations à la 4te ou à la 5te entre toutes les parties. Ce premier divertissement doit être d'une courte durée.

Troisième entrée.

Cette troisième entrée doit s'opérer par la redite du sujet principal : elle doit s'attaquer par l'une des parties qui n'a pas encore fait entendre le sujet ou sa réponse; le contre-sujet ou les contre-sujets l'accompagnent. Si la fugue n'est qu'à un seul contre-sujet, pour écrire à trois parties il faut en ajouter une, dite partie libre : mais elle doit être composée selon les règles du contre-point simple.

Quatrième entrée.

Cette quatrième entrée doit faire entendre la réponse au sujet, et s'opérer par une partie qui n'a pas encore dit ou le sujet ou sa réponse : elle s'accompagne par les mêmes moyens que les trois premières. La fin de cette quatrième entrée doit terminer la première période de la fugue. Dans cette première période, puisque l'on y a fait connaître à l'auditeur et le sujet et sa réponse, et les contre-sujets et leurs réponses, ainsi qu'une partie des divertissements dont on veut faire usage par la suite pour faire marcher et lier l'action de cette sorte de pièce musicale, et mettre de l'unité d'intérêt dans l'intrigue des différentes parties, il faut que l'exposition soit achevée, et la deuxième période doit commencer immédiatement après elle.

DEUXIÈME PÉriode.
Noeud de l'action de la fugue.
Épisodes.

commence

lier avec la fin de la première, de manière à ce que cette liaison soit inaperçue, ainsi que celle qui vient unir une tête à un corps. C'est alors que l'on peut donner plus de développement aux divertissements, en faisant des canons de différentes espèces, avec quelques fragments des contre-sujets, ou même avec une portion du sujet principal, ou bien avec un nouveau divertissement, dans le style des précédents. Les divertissements employés à cette époque de la fugue servent, non-seulement à y introduire de la variété, mais encore à établir les nouveaux tons dans lesquels on veut continuer à la traiter.

Répétitions du sujet, de sa réponse, des contre-sujets et de leurs réponses, dans les tons relatifs à celui dans lequel la fugue est composée.

Les modulations les plus naturelles et qui, par conséquent, doivent de préférence être employées dans le cours de la fugue, sont celles des tons relatifs majeurs ou mineurs du ton dans lequel on écrit. Ces modulations sont celle à la 5te du ton, ou dominante, qui devient alors tonique, ou premier degré; celle au relatif mineur, ou sixième degré, qui devient aussi tonique à son tour; et celle au quatrième degré, que l'on rend aussi tonique en abaissant d'un demi-ton la note sensible du ton princi

pal. Dans notre opinion particulière, nous croyons qu'il ne faut qu'effleurer cette dernière modulation, par la raison que, pour bien l'établir, on est obligé, ainsi que nous venons de le dire, de détruire toute idée de la tonalité principale, en la dénaturant par l'altération de sa note sensible, qui seule peut asseoir une tonique. Cette modulation, nous le pensons, ne doit être employée qu'accessoirement, et ne pas faire la matière principale de la deuxième période, entendre, dans les tons relatifs, le sujet dans laquelle la règle veut que l'on fasse et sa réponse, les contre-sujets et leurs réponses, en imitation entre toutes les parties ainsi que dans la première période; en y ajoutant quelquefois, et toujours selon les règles du contre-point double à l'octave, de nouveaux contre-sujets, ou quelques portions de l'un des divertissements, ou bien des parties libres selon les règles du contre

L'exposition étant faite, on la deuxième période, en ayant soin de la point simple.

TROISIÈME PÉRIODE.

Retour au sujet dans le ton primitif; péripétie opérée par l'intrigue des différentes parties qui se croisent et se poursuivent dans la stretta, en resserrant le sujet, ou qui semblent s'éviter par l'aggravation du rhythme; préparation du dénouement sur la pédale, et conclusion par la cadence finale.

Épisodes.

La troisième période doit commencer immédiatement après la deuxième, et être liée avec elle. Cette liaison s'opère par la redite des divertissements précédents, qui à cette époque servent à moduler et ramener d'une manière naturelle au ton primitif de la fugue, à la reprise de son sujet. Si cette reprise du sujet se fait par sa répétition simple, les divertissements qui servent à en prépa

que sa réponse et son contre-sujet. Comme il est quelques sujets de fugues qui ne prêtent pas à faire de bonnes stretta, alors sur la pédale on fait des stretta tirées de quelques-uns des divertissements. Mais on perd alors un des plus beaux effets de ce genre de composition, et l'on peut dire que les motifs, qui n'ont pas en eux une véritable stretta, ne sont pas de véritables sujets de fugue. Cadence finale.

