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· Le bruit a couru à Arras que M. Nau de Champlonis alloit quitter la préfecture du Pas-de-Calais.

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- Le procès de l'échauffourée de Strasbourg commencera le 6 janvier. M. Laity, lieutenant de pontonniers, le seul des accusés qui n'avoit pas encore de défenseur, vient de faire choix de M. Thieriet, professeur de l'école de droit de Strasbourg. La ville de Strasbourg vient de gagner à la cour royale de Colmar un procès qu'elle soutenoit depuis plus de vingt ans contre la ville de Barr. Il s'agissoit de la contestation de droits de propriété d'une vaste forêt située aux environs de Barr, d'un revenu annuel de 30,000 fr. Depuis vingt ans, des coupes dans cette forêt.

n'ont pas

été faites

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EXTÉR

NOUVELLES D'ESPAGNE.

Dans la séance des cortès du 13, l'artícle 7 qui confère aux cortès le droit de limiter les pouvoirs extraordinaires accordés au gouvernement, dans le cas où elles le jugeroient nécessaire, a été adopté. Les articles suivans ont aussi été volés. Les ministres révolutionnaires pourront donc arrêter qui bon leur semblera, emprisonner et expulser du territoire, mais à une condition, c'est qu'ils resteront bons amis avec les députés de la révolution.

Le président a ouvert ensuite la discussion sur les bases de la constitution. M. Alonzo a regretté que la commission n'eût pas proposé pour l'Espagne la liberté des cultes. Cette discussion a été continuée, et toujours avec fort peu d'intérêt, dans la séance du 14. Dans la séance du 15, les cortès ont adopté une proposition du comte de Las Navas, ayant pour but d'affranchir la ville de Bilbao de toutes contributions, pendant un certain temps.

On ignoroit le 15 à Madrid où se trouvoit précisément Gomez. Nous apprenons que ce général a organisé partout où il a passé de nombreuses guérillas.

- Un journal de la frontière croit que Gomez est en ce moment rendu à sa des

tination, après avoir trompé Alaix, qui le suivoit à deux jours de marche. Si cette prévision se confirme, ajoute cette feuille, l'arrivée de Comez compliquera la situation des christinos devant Bilbao en augmentant les adversaires avec lesquels ils auront à lutter pour faire lever le siége. Cette feuille libérale dit que Gomez marche avec 7,000 hommes.

Il paroît que des détachemens carlistes se sont montrés du côté de Ségo. vie. A la date du 15, le brigadier Narcisso Lopez devoit quitter la capitale.

- La Revista du 14 annonce une nouvelle insurrection militaire, celle du régiment de Bourbon, en garnison à Burgos. Les sergens de ce corps ont voulu se mettre à la place des officiers. On a fait sorce régiment de la ville par petits dé

tachemens, et la révolte s'est trouvée ainsi apaisée. Le service de Burgos est fait à présent par les gardes nationaux mobi lisés.

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Un journal anglais annonce que le colonel Godfrey, de la légion anglaise, a réussi à contracter avec M. Mendizabal un arrangement par lequel le ministre ga rantit les pensions des blessés, et s'oblige à payer 10,000 liv. sterl. Il resteroit maintenant à M. Mendizabal, qui n'a pas d'argent, à exécuter son traité.

Malgré le bon vouloir prétendu de M. Mendizabal pour la légion anglaise, il paroît qu'on a convoqué le 17 les principaux négocians de Saint - Sébastien, ঠl'effet de leur faire souscrire une imposition extraordinaire de 25,000 fr., en fa veur des soldats anglais qui manquent de lout. Les vives sollicitations de l'autorité n'ont pu obtenir des négocians que la modique somme de 8,000 fr.

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L'insurrection militaire de Saint-à Paris. Sébastien paroît momentanément apai sée. Le découragement que manifeste toujours la légion anglaise fait craindre de nouveaux et prochains désordres.

