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les sociniens et les déistes. Il fait connoître le système de classification des manuscrits découvert par Griesbach. lci il réfute une accusation portée par quelques protestans contre le Saint-Siége, et reproduite dans plusieurs écrits.

Les récits et les descriptions des voyageurs sur les coutumes de l'Asie ont jeté du jour sur certains faits de la Bible. M. Wiseman en cite quelques exemples. En second lieu, il montre l'influence qu'une connoissance plus parfaite de la philosophie de l'Asie a eue pour la défense de la révélation. Il regarde l'accord des systèmes philosophiques des différentes nations sur les grands points de la morale et de l'humanité, comme la confirmation des principes fondamentaux du christianisme. Il indique plusieurs rapports entre la philoso

L'étude de la langue hébraïque n'a pas été moins favorable à la révélation que les recherches sur le texte sacré. Plusieurs savans se sont attachés dans les trois derniers siècles à l'étude de l'hébreu. Schuttens est le fondateur de l'école hollandaise pour la philologie hébraïque. Michaelis, Storr et Gesenius ont suivi un sys-phie orientale, et des expressions as tème plus solide encore. Cependant sez communes dans l'Ecriture, Il cite on s'est servi de la philologie pour à ce sujet le Codex Nazareus d'une attaquer l'authenticité des livres saints secte de demi-chrétiens d'Asie, le ou infirmier l'autorité de quelques Mémoire d'Abel Remusat sur les passages. Le savant docteur anglais opinions du philosophe chinois Laoen cite un exemple dans les efforts de Tseu, les recherches de WindischRosenmuller et de Gesenius, ponr mann sur la philosophie sanscrite, détourner le sens d'un texte d'Isaïe, celles de Ritter, etc. C'est-là qu'il reque toute la tradition appliquoit à lève l'erreur de Voltaire sur l'EzourJésus-Christ. Ils ont été réfutés en Vedam, erreur dont nous avons parlé dernier lieu par Ewald. Plusieurs mo- dernièrement. Enfin, deux cxemples dernes se sont moqués des connois-montrent combien une connoissance sances bibliques des Pères, mais ceux- approfondie de l'histoire orientale ei ont trouvé d'habiles défenseurs, peut être utile pour la religion. Le comme Winer pour saint Jean-Chry-publication de la chronique d'Eusèbe sostôme, Clausen pour saint Augustin, le jeune Rosenmuller pour saint Jérôme. Les rationalistes ont poussé à l'excès la liberté dans l'interprétation des Ecritures; il est permis d'espérer un retour à des idées plus sai-rarchie des Lamas, fait tomber les ob nes. Déjà Hengstenberg a défendu avec autant de sagacité que de savoir les prophéties relatives au Christ.

La onzième conférence a pour objet la partie profane de la littérature ancienne. Elle est divisée en trois parties. L'auteur parle d'abord des éclaircissemens que l'archéologie orientale fournit sur divers points.

d'après une version arménienne, publication faite à Venise en 1818, a résolu une difficulté sur le trenteneuvième chapitre d'Isaïe. Abel Remusat, dans un mémoire sur la hié

jections de ceux qui vouloient voir dans cette religion la source des institutions chrétiennes. Les remarques de M. Wiseman sont aussi curieuses que savantes.

La douzième conférence n'est que la conclusion de toutes les précédentes. L'auteur fait sentir quel surcroît de preuves résulte pour la religion,

de la variété des témoignages qui ont ¡ au courant des découvertes les plus été produits, de la nature des faits modernes et des derniers progrès de qui ont été examinés, et des autori-la science dans tous les genres. Il sait ramener ces découvertes et ces pro- · grès à son but, par les rapprochemens. les plus judicieux et les plus solides. Enfin, il nous a paru montrer partout autant de sagesse que d'habileté ét autant de modération que de zèle.. On nous assure qu'on s'occupe de traduire cet ouvrage en français. Nous nous en réjouissons. Ces conférences seroient une belle suite à celles d'un illustre prélat.

tés alléguées. Il montre que nos livres sacrés ont été soumis à toutes les preuves, examinés avec rigueur, attaqués de tous côtés, et que s'il s'y fût glissé quelque fausseté, elle cût bientôt été découverte. Si l'histoire de la création ou du déluge avoit été une fable ou une fiction poétique, les voyages des géologues dans les vallées des Alpes et les découvertes des physiciens dans les diverses parties du monde ne seroient pas venus corroborer les récits de Moise. Un fragment dé Berose est découvert et il confirme ce qui paroissoit presque incroyable. Une médaille est trouvée et elle fait disparoître d'apparentes contradictions. Ainsi, à mesure que chaque science fait un pas, elle accroît la masse des témoignages en faveur de la religion.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES..

