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séjour sans écoulement y occasionne des exhalaisons pestilentielles, cause des plus vives plaintes. Pour remédier à un inconvénient si grave, le conseil communal fit, en 1828, un appel au savoir des gens de l'art connaissant les localités; mais de neuf projets d'amélioration qui lui furent remis, aucun ne parut susceptible de conduire aux résultats desirés. Alors le canal était couvert sur la place de la Comédie, il l'était aussi dans la rue de la Régence, et l'on ne pouvait plus chercher qu'à obtenir une chasse d'eau qui en permît le curage. Toute grande et importante amélioration était devenue impraticable.

En 1829, M. Beaulieu, architecte de la ville, avait conçu l'idée d'une belle dérivation, par suite de laquelle le lit actuel de la Meuse, rétréci depuis le quai d'Avroy jusqu'au bout du quai St-Léonard, devenait un immense bassin, un port des plus faciles pour le commerce, et un excellent abri pour les bateaux. Liége eût été par là un centre commercial beaucoup plus important encore qu'elle ne peut l'être dans d'autres conditions. Cette dérivation commençait à 350 mèt. environ au-dessus de la chapelle du Paradis, elle se poursuivait en ligne droite par le pont d'Amercœur, et venait aboutir en aval de la fonderie de canons. La dépense, qui montait approximativement à fl. 600,000 des Pays-Bas, serait bien plus considérable aujourd'hui, que des constructions nouvelles et dispendieuses occupent le terrain que la dérivation devait parcourir.

Ce projet doit sa naissance aux recherches demandées pour l'assainissement du canal de la Sauvenière (1); beaucoup d'autres projets l'ont précédé et suivi dans l'intervalle de peu d'années.

Ea 1826, des discussions s'élevèrent dans le sein du conseil communal de Liége, relativement aux plaintes des bateliers sur les difficultés du halage depuis les Augustins jusqu'à Cheravoye; on décida dès-lors la construction d'un chemin de halage de 10 mèt. de largeur; mais, d'année en année, cette décision se modifia. Bientôt on voulut un quai qui fût en même temps chemin de halage et promenade publique ouverte à la fois aux piétons et aux voitures; puis, en 1836, on imagina de prolonger au delà des Augustins le quai que l'on avait projeté, de manière à opérer un redressement du coude que fait la rivière en cet endroit. C'était à peu près revenir, sauf une gare, au projet précédemment proposé par les ingénieurs français. Les travaux reçurent même un commencement d'exécution; mais les réclamations spécieuses, quoique peut-être peu fondées, auxquelles ils donnèrent lieu, les firent presque aussitôt suspendre, et, à cette occasion, divers projets furent soumis au conseil communal et au gouvernement, tous ayant pour but une dérivation de la Meuse, de la chapelle du Paradis au nouveau pont actuellement en démolition. Ces projets datent de 1837; présentés par MM. Chevron, Franck, Renoz

(6) La rive gauche du canal d'Avroy, a été changée en promenade publique sous l'administration du baron Micoud, préfet de l'Ourthe, qui fit construire le quai de la Sauvenière. Le pont des Jésuites, jeté sur son extrémité d'aval, datait de l'an 1596: il a été démoli en 1827. Le pont d'Avroy, qui joignait les quartiers du centre avec le faubourg St-Gilles, a été détruit aussi dans ces dernières années.

et Van Keerberghen, ils ont passé sous les yeux du conseil des ponts et chaussées, juge compétent des mérites particuliers à chacun d'eux.

Le pont des Arches a été long-temps le seul qui joignît les deux parties de la ville séparées par la Meuse; cependant le quartier de l'est s'étant agrandi, des usines de tout genre s'y étant formées, il a fallu penser à rendre plus faciles des communications devenues plus fréquentes, et le passage d'eau de la Boverie a été remplacé par un pont dont le projet remonte à une douzaine d'années. Il avait d'abord été question d'un pont en fer; mais en 1834 un pout en pierre a été préféré et définitivement adopté. Il est fàcheux que la mauvaise qualité des matériaux et les vices de construction aient obligé le gouvernement à en ordonner la démolition, au moment même où le passage venait d'en être ouvert au public. Sa reconstruction, décidée en principe, doit commencer incessamment (1).

