De la religion: considérée dans sa source, ses formes et ses développements, Volume 3

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P.J. de Mat, 1825 - Polytheism
 

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Popular passages

Page 296 - ... et de liens, aucun cri ne s'est échappé: aucune instruction ne nous est parvenue, du sein de l'abîme si riche d'expériences englouties. La terre s'entrouvre et se tait: elle se tait en se refermant, et sa surface redevenant uniforme, laisse nos questions sans réponse et nos regrets sans consolation. Et nous marchons pourtant légèrement sur les...
Page 321 - DANS SA SOURCE, SES FORMES ET SES DÉVELOPPEMENTS. LIVRE VIII. DIGRESSION NÉCESSAIRE SUR LES POÈMES ATTRIBUÉS A HOMÈRE. CHAPITRE PREMIER. Que la religion de l'Odyssée est d'une autre époque que celle de l'Iliade.
Page 348 - Calmouk, de 36o chants , à ce qu'on assure, et qui se conserve depuis des siècles dans la mémoire de ce peuple. Les rhapsodes, qu'on nomme Dschangarti, savent quelquefois vingt de ces chants par cœur, c'est-à-dire un poème à peu près aussi étendu que l'Odyssée; car...
Page 262 - Vénus, mais la fable était différente (STRAB. p. 4.9^ ), et faisait allusion à la cosmogonie. sans bornes et le pouvoir sans frein , n'a qu'à descendre dans son propre cœur. Les dieux d'Homère sont ce que nous serions dans nos accès de passion et de violence, avec la certitude de l'impunité. Ils ne respectent pas les lois les plus saintes des peuples qui les adorent. Sous ce rapport seul, ils s'affranchissent de l'imitation des actions humaines; ils violent jusqu'à l'hospitalité si sacrée...
Page 19 - L'évidence est relative à l'organisation générale et arrêtée de l'espèce humaine , et la certitude dépend à un certain point de l'état divers et muable des individus. Il est donc des vérités, et en grand nombre, sur lesquelles nous pouvons obtenir la plus satisfaisante certitude, que nous ne pourrions renier sans mentir à notre conscience et à notre raison, et qui, toutefois, sont privées du caractère de l'évidence. Au nombre, et même à la tête de ces vérités, sont celles qui...
Page 155 - ... qui toujours aspire à s'unir à Dieu. Cette disposition rend la poésie de l'Inde éminemment religieuse. Le mouvement l'importune, la contemplation l'enchante; elle n'est heureuse, elle ne se trouve dans son atmosphère qu'avec cette fille du repos; elle ne s'en éloigne jamais qu'à regret, et par là même avec un certain effort : moins l'action est son élément, plus elle emprunte dans ses récits des couleurs tranchées, des formes gigantesques : en s'écartant de sa nature , elle se fait...
Page 342 - Romain , courtisan d'Auguste. Nous osons le dire, il n'eût pas été plus possible à l'Homère de l'Odyssée de composer l'Iliade, qu'à un Hébreu d'Alexandrie d'écrire les Psaumes ou le livre de Job. Nous sommes donc forcés de consacrer quelques pages à l'examen d'une autre hypothèse. Malgré nos efforts pour abréger cette digression, elle semblera peut-être trop longue : mais les poèmes attribués à Homère sont les seuls qu'on puisse citer comme des monuments historiques. Tous les poètes...
Page 345 - Stobéc , appelle Palamède l'auteur de l'alphabet , ce qui rendrait cette découverte contemporaine de la guerre de Troie. Il n'est pas vraisemblable qu'Euripide eût, en plein théâtre, substitué Palamède à Cadmus, si cette hypothèse eût été contraire à l'opinion généralement reçue. Les Grecs étaient si peu avancés du temps de Cadmus, que la fable d'Amphion, bâtissant les murs de Thèbes au son de la lyre, lui est postérieure d'un siècle. Or cette fable est évidemment l'emblème...
Page 348 - Il ya encore de nos jours, dans la Finlande, des paysans dont la mémoire égale celle des rhapsodes grecs. Ces paysans composent presque tous des vers, et quelques-uns récitent de très-longs poèmes, qu'ils conservent dans leur souvenir, en les corrigeant, sans jamais les écrire.
Page 183 - ... grandeur morale qu'il veut nous puiser dans les Vèdes , instruments et œuvres du sacerdoce , des moyens de plier à ses vues despotiques l'Évangile, doctrine céleste qui a rendu à l'homme sa liberté légitime et sa dignité première. Cette religion indienne, comme les autres religions sacerdotales, a toutes les imperfections du polythéisme indépendant des prêtres, sans avoir aucun de ses avantages, et à ces imperfections se joignent l'asservissement de la pensée , la perpétuité...

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