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ROME. Le jour de la Toussaint, après midi, Sa Sainteté, ainsi que le sacré college et la prélature, assistèrent dans la chapelle S:xtine aux vêpres et aux matines des Morts. Le lendemain, M. le cardinal de Grégorio, grand-pénitencier, célébra la messe dans la même chapelle, en L'auteur en prend occasion d'insister présence de Sa Sainteté, des cardisur la nécessité d'étudier les sciences; naux, évêques et prélats. Le Saintla religion, dit-il, y est vivement inté-Père fit l'absoute. Le 3, on célébra M. le carles un service pour papes; ressée.Si des chrétiens timides redoudinal Falzacappa célébra la messe, à tent pour elle cette épreuve, le senlaquelle assistoit Sa Sainteté avec les timent des Pères et l'exemple de tant cardinaux et autres personnages. -d'hommes aussi religieux qu'habiles doit les rassurer. On peut être sûr que les ennemis de la religion voient avec peine les efforts de quelques savans pour réconcilier la science et la religion. Le clergé ne sauroit donc¦ trop travailler à s'instruire pour travailler efficacement à ce noble but.

Telle est l'analyse rapide des conférences de M.Wiseman. On est étonné

de tout ce qu'elles supposent de recherches, de lectures et de savoir. L'auteur parle très-pertinemment des matières les plus diverses, d'histoire naturelle et de géologie, comme des antiquités sacrées et profanes. Il est

Le 22 septembre, l'Académie de la Religion catholique a terminé ses séances de l'année. Le prélat Traversi a fait le résumé des travaux de l'année, et a montré que les discours et dissertations lues dans cet intervalle tendoient également au but honorable de l'Académie.

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PARIS. M. l'abbé Lesurre, ancien vicaire-général de Rouen, a été nommé lundi dernier, par M. l'Archevêque de Paris, vicaire-général de Paris et chanoine honoraire de Notre-Dame. Ces marques d'honneur et de confiance sont une juste récom -

pense d'un mérite et d'une vertu qui cette bonne œuvre intéressera`des cherchoient à se cacher. ames généreuses.

Vevey, dans le canton de Vaud, est une petite ville dont l'heureuse situa

On croit avoir découvert l'auteur des vols sacriléges commis dernière

tion attire beaucoup d'étrangers. Lement dans les églises de Choisy-leRoi et de Vitry. On a arrêté dernièrement à Maison-Alfort un hom

Le projet de translation du cimetière de Versailles avoit fait une impression fàcheuse dans cette ville. Des réclamations verbales et écrites avoient été portées au conseil municipal.. Nous avions rendu compte d'un mémoire sur cet objet; inémoire où la question étoit envisagée sous tous les rapports, et principalement sous le rapport religieux. Néanmoins, l'autorité persistoit dans son projet. Enfin, les vœux de la population se sont tellement prononcés, et ont été appuyés de si bonnes raisons, que l'autorité supérieure est intervenue. On nous assure que des ordres ont été donnés pour que la translation n'ait pas lieu.

fond de la population est protestant, mais depuis quelque temps il s'y est établi un certain nombre de catholi-me qui voloit dans un bureau. Il se quies, et dans la belle saison ils n'y nomme Pierre-Antoine Gentil, et å sont guère moins de mille. Une cha- déjà été condamné trois fois pour de pelle y a été bâtie récemment ; elle a pareils méfaits. Il a été déposé à la été consacrée par M. l'évêque de Lau- préfecture de police. sanne le dimanche 7 décembre 1834. Nous rendîmes compte de cette cérémonie, dans notre Numéro du 24 janvier de l'année dernière. Mais cette église, quoique achevée, n'étoit point encore payée. Elle s'étoit élevée par les dons de la charité publique. Un homme estimable, M. Giobbe, et sa fille, avoient recueilli à cet effet des dons en France, en Piémont et en Suisse; mais leurs efforts n'ont pu parvenir à réaliser la somme nécessaire pour acquitter toute la dépense. M. l'évêque de Lausanne a donc chargé M. Sublet, curé de Vevey, de solliciter de la charité des fidèles les moyens d'acquitter les dettes de l'église. M. l'abbé Sublet vient d'arriver pour cela à Paris. Il est muni d'une lettre honorable de son évêque. Il a publié une petite notice sur son église et sur ses besoins. Il espère ne pas faire en vain un appel à la générosité des bons catholiques. Ils ont fait des sacrifices pour les églises de Lausanne et d'Yverdun; ils n'oublieront pas celle de Vevey. Il s'agit d'une ville qui est habitée par plusieurs Français, et qui est visitée souvent par des personnes de la même nation. Qui ne voudroit contribuer à leur assurer les secours de la religion?