Le chemin de fer a nécessité aussi l'établissement d'un pont à Fragnée. Les grandes dimensions de cet ouvrage vraiment monumental ont permis d'y tracer trois voies, une pour recevoir les rails, une seconde pour les voitures ordinaires, et la troisième pour les piétons (2).

Au nombre des projets en rapport avec la Meuse, également importants. pour la navigation intérieure et les relations avec le dehors, il faut compter celui de la société du Luxembourg, entrepris en 1828, et destiné à joindre la Meuse à la Moselle, par un canal de Liége à Trèves. Ce bel ouvrage, suspendu par la révolution, n'a point encore été repris (3).

En aval de Liége, et jusqu'à Venloo, la Meuse retrouve ses allures naturelles, l'art ne les a presqu'en rien altérées, et la navigation, dans celle partie du fleuve, éprouve ou les mêmes obstacles que dans la partie supérieure de son cours, ou des obstacles analogues, et, de plus, elle est astreinte à de longs circuits, par suite des empiétements perpétuels du fleuve sur ses rives, bien différentes ici de ce qu'elles sont plus haut ; élevées depuis Charleville, bornées par des collines escarpées et resserrées jusqu'au-dessous d'Argenteau, elles s'abaissent dans le Limbourg. La vallée, qui s'élargit à Tilleur, et de plus en plus jusqu'à Liége, se resserre de nouveau à Jupille, et s'ouvrant une dernière fois à Wandre, elle se change peu après en une vaste plaine, où la Meuse étend son cours sinueux et des plus irréguliers jusqu'à Venloo.

Au-dessous de Visé (4), elle reçoit la Berwinne, en aval de laquelle la rive

(1) Une société autorisée par arrêté royal du 27 décembre 1834, avait entrepris la construction du pont de la Boverie, moyennant un péage à percevoir durant 59 ans et 6 mois, qui ont pris cours le 27 janvier 1837, lorsque le pont a été livré à la circulation. Le passage d'eau des Croisiers, momentanément rétabli, l'est au profit des actionnaires du pont.

(2) C'est sur les plans et sous la direction de M. SIMONS, ingénieur en chef des ponts et chaussées, que s'élève ce beau travail.

(3) Mémoire sur le canal de jonction de la Meuse à la Moselle, dans le Luxembourg; par un ingénieur. Mons, 1831.

(4) Aux archives de la province de Liége se trouve, sous la date du 19 décembre 17535, le Plan du pont à faire devant la ville de Visé, pour joindre la chaussée venant de Liège pour aller en Allemagne. Ce pont est en pierre ; il a neuf arches reposant sur des piles à distances inégales ; la longueur totale est de 288 mèt., et la largeur d'environ 13 mèt. L'auteur, nommé

droite appartient à la Hollande; elle traverse Maestricht, dont le rayon stratégique, de 2,400 mèt., enclave une partie de sa rive gauche; dans la ville, où elle passe sous un beau pont composé de neuf arches (1), elle reçoit le Jaer, et c'est de Maestricht que part le canal de Bois-le-Duc. Au-dessous de cette ville, son volume d'eau est de 75 mèt. cubes, et sa vitesse moyenne de 0,35. De là, elle se rend à Maeseyck, devient, un peu plus bas, à Kessenich, hollandaise par ses deux rives, et passe à Stevenswert, à Ruremonde, à Venloo, à Gennep, à Grave; puis elle se réunit au Wahal au fort St-André (2), à l'est de l'île de Bommel, le quitte pour former cette île, passe à Heusden, où se détache à gauche le bras appelé Vieille-Meuse, el rejoint le Vahal à droite, à l'ouest de l'île. Enfin, prenant le nom de Merwe depuis Gorcum jusqu'à Dordrecht, elle passe à Rotterdam, où elle a plus d'une demi-lieue de large, et se jette dans la mer du Nord à la Brielle. Ses affluents, depuis Maestricht jusqu'à son embouchure, sont la Geule, la Gelen, l'Ittervoord, la Roer, le Swalm, le Niers et l'Aa (3).

