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morts fut, dans les hôpitaux, au nombre des malades comme un est à deux. D'après le docteur Edward Miller, à NewYork, en 1805, sur six cents malades il en périt trois cents. D'après les documens officiels recueillis par M. Moreau de Jonnès, de 1802 à 1807, la perte des troupes françaises fut comme il suit :

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D'après les documens de 1796 à 1802, anglaises fut ainsi qu'il suit, aux Antilles :

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Cette mortalité appartient en grande partie, mais non exclusivement, à la fièvre jaune. D'après le docteur Chisholm, de 1793 à 1795, dans une période de trente mois, l'armée anglaise des Antilles perdit, par la fièvre jaune, treize mille quatre cent trente-sept officiers et soldats. D'après les documens officiels, en 1803, sur huit cent quarante-cinq malades reçus à l'hôpital de Kingston, de la Jamaïque, quatre cent quatre-vingt-quatorze étaient atteints de la fièvre jaune; il en périt deux cents, ou deux sur cinq.

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Toutes les autres espèces de maladies réunies ne produisirent qu'une perte du cinquième, c'est-à-dire presque de moitié moins grande. D'après le docteur Fellowes, à Cadix, en 1800 sur une population de cinquante - sept mille cinq cents individus, quarante-huit mille six cent quatre-vingt-huit furent atteints de la fièvre jaune. A Séville, sur soixante-dix mille quatre cent quatre-vingt-huit habisoixante-un mille sept cent dix-huit furent infectés par cette contagion. D'après les docteurs Pym, Gilpin et Fellowes, à Gibraltar, en 1804, sur une population de vingt mille individus, il n'y en eut que vingt-huit qui échappèrent à la maladie ; il en périt cinq mille neuf cent quarante-six; savoir: cinquante-quatre officiers, huit cent soixante-quatre soldats, cent soixante-quatre femmes et enfans de soldats, et quatre mille huit cent soixante-quatre citoyens. D'après les documens officiels, dans la même ville, en 1813, il y avait quinze mille six cents habitans et une garnison de cinq mille cinq cents hommes; sur sept mille huit cent soixante-dix individus qui restèrent dans la place, trois mille huit cents, qui avaient eu la fièvre jaune en 1804, furent exempts de la nouvelle irruption de cette maladie; il en fut ainsi de deux mille six cents hommes de la garnison, campés et sequestrés sur les hauteurs de la forteresse. Quant aux autres habitans, il n'y en eut pas plus de quarante qui échappèrent à la contagion. Sans étendre davantage cette triste récapitulation, on peut en tirer les conséquences suivantes, qui établissent, d'après les faits, quels sont, aux Indes Occidentales et en Europe, les rapports numériques existant entre la mortalité causée par la fièvre jaune, et le nombre d'individus exposés aux ravages de cette contagion, Aux Antilles, la fièvre jaune attaque, dans ses grandes irruptions, la moițié ou les deux tiers des Européens non acclimatés; elle n'en atteint qu'un sur huit ou sur dix, quand elle ne dépasse pas son minimum de malignité. En Espagne, il ne lui échappe que le septième ou le huitième de la population, ou même seulement un individu sur huit à neuf cents;

d'où il suit que la fièvre jaune est plus contagieuse en Europe qu'aux Indes Occidentales. Aux Antilles, tous les malades périssent dans les grandes irruptions; dans les autres, il en meurt au moins deux à trois sur cinq; et aux États-Unis, la mortalité s'est élevée à la moitié des individus atteints de la même maladie. Mais en Espagne, elle s'est bornée au tiers ou au quart de leur nombre total. D'où l'on peut conclure que la fièvre jaune est moins meurtrière en Europe qu'aux Indes Occidentales. Ainsi donc, il n'y a pas parité de chances lorsqu'on est exposé à cette maladie à Cadix ou à Cuba, à Gibraltar ou à la Jamaïque. En Espagne on court plus de risques de la contracter et moins de danger d'en mourir qu'aux Indes Occidentales; et tout au contraire on peut lui échapper aux Antilles plutôt qu'en Europe, mais le péril de succomber à son atteinte y est beaucoup plus grand. Il en résulte qu'en Amérique il y a moins de chances de succès dans les efforts des médecins pour parvenir à guérir la fièvre jaune, et qu'il y en a davantage dans les efforts que pourrait faire l'autorité pour la prévenir; ce qui est précisément l'opposé de ce qui a lieu en Europe, où il est moins difficile de combattre la maladie, que de l'empêcher de se propager. Il y a tout lieu de croire que si la fièvre jaune est plus meurtrière aux Indes Occidentales qu'en Europe, c'est parce qu'elle trouve dans les îles de l'Amérique équatoriale, une réunion plus complète de toutes les circonstances qui développent et exaltent son principe morbide. Il est très-vraisemblable qu'elle est plus contagieuse en Europe qu'aux Antilles, parce que la population des villes est beaucoup plus condensée, et qu'elle est formée entièrement d'individus susceptibles de prendre l'infection, tandis qu'aux Indes Occidentales elle se compose en grande partie des originaires d'Afrique, dont l'aptitude à la repousser ne cesse que lorsqu'elle atteint son maximum de malignité. Soc. phil., 1820, p. 44 et 120, Mém. de l'Inst., 1819 et 1820, séances du 6 décemb., 17 avril et 19 juin. Voyez ANTILLES (maladie des).