On remarquera que c'est la preinière fois que nous sollicitons des secours pour l'église de Vevey. Nous n'avions rien dit lors de la quête que M. et mademoiselle Giobbe firent en quelques villes, et nous espérons que

Le dimanche 6 novembre, M. l'évêque de Meaux a béni l'église de Condé, près Meaux. Le prélat étoit assisté de plusieurs ecclésiastiques de Meaux et des environs. M. l'abbé Corbin, grand-vicaire d'Orléans et curé de la cathédrale de cette ville, qui étoit venu passer quelques jours à Meaux, a prêché sur la cérémonie du jour. On admiroit l'organe et le débit du vérérable vieillard, à qui ses 87 ans semblent n'avoir rien ôté de son zèle pour ses fonctions, comme ils ne lui ont rien fait perdre de son esprit aimable et de son étonnante

activité.

L'église de Condé avoit été restaurée par la générosité de madame Ga

simir Perrier, la veuve du ministre, qui possède une grande propriété sur cette commune, et qui consacre sa fortune aux bonnes œuvres.

Le projet de rétablir l'ancienne flèche qui couronnoit la tour de la cathédrale du Mans sera bientôt mis à exécution. La reconstruction de cette flèche, qui fut frappée par la fondre, le 21 juillet 1822, sera en fonte de fer. En ce moment, une forge vient d'être montée dans une dépendance de la cathédrale, pour ajuster toutes les fontes avant de les placer sur la tour; et, sans le mauvais temps, et des travaux préparatoires de maçonnerie, la pose seroit cominencée. L'emploi de la fonte réunit tous les avantages; il y a économie dans la dépense; le poids qui chargeoit la voûte de la tour sera diminué considérablement, et cette nouvelle construction pourra durer des siècles, sans craindre les attaques de la gelée, avantages dans un pays où la pierre qu'on pourroit employer à ce genre d'ouvrage est d'une qualité médiocre

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voit que 4 mètres 55 centimètres de hauteur; elle reposoit sur une base dégradée qu'on vient de reconstruire avec beaucoup de soin. Le poids total de la flèche dont l'exécution s'achève en ce moment est, pour la fonte de fer, de 12,644 livres, et elle aura 10 mètres d'élévation. Ainsi, on voit combien il a été avantageux de substituer la fonte à la pierre, puisque la nouvelle flèche à presque le double en hauteur, et qu'elle pèse plus de moitié moins que l'ancienne. On ne peut donc qu'approuver l'emploi de la fonte dans ce genre de construction, attendu qu'il offre des résultats incontestables, sous le rapport de la solidité, de la dépense et de la légèreté, sans nuire au style qui

lui convient.

Une femme mariée à Ascoux, près Pithiviers, diocèse d'Orléans, mourut dernièrement après avoir reçu les derniers sacremens. Le curé s'apprêtoit à lui rendre les honneurs funèbres; le mari s'y opposa. Une demande fut faite au maire pour qu'il interposât son autorité, afin que le

tiens de son ministère envers une personne morte dans sa communion. Le maire en référa au procureur du roi, mais tous deux ne crurent pas qu'il fût possible de faire la cérémonie malgré le mari. Ils se bornèrent à tenter les voies de conciliation, qui ne réussirent point..