CARRONT, géomètre dont le nom se rencontre fréquemment dans les actes relatifs aux travaux sur la Meuse à cette époque, évalue la dépense à fl. 165,000, auxquels il croit devoir ajouter fl. 15,000 pour les accidents imprévus, avec cette restriction toutefois qui ne laisse pas d'être assez curieuse : << Ne pouvant cependant assurer qu'il ne coûtera pas plus ou moins, attendu qu'il faut dresser des mémoires à ce sujet, après avoir sondé le fond de l'eau, pour voir quelle est la nature du terrain. Il faut prendre des informations pour voir d'où l'on tirera les matériaux, tant pour les pierres, chaux, bois, etc. »

En l'année 1105, il y avait un pont en bois devant Visé. On en construisit un autre en l'année 1380. FOULLON, tom. Ier, pag. 252 et 445.

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(1) Le pont de Maestricht a été bâti en 1683, par JACQUES ROMAN, frère dominicain.

(2) Toutes les opinions sont bonnes à connaître; en voici une qui ne doit point être passée sous silence.

« La Meuse, par une erreur populaire que des géographes ont accréditée, est en possession, depuis plusieurs siècles, d'usurper le nom de fleuve, qui ne lui est dû à aucun titre, puisqu'au lieu de recevoir le Wahal, branche occidentale du Rhin dont la largeur et la profondeur sont beaucoup plus considérables que celles de la Meuse, ce fleuve s'y jette vis-à-vis de Gorcum. Par une cause qu'il serait difficile d'apprécier, le nom de Rhin n'a été conservé qu'au moindre de ses deux bras, qui perd ses eaux dans les sables près de Leyde.

D'après une carte dressée en 1584 par le savant Abraham Ortell, ou OErtel, en latin Ortelius, surnommé le Ptolémée de son siècle, et qui se trouve dans son ouvrage in-fol. intitulé: Theatri orbis terrarum Parergon, sive veteris geographic Tabulæ, imprimé à Anvers en 1595, l'embouchure de la Meuse, indiquée par Ptolémée (Claude), se trouvait de l'an 125 à l'an 135 de notre ère, là où l'on place actuellement l'embouchure de la branche orientale de L'Escaut; et ce qu'on appelle de nos jours les bouches de la Meuse était alors désigné par le nom de Rheni ostium occidentale, ou embouchure occidentale du Rhin. » Précis historique

et statistique des canaux et rivières navigables, etc.; par B. L. Dɛ Rive. Voici encore une opinion d'un autre genre sur la Meuse :

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Un physicien a remarqué qu'elle s'enfle ordinairement la nuit d'un demi-pied (0m, 16242) plus que le jour, si le vent ne s'y oppose pas; mais c'est un fait qu'il faudrait bien constater avant d'en chercher la cause. - Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, etc.; Neufchastel, 1765. — M. de Jaucourt, auteur de cet article de l'Encyclopédie, a raison de douter du fait avancé par un physicien; nombre de personnes très éclai rées, connaissant bien la Meuse, ont été consultées sur ce phénomène, et aucune d'elles n'a jamais rien observé qui pût donner lieu de croire à son existence.

(3) A son origine, la Meuse coule sur des bancs de calcaire inclinés vers le nord, et dont

De Liége à Eysden, au point où la rive droite devient hollandaise, la distance est d'environ 19,000 mèt., et la pente générale de 0,00038.

