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très averti, a rendu les plus précieux services pendant les opérations du 10 au 17 octobre 1915; tant comme officier d'état-major que comme directeur de tout le service du matériel, a assumé sans faiblir une tâche écrasante. »

Réponse des Ministres aux questions écrites. M. Grolard, député, demande à M. le ministre de l'agriculture, en raison de l'importance de nos ressources piscicoles dans le problème de la cherté de la vie, quelles sont les mesures prises par ses services compétents pour assurer le repeuplement en poissons de tous les cours d'eau publics du territoire et particulièrement des lacs domaniaux (Léman, d'Annecy,duBourget) et s'il n'est pas possible de conserver aux établissements n a tionaux de pisciculture et d'alevinage leur productivité d'avant-guerre et même de l'accroître très sensiblement pour tenir compte de l'appoint très intéressant qu'on peut trouver pour l'alimentation publique dans la mise en valeur de l'ensemble si considérable de nos fleuves, rivières canaux et lacs. Le résultat à obtenir dépendant beaucoup moins de la main-d'œuvre que de mesures appropriées prises sans perte de temps. (Question du 27 novembre 1916.)

RÉPONSE.

Le fonctionnement des établissements de pisciculture gérés par l'administration des Eaux et Forêts a du être interrompu en 1914 et 1915 par suite de la mobilisation de la plus grande partie du personnel forestier.

Mais des instructions ont été adressées aux conservateurs des Eaux et Forêts leur prescrivant d'assurer, partout où cela serait possible, avant la fin de l'année courante, et en tout cas pendant l'année 1917,le fonctionnement normal des établissements placés sous leur direction, ainsi que la reprise des opérations d'immersion d'alevins dans les cours d'eau. Ils ont été avisés en même temps que des subventions pourraient tre accordées, comme par le passé, aux établissements piscicoles précédemment subventionnés et en particulier à ceux qui sont gérés par des sociétés de pêche.

Enfin des dispositions ont été prises pour l'étude et la mise en application d'un programme général de travaux destiné à compléter nos installations piscicoles et à assurer ainsi d'une façon beaucoup plus intensive le repeuplement de nos cours d'eau.

M. Patureau Baronnet, député, a demandé à M. le ministre de

la Guerre s'il ne serait pas possible d'accorder aux chasseurs forestiers, qui ne sont pas gradés, la haute paye et l'indemnité journalière de un franc que touchent les gendarmes affectés au même service, ajoutant que les chasseurs forestiers semblent avoir droit à ces avantages, puisqu'ils sont, pour la plupart, d'anciens sous-officiers.

RÉPONSE.

Les chasseurs forestiers mobilisés n'ont droit qu'à la haute paye du grade avec lequel ils servent à la mobilisation. D'autre part, les allocations supplémentaires concédées, dans la zone des opérations, par le décret du 13 novembre 1914, sont attribuées seulement aux officiers, aux sous-officiers, et aux militaires de la gendarmerie, et ne peuvent être étendues à d'autres catégories.

L'Ecureuil et 1.s Oiseaux.

M. d'Anne a publié dans le Bulletin de la Ligue française pour la protection des Oiseaux un terrible réquisitoire contre l'écureuil. De ses observations il conclut que l'écureuil est un très grand destructeur d'oiseaux. En effet, il l'a vu déranger les oiseaux pendant la construction du nid, démolir et jeter bas le nid terminé, chasser les pondeuses et couveuses, casser les œufs, tuer les jeunes. Et il s'attaque non seulement aux petits passereaux, mais encore aux geais, aux pies, aux crécerelles d'humeur plus batailleuse cependant, il vole la nourriture des faisans et même visite les colombiers et les basse-cours. Dans la Somme, où les écureuils étaient inconnus ou rares, les oiseaux pullulaient jusqu'à ces dernières années; leur apparition a coïncidé avec la diminution du nombre des oiseaux qui ont aujourd'hui presque disparu. Si l'on ajoute à tous ces méfaits que l'écureuil s'attaque au feuillus, notamment aux peupliers et aux résineux, et qu'il peut compromettre l'avenir de ces massifs d'arbres, nous nous associerons au vœu présenté déjà à la Société des Agriculteurs de France, que l'écureuil soit considéré comme animal nuisible et « que sa destruction puisse être poursuivie par les propriétaires et fermiers sur leurs terrains, en tout temps, même au fusil. >>

Valeur économique des pluies tropicales.

M. G. Capus rend compte, dans les Annales de Géographie, « des analyses d'eau de pluie, faites à Hanoï au point de vue de leur teneur en azote. L'azote nitrique apporté aux terres par les pluies a varié de 72 kilogrammes par hectare en 1902 à 15 kilog. 5 en 1908, la moyenne

annuelle pour la période 1902-1909 ayant été de 48 kilog. par hectare. La pluie est pauvre en azote nitrique, pendant l'hiver; elle est riche en été, surtout pendant les périodes d'orages. L'azote ammoniacal varie également beaucoup, de 5 à 19 kilog. d'ammoniaque par hectare. Les précipitations fluviales annuelles varient de 1 mètre à 2 m. 63; elles sont en moyenne de 1 m. 70. La Nature.

L'Inventeur du Papier de Bois.

L'inventeur du papier de bois, M. Augustus Stanwood, est mort récemment à Brooklyn (Amérique du Nord), à l'âge de 75 ans.

Ce nom ne dit sans doute rien au gros public, car l'homme qui vient de disparaître était presque inconnu.