On s'étoit figuré, sans doute parcecuré pût exercer librement les foncqu'on a fait usage de la fonte, que le poids de cette flèche seroit trop considérable et devoit écraser la voûte sur laquelle elle reposera. D'après ce qui suit, il est facile de détruire l'incertitude des personnes les moins expérimentées ; on verra que, si on a adopté la fonte, c'est pour obtenir, sans nuire à la solidité, le plus de légèreté possible. Des plans exaetement relevés avant la démolition de l'ancienne flèche, font voir que le cube de la pierre étoit de 5 mètres 15 centimètres, dont le poids est de 4,500 livres par mètre, ce qui donne un total de 25,000 livres. Les ferrures pour relier toutes les pierres entre elles étoient du poids de 356 livres, et celui présumé de la statue de StAldéric, qui terminoit le tout, pouyoit être de 27,420 livres. Elle n'a

L'Orléanais se livre sur ce sujet à une très-bonne discussion. Il examine si le mari pouvoit empêcher les céréuronies religieuses pour la sépulture de sa femme, et ce que devoit faire le maire en pareille circonstance. Peut-il être libre, dit-il, à un chef de maison impie ou athée, d'empêcher une personne morte dans sa maison de recevoir les honneurs funèbres suivant les usages de la religion qu'elle suivoit? Ainsi, après le scandale des inhumations exigées des

prêtres en faveur de personnes éiran- f fecter 25 à 30,000 fr. à l'appropriagères à la religion, on auroit encore tion de cette église. Mais après une le scandale de l'interdiction arbi-longue discussion, le conseil a décidé traire des sépultures ecclésiastiques, le 11, par douze voix contre dix, que au gré des caprices d'un chef de fa- la nouvelle église à construire seroit mille impie. établie dans les bâtimens de l'Ecole normale, rue Baudimont. En outre, le maire a été chargé de s'entendre avec le propriétaire pour obtenir une prolongation de jouissance de l'église Sainte-Claire. Ainsi, les choses restent à peu près au même point. Le conseil a pourtant encore prouvé sa bienveillance en repoussant la demande des marguilliers de Saint-Nicolas relative au traitement du vicaire.

Les lois protectrices du domicile du citoyen, dit le journaliste, ne peuvent pas être une loi de tyrannie contre les habitans d'une maison. La loi qui prescrit à la femme de partager le domicile du mari, ne lui recommande point de partager son athéisme. D'ailleurs, les droits que le mariage confère au mari sur sa femme ne s'étendent pas au-delà de l'existence de ce contrat. Il seroit absurde de soutenir que le mari auroit sur le cadavre de son épouse plus de pouvoir qu'il n'en avoit sur sa personne vi-journal du Midi, que M. Etienne,

vante.

Le rédacteur ajoute à ces raisons d'autres non moins fortes et non moins concluantes, et finit par dire que le maire doit protéger l'exercice du culte et veiller à ce que les morts reçoivent les honneurs funèbres suivant leur croyance. La loi qui ordonne de respecter les tombeaux ordonne encore plus de respecter les dernières volontés du défunt.

Nous regrettons d'être obligés d'abréger cette discussion qui est également sage et motivée, et qui nous paroît sans réplique.

Nous avions annoncé, d'après un

évêque constitutionnel de Vaucluse, s'étoit rétracté avant de mourir. Cette retractation seroit plus qu'équivoque, s'il falloit s'en rapporter à une profes sion de foi publiée par les amis du prélat, peu après sa mort, et qu'ils ont dit avoir trouvée dans ses papiers; voici la teneur de cette pièce : Profession de foi de M. François-Etienne,

ancien évêque d'Avignon.

Ministre de Jésus-Christ, et vous,

mes chères anciennes ouailles ici présentes, avant de recevoir le saint viatique, je crois devoir vous présenter ma profession de foi; elle est celle de l'Eglise Les journaux du Nord disent que crois donc sans réserve tout ce qu'elle catholique. apostolique et romaine. Je le ministre des cultes a écrit au préfet du Pas-de-Calais pour se plaindre croit et tout ce qu'elle a cru dans tous les des membres du conseil-municipal temps et dans tous les lieux où elle a été d'Arras et de leur mauvaise volonté répandue. Je rejette tout ce qu'elle rejette; dans l'affaire de la paroisse Saint-Ni- en un mot, ma croyance a toujours élé colas. Le conseil municipal vient enel est encore la croyance que tous les chrécore de tenir plusieurs séances sur tiens avoient en France avant la révolucette affaire. Dans la séance du 10, tion. Dieu ne peut changer, ni la foi le maire proposoit de céder aux hos- non plus. Jamais donc, avec le secours pices, à titre d'échange, la partie de de la grâce, je n'en aurai d'autre; et s'il la maison du Vivier, occupée par les le falloit. je suis prêt à verser jusqu'à la vieillards, contre la propriété du dernière goutte de mon sang pour la conterrein de l'Ecole normale et de l'é- server et la défendre. L'esprit de parti glise des Orphelins. Il proposoit d'af-peut à cet égard me calomnier; mais

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