On évalue à 600 millions de livres sterling (15 milliards de francs) la valeur des propriétés, meubles et immeubles, assurées contre l'incendie dans la Grande. Bretagne, et l'impôt perçu par le fisc sur les polices, à 20 millions de francs.

- D'après un journal de Londres, le général Ribero auroit reçu l'ordre de se rendre à marchés forcées avec 9,000 hom- La duchesse de Saint-Leu doit loumes auprès d'Espartero ; ce qui n'annoncejours quitter la Suisse, pour se rendre aucertainement pas que ce général révolu- près de son fils, aux Etats-Unis. Il paroît 'tionnaire soit dans une position avanta- que Jérôme Bonaparte l'accompagnera. géuse vis-à-vis des carlistes. On parle du mariage de la fille de ce der nier avec Louis Bonaparte.

-Les nouvelles de Durango du 17 annoncent qu'Espartero a quitté la posi tion de Burcena, et s'est retiré sur Portugalette, vivement harcelé par les troupes royales.

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nuoit contre Bilbao.

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Les commune de Tempio, Ozieriet Nuoro (ile de Sa... igne) viennent d'être élevées, par Sa Majesté Charles-Albert, au rang de villes, avec toutes les attributious y relatives.

- Le théâtre de la Fenice, de Vénise, a été incendié le 12, et n'est plus qu'un ainas de décombres.

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I'Italie.

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Le Moniteur et la Charte de 1830 A Naples, on parle du licenciement gardent aujourd'hui le silence sur les af. prochain de la garde nationale, qui a été faires d'Espagne.

organisée l'an dernier.

Le choléra continue à perdre de sa malignité à Naples.

Le Mercure de Souabe dit que le grand-duc Michel de Russie doit passer l'hiver à Turin.

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principal objet est d'expliquer les endroits difficiles, et de réfuter les objections de Voltaire et autres incrédules. L'auteur a su mettre à profit, lorsque l'occasion s'en est présentée, tout ce que l'état actuel des connoissances humaines peut ajouter d'u

Les élections qui ont liea en ce mo ment en Portugal sont jusqu'ici peu fa-tile pour la défense de la religion; de sorte qu'il épargne à ses lecteurs la peine vorables au maintien du ministère. La reine dona Maria vient de rendre un dé- de recourir aux autres ouvrages publiés cret pour l'abolition de la traite des nè- jusqu'à ce jour, pour faciliter l'intelligres. Ce décret inflige la prison et des gence du texte sacré, et démontrer la véamendes considérables, et de plus, tous rité des fails évangéliques que nos moles matelots portugais trouvés à bord de dernes sophistes ont osé contester. Il débâtimens faisant la traite des noirs seront ploie à ce sujet une grande érudition, condamnés à servir quatre ans, dans la resserrée pourtant dans des bornes convemarine de l'état, sans recevoir de solde. nables. Enfin, il intéresse et édifie ses L'insubordination dans les troupes aug. lecteurs autant par une sage critique qué mentoit à la date du 10; celles qui se par les sentimens de piété et de zète qui trouvent dans l'Alentejo donnoient de sé- animent sa narration. L'ouvrage est approuvé par M. l'Archevêque de Paris, et ricuses inquiétudes à la révolution. par plusieurs autres prélats français el étrangers.

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La frégate anglaise Portland attendoit à la date du 10, dans le port de Trieste, le roi Othon et la jeune reine, pour les conduire à Athènes. Le Musée religieux, par un ecclésias— On écrit de Cronstadt que le 11 dé-tique du diocèse de Paris, est le mêmè cembre la mer étoit déjà couverte de glaces dans toutes les directions. Quelques jours auparavant on avoit commencé à passer à pied d'Oranienbaum à Crons tadt, et la veille il avoit passé quelques traînaux.

