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Souvenir habituel de nos fins der-naliste qui se montre plus sévère

nières, etc...

qu'un prètre, et qui s'alarme de la Cette sèche analyse suffit, ce semcensure des vices de notre temps? Les ble, pour donner une idée du genre auditeurs de nos grands orateurs chréde l'orateur, de l'habileté de ses plans, tiens étoient moins difficiles, et ne de la sagesse de ses aperçus, de la vé- trouvoient pas mauvais qu'on flétiît rité de ses tableaux. Que seroit-ce si i en chaire les désordres du monde. nous avions pu y joindre les déve-Il est à croire que ne pouvant reJoppemens?

Sur la demande du préfet de Maine-et-Loire, le ministre des cultes vient d'autoriser la reconstruction de la coupole et de la flèche du sud de la cathédrale d'Angers. On espère faire disparoître ainsi toutes les trares de l'incendie de 1831.

Averti par l'allocution de M. l'évêque d'Arras,

que nous avons

prendre M. l'abbé Guyon sur sa politique, on a voulu trouver sur un autre point matière à scandale; mais en vérité n'est-il pas plaisant de voir un journaliste se montrer si timoré, si susceptible, si aisé à s'effrayer? Ne seroit-il pas possible qu'il y eût là autre chose que du zèle? Quand on voit un si grand nombre de femmes et 15 à 1800 hommes se presser le soir sous les voûtes de la cathédrale, n'est-on pas disposé à se donnée dans le dernier numéro, le rassurer sur l'effet moral des discours, maire de la ville a compris combien et ne pourroit-on pas soupçonner que étoient déplacés les ordres en vertu c'est cette affluence même qui a dédesquels les ouvriers avoient choisi plu à quelques personnes, et qu'on le dimanche pour commencer les est piqué de voir la population accou travaux sur les toits des bâtimens rir autour de la chaire chrétienne? Les autres reproches de Saint-Vaast, et il s'est rendu luique l'Eclaireur même sur les lieux pour faire cesser fait à M. l'abbé Guyon sont de la ce scandale. Les fidèles se sont ré-même force, et nous nous dispensejouis de cette juste réparation, ob-rons d'y répondre. tenue par les plaintes trop légitimes du premier pasteur.

Le 13 décembre, le tribunal correc tionnel de Mâcon a jugé les trois

Une daine luthérienne a fait abjuration le 24 novembre dernier, entre les mains de M. le curé de Saint-Pierre M. l'abbé Guyon, qui prêche l'A-de Mâcon; cette dame est âgée de vent dans l'ancienne cathédrale de 63 ans, et veuve. Toulon, et qui attire chaque jour une foule plus nombrense, vient d'être l'objet des attaques et des insultes d'un journal de cette ville, l'Eclai-jeunes gens qui avoient insulté et reur, qui accuse sérieusement le frappé M. l'abbé Moreau, vicaire de prédicateur de peindre le vice sous Saint-Pierre, comme nous l'avons r'ades couleurs tellement vives, que des conté. Les prévenus étoient au nommaris honnêtes et de vertueuses mères bre de trois, Guillemet, Aubaille et ont été obligés de défendre à leurs Laurin. Le premier, qui n'a que dixfemmes et à leurs filles d'aller l'en- sept ans, a été condamné à cinq mois tendre, pour ne pas exposer leur vertu de prison, et Aubaille à quarante à rougir, ou leur innocence à se per- jours. Le troisième a été acquitté.On dre. Comme cela est vraisemblable, ne trouvera pas ce traitement trop dit à ce sujet la Gazette du Midi, et sévère, pour des gamins qui commensurtout comme cela est vrai! Ne faut-çoient de si bonne heure le métier d il pas admirer les scrupules du jour- tapageurs et de vauriens.

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Une lettre insérée dans la Gazette casion de la rentrée du grand-sémiété faite le 24 octobre dernier, à l'ocde Metz se plaint de la publication naire, par une messe solennelle chan. d'un almanach qui a paru à Nancy tée dans la cathédrale et par un dissous ce titre Le Messager Lorrain cours de circonstance prononcé par pour 1837. L'auteur de cet almanach M. Pino, premier vicaire-général. a consacré dix colonnes au récit du Après la messe, M. l'évêque accomhideux procès de Delacolonge, et pourpagné de son chapitre, du clergé de faire encore plus d'effet, il a orné sa couverture d'une vignette aussi détes-ves, au nombre de 115, s'est rendu sa ville épiscopale et de tous les élètable sous le rapport de l'exécution, processionnellement dans le grandque sous celui du sujet; vignette qui séminaire où il a adressé une allocureprésente ce prêtre coupable, armé tion touchante au clergé sur la SOd'un couteau, et s'apprêtant à mettre lennité qui l'avoit réuni. en pièces sa victime. L'intention du récit et de la vignette est bien évidente, on veut rendre le clergé odieux,

fets qui doivent résulter pour l'Eglise de Corse, de cet établissement où les tion dont ils avoient été privés dejeunes clercs trouveront une instrucpuis si long-temps.

