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après l'ouverture de la fistule, cette femme, alors âgée de 46 ans, fit, en voiture et sans inconvénient, un voyage d'environ 80 lieues. La fistule était ovalaire; son diamètre vertical était de 004 et s'étendait du bord inférieur du cartilage de la 7. côte, jusqu'à la hauteur de l'extrémité osseuse de la 10; l'autre diamètre était d'environ 003 en dedans, et de 002 en dehors; il correspondait à la 10°. côte. Les bords de l'ouverture étaient entièrement d'une belle couleur vermeille. Toutes les parties cartilagineuses, comprises dans le trajet de la fistule, étaient entièrement détruites. On voyait, par la plaie, l'intérieur de l'estomac ridé de plis longitudinaux et enduit d'une mucosité luisante. Lorsque cette femme introduisait des alimens dans la cavité, on les voyait descendre à chaque mouvement de déglutition, en un cylindre suivi et précédé d'une certaine quantité d'air. Mais ces mêmes alimens sortaient presqu'aussitôt au dehors par une sorte de mouvement péristaltiqne, produit par des plis transverses, qui rentraient les uns dans les autres, à peu près comme l'anus des jumens. Tous les jours, trois ou quatre heures après ses repas, la malade donnait issue aux alimens avec lesquels il s'échappait beaucoup de gaz. Elle y était sollicitée par un sentiment de malaise et d'anxiété. On avait essayé en vain des obturateurs. Elle avait préféré de continuer à fermer l'ouverture avec une compresse pliée en plusieurs doubles, qu'elle y tenait assujettie avec la main lorsqu'elle marchait, Tous les soirs elle lavait son estomac avec une pinte et demie de liquide; puis elle se couchait et dormait assez bien. Elle n'allait à la selle qu'une fois tous les dix jours, et rendait des matières dures, jaunâtres, en petite quantité. Tel était l'état de cette femme, lorsqu'on commença à faire quelques expériences sur les matières qui sortaient de l'estomac. On examina d'abord chimiquement un liquide filant et mousseux qui se trouvait tous les matins dans l'estomac, et qui pouvait être regardé comme du suc gastrique. Quatre tentatives donnèrent pour résultat la certitude qu'il y avait entre ce suc et la salive la plus grande analo

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gie. On fit aussi des expériences sur les alimens de cette femme; et comparativement, en prenant une certaine quantité de ceux qu'elle avait gardés trois heures dans l'estomac, et un poids égal de substances semblables qu'elle n'avait pas avalées, on reconnut, dans les premiers 1o. la formation d'une certaine quantité de gélatine; 2o. d'une matière qui a les plus grands rapports avec la fibrine; 3°.une augmentation des muriates de soude et des phosphates de soude et de chaux. Ces expériences avaient été discontinuées, et on se proposait de les reprendre lorsqu'une maladie aigüe enleva cette femme au bout du troisième jour. A l'ouverture du cadavre, on trouva tous les viscères abdominaux dans l'état ordinaire. L'estomac avait contracté des adhérences avec les parois de l'abdomen, sans aucun bourrelet. La fistule était située à sa face antérieure, à sept travers de doigt du cardia, et à quatre du pylore. Ce viscère paraissait d'ailleurs avoir conservé ses dimensions et sa figure ordinaires. Le poumon gauche, ou celui du côté malade avait contracté des adhérences. Il était plus ferme dans son tissu, et recouvert dans une partie de sa surface par une couenne inflammatoire. Société philom. an x, p. 86.

FLABELLARIA. - BOTANIQUE. velles.-M. LAMOUROUX. 1813.

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Observations nouCe genre de l'ordre des dictyotées ne se distingue des genres de la famille des thalassiophites que par la couleur et l'organisation; mais ces caractères sont tellement tranchés, qu'il est impossible de les confondre avec aucune autre plante connue. Le flabellaria varie beaucoup dans sa forme, jamais dans sa couleur; ordinairement il offre une tige cylindrique, de laquelle s'élève une feuille flabelliforme ou simplement spatulée. Le bord supérieur est toujours frangé, et beaucoup plus mince que le reste de la plante. L'organisation est évidemment réticulée; les mailles sont très-petites, entrelacées et comme feutrées. Les fibres longitudinales, appliquées presque les unes contre les autres, paraissent articulées et transparentes; les fibres transversales sont à

peine visibles. On trouve souvent sur les feuilles des stries transversales et concentriques, dans lesquelles la substance est plus mince, ou offre des zones d'une couleur plus foncée et presque opaque, mais se dégradant et se fondant dans la substance de la plante inférieurement ou supérieurement. (Annales du Muséum d'histoire naturelle, 1813, tome 20, page 274.)-M. de LAMARCK.- Ce savant range les flabellaires parmi les polypiers empatés, et en forme une famille avoisinant les coralines. Il rejette l'opinion émise par M. Lamouroux, que ces êtres appartiennent au règne végétal. On compte, dit-il, scpt espèces de flabellaires qui habitent les différentes mers. Méme ouvrage, méme tome, page 299.

FLACONS ANTICONTAGIEUX. Voyez APPAREILS

DÉSINFECTANS.

FLACURTIA DOMINGENSIS.

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servations nouvelles. M. POITEAU. AN X.

