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que toujours exagérée par l'éloquence des tribunes, participe du mensonge par son exagération même ; enfin le pouvoir peut s'envelopper du secret et se voiler des mystères d'État, toujours imposants pour la classe ignorante qui prend encore la polilique pour l'alchimie. C'est donc en masse que, pour la vaincre, il faut attaquer uue administration quelconque, et c'est dans ces luttes générales que peuvent se déployer à l'aise le patriotisme sincère des bons citoyens et l'éloquence fastueuse des ambitieux. Cette lutte brillante de ceux qui ne sont pas encore ministres, contre ceux qui le sont déjà, n'offre, il est vrai, qu'une guerre de porte-feuilles ; le budget n'en est pas l'objet, mais le prétexte: aussi, que les résultats affermissent, ébranlent ou culbutent le ministère, le sort des contribuables est toujours le même, et l'état financier n'en est pas changé.

Que peut payer le pays sans nuire à sa prospérité? Voilà la question qu'adressaient à leur conscience les députés des anciennes provinces d'États. Que doit dépenser le gouvernement? Voilà la question actuelle. La première est toute de sagesse et d'économie; la seconde, toute de luxe et de prodigalité, Aussi la solution a-t-elle toujours produit des effets différents : une discussion intérieure et de famille faisait plus de retranchements sur les sommes que royauté absolue demandait à une seule province, que l'éclat et l'hostilité de la tribune ne peuvent en obtenir sur toutes les dépenses du gouvernement représentatif d'un grand royaume. Tant il est vrai que parler contre le pouvoir n'est pas toujours combattre pour la liberté.

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la cour des comptes doit s'assurer d'une manière incontestable de la fidélité des recettes, des dépenses et de la spécialité de l'emploi ce raisonnement doit produire quelque effet sur ceux qui ne savent pas que la cour des comptes ne vérifie que les chiffres; et que les livres, même chez les négociants en état de banqueroute frauduleuse, sont toujours tenus avec un ordre admirable. Les erreurs qui peuvent s'y glisser sont toujours l'effet de l'inadvertance de quelque commis, et toujours faciles à redresser. Ce n'est pas l'exactitude des chiffres, mais la loyauté des operations qu'ils représentent qu'il faudrait contrôler; or, la cour des comptes, autorité subalterne, n'en saurait avoir le droit, même lorsqu'elle en aurait le désir. A-t-on dissimulé des recettes ? a-t-on forcé les dépenses? chaque somme a-t-elle reçu sa destination spéciale? Voilà ce que les com. missions de la chambre des députés pourront seules nous dire : encore n'en aurontelles le pouvoir que long-temps après qu'elles auront contraint les ministres à remettre les pièces probantes à l'appui de leur compte rendu, et que, par le droit d'enquête qu'elles acquerront nécessairement, elles pourront vérifier la bonne foi de ces mêmes pièces qu'on donne aujourd'hui comme officielles et irrefragables.

C'est seulement alors que la lumière, descendant graduellement dans l'abîme des finances publiques, la comptabilité par gestion succèdera à la comptabilité par exercice. Celle-ci, depuis long-temps chassée du parlement, et par suite du ministère de la Grande-Bretagne, s'est toujours maintenue en France, parce qu'elle offre un moyen merveilleux et presque assuré de so soustraire à toute vérification réelle, à tout controle effectif. Elle traine après elle ce gouffre de l'arriéré où les ministres ont toujours précipité les recettes qu'ils ne veulent pas avouer, les dépenses qu'ils veulent

rer, les créanciers à qui ils refusent paiement.

La seconde grande question, qu'offre la discussion d'un budget, est la spécialité. Mais l'application spéciale de chaque somme votée trouvera long-temps de puissants adversaires; elle aura toujours contre elle, et les financiers qui sont ministres, et les financiers qui veulent le devenir. Aussi long-taire, les comptes qu'ils ne veulent pas aputemps, toutefois, que le ministère sera le maître de détourner la somme volée de l'emploi que lui ont assigné les votants, tout vote est illusoire, tout contrôle impossible, et les directeurs des fonds publics se riront de leur propre compte rendu, fièrement retranchés derrière cette responsabilité constitutionnelle dont le temps nous apprend chaque jour la de ception et l'inanité. On insinue parfois que

L'arriéré qui couvre les sottises ou les dilapidations passées, les bons de la caisse de service qui peuvent long-temps voiler l'état réel de l'arriéré et se prêter facilement à des dépenses nouvelles, marcheront de conserve jusqu'au moment où le voile qui couvre les folles dépenses, déchiré par la nécessité d'y satisfaire à la fin, viendra nous offrir un déficit plus ou moins consi

dérable, mais assez fort pour que, les opérations et les intrigues ministérielles ne pouvant plus le déguiser, il faille enfin recourir aux chambres et le couvrir par un empront nouveau.