Après la pédale on conclut par la cadence finale, qui s'opère par la résolution de la dominante sur la tonique ; quelquefois, dans le style de chapelle, cette terminaison s'opère par la cadence plagale, c'est-à-dire par le mouvement de la sous-dominante,

qui va se reposer sur la tonique pour terminer la fugue.

conce

rer la rentrée n'ont pas besoin de prendre une forme nouvelle; mais, si à cette rentrée Il est facile, nous le de pensons, le sujet est repris, soit par aggravation, soit par diminution, ou bien à l'inverse, voir, par l'analyse que l'on vient de donner les divertissements peuvent aussi participer des différentes parties qui servent à constituer une véritable fugue, que ce genre d'éde l'un de ces moyens de variété. tude n'a été imaginé que dans l'intention Rentrée du sujet, du contre-sujet et de leurs d'établir, par des règles invariables,

réponses.

Dans cette troisième période, après sa liaison avec la deuxième, la répétition du sujet doit s'operer par les différentes entrées du sujet et de sa réponse, des contre-sujets et de leurs réponses, d'après les mêmes errements qu'au commencement de la fugue; mais, quand on veut la traiter d'une manière complète, alors à cette reprise on fait entendre le sujet à l'inverse, ainsi que tous ses accessoires.

Stretta.

Après cette reprise du sujet dans le ton principal, et celles de sa réponse, de ses contre-sujets et de leurs réponses, on peut commencer la stretta, ou bien la préparer par un très-court épisode qui, assez ordinairement, va se reposer sur la dominante du ton de la fugue pour préparer la pédale, sur laquelle quelquefois on fait la stretta. Pédale.

La pédale s'établit de préférence sur la dominante, quelquefois sur la tonique; mais dans ce cas elle offre moins de ressources, et la cadence finale, qui doit toujours lui succéder, produit alors moins d'effet. Sur la pédale on établit de nouvelles stretta, dans lesquelles, selon la nature du sujet, on peut le faire entendre par aggravation, par diminution, ou par syncopation, ainsi Tome II.

les

routes qu'il faut suivre dans toute espèce de composition musicale; car ce n'est que par l'usage de ces mêmes règles, qui doivent être familières à tout compositeur, et dont il doit faire emploi en se jouant, qu'il peut maîtriser les inspirations vagabondes de son génie, les rectifier, les faire valoir, les présenter sous leur aspect le plus brillant, les économiser même, témoin Haydn, qui souvent, avec une seule phrase, sut faire une admirable symphonie ; enfin acquérir les moyens, par ce genre d'étude, de mettre dans son œuvre cette unité d'intérêt, si recommandée et si recommandable dans tous les produits des beaux-arts. (Voyez les planches de Musique, deuxième livraison.)

H. BERTON.

* FUHRMANN (MATTHIAS), savant religieux de l'ordre de Saint-Paul, ermite et definiteur-général de la province d'Autriche, mort à Vienne en 1773, a publié en allemand, de 1734 à 1767, plusieurs ouvrages intéressants, parmi lesquels nous citerons l'Autriche ancienne et moderne, Vienne, 1734 1737, 4 parties in-8°; Description historique de la ville et des faubourgs de Vienne, ibid., première partie, 1766, in-8°, avec 4 planches, 2e partie, 1766, 1767, 2 vol. in-8°, avec 7 planches; Histoire générale ecclésiastique et civile des états héréditaires de la maison d'Autriche,

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depuis Auguste jusqu'à l'an 337 de J.-C. ibid., 1769, in-4°, avec 13 planches.

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* FUIREN (GEORGE), médecin danois, né à Copenhague en 1581, mort en 1628, avait été chargé par le roi de recueillir les plantes que fournit le Danemarek, et ne put terminer son travail, qui fut inséré par Thomas Bartholin dans sa Cista medica sous le titre de Index plantarum indigenarum quas in itinere suo observavit Fuirenus. Le recteur Wolfgang Rhumann a consacré à la mémoire de ce savant médecin un Programma funebre. FUIREN (Henri), fils du précédent, médecin et naturaliste, né à Copenhague en 1614, passa la plus grande partie de sa vie à voyager dans les différentes universités d'Allemagne, d'Italie et de France, et mourut dans sa patrie en 1659, léguant à l'université de Copenhague sa bibliothèque et son cabinet, dont Thomas Fuiren, son frère, a rédigé les notices: Rariora musæi Henrici Fuiren quæ academ. Hafniensi legavit, Copenhague, 1663, in-4°; Catal. bibl. Henrici Fuiren, Hafniensi acad. donatæ, ibid., 1660, in-4o.

