Le Bulletin continental

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La Fédération, 1877 - Prostitution

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Page 12 - Si l'homme est créé libre, il doit se gouverner ; Si l'homme a des tyrans, il les doit détrôner. On ne le sait que trop, ces tyrans sont les vices.
Page 61 - Il ya de mauvais exemples qui sont pires que les crimes; et plus d'états ont péri parce qu'on a violé les mœurs que parce qu'on a violé les lois.
Page 63 - ... semblables, le désir de commettre des actes semblables, en excitant en elles ces principes instinctifs. La contagion des bons exemples est un fait trop généralement reconnu pour qu'il soit nécessaire d'insister sur sa démonstration. On a même tiré parti de cette connaissance pour exciter, développer et perfectionner les bons sentiments de l'enfant, pour lui donner une éducation morale. C'est principalement par de bons exemples, par la lecture de faits inspirés par de beaux et de nobles...
Page 63 - ÎBÔgalité; la femme est rabaissée au rang d'un pur moyen, et n'est plus traitée comme une personne. Elle est hors la loi. En outre, par la réglementation du vice, l'Etat viole directement sa propre loi pénale, puisque celle-ci défend l'excitation à la débauche, et que l'Etat se fait au moins le complice de cette excitation, en tant qu'elle est pratiquée par les établissements ou les femmes qu'il autorise. L'Etat méconnaît en outre ainsi son devoir de tutelle envers les mineurs. III....
Page 65 - Midi, en 1869, et pendant le premier semestre de 1870, j'ai pu obtenir 1,633 fois des détails assez précis sur les femmes avec lesquelles ils avaient contracté leur maladie. Dans ce nombre, la prostitution clandestine fournit le chiffre énorme de 1,414; tandis que la prostitution inscrite ne donne que le chiffre relativement très-faible de 219. Il en résulte que l'infection syphilitique par les premières est six fois et demie plus considérable que par les secondes; c'est-à-dire qu'on s'expose...
Page 75 - La pratique, dans le ressort de la Préfecture de police, a prouvé que les habitudes des filles isolées et l'indépendance relative dont elles jouissent, par comparaison avec la situation dépendante des filles de maisons de tolérance, surtout de celles du dernier degré, les préservent, dans une certaine mesure, de rapports dangereux au point de vue sanitaire...
Page 64 - ¡mages; il s'y grave par des maximes, des exemples, des apologies. Bientôt il est partout. Suivez la marche du crime : avant de paraître devant les tribunaux, il passe par les livres et les théâtres ; puis, du sein des tribunaux, des milliers de voix en font pénétrer les peintures jusque dans le sein des familles, et les impressions qu'il y porte se mêlent, pour les corrompre, aux saintes habitudes des premières années.
Page 58 - Il ne. faut pas supporter les mauvaises mœurs, quand elles se montrent à découvert; il faut, encore moins les fomenter ouvertement. Fermez donc, à l'instant, les maisons de débauche! jetez dans des ateliers de basse justice les misérables . créatures qui empoisonnent le crime et vendent le double venin des âmes et des corps, à des malheureux dont l'existence éprouve, par ce commerce abominable, tous les genres de dégradation. N'ayez pas la chimérique inquiétude...
Page 76 - Repoussés par les /¿//es libres ou même par les filles en carte, ils sont obligés de se contenter de cette médiocre satisfaction des sens, qu'on ne peut pas leur refuser contre leur argent. La femme en maison devient ainsi la proie de ce qu'il ya de plus rebutant et de moins scrupuleux parmi les catégories les plus infimes de la débauche et du libertinage. Or, c'est dans ces bas-fonds que se piaille chancre mou; c'est sur ce fumier qu'il prospère, croît et multiplie.
Page 58 - Il ne faut pas supporter les mauvaises mœurs quand elles se montrent à découvert; il faut encore moins les fomenter ouvertement. Fermez donc à l'instant les maisons de débauche, jetez dans des ateliers de basse justice les misérables créatures qui empoisonnent le crime et vendent le double venin des âmes et des corps à des malheureux dont l'existence éprouve, par ce commerce abominable, tous les genres de dégradation. N'ayez pas la chimérique inquiétude des crimes secrets que la suppression...

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