De ce point à Venloo, sur une distance de 105,000 mèt., la pente générale est de 0m.00035.

le grain semble indiquer un commencement de cristallisation. Le terrain change déjà sensiblement de nature à Bazoilles; ce n'est plus qu'une couche de 8 à 9 mèt. de pierrailles argilo-calcaires déposées sans ordre les unes auprès des autres, et jointes entre elles par une terre argileuse rouge, onctueuse, qui se délaie facilement. En approchant de Vaucouleurs, on quitte le terrain de pierrailles; on trouve des bancs calcaires très épais, dans lesquels les coquilles ne sont jamais bien conservées : la masse paraît composée d'une matière qui, en prenant un commencement de cristallisation, a agglutiné les débris de coquilles C'est encore le même calcaire à Domremy; mais on aperçoit quelque changement dans l'épaisseur, la contexture, le grain et la nature des couches. Jusqu'à Void, ces couches sont souvent recouvertes par des sables argileux, et, à Commercy, elles ont un commencement de contexture spathique : quelques-unes contiennent beaucoup de corps marins.

A St-Mihiel, on voit des carrières de calcaire blanc, d'un grain très fin, n'ayant aucune apparence spathique : il ne renferme que peu de débris de coquilles, ou elles sont réduites en fragments très petits. C'est une pierre dure et compacte, susceptible même d'être travaillée au

ciseau.

Verdun est pavé en silex roulés et en pierre coquillière très dure, recueillis l'un et l'autre. sur les hauteurs voisines. Cette pierre calcaire est en grandes couches horizontales de 0,15 à 1 mèt. d'épaisseur, qui, très nombreuses, sans être parfaitement régulières, présentent une multitude de coquilles, souvent même des coquilles entières, telles que des vis, des cames, des buccins; et, quoique fréquemment séparées par des fentes en différents sens, elles n'en fournissent pas moins de bonnes pierres à bâtir. Elles donnent aussi d'excellente chaux. On trouve dans les vignes, au-dessus de Verdun, du coté de Clermont, en couches minces et plates, un marbre lumachelle, d'un gris de fer tacheté de gris-blanc, connu, dans le pays, sous le nom de marbre des Argonnes. On y distingue très bien les coquilles qui le composent. Le plus communément il est en bancs minces de 1 à 2 mèt. de longueur, dans une terre rougeâtre, argileuse et sablonneuse, dont toutes les hauteurs avoisinantes sont couvertes à près de 1 mèt. Les tables, tablettes, plaques et autres objets fabriqués avec ce marbre, reçoivent un assez beau poli. On voit aux environs de la même ville quelques carrières en exploitation; dans l'une d'elles, à la côte St-Martin, se remarque cette particularité, qu'une couche de silex, de 0,07 à 0m,08 d'épaisseur, traverse la carrière obliquement et produit l'effet d'une paille. Verdun offre encore du sable et de la terre à four qui serait propre à la poterie et à la faïence,-moyennant quelques légères opérations préliminaires.

La pierre des environs de Stenay est ferrugineuse, jaune et ocracée; elle alterne avec des couches calcaires bleuâtres, ou d'un gris-bleu, à grain fin et susceptible de poli. A Signy, à Ecurey et à Montigny, on exploite des mines de fer.

De Stenay à Sedan, le Meuse coule sur des masses calcaires très épaisses, et souvent sur des couches d'argile ferrugineuse.

Les rochers de Sedan et ceux de tous les environs sont des masses calcaires colorées par l'oxyde de fer, des couches coquillières alternant entre elles, par la plus ou moins grande quantité de coquilles qu'elles renferment, ou par leur couleur grise, jaune et rougeâtre. Le pavé de la ville est tiré d'un banc calcaire à proximité, bleu et très dur. Le sommet des hanteurs voisines est couvert de cailloux roulés, mêlés, dans du sable, de fragments de quartz et de roches schisteuses.

Depuis Sedan jusqu'auprès de Mézières, le lit de la Meuse est dans une belle vallée dont les deux rives sont douces et fertiles. Mézières, dans la partie la plus étroite d'une presqu'île formée par le fleuve, est sur un calcaire en bancs peu épais, blancs, remplis de coquilles,

Dans son cours de Liége à cette dernière ville, la Meuse demande de grands travaux d'amélioration et d'entretien. Sou fond de sable et de gravier, des plus fermes jusqué vers Maestricht, se mêle plus bas et de terre et de vase, et les hautes eaux viennent tous les ans changer sa direction première. Déjà

parmi lesquelles on distingue beaucoup de nautiles mélées aux astroïtes et madrépores fossiles. La surface du terrain est couverte de fragments de quartz blanc et d'ardoises, avec quelques coquilles pétrifiées et des morceaux de pierre calcaire.

