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La police vient de faire saisir, sur les boulevards extérieurs, quatre roulettes tenues par des escrocs, qui soutirent, à l'aide de ces jeux, l'argent des pauvres ouvriers.

- M. le préfet de police vient d'arrêter la liste des pharmaciens de Paris et des communes rurales qui ont justifié d'un diplômc. Il y en a dans Paris 273, et dans la banlieue, 35. Total, 308.

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L'Almanach populaire de la France, qui se publie à Arras, vient d'être saisi. Le Progrès, journal d Arras, est aussi poursuivi pour en avoir annoncé la vente. On écrit de Tours, le 21, que l'inUn sous-officier de cavalerie, qui se terrogatoire des prévenus dans l'affaire de trouvoit chez un marchand de vin du Vendôme est commencé. Le capitaine boulevard Saint-Martin, fit le pari in- rapporteur a quelques jours avant adressé sensé qu'il boiroit une bouteille d'eau-de- une lettre au bâtonnier de l'ordre des vie. Le malheureux gagna la gageure, avocats pour le prier de s'entendre avec mais il éprouva presque aussitôt d'atroces ses confrères pour que les membres du souffrances et mourut au bout de quel-barreau puissent se charger de la défense ques minutes.

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NOUVELLES DES PROVINCES.

des neuf accusés présens. Le dixième,
Thierry, est contumace. On croit qu'il
est parvenu à passer en Angleterre.

Deux soldats, accusés d'avoir assas

La souscription Berryer prend chaque siné un de leurs camarades, viennent jour une nouvelle extension.

Commissions.

A Ségré (Maine-et

Loire): MM. le comte de Villemarge, an

d'être condamnés par le conseil de guerre de Nantes à vingt ans de travaux forcés. -M.Guieu, maire de Toulon, qui étoit cien maire d'Angers et ancien député, | en état d'hostilité avec le conseil muniprésident; Ambroise d'Armaillé ; Pros-pal, a donné sa démission.

per de Candé; de Narcé; comte de Falloux du Coudray; Jallot, avoué à Ségré, trésorier. — Loir-et-Cher : MM. le comte de Salaberry, ancien député, président; Josse de Beauvoir, ancien député ; le ba ron de Fougères; le comte de Pradel; Pardessus, notaire; le comte de Beaucorps; Julien, avocat; Blondel, ancien notaire à Vendôme.

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- Lc commerce de Lyon est toujours dans un état fort triste; beaucoup d'onvriers en soie se trouvent sans ouvrage, et par conséquent sans pain.

- M. Chabot de Latour, officier d'or

donnance du duc d'Orléans, est arrivé à
Grenoble depuis quelques jours.

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- Au 1er janvier, un nouveau journal, sous le nom de Gazette de Provence sera publié à Draguignan (Var). La Gazette de Provence, qui paroîtra une fois par semaine, le samedi, suivra la ligne politique de la Gazette du Midi qui s'imprime à Marseille.

- M. Larroque. inspecteur de l'Académie de Toulouse, a été nommé recteur de l'Académie de Limoges, en remplacement de M. Mérilhou, décédé.

– Depuis que M. le comte de Peyronnet est arrivé dans sa terre de Montferrand, il n'a pas cessé d'y être visité par une foule prodigieuse de personnes ja

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EXTÉRIEUR.

NOUVELLES D'ESPAGNE.

La capitale de l'Espagne est en ce moment aussi sombre qu'elle étoit pendant les premiers jours de la révolution de Saint-Ildefonse. L'inquiétude gagne toutes les classes et semble présager, sinon la fin du gouvernement révolutionnaire, du moins de nouveaux désordres. de nouvelles calamités. Aux défaites des christinos, à l'incertitude toujours crois sante du ministère de la régente constitutionnelle qui renverse aujourd'hui et brise les hommes qu'il élevoit hier et montroit comme les soutiens de la bonne cause, comme les seuls capables de terminer la guerre civile, vient se joindre la cherté du pain.

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- Un décret de la régente, du 15 no. vembre, retire à Rodil les fonctions de ministre de la guerre ainsi que celles de général de la garde royale d'infanterie ; un second décret du même jour lui retire aussi tous les droits et attributions qui lui avoient été conférés par le décret du 16 septembre.

La municipalité de Madrid, effrayée par l'augmentation du pain, vient, tout en déclarant qu'elle n'a pas été assez habile pour en découvrir la cause, d'ordonner que le prix du pain demeurera £ixé provisoirement à cinq sous les deux livres. La Révista qui publie cette nouvelle ne dit pas si la municipalité constitutionnelle indemnisera les boulangers. L'étal de misère où elle se trouve ainsi que le gouvernement nous porte à croire qu'on

a voulu seulement établir un maximum. Alors il est probable que les boulangers renonceront bientôt à une profession dont ils seroient les dupes.