On a à se féliciter des heureux ef

on veut faire retomber sur toute unc classe le crime d'un seul. Il est aisé de prévoir l'effet que produira la relation et la gravure sur les habitans des campagnes. Les pauvres curés en C'est pour obtenir plus sûrement éprouveront des avanies; des hommes ces heureux effets qu'un petit-sémigrossiers confondront tous les prêties naire a été ouvert le 5 novembre deravec un misérable qui avoit oublié nier dans une maison louée à cet eftous les devoirs de son état, et les en- fet. L'exiguité du local n'a pas perfans eux-mêmes apprendront à mé-mis d'en recevoir plus de 140. On priser celui qui doit leur donner des leçons de religion et de vertu. L'éditeur du Messager Lorrain n'a-t-il pas bien à se féliciter d'un résultat si moral?

La ville de Morez, chef-lieu de canton, diocèse et arrondissement de Saint-Claude, a été autorisée, par ordonnance du 2 de ce mois, à emprunter de M. le curé de cette ville, pour dix ans et sans intérêt, la somme de 10,000 fr. qui sera employée à bâtir un presbytère.

doit passer sous silence toutes les contrariétés que des hommes d'un libéralisme tracassier ont fait éprouver au prélat pour l'ouverture de cet établissement, mais grâce à sa fermeté elles ont été toutes surmontécs.

Le croiroit-on? C'est après que M. l'évêque avoit loué une maison pour servir de petit-séminaire et y avoir fait les travaux d'appropriation au vu et au su de tout le monde, travaux qui ont duré quatre mois; c'est après en avoir annoncé l'ouverture par une lettre pastorale et un Après trois ans des plus vives ins- prospectus dont l'inspecteur des étutances, le gouvernement vient de des en Corse a eu très-certainement rendre à M. l'évêque de la Corse les connoissance; c'est après avoir vu ar anciens bâtimens du séminaire son-river les directeurs dudit établissedés par la piété de ses anciens prédé- ment cédés par M. l'évêque de Grecesseurs, et qui avoient servi depuis noble; c'est enfin après avoir été téla première révolution jusqu'à ce moin de toutes les dépenses faites jour, d'hôtel de préfecture. L'inau- pour l'achat du mobilier, qu'on s'est guration de cet établissement, ap-avisé de protester contre l'ouverture proprié à sa nouvelle destination, a 'du petit-séminaire, la veille même de

POLITIQUE.

Quand les généraux de l'ancienne Rome revenoient d'une guerre heureuse, leur premier soin étoit de paroître dans les temples pour y rendre grâces aux dieux. Ce n'est certainement pas une raison comme celle-là qui a pu inspirer à

la rentrée des élèves. On a invoqué tardivement les malheureuses ordonnances de 1828, et l'on a menacé même de recourir à la force armée dans le cas où M. l'évêque refuseroit de se rendre à l'injonction de M. l'inspecteur des études. Mais le prélat, fort de son droit et sûr d'avoir satis-M. le duc de Nemours, à son retour de fait à toutes les exigences de la loi, a l'expédition de Constantine, l'idée de se cru devoir procéder à l'ouverture de transporter solennellement à la grande son petit-séminaire, et l'a fait aux mosquée d'Alger pour y poser la preapplaudissemens de toute la Corse mière pierre d'une colonnade destinée à lui servir de péristyle et d'embellisse. Les dépouilles des églises d'Es-ment. Il auroit dû sentir qu'il n'avoit pagne vont enrichir des spéculateurs. d'actions de grâces à rendre à Mahomet Le chebec anglais les Quatre - Amis, sous aucun rapport, et que c'étoit un capitaine Testa, est arrivé dans le port soin qu'il convenoit de laisser aux Arade Marseille avec un chargement debes par plus d'un motif. quatre-vingt-treize cloches en bronze Ce qui semble indiquer combien ce et d'autres objets provenant des égli-jeune prince est déjà mal conseillé, c'est ses et couvens d'Espagne. Ces cloches d'abord cette démarche; ensuite celle. ont été débarquées sur le quai. Qu'en qu'il a faite en l'honneur de la synago. veulent faire les spéculateurs? Est-ce gue des Juifs d'Alger; et enfin celle qu'il pour les fondre ou pour les vendre? n'a La pauvre Espagne va voir disparoitie Nous serions bien trompés si c'est ainsi pas faite en faveur de son propre culte. dans ce gaspillage les dons de la piété pendant dix siècles, et ce que les qu'on attire les bénédictions du ciel sur les armes et les entreprises de la France. Maures avoient épargné va tomber sous le marteau des bandes noires, y a plus; ce n'est pas même ainsi qu'on sans aucun profit durable pour le tré- doit s'attirer l'estime et le respect desbarsor, et pour le seul bénéfice de quel-bares, lesquels ne peuvent voir dans de