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HISTOIRE DU NOU AU TESTAMENT, confirmée par stoire et par les sciences profanes, depuis la naissance de Notre-Seigneur jusqu'à la ruine de Jérusalem et de la nation juive; par M. A. F. James.

que nous avons déjà annoncé dans ce Journal. On a choisi parmi les tableaux des grands maîtres ceux qu'une critique sévère et un goût pur admettent également. On a écarté tous ceux qui, même dans des sujets pieux, auroient offert dés figures peu capables d'édifier. On a formé ainsi une collection qui satisfait à la fois les yeux et l'esprit ; c'est une Histoire sainte en inême temps qu'un Musée religieux. Nous croyons pouvoir le recommander de nouveau comme un recueil propre à être offert à la jeunesse.

La place d'organiste de la cathédrale de Blois vient d'être donnée à Mile CurOn trouve dans cet ouvrage le texte des ton qui est le vingt-unième sujet formé à quatre évangélistes, dont il offre la meil- l'Institution royale des Jeunes-Aveugles deleure concorde qui, ait paru jusqu'à ce puis l'établissement d'une classe d'orgue jour, accompagné de courts commen- régulière, en 1823, par M. Pignier, di taires tirés des saints Pères, des plus sa- recteur actuel de cette institution. vans interprètes et des agiographes anciens L'aptitude des j.unes gens sortis de et modernes ; de plus, des notes histori-institution de Paris pour exercer leur ques, critiques et dogmatiques, dont le talent comme crganistes est un fait depuis

long-temps reconnu. Les succès remarquables de Mlle Delecheneau, à la Flèche, et ceux qu'obtient déjà Mlle Curton, à Blois, prouvent également que les jeunes personnes peuvent aussi se livrer avec avantage à cette profession.

On se demande comment un aveugle peut savoir l'immense collection des chants contenus dans le Graduel et le Vespéral d'un diocèse. La mémoire naturelle chez quelques uns, et pour tous un procédé ingénieux et très-simple d'écriture au moyen de points, aplanissent tous les doutes, comme s'en est assuré M. l'évêque de Blois lui-même.

Mile Curton ayant été presentée au prélat par M. Dupuis, organiste de la cathédrale d'Orléans et élève distingué de l'institution, M. l'évêque écouta avec un vif intérêt les détails sur les moyens d'instruire les aveugles. Il fut surtout frappé des livres d'office écrits en points par chaque organiste, et du serpent perfectionné de manière à pouvoir jouer d'une main sur cet instrument le plain-chant qu'on lit en même temps de l'autre. Le talent uni à l'infortune toucha vivement le respectable évêque qui fit écrire par M. Dupuis et ensuite lire par Mlle Curton cette phrase aussi consolante qu'honorable pour ceux qui en ont été l'objet: « Les yeux éclairés du cœur sont bien préférables à ceux du corps.» La bienveillante sollicitude de M. l'évêque de Blois excitera toujours la vive reconnoissance des aveugles en général et surtout

de ceux qui en on! été spécialement ho. norés.

Le Gérant, Adrien Le Clere.

BOURSE DE PARIS DU 23 DÉCEMBRE.

15

CINQ p. 070, J. du 22 sept. 107 f. 80
QUATRE p. 010 j. de sept.—99 ̊tr.
TRÚIS p. 010; j. de juin. — 79 ‘. 10
Quatre 172 p. 070, j. de sept. 000 fr.00
Act. de la Banque. 2352 1. 50
Empr. national. 000 f. 00
Bons du Trésor. 3 ojo
Rente de la Ville de Paris. 000 00
tbl. de la Ville de Paris 1210 1.00
Emp. 1832, j. du 22 mars 000§.00
Quatre Can., o oof. oc
Caisse Hypoth 786 fr.50
R. de Napl. 97.35
Emp. rom. 000. 010
Cortes, voir. Co

R. d'Esp. 20 f. op.

R. d'Esp. 00 f.
Empr.r.d'Esp.oofoo
R. p. d'Esp. oof. vo
Empr. Belge. 102lr.
Empr. d'Ha... 36of.
Empr. grec.. oo ve.

PARIS.-IMPRIMERIED'AD, LECLERE ET COMP.
Quai des Augustins. n. 35.