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Alors seulement cessera le scandale des fortunes ministérielles, plus funeste par la corruption qu'elles introduisent que par la brèche qu'elles font à la prospérité publique. Tout ce qu'un ministre emporte au delà des économies qu'il a pu faire sur son traitement, n'est pas seulement une concussion réelle, un vol véritable, car sa fortune n'est pas la mesure de ses dilapidations, et, comme les capitaines de corsaires, comme les chefs de bandits, il n'a que sa part de prise. Chaque ministre dilapidateur a aussi son équipage ou sa troupe dont il doit assouvir l'avidité, et ceux qui ont imaginé la dilapidation, et ceux qui en furent les agents ou les complices, et ceux qui en firent disparaître les traces, et ceux dont il fallut acheter l'aveuglement ou le mutisme. Un ministre ne saurait s'enrichir seul sans se trahir lui-même ; il faut que la bande ministerielle partage avec lui les dépouilles du pays, et, pour connaitre à fond la plaie financière qu'on doit à ses concussions, il faudrait réunir les fortunes des ministres celles de tout le parti ministériel. C'est ce honteux partage des sueurs du peuple qui provoque la corruption et la vénalité d'un si grand nombre de ses représentants. Ce n'est pas le système ministériel qu'ils approuvent, c'est l'or ministériel qu'ils convoitent; et, sous ce rapport, on peut dire que jamais ministre ne manque de partisans jusqu'au moment où sou discrédit est tellement public, que la contagion se fasse craindre et force les hommes du pouvoir à s'abstenir du vol d'aujourd'hui, de peur de perdre leur part du vol de demain. C'est à cette honteuse soif de l'or que l'on doit ce mystère qui règne sur tant de parties des budgets, ces opérations financières, ces spéculations de fournitures, de banque, de bourse, où les directeurs du pouvoir descendent au rang de traitants ou de courtiers-marrons, avec des chances assurées de succès. Un ministre des finances, parfaitement honnête homme, pourra faire disparaître ces ignobles escroqueries; mais l'exemple de l'Angleterre a prouvé, depuis

Plus un gouvernement tend à la liberté, plus il s'approche de l'économie dans ses dépenses et de la loyauté dans ses comptes. Les budgets des divers États de l'Union américaine frappent moins par leurs parcimopieuses réductions que par cette admirable bonne foi qui ne déguise rien. Ce sont les livres d'une honnête maison de banque ou de commerce qui, n'ayant rien à cacher et ne voulant pas se voler elle-même, place non-seulement toujours ses chiffres dans un accord parfait avec les pièces à l'appui, mais encore ne cache point, sous ces chiffres, de hontenses spéculations personnelles qu'elle cherche à déguiser aux yeux intéressés à les combattre.

Pour connaître l'influence du système du gouvernement sur le système des finances, il suffit de rapprocher le budget présenté par M. Louis en 1819, dernière année où la France marcha vers un gouvernement constitutionnel, avec celui que M. Villèle a présenté en 1827, année où le pouvoir s'acheminait sans pudeur vers le bon temps des Maupeou et des Terray.

Ce simple rapprochement, éclairé par les discours des deux ministres, offre un contraste tellement bizarre qu'il serait inutile d'y ajouter des faits étrangers ou de nouveaux raisonnements.

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127,697,049

Restitut. de droits et amendes, etc..

11,100,000

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des siècles, qu'une probité parfaite n'arrive Frais de régie, etc........... pas toujours à la direction des finances d'un grand pays.

Il faut observer que, en 1819, les affaires ecclésiastiques et l'instruction publique étaient comprises dans le budget du ministère de l'intérieur, et que celui du ministère des finances comprenait, in globo, les frais de régie et la restitution des droits et amendes; la différence entre les deux budgets est de 50,132,700 fr. Cette somme énorme, dont le dernier ministère a grevé annuellement la France, est le résultat iné vitable de la tendance du gouvernement vers l'omnipotence ministérielle qui se cache sous le titre de pouvoir royal, et vers la puissance jesuitique qui se déguise sous le nom d'influence religieuse et sacerdotale. Quelques années encore, et la monarchie et le sacerdoce fussent tombés de leur propre poids dans l'abîme creusé par les turpitudes de quelques ministres et les intrigues de quelques prêtres, marchant d'autant plus vite à leur perte commune, que la corruption leur avait aplani tous les obstacles, et que leur stupidité les empêchait de voir le gouffre où ils allaient engloutir l'ordre social tout entier.