:

son vivant, non-seulement pour décider les ; questions relatives au dogme et à la discipline de l'église, mais encore à l'administration de l'état et aux affaires purement politiques. Fulbert s'y fit admirer pour son éloquence et son savoir, en même temps qu'il se fit estimer pour sa modération et sa fidélité inviolable envers le roi. Après avoir rebâti avec magnificence son église qu'un vaste incendie avait détruite, et y avoir le premier introduit l'usage du chant en parties, Fulbert mourut en 1029, laissant des Sermons au nombre de lll, des poésies sacrées et des lettres, qui ont été imprimées, Paris, 1595, in-8°, sous le titre de: OEuvres de Fulbert, ibid., 1608, in-8°, sous ce titre D. Fulberti carnutensis episcopi antiquissimi opera varia. - FULBERT, archidiacre de Rouen, sophiste, c'est-à-dire, litterateur et philosophe célèbre du 11e siècle, passe pour l'auteur d'une Vie de saint Romain, archevêque de Rouen, publiée par Nicolas Rigault, 1609, in-8°; d'une Vie de saint Remi, archevêque de Rouen, mort en 771, insérée dans le tome 3e du Thesaurus anecdolorum, et de deux Traités, l'un sur l'ordre et la manière de célébrer le concile, l'autre sur la manière d'ordonner un évéque, insérées par dom Mabillon au tome 2o de ses Analectes. — Un autre FULBERT, religieux de Saint-Ouen, a laissé : une Histoire des miracles de saint Ouen, fondateur de son ordre, et une Vie de saint Aicedre, vulgairement saint Achard, abbé de Jumiège. (Voyez ABAILARD.)

FULBECK (WILLIAM), écrivain anglais, né à Lincoln en 1560, mort au commencement du 17e siècle, est auteur de plusieurs ouvrages estimés, parmi lesquels on distingue surtout: An historical collection of the continual factions, tumults, and massacres of the Romans, before the peaceable empire of Augustus - Caesar, Londres, 1600, in-8°, ibid., 1601, in-4°; A direction, or preparative to the study, of the law, ibid., 1600, in-8°, réimprimé en 1618 sous le titre de Civil canon, : and the common Law.

*FULBERT, cinquante-quatrième évêque de Chartres et l'un des plus savants prélats de son temps,naquit suivant les uns en Italie, suivant d'autres à Chartres. Quoi qu'il en soit de sa naissance, il est certain qu'elle était obscure, et qu'il ne dut, comme il le dit luimême, l'avancement qu'il obtint qu'à son éducation et au soin que prirent ses maîtres de cultiver les heureuses dispositions qu'il avait reçues de la nature. Après avoir étùdié à Reims sous le célebre Gerbert, qui devint pape dans la suite sous le nom de Sylvestre II, Fulbert professa lui-même les lettres et la médecine à Chartres, où ses talents lui attirèrent un grand nombre de disciples français et étrangers. Promu au siége épiscopal en 1007, il assista à toutes les assemblées d'évêques qui eurent lieu de

* FULCO. Voyez FOULQUES.

* FULDA (FRÉDÉRIC CHARLES), pasteur luthérien, et l'un des Allemands les plus habiles dans l'étude des langues, né en 1724 à Wimpffen en Souabe, mort curé d'Ensingen en 1788, était membre de l'Académie des sciences de Gottingue, de celle de Manheim et de la société allemande d'Anhalt-Bernbourg. Parmi ses ouvrages, tous en allemand, on distingue surtout: Mémoire sur les deux dialectes principaux de la langue allemande, Leipsig, 1773, in-4°; Recueil étymologique des principaux mots radicaux de la langue germanique, publié par J.-G. Meusel, Erlang, 1776, grand in-4°; Essai d'un recueil général des idiotismes allemands, Berlin, Nicolaï, 1788, in-8°. FULDA (Jean-Chrétien), né en 1740 dans la principauté de Waldeck, mort pasteur à Hambourg en 1784, a publié en allemand quelques Discours ou

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Opuscules ascétiques. — FULDA (Jean-JulesChrétien), autre pasteur luthérien, né à Gotha en 1734, mort à Leipsig en 1796, a laissé des ouvrages ascétiques et theologiques en allemand, des poésies en latin et en allemand, et une dissertation De crucis signaculo precum christianorum comite, Leipsig, 1759, in-4o.