Et cependant l'industrie du papier, dans le monde entier et les journalistes en particulier, lui doivent une grande reconnaissance. En effet, ce fut Augustus Stanwood qui inventa le moyen de fabriquer du papier avec de la pâte de bois.

Quand on songe que des forêts entières passent dans cette industrie ; que malgré l'abondance de cette matière première, il arrive souvent que le stock de papier s'épuise, comme le fait s'est produit en 1913 en Amérique, et que pendant une guerre, la crise devient aiguë, on se rend tout de suite compte des conséquences incalculables qu'a eues pour la société moderne l'invention de cet homme modeste et la situation critique où se trouveraient maintenant l'industrie du papier si elle était réduite à se servir comme matière première des chiffons et autres subs

tances.

Les Moines Forestiers.

Il existe en Italie, aux environs de Florence, un ordre religieux fondé par saint Romuald, au x1° siècle, dont les adeptes portent le nom de Camaldules.

Ces religieux sont habillés de blanc, coiffés d'un feutre gris et très barbus, à la façon de leur patron saint Romuald. Après avoir dressé son ermitage sur le flanc d'une montagne déserte, celui-ci mourut en odeur de sainteté et recommandant à ses compagnons de planter, chaque année, quatre mille sapins au moins. Cette pieuse méthode de reboisement a porté des fruits excellents et la forêt des Camaldules est merveille.

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A l'orée de ces futaies sombres, les moines, descendant de leur lointain ermitage, avaient bâti un couvent ayant l'apparence d'une forteresse; ils s'efforçaient de faire chaque année, suivant les instructions de

saint Romuald, toujours plus belle la forêt magnifique créée par leurs soins. Mais, un jour, le gouvernement italien absorba dans le domaine national bois et couvent.

Les Camaldules sont restés, ils vivent autour de leur antique ermitage et passent leur vie à prier, à jardiner, à contempler la forêt magnifique qui leur doit son existence et qu'ils n'ont plus le droit d'agrandir ni de conserver.

Culture forestière de la bourdaine (Rhamnus Frangula L.) -DALLIMORE, W., dans Royal Botanic Gardens, Krew, Bulletin of Miscellaneous Information, No 6, pp. 304-306. Londres 1915.

La plantation de Rhamnus Frangula L. en taillis est recommandée comme plus rémunératrice que celle des autres espèces. Déjà avant la guerre, la quantité de bois de bourdaine disponible pour la fabrication du charbon ne suffisait pas à couvrir la demande pour les produits pyrotechniques, et les prix atteignent 250 à 350 fr. la tonne.

Le sol le plus approprié est une terre argilo-sableuse de qualité moyenne, mais on peut s'attendre en général à la voir prospérer partout où le noisetier végète bien. On la propage par graines semées en caisses, en couche froide, ou bien en couches de terre bien drainée, en plein air. Les jeunes plantes doivent être placées à 15 cm. l'une de l'autre, en lignes espacées de 30 cm, quand elles ont atteint environ 23 cm de hauteur, il faut les tailler pour provoquer la formation de rameaux près du sol. Lorsqu'on met en coupe un peuplement, il faut avoir soin de la faire le plus près possible de la souche.

(Bulletin de l'Institut international d'Agriculture.)

L'industrie du caoutchouc en Malaisie.

L'accroissement phénoménal de la culture du caoutchouc en Malaisie est démontré par les chiffres des dix dernières années :

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Ainsi donc les Etats Malais, dont la grande richesse était jusqu'à présent l'étain avec une exportation moyenne de 192 millions de francs, ont maintenant dans leurs plantations de caoutchouc une source d'enrichissement infiniment plus importante, puisque la valeur en francs de la production de 1915 atteint le chiffre formidable de 500 millions. (Bulletin financier de l'Indo-Chine.)

Exploitations forestières à Formose.

D'après un rapport du consul d'Angleterre à Tamsui, l'exploitation intensive des forêts de l'intérieur de l'île de Formose a, depuis quelques années, attiré tout particulièrement l'attention des autorités gouvernementales.

L'exploitation des bois provenant des forêts situées sur le Mont Ari est très active depuis 1915, date à laquelle eurent lieu les premières exportations de bois extraits de la forêt d'Arisan. Trois millions de pieds cubiques environ sont maintenant tirés annuellement de cette forêt. Les méthodes d'exploitation les plus récentes et les plus perfectionnées sont mises en action et le bois est acheminé au chantier de Kagi sous la forme de billes.

Le chantier de Kagi est situé sur un terrain contigu au point de départ du chemin de fer d'Arisan, qui, sur une distance de 41 milles, parcourt les pentes de la montagne. Des câbles transporteurs aériens ont été installés et la force de toutes les machines réunis permet un rendement de 10.800 à 14.400 pieds cubiques par journée de 10 heures de travail.

Des recherches ont été faites en diverses autres parties de l'île, dans le but de trouver de nouveaux emplacements exploitables. Elles ont eu pour résultat la découverte de deux nouvelles forêts: une dépendant de la préfecture de Taichu, située sur les pentes du Mont Hassen et l'autre dans la préfecture de Giran, dans les hautes régions de la rivière Daidakusuike et dans les environs du Mont Sansei.

Le Service forestier fait des recherches actives, à l'heure actuelle, pour donner un développement encore plus grand aux exploitations forestières de Formose.

D'après les dernières estimations, la forêt de Hassen serait équivalente en superficie à la moitié de celle du Mont Ari, tandis que la forêt située dans la préfecture de Giran serait une fois et demie plus grande que celle d'Arisan.

Les grandes difficultés rencontrées à Arisan pour le transport des bois,

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