Les 889 millions du budget de 1819 paraissaient, au ministère de cette époque, qui voulait le bien et qui ne sut pas le faire, une charge si onéreuse qu'il serait impossible de la soutenir long-temps sans tarir les sources de la prospérité publique, et sans placer les peuples dans la nécessité d'une révolution nouvelle.

« Ce crédit considérable, disait le ministre de 1819 à la chambre des députés, est, nous le sentons comme vous, un fardeau bien pesant.

» On ne peut se résigner à le porter qu'avec l'espoir de le voir s'alléger bientôt, et la conviction qu'il est indispensable.

:

>> Nos charges, au degré où la nécessité les a fait porter dans le budget de cette année, doivent être considérées comme ayant atteint leur plus haut terme; il est indubitable qu'elles ne peuvent plus que décroître. » Le ministre avait raison mais il comptait sans un ministère de jesuitisme et de contre-révolution. Nous l'avons subi, et ce budget, qui ne pouvait que décroître, s'est élevé à l'effrayante somme de 939, 343, 700 fr. Ces saturnales financières, loin d'effrayer le ministre, le faisait se glorifier de cette alchimie politique, qui convertissait en or les sueurs et les privations du peuple. Autorisé de ce centre, qui s'est réfugié dans l'asile de la chambre des pairs,

avant même d'avoir interrogé l'urne électorale et comme sûr d'avance de s'en voir repoussé, il csait se vanter de ce honteux agiotage de la fortune publique.

Tout, disait-il, tout, dans notre belle patrie, tend à l'amélioration et suit l'impulsion donnée par le gouvernement. C'est par l'exposé de ces faits, dont la France entière peut apprécier l'exactitude, que nous avons dû repousser les efforts sans cesse renouvelés pour alterer la confiance et la sécurité sur lesquelles repose le maintien de cette heureuse situation.

» Le sens exquis de la nation rend luimême ces effets moins dangereux : quelques esprits oisifs peuvent s'en préoccuper ; mais la population laborieuse jouit avec calme des bienfaits de la paix, sent qu'elle est heureuse, et bénit le nom du roi qui lui conserve tous ces biens.

» Dieu n'abandonne donc pas la France, puisqu'il la fait croitre chaque jour en prospérité; et, s'il veut nous affliger par le désordre qu'il laisse pénétrer dans quelques esprits, du moins il pourvoit avec largesse aux besoins de ceux qui, par leurs travaux, clèvent le pays à ce haut degré de développement, dont chaque jour les bornes reculent devant nos efforts.

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Depuis les bizarres préambules des édits de l'abbé Terray, les apologies du gaspillage financier n'avaient pas atteint la hauteur où les a placées le dernier ministère. Ces laudatives paroles ne cachaient qu'un déficit, et, de ce moment, on n'a pu le voiler ni par la menace, ni par la corruption, ni par la censure: depuis ce jour, le ministère chancela; il ouvrit à ses amis le refuge de la pairie, et alla s'y cacher lui-même, accablé de la prospérité sous le fardeau de laquelle succombait cette France qui devait recouvrer son énergie dans les clections.

D'où provient la différence qui existe entre les discours de 1819 et 1827? Le premier ministère n'envisageait que les dépenses, et leur énormité l'effrayait; le second ne voyait que les ressources, et il était rassuré par les efforts de l'industrie. Le premier voulait son budget tout entier, mais il prévoyait que le pays ne pourrait long-temps supporter un aussi lourd fardeau sans nuire aux capitaux nécessaires au développement ou au maintien de la prospérité; le second, sans prévision de l'avenir, voulait de l'or pour assurer sa puissance annuelle: il a détruit toutes les

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ressources que la paix, amenée par la restauration, avait soudainement créées. L'ère de toutes les catastrophes futures datera du ministère Villèle. Heureuse encore la France, si l'aveugle inhabileté de ce ministre peut apprendre à ses successeurs que, hors le cas de guerre défensive, le nécessaire des gouvernements ne peut se former que du superflu du peuple, et que les finances publiques ne doivent jamais envahir, dans leurs avides budgets, ces capitaux privés nécessaires au développement des fortunes particulières ! J.-P. PAGES.

*FINCH (GUILLAUME), voyageur anglais, accompagna en 1607 Guillaume Hawkins, envoyé en qualité d'ambassadeur auprès du grand mogol afin d'établir des relations de commerce entre l'Angleterre et l'Indoustan, fit plusieurs voyages dans l'intérieur de ce pays pour y régler les intérêts de sou pays et revint par terre en Angleterre. La relation de son voyage a été pendant longtemps la meilleure que l'on eût sur ces contrées; il en a été inséré un extrait dans le recueil de Purchas, tom. Ier; et l'on trouve dans l'Histoire des Voyages de l'abbé Prévost des obsérvations de Finch sur SierraLeone.