ques

hommes avides.

Le nouveau collège des Jésuites à Schwytz a été ouvert le 4 novembre dernier, jour de la fête de saint Charles, pour mettre l'établisement sous la protection de ce grand saint, dont la juridiction s'étendoit sur une partie de la Suisse. M. l'archevêque de Carthage, nonce en Suisse, a célébré la messe du Saint-Esprit à la quelle assistoient les autorités du canton, les maîtres et leurs élèves. Le nombre de ceux-ci s'élève déjà à près de cent. Cette partie de la Suisse se réjouit beaucoup d'avoir vu se foriner un établissement dont les résultats peuvent être si utiles pour la religion et la société.

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pareils actes que la pensée de les surprendre et de leur faire humblement la cour par des hypocrisies.

Dans les commencemens de son expédition d'Egypte. Bonaparte avoit aussi paru vouloir se concilier la faveur dcs Musulmans par des simagrées semblables, en affectant d'adopter leur sentence: Dieu est dieu, et Mahomet est son prophète. Il s'aperçut facilement que cela n'étoit bon qu'à lui attirer la déconsidération et le mépris; et il se háta d'y renoncer. Nous croyons que ce qui ne lui a pas réussi en ce genie ne réussira pas mieux à d'autres, et qu'ils feroient très-bien d'y renoncer comme lui.

Nous ne savons jusqu'à quel point la prochaine session des chambres pourra relever et agrandir les questions politi

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ne voulons pas abuser nos lecteurs, ce que nous trouvons de plus court et de plus sûr. est de ne rien leur promettre qui vaille; sauf à convenir ensuite franche ment, s'il nous arrive quelque chose de bon, que nous ne comprenons rien à la France de juillet.

ques qu'elle trouvera sur le tapis, telles que les journaux de la révolution les ont préparées entre eux. Mais, assurément, rien de plus mesquin et de plus misérable ne s'est vu, même sous le soleil de juillet, où les choses tristes et digues de piété ne nous ont cependant pas manqué. Croiroit-on jamais en effet qu'au milieu des désastres et des deuils de toute espèce qui affligent la France, l'unique préoccupation des esprits contemplatifs qui se M. Brugnière vient d'être nommé mêlent d'y chercher remède, est d'exami-juge au tribunal de première instance de ner si la guérison nous viendra plus sûre- Villeneuve-d'Agen. M. Pougny a aussi été ment de M. Thiers que de M. Guizot, par nommé juge au tribunal de Chaumont. la main des hommes du mouvement révolutionnaire, que par celle des hommes du statu quo!

Il nous semble pourtant que ce seroit une question bien facile à décider, si l'on vouloit se borner tout simplement à déclarer que notre mal est incurable, el que les médecins de juillet n'y peuvent rien, Nous les avons tous vus à l'œuvre les uns après les autres médecins du 13 mars; médecins du 11 octobre; médecins du 22 février; médecins du 6 septembre; il n'est pas un de ces hommes de l'art qui ne nous ait administré ses drogues. Qu'en est-il résulté pour nous? De forts gros mémoires de leur pharmacie; el puis c'est

tout.

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PARIS, 21 Décembre.

MM. les députés seront convoqués pour le 26 en réunion particulière, présidée par le doyen d'âge, M. de Gras-Préville. On tirera au sorfla grande députa tion d'usage.

Un journal prétend que le discours de la couronne mentionnera un excédant de recettes sur les dépenses de 1836, et que le ministère compte beaucoup sur cette nouvelle pour paralyser l'effet pro¦ duit par les désastres de Constantine.