Le même terrain se montre au-dessus de Charleville; mais ici la Meuse quitte le terrain tertiaire et sa belle vallée si évasée, pour couler dans une gorge profonde jusqu'à Givet, entre deux côtes fort élevées de rochers schisteux et d'ardoises dont la couleur varie: elles sont rouges, vertes ou bleues, entremêlées de grès quartzeux très durs. Les deux côtés de cette gorge sont souvent à pic: ils offrent un aspect nu, dépouillé de terre végétale, un site des plus sauvages, et, par intervalles, ils ont de 140 à 200 mèt. de hauteur perpendiculaire. Près de Dame-de-Meuse, est une suite de roches qui s'élèvent à 330 mèt.

De Revin à Fumay, on trouve encore du quartz et des schistes alternant entre eux, et, en quelques endroits, on observe des coupes de terrain dans lesquelles ces bancs sont devenus perpendiculaires. Parmi les différentes ardoises exploitées à Fumay, il en est qui peuvent être préférées à celles d'Angers: quelquefois elles sont très micacées, souvent grises ou vertes, et rarement bleues ; mais, en général, elles sont plus sonores, plus cassantes et moins pyriteuses que celles d'Angers.

De Fumay à Givet, la Meuse est toujours sur des schistes à ardoises, entremêlés de quartz, parfois très abondant. Les couches des terrains voisins sont plus ou moins inclinées à l'horizon, et quelquefois elles lui sont perpendiculaires. On trouve, au-dessus de Givet, des schistes qui n'ont point de disposition fossile et qui n'affectent aucune règle déterminée dans leur cassure; plus loin, on voit des schistes tendres qui, ayant pris des retraits, ont reçu dans leurs fissures, une eau surchargée d'un suc lapidifique quartzeux, qui s'y est consolidé. Le schiste s'est détruit, et, ces infiltrations quartzeuses étant restées, elles offrent des assemblages de prismes creux ou cellules semblables aux Ludus Helmontii.

Les géologues ont vérifié sur la Meuse ce fait vraiment remarquable, qui consiste en ce qu'une rivière, tant qu'elle coule dans les ardoises et les schistes, ou en général dans les terrains secondaires, est bordée de côtes escarpées fort hautes et fort resserrées, tandis que, dans les pays calcaires, les bassins et les vallées sont au contraire très évasés, et ne présentent sur l'une et l'autre rive que des pentes douces ou peu escarpées. ·

Au-dessous de Givet, les ardoises et les schistes disparaissent; la Meuse commence alors à couler sur les marbres, changement qui devient surtout très sensible au pied d'ane petite colline d'ardoises et de schistes rougeâtres, dont les couches sont obliques, et où commencent réellement les marbres sur lesquels sont adossés les schistes; à Dinant, son lit est creusé dans des marbres blancs et noirs, connus par l'intensité de leur couleur et la beauté de leur poli.

Entre Dinant et Namur, on trouve le terrain secondaire, les schistes micacés et les grès des houillères.

En descendant de Namur à Huy, le fleuve passe sur des marbrés et sur du calcaire compacte; à Andenne, on trouve l'argile blanche, exploitée pour la poterie, la faïence et les pipes, et d'Andenne à Huy le terrain houiller reparaît de nouveau. Là, les schistes argileux alternent avec la pierre calcaire compacte. Plus bas, à Loyable, le lit de la Meuse est creusé dans le calcaire; mais à 200 mèt. de chaque rive sont des schistes alumineux en exploitation. A Flóne, au midi de ces schistes, est un filon de calamine et de plomb, tandis qu'au nord se trouvent plusieurs houillères exploitées pour les fabriques d'alun et pour le chauffage.

C'est en coulant ainsi sur des schistes, des grès et des houillères, que la Meuse arrive à Liége; on côtoie des bancs calcaires coquilliers alternant avec des lits de silex, jusqu'à Visé,

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