* FINCH (HENEAGE), comte de Nottingham, né à Londres en 1621, fut d'abord professeur de jurisprudence au collège d'Inner-Temple, puis nommé successivement par Charles II, après la restauration, solliciteur-général, alterney (procureur-général), garde du sceau, lord grand-chancelier, chevalier baronnet, baron et comte. Il mourut en 1682, avec la réputation d'un légiste profond et d'un magistrat ferme et intègre. On connait de lui plusieurs discours prononcés dans le procès des juges de Charles Ier, imprimés dans l'Exposé exact et impartial de l'accusation, du procès et du jugement de 29 régicides, etc., 1660, in-4, 1679, in-8°; Discours aux deux chambres du parlement, prononcé lorsque Finch était garde du sceau et chancelier. — FIECH (Daniel), comte de Nottingham, fils du précédent, né en 1647, fit partie du conseil d'état qui signa l'ordre pour proclamer roi le duc d'York, mais n'en resta pas moins éloigné de la cour et des affaires pendant tout le cours de ce règne. A l'avenement de Guillaume et de Marie, il accepta le poste de secrétaire d'état et le conserva jusqu'en 1704, époque à laquelle il donna sa démission. En 1716 il se retira entière Tome 11.

ment des affaires publiques, pour ne plus se livrer qu'à des études théologiques, et il mourut en 1730.-FINCH (Édouard), frère d'Heneage et oncle du précédent, était vicaire de Christ - Church à Londres, fut expulsé par le long parlement, et mourut peu de temps après en 1642.

* FINCH (ROBERT POOL), théologien anglais, prébendier de Westminster et recteur de Saint-Jean-l'Évangéliste, né en 1723, mort en 1803, a donné des Considé rations sur l'usage et l'abus des serments reçus judiciairement, 1788, in-8°; des Sermons, etc. - FINCH (Thomas), son fils, jurisconsulte distingué, membre de la Société royale de Londres, né en 1757, mort à Londres en 1810, a été éditeur du recueil intitulé: Precedents in chancery, being a collection of cases in chancery, from 1689 to 1772, qui parut en 1786.

* FINCKE (JEAN-PAUL), jurisconsulte et historien allemand, né à Hambourg au commencement du 18e siècle, a laissé les ouvrages suivants : Laudes Hamburgi, epistola gratulatoria, Leipsig, 1736, in-40 : la 3e édition, très-augmentée, a paru sous le titre de Topograph. et biblioth. hist. Hamburgensis, Hambourg, 1739, in-8°; Index in collectionem scriptorum rerum germanica rum, ibid., 1737, in-4o; Conspectus biblioth. chronologico-diplomaticæ, ibid., 1739, in-4o; Index diplomat. civitatis et ecclesiæ Hamburg., ibid., 1751, in-40; Specim. hist. sæculi noni et undecimi à fabulis liberatæ, ibid., in-40; Essai d'une notice sur les Hambourgeois qui se sont distingués dans les lettres, ibid., 1748, in-4°; Supplém. au dictionn. univ. des gens de lettres de Jocher, etc., ibid., 1753, in-40: ces deux derniers sont en allemand. FINCKE (Daniel), recteur des écoles de Brandebourg, où il naquit en 1705, mort en 1756, adjoint au ministère ecclésiastique, et bibliothécaire de l'église de Sainte-Catherine, a publié, tant en latin qu'en allemand, plusieurs pièces académiques et des opuscules théologiques qui offrent peu d'intérêt : son meilleur écrit est une Notice des antiquités et de l'origine de la ville de Brandebourg, ibid., 1749, in-4o, avec des continuations publiées de 1750 à 1753, le tout en allemand.

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* FINÉ (ORONCE), mathématicien, né à Briançon en 1494, professeur au collége royal de France depuis 1530 jusqu'à sa mort en 1555, a puissamment contribué, par ses préceptes et son exemple, à répandre le

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*FINI. Voyez FINO.

goût des mathématiques, qui jusqu'alors le Commencement, la durée et la décadence avaient été fort peu cultivées en France. des états, étc., 1606. On a de lui 31 ouvrages ou opuscules dont on trouve la liste dans Niceron, tom. 38. Il inventa diverses machines qui, de son temps, furent un grand objet de curiosité, entre autres une pendule construite pour le cardinal de Lorraine en 1553, et que l'on voyait encore avant la révolution dans le cabinet de Sainte Geneviève. (Voyez BRIANVILLE.)

