DU DOMAINE DE PROPRIÉTÉ. OU DE LA DISTINCTION DES BIENS CONSIDÉRÉS PRINCIPALEMENT PAR RAPPORT AU DOMAINE PRIVÉ. PAR M. PROUDHON, DOYEN DE LA FACULTÉ DE DROIT DE DIJON, MEMBRE CORRESPONDANT DE L'INSTITUT ROYAL DE FRANCE, MEMBRE DES ACADÉMIES DES SCIENCES, ARTS ET BELLES LETTRES AVIS AU LECTEUR. Je m'acquitte d'une dette envers le public, en lui rendant compte du retard qu'il y a eu dans la publication d'un ouvrage que mon père lui a légué. Ce retard ne provient point de l'état 'd'imperfection où sa mort aurait laissé son manuscrit. Il faut en accuser uniquement des malheurs et des affaires de famille, les occupations de mon ministère dans un tribunal fort chargé, la composition d'une table des matières assez étendue, enfin la difficulté de corriger à Besançon les épreuves d'un ouvrage qui s'imprimait à Dijon. 1 Mon père avait coutume de mettre la dernière main à ses compositions avant d'en livrer le premier cahier à l'imprimeur. Les cinq volumes du Domaine public ont été imprimés en une seule année; et si les huit volumes du Traité de l'usufruit ont mis près de trois ans à paraître, c'est parce que la publication du Code forestier qui était attendu, a retardé l'impression des derniers volumes concernant les usages dans les forêts. Le Traité du Domaine privé ne fut pas autrement composé. Le tome 1er et le tome 2o, jusqu'à la 26o feuille inclusivement, ont été imprimés sous les yeux de mon père; le reste de l'impression a reçu tous mes soins, et sa dernière œuvre a été religieusement respectée. Le manuscrit, dont la dernière moitié est en entier de sa main, est déposé à la Bibliothèque publique de la ville de Dijon. J'ai cru être agréable au public, en plaçant en tête de cet Ouvrage, l'histoire de la vie et des écrits de son auteur, qui se trouve consignée |