BOTANIQUE.- ObD'après la description de ce botaniste, la nouvelle espèce de cc genre s'éloigne un peu du caractère générique établi sur le flacurtia ramontchi : son calice est à quatre lobes, au lieu de 5-7; ses étamines sont entourées d'un disque glanduleux, et non insérées sur ce disque; l'ovaire est couronné de 4-5 styles étalés, tandis que le ramontchi n'a point de style et a un stigmate rayonnant. La baie est à une loge, et renferme 6-8 graines, Les fleurs mâles et femelles sont mêlées ensemble et disposées en corymbes. Société philomathique, an x, bulletin 66, page 138.

FLAMME (Transparence de la ). Voyez LUMIÈRE.

FLAMME DES DÉTONATIONS (Sa hauteur). Voyez

POUDRE A CANON.

FLANELLES, FABRIQUES ET MANUFACTURES. - Perfectionnemens. MM. CARON-CREPIN, d'Amiens, AN IX.Mention honorable pour avoir présenté des échantillons de

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TOME VII.

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flanelles préférables à celle des fabriques étrangères.(Livre d'honneur, page 78.) - MM. DAVID et LEGRAND, de Rheims. Mention honorable pour une perfection semblable dans la même fabrication. (Livre d'honneur, page 112.) — ST.-CÔME (La fabrique de ). ( Aveyron.) —An x. Mention honorable pour la bonté de ses flanelles. (Rapport du jury, 2 vendemiaire an x1 et livre d'honneur, page 392.) MM. MATHIEU ROMANET et ALAFORT, de Limoges. 1819. Médaille d'argent pour avoir produit de belles flanelles et autres étoffes. (Livre d'honneur, page 300) MéMadame veuve HENRIOT aîné, de Rheims. daille de bronze pour ses flanelles lisses et croisées, jugées très-belles et dignes de la médaille qu'elle a obtenue. (Livre d'honneur, page 225.) MELUN (Maison centrale de). Cette maison a été mentionnée honorablement pour ses flanelles, et autres étoffes. (Livre d'honneur, page 303.) -M. GODARD-MENESSON, de Rheims. Mention honorable pour ses belles flanelles lisses. (Livre d'honneur, page 200.

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FLEURETS. - ART DE L'ARMURIER. Perfectionnement.-M. BOGGIO, de Saint-Étienne.-1819. Médaille de bronze pour des lames de fleurets d'une fabrication satisfaisante. Livre d'honneur, page 43. Voyez ARMES.

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FLEURS (Influence que la lumière exerce sur les). PHYSIQUE. Observations nouvelles. M. LANGLOIS, pharmacien à Bolbec (Seine-Inférieure). 1811.-Des fleurs soumises à l'action de la lumière dans des vases de verre blanc ont donné lieu aux observations suivantes que M. Langlois dit avoir eu occasion de répéter plusieurs

fois. Les roses rouges s'altèrent en peu de temps; elles

perdent leur couleur vive, et veloutée; elles ne diffèrent en rien des roses pâles desséchées, sinon qu'elles conservent leur arôme. Le bleu vif des fleurs de violettes disparaît rapidement; ces fleurs conservent la couleur des feuilles de nicotiane séchées récemment, sans éprouver aucun autre

changement. Les fleurs de souci perdent le jaune vif qui leur est naturel, et prennent une teinte pâle, surtout les pétales fixés contre les parcis du vase, et les plus soumises à l'action de la lumière. La couleur et l'arôme des fleurs de molène disparaissent aisément, puis elles se tuméfient, s'agglomèrent, et se convertissent en poussière de couleur brune, qui exhale une odeur ammoniacale. Le bleu pâlc remplace en peu de temps le bleu vif des fleurs de mauve; elles prennent une teinte couleur chocolat, et elles restent dans cet état sans variation. La blancheur des fleurs du muguet se ternit promptement; elles conservent, sans éprouver aucun changement, une belle couleur noisette claire. Les fleurs de tussilage passent rapidement du jaune vif au rembruni; elles s'agglomèrent, les pétales se détachent du calice; il s'opère, peu de temps après, une espèce de fermentation, qui exhale une odeur nauséabonde analogue à la vapeur saline de la coraline de Corse. Les fleurs de genet s'altèrent en deux ou trois jours, si le soin le plus scrupuleux n'a été pris pour les faire sécher; elles fermentent; un magma informe en résulte et change leur état primitif, ces fleurs étant imprégnées d'une substance mellito-huileuse qui, lorsqu'elles sont trop rapprochées en séchant, leur facilite le moyen d'adhérer entre elles, les altère, et leur fait perdre la couleur et l'odeur qui leur sont naturelles, même avant d'être séchées; le moindre contact de la lumière les change de suite de couleur, et elles prennent une teinte couleur de tabac en poudre. Les fleurs de pied-de-chat ne perdent que le brillant de leur couleur, sans éprouver aucune espèce de variation. L'auteur conclut de ces observations que les fleurs doivent être cueillies à l'époque de leur parfait développement, mais non dans leur caducité, ni après le coucher du soleil; il faut les faire sécher à l'étuve pour les priver de l'eau de végétation surabondante, les placer quelque temps dans un endroit sec et à l'action de l'air libre, puis les conserver dans des boîtes hermétiquement closes ou dans des vases de verre ou de cristal, garnis intérieurement d'un papier noir, afin de pri

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