Les cortès se sont enfin résignées à entendre un premier rapport sur l'état des finances de l'Espagne. Ce rapport contenant les comptes de 1828 à 1834, et d'une dimension accablante, a été renvoyé, le 13, à une commission. A la même séance, M. Garcia Blanco, qui paroît ne pas aimer tout enseignement ieligieux et qui voit encore des jésuites à Madrid, après que ses amis les révolu tionnaires les ont massacrés ou forcés de s'enfuir au plus vite, a proposé à la chambre d'inviter le gouvernement à transmettre, dans le plus bref délai, à la commission de l'instruction publique, le plan d'éducation particulière qui a été adopté pour la reine Isabelle II. La chambre a décidé que cette proposition sera renvoyée à la commission de l'instruction publique. Peut-être que bientôt elle confiera l'éducation de la petite reine à M. Garcia Blanco, bien capable certai nement de la rendre digné de la grande époque espagnole. M. Pretel de Cozar a proposé ensuite une forte diminution sur les traitemens pour alléger d'autant les charges du trésor.

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Le 16, on a proposé aux cortès de décider que les députés pourront être nommés ministres, et que leur qualité ne les empêchera pas de remplir des fonctions administratives. Le ministère leur a aussi demandé d'être autorisé. eu égard aux circonstancès, à opérer les arrestations sans formalités, comme à faire sortir de Madrid, et niême à envoyer dans les îles adjacentes les individus dont la présence leur paroîtroit dangereuse. Cetle dernière demande des ministres prouve assez l'esprit de désordre de la révolution et son embarras. Les ministres ont encore demandé une loi contre la presse. Il nous semble qu'une fois autorisés à arrêter les gens sans formalités, et à faire sortir de Madrid qui bon leur semblera. ils n'auront plus rien à redonter de MM. les

Journalistes, et nous ne voyons pas pourquoi ce luxe de rigueur.

Les autorités de Cordoue ont en core une fois abandonné cette ville.

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Nous lisons ce soir dans la Gazette de France que les carlistes étoient maîtres d'une portion de Bilbao, le 17, et que maintenant cette ville doit être en leur pouvoir.

Le journal ministériel donne ce soir la dépêche télégraphique suivante, de Bayonne le 21 novembre :

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Le 7, Gomez, en se dirigeant sur l'Andalousie, s'est séparé de Cabrera qui. est retourné en Aragon par la Manche.

>> Rien de nouveau de Bilbao. Espartero étoit encore le 15 à Villarcayo.

La commission d'armement de la défense de la province de Logrono vient d'adresser aux cortès une pétition qui prouve le découragement des autorités de la régente, et leur peu de confiance dans les troupes révolutionnaires. Après avoir épuisé tout ce que la jactance peut inspirer pour repousser jusqu'à la pensée d'une intervention, c'est maintenant le secours de la France et de l'Angleterre qu'il leur faut. « Nous demandons à la respectable assemblée la permission de lui exposer qu'il seroit non-seulement convenable, mais nécessaire et même indispensable qu'une députation tirée de la représentation nationale elle-même se rendit auprès des cours de Saint-James et des Tuileries, pour y réclamer, au nom de la nation espagnole, au nom de l'hu manité et des intérêts sociaux qui unis-. sent tous les hommes, pour y réclamer avec toute l'énergie du caractère espagnol les mesures capables de mettre fin à unc lutte aussi destructive. Une pareille Un grand meeting radical suisse derésolution seroit accueillie par les béné-puis quelques temps annoncé a effectivedictious unanimes des peuples. Que d'ac-menteu lieu à Morat (canton de Fribourg). tions de grâces ne rendroient-ils pas aux êtres bienfaisans qui leur rendroient la paix et avec elle la sécurité de leur existence et de leur fortune! >>

Le nombre des voyageurs sur le che min de fer d'Anvers, pendant le mois dernier, s'est élévé au-delà de 90,000. Il eût été de plus de 100,000 sans le temps affreux qu'il a fait pendant ce mois.

Le Morning-Post dément le bruit répandu ces jours derniers à Londres, que le roi d'Angleterre étoit assez gravement indisposé.

