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à de nouveaux acquéreurs, et centupler | nos espérances seront même dépassées... deux ou trois fois leur fortune. Tantôt ils » Sur les confins, mais hors de la liexercent sur leurs néophytes l'empire le mite de ce diocèse, se trouve une autre plus despotique, tantôt ils deviennent les paroisse de bénédiction, dont tous les séducteurs des vrais fidèles, et si l'appât habitans, malgré leur grande pauvreté, de l'or ne peut ébranler la vraie foi, ils se ont voulu verser, avec simplicité, l'auchangent contre elle en de cruels persé- mône des riches; là, quatre zélatrices cuteurs. Tout leur apostolat prétendu se pieuses recueillent de chaque associé borne à acquérir rapidement d'immenses une petite provision de grains, des œufs, richesses, et ils manifestent ainsi auquelques fruits. L'aumône hebdomadaire monde qu'ils sont les dignes successeurs est portée, par leurs soins, au marché le de ce patriarche de la réforme en France, plus proche: elle y est vendue. Le proCalvin, qui n'a pas rougi de déclarer que duit de cette charité si touchante ira ses adeptes gagnoient de grandes riches-peut-être par-delà les mers, soutenir les ses; que si les catholiques disputent la sauvages de l'Indiana; ou bien fournir vérité de sa religion, si elle dure, ils ne quelque aliment à des chrétiens pauvres pourront en disputer la richesse... Qu'il de la Chine; ou bien procurer au néofaut que chacun songe à son intérêt; que phyte de l'Océanie, de quoi couvrir la lui seul a négligé le sien, CE DONT IL A nudité de ses membres. Ó prodige de la GRANDE REPENTANCE. Comment ne pas charité chrétienne! Et vous aussi, simreconnoître à cet indigne langage ces ples et pieux habitans de nos montagnes! faux prédicans, anathématisés à l'avance vous pourrez, malgré votre pauvreté, par cet oracle de l'Esprit saint: Ils ne donner une coupe du lait de vos chècherchent que leur intérêt? » vres, un peloton de la laine qui forme la toison de vos brebis, et vous deviendrez aussi des apôtres, en soutenant l'apôtre dans les innombrables fatigues de son glorieux ministère. »

Aussi le ciel, qui donne une miraculeuse fécondité au sacerdoce cathrolique, frappe de la stérilité la plus complète ce que le protestantisme veut appeler ses missions, et des moyens temporels immenses restent sans aucun résultat.

M. l'archevêque exhorte les fidèles à s'associer, par leurs sacrifices, aux fatigues de nos généreux missionnaires; et, pour enflammer leur zèle, il leur cite des exemples bien touchans de dévoûment et de charité.

En terminant, le prélat parle des heureux fruits que doit produire parmi nous la lecture des Annales, qui, de deux mois en deux mois, viennent nous révéler le zèle, le courage et la patience du sacerdoce catholique; la foi, la simplicité, la ferveur, les vertus héroïques des chrétientés naissantes.

La Lettre pastorale est suivie d'une Ordonnance qui a pour but d'assurer de plus en plus, dans le diocèse de Toulouse, la prospérité de l'OEuvre de la Propagation de la Foi.

ANGLETERRE.

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Nous en choisirons un entre bien d'autres : ce sera une petite paroisse de ce vaste diocèse, habitée par des gens simples et peu favorisés des biens de la terre, mais riches en trésors célestes. Foibles par leur nombre, et grands par Tous les vicaileurs sacrifices, ils ont presque complété res apostoliques de l'Angleterre cinq dizaines d'associés avec une popu- ont signé une pétition pour delation de 550 ames. C'est un associé sur mander que les prêtres catholiques sept fidèles. Heureuse paroisse! heureux aient un libre accès dans les pritroupeau! vous êtes notre consolation et sons et les maisons de travail. notre gloire! Que tout notre diocèse Elle a été présentée à sir Robert vous imite, et nos vœux seront comblés, | Peel par une députation composée

des comtes Arundel et Surrey, des lords Beaumont, Camoys, Peter, Stourton, et des honorables Charles Langdale et Edward Peter. Sir Robert Peel leur a promis d'appeler la sérieuse attention du gouvernement sur les observations présentées dans la pétition.

