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coquilles se groupent comme les huîtres et sont immobiles. Mais ces fossiles en diffèrent, 1°. par leur forme conique; 2o. par la distribution des lames dans l'intérieur des deux valves; 3°. enfin, par les arêtes intérieures et le noyau. L'arête et le noyau surtout sont deux caractères qui ne conviennent à aucune classe de coquillages connus, soit fossiles, soit pêchés dans les différens parages de l'Océan et des méditerranées. Le résultat de ce travail a donné à l'auteur une suite de coquilles fossiles nouvelles dont la première espèce, qu'il nomme ostracites Barbesieux, du nom de l'endroit où elles se trouvent le plus abondamment, sont bivalves; la valve principale et inférieure est creuse, en forme de coupe ou de conoïde renversé ; à la base du cône, où est l'ouverture de la valve inférieure, est adaptée la valve supérieure que l'auteur considère comme le couvercle de la coquille. On trouve quelquefois cette valve aplatie; mais ce n'est que la suite des accidens qu'elle a essuyés dans le bassin de la mer. En réunissant tout ce que l'auteur pu recueillir relativement à sa forme naturelle, il paraît que cette valve a environ le tiers de la profondeur de la valve inférieure. Il résulte de ce que M. Desmarest a observé dans les deux valves de la nouvelle coquille et dans son noyau, 1°. que la forme générale de ce fossile est d'être conique, avec un aplatissement assez sensible, qui a donné la figure elliptique à la base du cône ; 2°. que les deux valves sont composées de lames placées en revêtement les unes des autres dans l'intérieur, et prolongées par des feuillets en dehors; 3°. que le recouvrement de ces lames, d'abord très-large vers la pointe du cône de la valve inférieure, diminue jusqu'à l'ouverture de cette valve; 4°. que ces lames diminuent de même depuis le centre de la concavité du cercle jusqu'à ses bords; 5°. que ces lames éprouvent toutes dans les deux valves un détour, un pli dont la suite forme une arête sensible et correspondante de l'une à l'autre valve; 6°. que cette arête paraît être le vestige de l'attache successive du talon du couvercle; 7°. que la valve inférieure de ces coquilles a une assiette et un point d'appui

le cou

toujours à peu près le même, et toujours du côté de l'a rête dont il a été fait mention; de telle sorte que vercle, qui a sa charnière à cette arête, se trouve, par cette position, placé d'une manière favorable à tous ses mouvemens; 8°. que ces coquilles renferment un noyau qui, outre une forme générale semblable aux vides des deux valves, présente des impressions en creux et en relief toujours semblables et uniformes, et qui ne peuvent être l'effet des parois intérieures de ces valves. Mémoires de la classe des sciences physiques et mathématiques de l'Institut, tome 6, page 423.

FOUCAUDE (Analyse de l'eau de ).

CHIMIE. - Observations nouvelles.-M. SAINT-PIERRE, médecin à Montpellier. 1810.-Cette analyse a été faite sur 979 kilogrammes de cette eau, et a donné

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SIQUE.

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PHY

Observations nouvelles. FRANKLIN. AN IX. Après avoir décrit l'électricité [du tonnerre, ses effets et les moyens préservatifs pour les bâtimens, le docteur Franklin, dans des observations qui n'ont été publiées qu'après la mort de ce célèbre physicien, dit : « Une personne qui craint le tonnerre, et qui se trouve pendant un orage dans une maison qu'on n'a pas préservée des effets de ce météore, fera très-bien de s'éloigner de la cheminée, des miroirs, de la boiserie si elle est dorée, et des bordures de tableaux qui le seraient. La place la plus sûre est au milieu de la chambre, pourvu qu'il n'y ait pas au milieu de lustre

de métal suspendu par une chaine. Il faut s'asseoir sur une chaise et mettre ses pieds sur une autre. Il est encore plus sûr de mettre au milieu de la chambre des matelats pliés en deux et de placer les chaises dessus; car ces matelats ne conduisant pas la matière du tonnerre comme les murs cette matière ne préférera pas d'interrompre son cours en passant à travers l'air de la chambre et les matelats, quand elle peut suivre le mur qui est un meilleur conducteur. Mais lorqu'on peut avoir un hamac soutenu par des cordes de soie ou de laine ou de crin, à une égale distance du' plafond, du plancher et des murs de l'appartement, on a' tout ce qu'une personne peut se procurer de plus sûr dans quelque chambre que ce soit, et réellement ce qu'on peut regarder comme le plus propre à se mettre à l'abri de tout' danger de la part du tonnerre. Moniteur, an Ix, p. 1245. Voyez TONNERre.