Bien que les révolutionnaires se trouvassent fort contrariés par la levée du blo. cus français, qui ne leur permettoit plus d'exploiter l'exaspération populaire, ils n'en ont pas moins, par une résolution, protesté contre les actes de la dernière dièle extraordinaire, et dénoncé à la haine des patriotes les députés qui n'ont pas voté sous les inspirations des exaltés.

Aux mauvaises actions, les révolutions mêlent souvent l'absurde. Dans la proclamation adressée aux habitans de Badajoz par le gouverneur Jose Martinez San-Martin, nous remarquons que toute conversation publique ayant une tendance à diminuer l'esprit patriotique et l'amour qu'on doit à la jeune reine, sera punis-nistre de la guerre, M. Fardello, se trouve sable. Les murmures contre les actes de l'autorité révolutionnaire sont aussi prohibés.

Rodil étoit le 11 à Monterubio; Alaix et Narvaez occupoient les positions que le géneral leur avoit indiquées. Gomez étoit à Constantina et à Casalla, à 12 lieues de Cordoue et à 11 lieues de Séville. Gomez a deux jours d'avance sur Kodil.

-On écrit de Naples, le 9, que le choléra avoit un peu diminué le 8. Le mi

parmi les victimes, qui s'élèvent déjà à 1,800. Le nombre des attaqués paroît avoir dépassé 3.200. La tranquillité régnoit dans Naples à la date du 9.

A la Bourse de Paris, où toutes les nouvelles sont admises et souvent répétées dans la ville comme venant de bonne source, on a parlé hier de la mort du roi de Naples, qui auroit été frappé par le choléra. Les correspondances les plus ré

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On mande de Carlsruhe que M. de Berstett, ancien ministre des affaires étrangères dans le grand-duché de Bade, et qui a pris une part si active à tous les congrès de ce siècle, vient de mourir dans un âge avancé.

sagement conçu de BUTLER et de GodesCARD, en ne s'astreignant pas à une simple citation de dates ou à une sèche nomenclature de faits; mais en donnant à chacune d'elles le développement que son importance comporte.

Cette édition est aussi enrichie de notes sur les reliques des saints, sur les abbayes célèbres dont la destination a été La dernière diète de Suède avoit changée, sur certaines coutumes tomdécidé que tout étranger muni d'un pas-bées en désuétude ou nouvellement inseport qui le désigneroit comme négociant. marchand ou commis, paieroit, à son entrée dans le royaume, un impôt de 50 riksdalers de banque (environ 108 fr.)

Le ministre de France à Stockholm a obtenu que cet impôt ne seroit exigé que des étrangers qui viendroient dans ce pays pour des affaires de commerce.

VIES

troduites.

Le Martyrologe qui y est intercalé pour chaque jour est conforme à l'excellente édition publiée en 1830 par deux ecclésiastiques du clergé de Paris, et approuvée par M. l'Archevêque.

Les éditeurs ont imaginé d'ajouter séparément un catalogue général par ordre alphabétique de tous les noms des saints, avec le mot latin pour chaque nom. Il forme un volume in 12 de 115 pages et se donne gratis aux acquéreurs de l'ouvrage.

DES PÈRES, DES MARTYRS, ET DES AUTRES PRINCIPAUX SAINTS (1), . L'exécution typographique de cette Tirées des actes originaux et des monumens édition est soignée, les papiers en sont les plus authentiques, avec des notes his-blancs et forts, et les caractères n'en sont ni trop serrés ni trop petits.

toriques et critiques; ouvrage traduit librement de l'anglais d'Alban Butler, par l'abbé Godescard; nouvelle édition, augmentée du Traité des fêtes mobiles (propriété), de notices sur Butler et Godescard, du Martyrologe romain, d'un traité sur la canonisation des saints, d'articles refondus, de notes importantes, et d'un très grand nombre de vies nouvelles (propriété).

Cette édition des VIES DES SAINTS peut être regardée, avec raison, comme la meilleure qui existe. Les soins particuliers que lui a donnés M. l'abbé T***, chanoine et vicaire-général de l'Archevêché de Paris, et le zèle connu des éditeurs, l'ont fait justement estimer.

Les vies nouvelles, ajoutées en grand nombre, y sont traitées d'après le plan si

Le Gérant, Le Besque.

BOURSE DE PARIS DU 23 NOVEMBRE.