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FIÈVRE ORTIÉE (Moyen de distinguer la). - PATHOLOGIE. Observation's nouvelles. - M. F. J. Double. AN XII. L'auteur a remarqué que la fièvre ortiée présente les symptômes suivans: elle s'annonce par des pustules semblables à celles des piqûres d'orties, suivies de prurit considérable, blanchâtres et environnées d'aréoles plus ou moins rouges. Ouvrage imprimé à Paris, et Moniteur, an XII p. 1279..

FIÈVRE PUERPÉRALE PATHOLOGIE. Observations nouvelles M. CHAUSSIER, professeur à l'École de médecine. 1812. Ce savant professeur a rédigé un mémoire sur cette maladie, si dangereuse pour les femmes en couches, et connue sous le nom de fièvre puerpérale ou de péritonite. Long-temps on a cru qu'elle était due à un épanchement laiteux, parce que dans l'abdomen des personnes qui en sont mortes, on a trouvé un fluide séreux mêlé de flocons semblables à la substance caseuse. M. Chaussier lait voir que ces matières n'ont de commun avec le fait, que de fausses apparences; il cite des exemples d'une maladie toute semblable dans des hommes et dé jeunes filles, et il montre enfin que c'est une maladie catharrale. Il explique pourquoi les femmes en couches y sont plus exposées que les autres individus, d'après les changemens de constitution qu'entraînent l'accouchement et la grossesse. Il dit avoir obtenu les succès les plus marqués, dans les fièvres puerpérales, de l'emploi des bains de vapeur et de frictions de pommade mercurielle sur le basventre. Moniteur, 1812, p. 115.

FIÈVRE REBELLE. (Sa guérison par la vaccine ). THÉRAPEUTIQUE. Observ. nouv. M. MOLAS. - 1820.

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Un jeune homme qui devait être vacciné, fut atteint d'une fièvre quarte, qui avait résisté à tous les moyens employés pour la combattre. M. Molas tenta d'inoculer le virus vaccin immédiatement après la terminaison d'un accès fébrile. Le septième jour et la veille du second accès, de

puis l'inoculation, des mouvemens fébriles assez violens se firent sentir et se prolongèrent l'espace de 24 heures; cette fièvre, de beaucoup plus forte que n'a coutume de l'être celle que produit la vaccine, se termina par des déjections abondantes de matières liquides, et par des sueurs gluantes et d'une odeur fétide. Depuis, la fièvre quarte n'a pas reparu, et le malade s'est rétabli à l'aide des toniques et d'une bonne nourriture. Journal complémentaire des sciences médicales, juin 1820.

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FIÈVRE SCARLATINE.- PATHOLOGIE.- Observations nouvelles. M. F. J. DOUBLE, docteur - médecin. AN XII. - Ce docteur a remarqué que les caractères de la fièvre scarlatine sont des taches d'un rouge très-prononcé, inégales, mais larges, ne faisant presque pas de saillię à la peau et se réunissant souvent, de manière qu'il n'est pas rare de voir tout le système cutané couvert d'un rouge très-vif, la peau sèche et rude, les yeux rouges, brillans et plus ou moins insensibles à l'impression de la lumière. Des maux de gorge précèdent l'éruption; les taches de la peau s'en vont en desquammation furfuracées et par plaques. très-larges. Sur la fin de la maladie, le système a une trèsforte tendance à l'oedématie. Chez les femmes, ces affections déterminent, jusque vers la fin de la maladie, des toux violentes et très-graves, qui ordinairement cèdent aux purgatifs doux, quand l'ensemble des circonstances en permet l'emploi. Dans les cas contraires, la nature excite des diarrhées plus ou moins longues et plus ou moins fortes, qui presque toujours font envisager la maladie d'une manière favorable. Il est bon de terminer le traitement de cette éruption fébrile par un purgatif tonique répété deux ou trois fois. Pendant la convalescence, on doit avoir soin de préserver le malade des impressions subites d'une température froide et humide. (Moniteur, an xi, page 1279.)M, DURI, docteur-médecin. 1808. L'auteur a fait usage avec succès de l'acide muriatique fumant dans le traitement de la fièvre scarlatine. Il a administré cet acide aux

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