* FULGENCE (Saint), Fabius-ClaudiusGordianus Fulgentius, évêque de Ruspe, né à Lepte dans la Byzacène en Afrique, vers l'an 463, fut élevé avec soin par sa mère, et acquit en peu de temps une grande connaissance des lettres grecques et latines. Son mérite lui valut la charge de procurateur de la province; mais la lecture d'un sermon de saint Augustin lui fit prendre la résolution de renoncer au monde. Il se retira successivement dans deux monastères, malgré le désespoir de sa mère, puis vint à Rome pour visiter le tombeau des saints apótres, en l'an 500, à l'époque où Théodoric, roi des Goths, faisait son entrée solennelle dans cette ancienne capitale de l'empire. De retour en Afrique, Fulgence fut élu évêque de Ruspe et exilé ensuite avec les autres évêques africains, en Sardaigne, par Trasimond, roi des Vandales; rappelé dans son diocèse par Hilderic, successeur de ce prince, il y mourut en 533. Ce saint prélat, regardé comme un des Peres de l'église, est auteur d'un grand nombre d'ouvrages dont on trouvera une ample analyse dans la Bibliothèque ecclésiastique de Dupin, tom. 6, et qui ont été réunis (par L.-U. Mangeant) en I vol. in-40, Paris, 1684. Fulgence fut appelé l'Augustin de son siècle, parce que sa doctrine sur la grâce est celle de saint Augustin, et que son style se rapproche de celui de ce docteur.

* FULGENCE. Voyez FERRAND et GOR

DIEN,

* FULGENCE (PLANCIADES), auteur d'un ouvrage en trois livres sur la mythologie, adressé à un prêtre nommé Catus, était, suivant quelques biographes, évèque de Carthage au 16o siècle. On l'a confondu aussi avec saint Fulgence, évêque de Ruspe. Son ouvrage a été imprimé à Augsbourg en 1507, à Bâle en 1543 et en 1599, par les soins de J. Commelin. Baillet (voyez ce nom) attribue encore à Planciades Fulgence un livre sur les allégories de Virgile, adressé au grammairien Chalcide.

* FULGOSE. Voyez FRÉGOSE.

né à Césène vers 1549, mort en 1633, est
auteur d'un traité Degli oriuoli a sole, Fer-
rare, 1616, in-4o. FULIGATTI (Jacq.),
autre jésuite italien, né en 1595 à Rome,
mort dans la même ville en 1653, est auteur
des ouvrages suivants : Vita di Roberto Bel-
larmino, cardinale, Rome, 1624, in-4o,
traduite en latin par Sylvestre Petra-Sancta,
Pierre
Liege, 1626, in-4°, et en français par
Morin, Paris, 1625, in-8°; Compendio della
vita di San Francesco-Xaverio, Rome, 1637,
in-8°; Vita di Bernardo Reatino, Viterbe,
1744, in-8°; Vita di P. Canisio, Rome,
1649, in-8°, et une vie de sainte Élisabeth,
reine de Portugal, en latin.

* FULKE (WILLIAM), ecclésiastique anglais non-conformiste, principal du collége de Pembroke, né vers le milieu du 16o siècle, mort en 1589, a laissé un grand nombre d'ouvrages de controverse presque tous dirigés contre les catholiques; les plus remarquables sont : Commentary on the Rheims' Bible, Londres, 1580, réimprimé sous ce titre: The text of the new Testament of Jesus-Christ, translated out of the vulgar latin, by the Papists of the traiterous seminary at Rhemes, etc., 1601, 1617 et 1633, in-fol.

* FULLEBORN (GEORGE - GUSTAVE ), savant allemand, né à Glogau en 1769, mort en 1803 à Breslaw, où il professait avec une grande distinction les langues hébraïque, grecque, latine, et la philosophie, a laissé un grand nombre d'ouvrages dont les plus remarquables sont : Encyclopedia philologica, Breslaw, 1803, in-8°, deuxième édition ; le Conteur de Breslaw, ouvrage périodique en allemand auquel il travailla depuis le n° 14 (en 1800), jusqu'au jour même de sa mort; Fragments pour servir à l'histoire de la philosophie, 12 parties en 3 vol. in-8°, Zullichau et Freystadt, 1791.

* FULLER (NICOLAS), ministre anglican et critique distingué, né à Southampton en 1557, mort prebendier de Salisbury en 1622, a laissé Miscellanea theologica, Heidelberg, 1612, in-8°, et Oxford, 1616, in-4°, Londres, 1617; Miscellanea sacra, Leyde, 1650.

Un autre ministre du même nom fut jeté en prison comme partisan et défenseur des conformistes, et y mourut après avoir publié un plaidoyer (argument) pour sa défense, Londres, 1607 et 1641, in-4°.

* FULLER (THOMAS), ecclésiastique et historien anglais, né l'an 1608 à Aldwinckle

* FULIGATTI (JULES), jésuite italien, dans le comté de Northampton, mort en

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