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CONTRE LA FRANCE

66.

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E. PLON, NOURRIT ET C, IMPRIMEURS-ÉDITEURS

RUE GARANCIÈRE. 10

1886

Tous droits réservés

CONTRE LA FRANCE

LIVRE V

NÉGOCIATIONS PRÉLIMINAIRES

LES DEUX NÉGOCIATEURS

reur.

CHAPITRE PREMIER

NÉGOCIATIONS PRÉLIMINAIRES.

Hundheim et Beckers.

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Dispositions pacifiques de l'Allemagne. Fermeté opiniâtre de l'EmpeOffres de médiation. Démarches de l'Electeur palatin. Pleins pouvoirs et instructions adressés à Pouvoirs du prince Eugène de Savoie. Première entrevue du prince et du maréchal au château de Rastadt.

Villars.

« Je ne vois pas encore de dispositions à renouer aucune négociation avec l'Archiduc », écrivait Louis XIV, en juin 1713, au marquis de Bonac, son envoyé à Madrid. Cette disposition, cependant, ne devait pas tarder à se faire jour. Outre que le roi de France, vieux et fatigué, aspirait sincèrement à finir ses jours en paix, outre jours en paix, outre que le maréchal de Villars, qui se considérait comme le sauveur de son pays, et dont l'ambition n'avait plus de bornes, rêvait de pacifier l'Europe à la suite de ses nouvelles victoires et de

ceindre, un jour, l'épée de connétable en récompense de ses glorieux services, les princes allemands, particulièrement ceux des régions frontières, las de prodiguer leurs ressources pour le plus grand avantage de la maison d'Autriche, souhaitaient ardemment la prompte terminaison d'une guerre qui les ruinait sans aucun profit ni pour leurs peuples, ni pour eux-mêmes; les principaux conseillers de Charles VI, sentant bien que l'assistance de l'Empire menaçait de leur faire défaut, étaient secrètement animés d'intentions conciliantes; enfin, l'Angleterre et la Hollande, l'Angleterre surtout, ne voyaient pas sans quelque crainte la France, après de si épuisantes épreuves, plus forte encore que l'Empire. Regrettant, un peu tard, l'abandon dans lequel leur égoïsme avait laissé le plus fidèle de leurs amis, elles étaient disposées à lui tendre maintenant une main secourable et à faire intervenir, le plus tôt possible, leur médiation. De se concours d'intérêts, d'espérances, de désirs, de remords surexcités par les succès croissants des armes françaises, devaient naître les ouvertures qui conduisirent aux négociations.

Dès le mois de mars 1713, les États allemands voisins de la France ont commencé « à faire la mauvaise tête ", et n'ont voulu répondre aux réquisitions de l'Empereur que par des engagements conditionnels '. Plus tard, les sévères conclusa de la Diète et les fulminantes menaces du généralissime allemand n'ont pu vaincre qu'en partie leur résistance. Elle s'est accentuée à mesure que la fortune nous est devenue plus favorable, et que les contributions exigées

« Les États d'Allemagne, situés sur les frontières de la France, offrent d'exécuter, en ce qui concerne la guerre, les conclusa de la diète de « Ratisbonne, mais à la condition que les autres se prêteront aux mêmes « sacrifices, ce qui est douteux. En tout cas, on ne prévoit pas une guerre longue, faute de moyens de la prolonger. » Vienne, 28 mars 1713. Pastor à M. le Palatin.

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