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Le ministre de la guerre a reçu hier du maréchal Clausel l'état numérique des officiers, sous-officiers et soldats morts, tués, égarés et blessés pendant l'expédi tion de Constantine. D'après cet état, il y' a cu 10 officiers morts, tués et égarés, et 16 blessés. Les sous-officiers et soldats ont en 443 hommes morts. tués et égarés, et 288 blessés.

Maintenant on nous annonce une nouvelle consultation à l'arrivée de la chambre des députés ; et ce que l'on se promet de l'objet de cette consultation revient Le maréchal Clausel est arrivé à toujours à vous dire qu'il s'agira de déci- Toulon, et sous peu de jours il sera à der si ce sont les drogues de la doctrine Paris. Le général Damremont doit aller qui doivent être préférécs à celles du tiers-prendre le commandement d'Alger penparti, ou les drogues du tiers - parti qui dant l'absence du maréchal. doivent être préférées à celles de la doctrine. Du reste, on ne nous annonce point de rabais sur le prix ; toute la question est de savoir quels seront les pharmaciens qui en auront la fourniture. Mais pour ce qui est de purger la France de ses humeurs révolutionnaires, il n'y a pas la moindre apparence qu'on y songe; et bien certainement, ce n'est pas la chambre des députés que vous connoissez, qui se chargera d'y faire songer personne. Pour nous qui

D'après la Gazette du Midi, on a perdu 60,000 rations. 150,000 carlou ches, des canons et beaucoup d'équipages de campagne. Son correspondant, qui lui écrit d'Alger, dit que le maréchal a été reçu très-froidement par la population.

- Le second bataillon du 2° léger, commandé par M. Changarnier, est rentré à Alger. Les officiers ont décidé à l'u-nanimité qu'une épée seroit offerte par eux à leur brave commandant, dont la

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Le Messager attribue à M. Thiers un article publié par le Journal de Paris, et dans lequel le ministère du 6 septembre est accusé d'avoir été seul la cause du désastre qui a terminé l'expédition de Constantine.

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vient de recevoir la décoration de la Légion-d'Honneur.

A une réunion mensuelle des maires et adjoints de la ville de Paris, une commission a été nommée pour examiner le nouveau projet de loi sur la garde natio nale deux maires députés de Paris, MM. Moreau et Démonts, font partie de cette commission. Le rapport de celle commission ne tardera pas à être fait à l'assemblée des maires et adjoints, cetle loi étant une des premières qu'on doive soumettre à la discussion des chambres.

On ne doit pas, dit-on, reproduire cette année la loi d'exercice sur le sucre indigène; le gouvernement se borneroit à réduire les droits sur les sacres coloniaux.

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- M. Jollivet, député, vient d'être nommé avocat du ministère de la guerre; 3,000 fr. sont attachés annuellement à celle place.

- Le maréchal Soult, dont l'arrivée à Paris a été si souvent annoncée, est décidément attendu pour la fin du mois.

— M. Villemain, secrétaire perpétuel de l'Académie française, vient d'être élu membre de la commission du Journal des Savans,en remplacement de M. Reynouard, décédé.

Le baron Michel est nommé médecin principal à l'hôpital du Gros-Caillou. Le ministre de la guerre a, par un arrêté en date du 12 décembre, réglé les entrées particulières et ordinaires dans

Le duc de Nemours étoit attendu tous les bureaux qui dépendent du ministère. Cet arrêté vient d'être placardé à ce soir à Paris. toutes les portes et dans tous les bu

Le chevalier de Lima, envoyé de Portugal à Paris, a annoncé, assure-t-on, à M. Molé, qu'il résignoit ses fonctions, ne voulant pas prêter serment à la constitution de 1822.

D'après le Nouvelliste Vaudois, M. Agenor de Gasparin, qui est allé en Suisse avec une mission du ministre de l'intérieur, va épouser mademoiselle Bois sir, de Genève.

reaux.

-La première chambre de la cour royale vient de condamner l'administration des messageries royales à payer à M. Capron une pension alimentaire ue suite 800 fr. par année, insaisissable, par d'une blessure reçue par M. Capron lors du renversement d'une diligence dans un fossé.

On annonce que M. Lebas, archi- -La Gazette de France, la Quotidienne et tecte de l'église Notre-Dame-de-Lorette, la France ont été citées directement pour

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