cours public de cette théorie d'une révélation soumise au jugement de la raison humaine, suivant des formules philosophiques toutes prises en dehors de la foi. Le conseiller du consistoire, docteur Charhimehe, vient de publier, sous le titre de Critique de la doctrine philosophique de la révélation de Schelling, un ouvrage de polémique qui met tout Berlin en émoi. Une controverse ardente va

Des conférences religieuses ont lieu, ce Carême, dans la plupart des chapelles catholiques de Londres et des grandes villes d'An-surgir de ce nouveau débat, en sorte gleterre. Partout les protestans y accourent avec empressement. Ils prennent également un vif intérêt aux abjurations qui ont lieu en public. Ainsi, le mercredi des cendres, on en a vu un grand nombre dans l'église de Sainte-Marie, à Derby, où vingt personnes adultes ont fait leur profession de foi catholique.

Suivant le Liverpool - Times, le nombre des catholiques à Londres et | aux environs, s'élève à 230,000; on en compte 260,000 dans le seul

comté du Lancashire.

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que l'espèce de compromis entre le
rationalisme pur et celui de la révé-
lation, que le gouvernement avoit
espéré obtenir par la doctrine ambi-
guë de Schelling, loin de s'établir
comme moyen-terme dans la théolo
gie protestante, devient la cause d'un ..
schisme nouveau, qui portera une
atteinte, s'il est possible, encore plus
profonde à ce qui reste en Prusse de
la vérité chrétienne.

Outre les hospices réunis dans lesquels les vieillards, les blessés

et les malades sont recueillis et secourus, outre l'établissement destiné aux orphelins et la belle maison des pauvres, riches de fondations et constamment agrandis et embellis par les legs qui se succèdent, il s'est élevé depuis une quinzaine d'années, à Trèves, une école pour les enfans catholiques indigens qui, ne pouvant être admis dans les gyinnases et les écoles de l'Université, reçoivent l'instruction convenable à leur condition.

Cet utile établissement a été fondé, tables dans l'intention d'inculquer à en 1829, par des demoiselles charices enfans les véritables principes de ces enfans les véritables principes de la religion et de la morale, et de les éloigner surtout des mauvais exemples qui les environnoient, hélas! trop souvent, dans leur propre famille, ou par suite de l'abandon où leurs propres parens les laissoient.

Cette école, qui compte plus de 50 élèves, dont un tiers environ de garçons, est entretenne par des

souscriptions renouvelées tous les ans et auxquelles contribuent les personnes de Trèves les plus distinguées par leur piété, leur foi et la considération qui les entoure. Les enfans reçoivent là une éducation chrétienne et une instruction suffisante pour se livrer à une profession ou à quelque emploi lucratif; et ces soins, cette instruction leur sont encore continués après leur mise en apprentissage chez des maîtres ouvriers ou ailleurs.

La direction de l'établissement est confiée à des notables de la ville, dignes de cette marque de confiance, et parmi lesquels on distingue le maire actuel, M. le landrath Gœrtz, d'une ancienne et respectable famille tréviroise.

On s'attend à voir cette précieuse école prendre encore plus de développement, et prospérer sous l'administration de cet honorable magistrat et la protection de l'évêque qui occupe si glorieusement en ce moment le siége de Trèves.

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vorort, que vous nous déterminercz à retirer l'invitation que nous vous avons adressée; nous vous la réitérons, au contraire, de la manière la plus expresse et la plus pressante.

se

Le directoire revient ensuite sur sa manière d'entendre l'art. 12 du pacte et l'arrêté de la diète du 2 avril 1841. S'il n'a pu, dit-il, former en diète aucune majorité sur la manière d'appliquer l'arrêté aux ventes qui sont l'objet des délibérations de l'assemblée, l'arrêté luimême n'en subsiste pas moins dans toute sa force, ainsi que la députation de Lucerne l'a fait insérer au protocole le 28 juillet 1842, sans que personne ait élevé la moindre objection. Trouvant les ventes et les arrangemens pris par l'Argovie contraires au statu quo ordonné par l'arrêté du 2 avril, le vorort a dû adresser son invitation du 1er février et il doit la réitérer.