* FINELLI (JULIEN), sculpteur et archi tecte, élève de Jean Lorenzo et du célèbre Bernini, né à Carrare en 1602, habitait Naples à l'époque où éclata la révolution dont Mazaniello se fit le chef. Arrêté et condamné à mort comme suspect d'attachement au parti de l'Espagne, il dut la conservation de sa vie au duc de Guise, que les talents dont il avait déjà donné des preuves intéressèrent en sa faveur. Cet artiste mourut à Rome en 1657. Ses ouvrages les plus remarquables sont les deux statues de saint Pierre et saint Paul, dans la chapelle du trésor royal à Naples; et les modèles de douze lions en bronze doré pour le roi d'Es

pagne.

* FINESTRES Y MONSALVO (JOSEPH), jurisconsulte espagnol, né à Barcelone en 1688, se distingua par l'étendue de ses connaissances, fut professeur de droit à Cervera, et mourut en 1770. Il a laissé plusieurs ouvrages remarquables par la précision, la clarté du style, et la méthode qui y règnent. Les plus importants sont: Exercitat. academ. XII, Cervera, 1745, in-4o; in Hermogeniani juriscons. juris epitomarum lib. VI Commentar., ibidem, 1757, 2 vol. in-4°; Sylloge inscriptionum romanarum quæ in principatu Catalauniæ, vel exstant, vel aliquandò exstiterunt, etc., ibid., 1760, in-4°. * FINET (JOHN), auteur anglais d'origine italienne, né à Soulton en 1571, gagna par son talent pour la poésie les bonnes grâces de Jacques Ier et de Charles Ier. Envoyé en France en 1614 comme chargé d'affaires, il fut, l'année suivante, créé chevalier, et nommé en 1626 maître des cérémonies, place qu'il conserva jusqu'à sa morten 1641. On a de lui: Fineti Philoxenus observations choisies touchant la réception et la préséance, le traitement et l'audience des ambassadeurs étrangers en Angleterre, 1656, in-8°. Il a traduit en anglais l'ouvrage français de René de Lusinge intitulé:

* FINIGUERRA (TOMMASO, et, par abréviation, Maso), sculpteur et orfèvre florentin du 15e siècle, célèbre par l'invention de l'art d'imprimer des estampes sur des planches de métal gravées en creux, et le plus habile nielleur de son temps, a exécuté une grande partie des bas-reliefs en argent d'un autel de l'église de Saint-Jean-Baptiste de Florence, et a laissé un bon nombre de dessins coloriés à l'aquarelle; la galerie de Florence en possède 56. Le morceau capital de cet artiste est son Couronnement de la Vierge, composition de 42 fig. tracée, sur une surface de 4 p. 8 lig. de haut sur 3 p. 2 lig. de large; cette estampe se distingue par un dessin noble et correct, par l'intelligence des groupes, l'expression des têtes, la finesse et l'esprit du burin; elle enrichit le cabinet royal. On trouvera tous les developpements que les bornes de ce dictionnaire ne nous permettent pas de donner sur l'invention de Finiguerra, dans l'ouvrage intitulé: Materiali per servire alla storia dell' origine e de' progressi della incisione Parme, 1802, in-8°, et dans le Peintre grain rame e in legno, par M. l'abbé Zami, veur de M. A. Bartsch, tome 13e.

* FINKE ou FINCK (THOMAS), médecin et astronome danois, professeur de mathématiques et d'éloquence, puis de médecine à Copenhague, et administrateur des revenus de cette université pendant 56 ans, laissé un assez grand nombre d'ouvrages de à Flensbourg en 1561, mort en 1656, a médecine et d'astronomie; on trouvera le catalogue des premiers dans la Biblioth. medicor. de Manget, et la liste des seconds dans la Bibliographie de Lalande; les principaux sont : Geometria rotundi libri XIV, Bâle, 1583 et 1591, in-4° ; De constitutione matheseos, Copenhague, 1591, in-4o; De medicinæ constitutione, ib., 1627, in-4°, etc. Spormann et Chr. Ostenfeld ont donné chacun un Éloge funèbre (en latin) de Finke.

FINKENSTEIN ( CHARLES - GUILL. FINCK, comte de), ministre d'état prussien, membre de l'Académie des sciences et belles-lettres de Berlin, né en 1714, fut successivement plénipotentiaire du roi de Prusse Frédéric-Guillaume à Stockholm, de 1735 à 1740, envoyé en Russie de 1740 à 1748, ministre des affaires étrangères à Berlin en 1749, en remplacement du comte

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