CINQ p. 010, j. du 22 sept. 106 f. 00
QUATRE p. 010 j. de sept.-98 fr. 30
TROIS p. 020, j. de juin.
79 f. 05
Quatre 122 p. 020, j. de sept. 000 fr.00
Act, de la Banque. 2295 1.50
Empr. national. 000. 00
Bons du Trésor. o ojo

Rente de la Ville de Paris. 000 00
Obl. de la Ville de Paris. 1220 f. 00
Emp. 1832, j. du 22 mars 000 f.ov

Quatre Can., 0000 f. oo] R. d'Esp. oof.
Caisse Hypotb 755ir.00 Empr.r.d'Esp.oofo,o
R. de Napl. 98.25
Emp. rom. 99.01%
Cortès, oo tr.cjo
R. d'Esp. 0000.

(1) 20 volumes in-8°, imprimés sur carré fin saliné. 1834. Prix, 45 fr. 20 volumes in 12. Prix, 30 fr. A Lille, chez L. Lefort, imprimeur-libraire, édit.; PARIS. et à Paris, au bureau de ce Journal.

R. p. d'Esp. oof. oo
Empr. Belge. 101fr.

Empr. d'Haïti. 36ef.

Empr. grec...0000.

-IMPRIMERIE D'AD. LECLERE ET COMP.
Quai des Augustins, n, 35.

paroît les Mardi, Jeudi et Samedi.

fr.

C.

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On peut s'abonner des et 15 de chaque mois.

SAMEDI 26 NOVEMBRE 1836.

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HISTOIRE

DE SAINTE ÉLISABETH DE Hongrie,
Duchesse de Thuringe,

PAR M. LE COMTE DE MONTALEMBERT.

tion qui auroit pu
former un ouvrage
à part. C'est le tableau de la société
chrétienne dans la première moitié
du xine siècle. L'auteur paroît épris
des grands caractères que présente
cette époque.

3 50

vouement sans bornes, leur nombre et leur courage chaque jour croissans, les saints que chaque jour elle voyoit éclore parmi eux, offrirent à cette mère immortelle des forces et des consolations dont elle n'a été depuis que trop cruellement

privée.

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Il y a deux parties bien distinctes dans ce volume. L'histoire de sainte Il ne s'agit point ici d'examiner riElisabeth est précédée d'une introduc-goureusement l'opinion de M. de Montalembert sur le x siècle; on doit seulement convenir qu'il la rend fort plausible par les magnifiques développemens où il entre. Son tableau de cette époque est riche de détails. plein de grandeur et remarquable sur« C'est peut-être, dit-il, la période la tout par un profond sentiment de foi plus importante, la plus complète, la plus et de religion. L'auteur commence par resplendissante de l'histoire de la société présenter la suite des papes de ce temps; catholique. Il seroit, du moins à ce qu'il à leur tête est Innocent III, un des plus nous semble, difficile de trouver en par-grands pontifes qui se soient assis sur courant les glorieuses annales de l'Eglise, la chaire de saint Pierre. M. de Monune époque où son influence sur le monde talembert se complaît à en tracer un et sur la race humaine dans tous ses dé-portrait fort brillant. Il loue le saveloppemens fut plus vaste, plus féconde, voir du pontife, son zèle, son activité, plus incontestée. Jamais peut-être l'ésa vigilance pour toute l'Eglise, sa pouse du Christ n'avoit régné avec un em. pire si absolu sur la pensée et sur le cœur fermeté à réprimer les abus et mème des peuples. Elle voyoit tous les élémens ses procédés sévères à l'égard de anciens contre lesquels elle avoit eu à se quelques princes. Ses successeurs, débattre si long-temps, enfin vaincus et Grégoire IX et Innocent IV marchent transformés à ses pieds; l'Occident tout entier ployoit avec un respectueux amour sous sa sainte loi. Dans la longue lutte qu'il lui a fallu soutenir depuis sa divine origine contre les passions et les répuignances de l'humanité déchue, jamais elle ne les a plus victorieusement combattues, plus fréquemment domptées. Certes, sa victoire étoit loin d'être complète, et ne pouvoit pas l'être, puisqu'elle est ici bas pour combattre, et qu'elle attend le ciel pour triompher; mais au moins alors, plus qu'à aucun autre moment de ce rude combat, l'amour de ses enfans, leur déTome XCI L'Ami de la Religion.

sur ses traces.

«

Il ne faut pas oublier, dit l'auteur. que pendant que ces grands pontifes livroient cette guerre à outrance, loin d'ètre absorbés par elle, ils donnoient à l'organisation intérieure de l'Eglise et de la société tous les soins qu'auroit pu comporter un état de paix profonde. Ils continuoient l'un après l'autre avec une invincible persévérance l'œuvre gigantesque dont ils étoient chargés depuis la chute de l'empire romain, l'œuvre de mouler et de pétrir tous les divers élémens de ces races germaniques et sep

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