« Pour le cas où vous n'obtempéreriez pas à cette nouvelle invitation, dit le vorort au gouvernement d'Argovie, nous devrions nous réserSUISSE. Sous la date du 15 mars, ver de nouveau de recourir aux le vorort a de nouveau adressé aux moyens fédéraux convenables, c'estEtats une circulaire touchant la à-dire d'inviter tous les Etats confévente des biens des couvens d'Ar- dérés à interpréter d'une manière govie. C'est une réplique à la ré- précise et non équivoque l'arrêté du ponse que le gouvernement de ce 2 avril 1841, qu'en fait l'Etat d'Arcanton a faite, le 23 février, à la govie interprète autrement que le circulaire directoriale du 1er du vorort, et en même temps à prenmême mois. Le vorort joint à sa cir-dre les mesures que cette interpréculaire la lettre qu'il a écrite le tation authentique pourroit rendre même jour, 15 mars, au gouvernenécessaires. » ment argovien.

En terminant, le directoire relève Dans cette dernière pièce, le direc- quelques uns des reproches que lui toire se plaint du ton de la réponse a adressés le gouvernement d'Arargovienne. Ce qui est encore plus govie. Il dit que, n'ayant rien à gadéplorable, ce sont les accusations gner ou à perdre à la conservation graves et non prouvées que cette ou au changement des biens des réponse dirige contre le vorort, et couvens argoviens, il ne peut pas les menaces éventuelles qu'elle ren-être accusé de poursuivre des intéferme pour le cas où la confédération devroit prendre des mesures désagréables à l'Etat d'Argovie. Ce n'est pas par ce moyen, ajoute le

rêts de parti étrangers. Si la diète voit quelque part le danger d'une dissolution intérieure, ce n'est pas dans le soin que prend le vorort de

faire respecter ses arrêtés, mais ben dans le fait déplorable d'un Etat qui met sa propre volonté audessus de celle de l'ensemble, son intérêt particulier avant celui de tous, et la souveraineté d'un seul canton au-dessus de la souveraineté que le pacte a reconnue à la confédération. Les Etats qui marchent à l'asservissement spirituel sont ceux qui subordonnent les principes du droit à la force brutale, qui sacrifient à un avantage matériel extérieur la fidélité et la foi à la parole donnée. Enfin si la diète fait peser une responsabilité sur quelqu'un, ce sera sur l'Etat d'Argovie, à cause des suites malheureuses que son décret de suppression des couvens, du 13 janvier 1841, pourroit avoir pour la patrie entière, plutôt que sur le vorort de Lucerne, qui, fidèle à ses devoirs, a fait ses efforts pour assi rer le respect du pacte et des arrêtés

de la diète.

La circulaire aux cantons, par laquelle le vorørt leur transmet la lettre adressée à l'Argovie, est conçue dans le même esprit.

Il s'y plaint aussi du ton de la lettre du gouvernement argovien. Sans se livrer à une réfutation d'autant plus superflue que les discussions verbales n'ont pas réussi à amener les Etats à s'entendre sur l'art. 5 de l'arrêté du 2 avril 1841, il rappelle son point de vue dans cette matière et insiste sur ce que, cet arrêté étant demeuré obligatoire pour l'Etat d'Argovie, malgré la divergence des opinions sur sa portée à l'égard des ventes dont la diète s'est occupée, c'étoit le devoir du directoire, en l'absence de l'assemblée, de s'opposer à tout ce qui lui paroissoit violer ledit arrêté, de veilTer à ce que la diète conservât une entière liberté dans sa détermination finale sur les couvens, et de ne pas laisser préjuger sa décision sur le sens de l'arrêté du 2 avril par des

actes du gouvernement argovien. Or, la continuation de la vente des biens des couvens et d'autres dispositions qui les dénaturent, portent atteinte à cette liberté et tendent à rendre illusoire toute délibération de la diète sur le sens et la portée | du statu quo ordonné par l'arrêté du 2 avril.

Enfin, le vorort explique le sens du passage de sa circulaire du 1er février relatif aux moyens d'exécution. En réservant les moyens fédéraux ultérieurs les plus convenables, le directoire n'a entendu que les moyens qui seroient adoptés par la diète elle-même, ce qui exige l'assentiment de la majorité réglementaire des Etats.

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POLITIQUE, MÉLANGES, RTC. A peine la tête du célèbre Jacques Besson a-t-elle été séparée de son corps, que la phrénologie s'en est emparée pour y chercher la cause de l'assassinat de M. de Marcellange. Car c'est une étude qui se poursuit très-sérieusement, et dont l'objet, comme l'on sait, est de découvrir dans les bosses du crâne la source des passions et des crimes divers qu'enfante la corruption humaine.