FOULOIRES pour le raisin.MÉCANIQUE.-Invention. -M. GAY, pharmacien à Montpellier.-1812.-L'auteur a trouvé pour fouler le raisin, soit pour opérer en gránd ou non, une manière infiniment plus facile, plus parfaite et plus avantageuse que les moyens employés ordinairement. Il se sert de fouloires composées, pour les petites opérations, d'une trémie et d'un battage. La trémie consiste en quatre planches d'inégales dimensions : les deux grandes, inégales dans leur coupe, ont 35 cent. à leur partie supérieure et 26 cent. à l'inférieure ; leur hauteur est de 35 c.; les deux autres planches n'ont que 5 cent. à leur partie inférieure. Les quatre planches réunies forment dans cette partie une rainure à jour de 3. Cette trémie est soutenue à une hauteur convenable pour placer un vase dessous. Le battage est une pelle en bois, dont l'extrémité opposée au manche se termine par une lame très-mince. On doit suivre le fil du bois dans la coupe des planches, et se servir de bois qui ne puisse communiquer ni goût ni couleur au raisin. On emplit la trémie aux deux tiers avec des raisins bien égrappés ; on fait mouvoir lebattage en le baissant ou l'élevant perpendi

culairement et avec vitesse, et on continue jusqu'à ce que les raisins placés dans la trémie soient tous écrasés; on recharge ensuite la trémie d'autres raisins jusqu'à la fin. On doit revêtir la trémie en fer blanc ou former la partie inférieure avec ce métal. Pour l'opération en grand, la trémie est une espèce de maie sans fond, dont les deux planches de côté sont beaucoup plus mélinées que celles d'une maie à pétrir; elles se touchent presque par leurs parties les plus déclives; son ouverture supérieure est, dans sa longueur, de 162 cent.; et, dans sa largeur, de 38 cent. L'ouverture inférieure, qui est la rainure à jour, ne doit avoir que 3 mill. de largeur; elle peut avoir 130 cent. en longueur : la hauteur de la trémie est de 40 cent. ; les parties inférieures et intérieures de la trémie doivent être doublées en fer à la hauteur de 16 cent. Le battage est une petite planche portant deux manches et une lame en fer dont la longueur est de 30 c. sur 13 de largeur; les deux manches sont fixés à la petite planche au moyen de deux mortaises pratiquées à celles-ci, où ils sont maintenus par des chevilles en bois. Les manches sont placés à la distance de 16 cent. l'un de l'autre. La lame du battage est assujettie dans une rainure par le moyen de clous rivés sur rosettes. Cette lame a un peu plus d'un millimètre d'épaisseur. L'emplacement de la fouloire doit être à côté de la caisse où se fait l'égrappage, qui se fait en jetant les raisins venant de la vigne sur un grillage dont les mailles, en fil de fer, sont d'une grandeur à laisser passer les plus gros grains du raisin. On égrappe avec un rateau; les grains qui se détachent des raisins remués passent à travers le grillage et tombent sur le plancher de la caisse. On remplit la trémie aux 3. On fait mouvoir avec la plus grande vitesse le battage, dont on tient les manches avec les deux mains ; on lui fait garder la perpendiculaire en levant et abaissant au moyen de deux liteaux placés au-dessus de la trémie, et au travers desquels passent les manches. On peut, pour accélérer le foulage, mettre deux battages dans la trémie. Ces fouloires donnent un moût peu coloré et presque diaphane; elles opèrent

plus vivement. Les commissaires nommés par la Société des sciences et arts de Montpellier, mettent ces machines au nombre des instrumens les plus précieux. Bulletin de pharmacie, tome 4, pag. 160. Annales des arts et manufactures, tome 49, p. 217.

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FOULONS à fouler les draps. — MÉCANIQUE. — Invention.MM. LENOIR, MAILLET et L'HERMILLIER, 1815.Un brevet de cinq ans a été délivré aux auteurs ; nous décrirons leur mécanisme dans notre Dictionnaire annuel de 1821.

FOURMI RESSERRÉE. -ZOOLOGIE. - Découverte. — M. LATREILLE. AN X. Cette nouvelle espèce de fourmi est allongée, presque cylindrique, d'un brun noirâtre ; les yeux nuls ou point apparens; écaille en forme de noeud presque cubique; antennes et pates jaunâtres : longue de 0,004. Cette fourmi est singulièrement remarquable par sa forme et sa manière de vivre ; elle est la seule des espèces indigènes, qui, sans avoir les deux premiers anneaux de l'abdomen fortement séparés l'un de l'autre, ait cependant un aiguillon. Dans les femelles et les ouvrières, le mulet offre une particularité bien plus extraordinaire : il est privé d'yeux. M. Latreille a étudié un très-grand nombre d'individus, soit vivans, soit morts; il les a examinés sous tous les aspects, et n'a rien découvert qui annonçât l'existence des organes de la vue. Lors même qu'ils existeraient, on peut même les considérer, à raison de leur extrême petitesse, comme nuls par rapport à nous. La femelle, au contraire, a des yeux très- distincts et qu'on aperçoit à la première inspection. Les habitudes du mulet de cette espèce sont conformes à son organisation: elle n'abandonne jamais la retraite qu'elle s'est formée entre les racines des plantes, sous une pierre qui couvre e protége son habitation. Peut-être sort-elle la nuit, mais du moins n'a-t-elle jamais été rencontrée hors du nid. M. Lareille a observé neuf à dix familles, et la plus nombreuse

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