165 INC 1. C'est un sophisme grossier de onfondre la liberté de penser avec liberté de parler, d'écrire, de rofesser l'incrédulité. Les pensées un homme, tant qu'il les tient cretes, ne peuvent nuire à peronne; ses écrits et ses discours sont pables d'allumer le feu du fanasme et de la sédition. Lorsque des éologiens se sont écartés de leur 4.° Quand il seroit permis de evoir, ont enseigné une doctrine combattre les dogmes, il ne l'est jaai a paru pernicieuse, on les a pu- mais de détruire la morale, d'éns, et les incrédules jugent que l'on seigner des maximes scandaleuses, bien fait. De quel droit préten- d'établir des principes sépitieux; les ent-ils seuls au privilége de l'im- écarts en ce genre ne peuvent servir nité? Lorsqu'ils étoient déistes, qu'à enhardir les malfaiteurs et à sont prononcé eux-mêmes la sen- troubler la société. Les incrédules nce de proscription contre l'a- de nos jours oseront-ils soutenir eisme; et aujourd'hui qu'ils le qu'ils n'ont rien à se reprocher sur rofessent, on n'exécutera pas con- ce point? La morale que plusieurs e eux leur propre arrêt! S'ils ont enseignée est plus licencieuse ING quiétude qui ne peuvent aboutir qu'à les tourmenter. C'est imiter le crime d'un homme qui a ruiné sa santé en prenant imprudemment du poison, et qui veut en donner aux autres pour voir s'ils s'en trouveront mieux que lui, ou si quelqu'un découvrira le secret d'en guérir. nous rougi oient véritablement un Dieu, que celle des païens; urquoi aucun d'eux n'a-t-il entre- rions de rapporter les infamies par is de réfuter les livres des athées? lesquelles ils ont souillé leur plume, 2.0 Tous les peuples civilisés ont et les invectives qu'ils ont lancées rté des lois contre les ennemis de contre tous les gouvernements. religion publique et ont puni 5.o Chez aucune nation policće ux qui l'attaquoient; les philoso- il n'a jamais été permis aux écries anciens ont applaudi à cette vains d'accuser, de calomnier, d'in nduite. Jusqu'à présent les mo- sulter aucun ordre de citoyens; rnes n'ont pas démontré que tous cependant la plupart des livres de sont trompés, qu'eux-mêmes ont nos incrédules ne sont que des lis de bon sens et de sagesse que belles diffamatoires. Ils ont égaleis les législateurs et les politiques ment noirci les prêtres qui enseil'univers. Ils chérissent l'incré- gnent la religion, les magistrats qui ité, ils la regardent comme une la vengent, les souverains qui la priété et une liberté naturelle: protégent; ils n'ont respecté ni les s, qui croyons à la religion, qui vivants ni les morts. S'ils avoient envisageons comme notre bien le vie d'être instruits, ils ne commenprécieux, avons-nous moins ceroient pas par déprimer ceux qui roit de la maintenir, qu'ils n'en sont chargés de leur donner des le it de l'attaquer? çons. 6.° Depuis plus qu'ils n'ont cessé d' duit leur déchaîne religion? Ils ont parmi nous le suic 1o Les plus modérés d'entre eux convenus que l'incrédulité it un état fàcheux; ils disent que ax qui y sont tombés sont plus laindre qu'à blàmer; ils avouent la religion fournit du moins connoissoit pas au consolation aux malheureux. appris aux enfant est donc un trait de méchanceté contre leurs pères de travailler à la leur ôter, à ques à trahiret àvol inspirer des doutes et une in- aux femmes débau PAIR DE FRANCE, MEMBRE DE L'ACADÉMIE FRANÇOISE. CINQUIÈME ÉDITION, AUGMENTÉE D'UNE NOTICE HISTORIQUE SUR LA VIE ET LES OUVRAGES DE L'AUTEUR, AINSI QUE D'UNE TABLE GENERALE DES MATIERES; ORNEE DES PORTRAITS ET FAC SIMILE DE BOSSUET ET DU CARDINAL DE BAUSSET. |