L'AIMABLE JÉSUS,

TRADUIT DE L'ESPAGNOL,

DU R. P. JEAN-EUSÈBE DE NIEREMBERG, de la Compagnie de Jésus,

PAR LE P. BRIGNON, de la même Compagnie.
3e ÉDITION.

Un volume in-18 de 216 pages.
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101 Livraisons, à 3 sous la livraison, 15 fr. 15 c.

Il y en a de reliés de différentes façons, quatre volumes petit in-8°.
PARIS, HIVERT, QUAI DES AUGUSTINS, 55.

L'AMI DE LA RELIGION

paroît les Mardi, Jeudi et Samedi.

On peut s'abonner des

N° 2751.

1 an ·

1 et 15 de chaque mois, MARDI 27 DÉCEMBRE 1836.

AVIS.

000

QU'EST-CE QU'UN PROTESTANT?

DISCOURS PRONONCÉ A GENÈVE

16 mois.
13 mois
mois.

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testèrent contre les réclamations des catholiques, qui, tout en défendant la soumission à l'Eglise, ne voulurent cependant point accueillir ce complet anéantissement du libre arbitre. Dès ce moment, les luthériens furent appelés protestans. M. Pas

MM. les Souscripteurs dont l'abonnement expire au 1er janvier prochain sont priés de le renouveler promptement pour ne pas éprouver de retard; ils voudront bien joindre à leur demande une de leurs adresses impri-choud ne sauroit trouver là liberté mées, avec rectification, s'il y a lieu. d'examen, liberté de croyance, liberté de culte. C'est tout le contraire. Les protestans de cette époque ne vouloient pas rendre l'Ecriture esclave de la raison, mais la raison esclave de l'Ecriture. Ils ne vouloient pas que l'homme fût l'auteur de sa foi, mais le récipient, qu'on nous passe cette expression, dans lequel la foi étoit placée; ils ne vouloient pas que l'homme pût avoir le mérite des bonnes œuvres, auxquelles il n'avoit, selon eux, aucune part, mais qu'il ne pût éviter ni les bonni les mauvaises.

le dimanche avant le Jubilé, et publié à l'occasion de Deux mots de paix aux ministres protestans. Lyon, 1836, in-8°.

L'auteur de ce discours, au lieu de définir le protestantisme, nous en a donné une notion de sa façon. I est libre à M. Paschoud de nous dire qu'un protestant est un chrétien qui

admet dans le christianisme la liberté d'examen, la liberté de croyance, la liberté de culte. Le protestantisme fut tout autre chose à son origine, et aujourd'hui encore il n'a point les ractères qu'il lui attribue.

nes,

La doctrine de Calvin et de l'église anglicane diffère peu de celle de Luther; il y a seulement cette difca-férence entre les deux réformateurs, que, selon Luther, tous les chrétiens étant prêtres par une ordination intérieure, chacun d'eux est assisté de l'Esprit saint pour interpréter l'Ecriture, tandis que Calvin admet un ministère, et ne fait intervenir la divinité que pour aider à discerner les ministres qui annoncent la vérité de ceux qui professent l'erreur. Il est bien évident qu'en mettant Dieu à la place de l'Eglise, ils pensoient surtout à se mettre eux-mêmes à la place de Dieu. A leur exemple, Zuingle, Muncer, Henri VIII, les princes allemands se firent théo

Rien n'est moins libéral que le système de Luther, qui anéantit la liberté humaine, pour faire de l'intelligence et du cœur des instrumens dont Dieu se sert, tantôt pour opérer le mal, tantôt pour faire le bien, tantôt pour le triomphe de l'erreur, tantôt pour faire briller la pure lumière de la vérité. Ce fatalisme, qui réduit l'homme à fonctionner comme une machine, avoit déjà été discuté dans plusieurs assemblées, lorsque dans celle de Spire (1529) les princes, disciples de Luther, pro

Tome XCI. L'Ami dela Religion.

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