Peut-être faudroit-il commencer ce genre d'étude par l'examen des crânes qui s'y livrent, afin de voir si la bosse du matérialisme n'en formeroit pas la principale protubérance. Toujours est-il que c'est la science conjecturale qui conduit le plus directement à la négation du bien et du mal, et à tout ce qu'il y a de plus destructeur de la moralité des actions humaines. Il est évident, en effet, que s la phrénologie a raison, c'est la justice qui a tort, puisque ses condamnations ne peuvent porter que sur des malheureux dont les passions ont été déterminées par la conformation de leur cerveau. Rien

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n'est assurément plus triste que les con- | diction du jury en matière de crimes et

séquences d'un pareil désordre d'idées, qui ne vont à rien moins qu'à changer les criminels en martyrs et les juges en bourreaux.

N'est-il pas vrai que la fatalité a quelque chose de moins effrayant que cela, et que la science des anciens aruspices vaudroit encore mieux que la phrénologie moderne? N'est-il pas vrai que, si cette dernière étoit fondée, il n'y auroit pas assez de larmes dans les yeux des hommes pour expier les jugemens injustes et les erreurs dont les lois criminelles auroient été la source?

D'après ce que vous cherchez à constater par l'étude des têtes et la conformation extérieure des cerveaux, savezvous ce qu'il y auroit à faire pour rendre votre science un peu conséquente? ce seroit d'étudier sur les vivans, ce que vous étudiez sur les morts, et de prémunir la société, par vos avertissemens, des inévitables dangers où elle se trouve vis-à-vis des protubérances où vous découvrez le vol, l'assassinat, le parricide. Sans cela votre science n'est bonne qu'à porter le trouble et l'incertitude partout, qu'à enhardir le crime en le justifiant, et à intimider la justice en effrayant sa conscience.

PARIS, 3 AVRIL.

La chambre des pairs a adopté aujourd'hui tous les articles du projet de loi relatif à l'augmentation de l'effectif de la gendarmerie, après quelques observations sans importance de MM. Delort et Dubouchage. Le vote au scrutin a été renvoyé à la prochaine séance, parce que MM. les pairs ne se trouvoient pas en nombre.

La chambre des députés s'est occupée samedi de pétitions. Elle a commencé aujourd'hui la discussion du projet de loi relatif à l'augmentation du personnel de la cour royale de Paris. (Voir à la fin du Journal.)

délits commis par la voie de la presse ou par tout autre moyen de publication. Cette proposition sera examinée demain mardi dans les bureaux.

-La commission des sucres poursuit activement ses travaux. Elle a décidé que l'augmentation de droit qui doit atteindre le sucre indigène, lors même que la production ne dépasseroit pas 30 millions, ne sera pas appliquée en une seule fois : le droit sera augmenté de 2 fr. 50 c. en 1844, et de 2 fr. 50 c. en 1845. Elle n'a encore rien arrêté relativement aux surtaxes qui pèsent sur les sucres en raison de leur qualité supérieure. Elle paroft disposée à imposer la glucose.

M. le marquis de Pastoret a reçu de Mgr le duc de Bordeaux la lettre sui

vante :

« Je viens d'apprendre l'affreux désastre qui cause la ruine de la Guadeloupe, et je m'empresse de vous prier d'envoyer, de ma part, cinq mille francs aux personnes qui sont chargées de recueillir et de distribuer les secours. C'est seulement à la vue de tant de Français malheureux, de tant d'infortunes à secourir, que je regrette de n'être pas plus riche. Je veux du moins que mà foible offrande témoigne de ma sympathie pour des malheurs dont la nouvelle m'a bien péniblement affecté.

>> Je vous renouvelle, monsieur le marquis, l'assurance de tous mes sentimens.

» HENRI. >>>

Les intentions du prince ont été remplies à l'instant, par l'envoi de la somme indiquée au président du comité central de la souscription ouverte à Paris.

- Huit jeunes cólons de la Guadeloupe viennent d'être nommés à des bourses gratuites dans les colléges royaux de Paris et des départemens.

Des remises de paiement seront accordées à douze autres, placés comme pensionnaires dans les colléges royaux. Enfin, cinq jeunes colons, qui suivent les – M. Odilon-Barrot a déposé samedi cours des facultés de droit et de médesur le bureau du président de la cham- cine sont exemptés des frais d'inscription bre une proposition concernant la juri-/ et d'examen.

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