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laissoient faire à celui qui a fondé l'Eglise | plus, le soir même de la veille, se pro

mettre un lendemain; pensons à cellé grande merveille qu'est-il besoin d'autre pensée pour sortir victorieux de la nouvelle tentation contre la foi ?>

Deuxième partie : Tentations contre la pureté du cœur. Nous ne pouvons qu'indiquer ce sujet; la longueur de la précédente citation sera notre excuse.

el la soutient de sa toute puissante main; et qu'est-il arrivé? L'Eglise s'es' relevée par miracle, ses ennemis sont morts n'ayant eu que le temps de contempler son triomphe, et leur souvenir même a péri avec le peu de bruit qu'ils ont fait. periit cum sonitu memoria eorum. Et s'il nous est permis de nous mettre en scène et de citer à l'honneur de l'Eglise un fait moins important, mais plus moderne : Un des chefs d'une société nouvelle, société qui n'avoit de chrétien que le nom d'un apôtre. sous lequel elle est assez connue dans le monde, un de ses chefs (1) vint nous dire à nous-même, dans cette capitale, ily a peu d'années : Nous vous plaignons, votre Eglise se meurt, et la nôtre s'élève sur ses ruines. Nous ne fîmes que sourire, et nous en appelâmes au lendemain. Le lendemain, quelques mois après seule-selé, surmonté d'une croix de neuf ment, l'Eglise catholique étoit toujours là, mais déjà et plutôt même que nous ne l'avions pensé, sa jeune rivale avoit disparu, ne laissant rien après elle; rien, pas même une erreur dans les esprits; seulement un nom de plus dans le monde.

» Ainsi meurent, mes frères, ceux qui nous disent morts. Catholiques, sachez-le donc, vous êtes les seuls qui viviez aujourd'hui, comme société, d'une vie véritable; et n'ayez point à craindre d'être jamais ensevelis sous vos propres ruines. Qu'on soit de bonne foi; où voit-on main

tenant sur la terre une société d'hommes

L'église Saint-Germain-des-Prés, qui avoit été récemment enrichie d'un magnifique autel en marbre, vient de faire l'acquisition d'ornemens en bronze, qui complètent heureusement les travaux d'art dont cette église, la plus ancienne de la capitale, a été l'objet depuis quelque temps. Un tabernacle en bronze doré et ci

pieds de haut, et six candélabres d'un très-beau travail, aussi en bronze doré, viennent d'être placés sur le maître-autel de cette église. Tous ces ornemens, comme ceux de même nature qui décorent la nouvelle église Notre-Dame-de-Lorette, sont sortis des ateliers de M. Choiseiat-Gallien. Cet habile fabricant a déjà décoré les plus beaux temples dont s'honore la France, d'ornemens dignes d'entrer en parallèle avec ce que la fabrication des bronzes produit aujourd'hui de plus riche pour l'ornement de nos salons. On doit le féliciter surtout

d'avoir parfaitement compris la pen

aussi ferme, aussi solide, aussi compacte, aussi dure à la bache qui voudroit l'enta-sée qui devoit dominer ses travaux, mer, que la société catholique ? l'ensons et de leur avoir donné cette empreinte souvent, pensons toujours à celle force, et ce caractère religieux qui témoià cette unité, à cette indestructible vie de gnent hautement de son bon goût. l'Eglise, à ce prodige unique d'une société comme artiste. M. Choiselat-Gallien qui brave les hommes et les siècles, im justifie pleinement tous les jours la muable, immortelle comme Dieu même, haue faveur dont l'a honoré le sonau milieu de ces sociétés tremblantes et verain pontife, en lui couférant le fragiles comme l'individu, qui n'osent titre de son fabricant de bronzes et de vases sacrés.

(1) M. Petit, chargé par interim de la direction de la société saint-simonienne, durant l'emprisonnement du père Enfantin. Notre entrevue a eu lieu, l'année même de cel emprisonnement, à Paris.

Nous avions annoncé qu'un sieur Doublet, prêtre, avoit porté plainte contre le maire de Clichy pour le

contraindre, par jugement, à procé- ¡ quel le seul sentiment d'humanité der à son mariage. On s'attendoit devroit applaudir, et il est bien étondonc à voir plaider cette jaffaire, et nant que les conseillers de la compeut-être y avoit-il des gens qui se gens qui se mine, ceux qui devroient être les promettoient de se réjouir de ce scan-protecteurs des malheureux, refudale. Mais le sieur Doublet a retiré sent d'encourager une œuvre qui sa plainte. Joseph-Victor Doublet est tend à alléger les souffrances d'une d'Orléans; il n'a point été ordonné classe nombreuse. prêtre dans son diocèse, mais il a surpris la bonue foi d'un illustre et pieux cardinal à Rome, et il est parvenu à se faire ordonner prêtre dans cette ville. Il faut se féliciter du moins qu'il ait renoncé à un éclat affligeant et qui cût servi de pâture à la malignité des ennemis de la religion.

On a déjà vu plusieurs exemples de chantres ou instituteurs dans les campagnes, qui prenoient plaisir à braver leur curé et à porter le tronble dans les offices. Cela vient encore de se reproduire à Mons en Laonnais, diocèse de Soissons. Le sieur Bouchart, instituteur primaire de la commune, fut destitué il y a environ

Un journal dit que M. l'abbé De-huit mois des fonctions de clerclacroix, qui vient d'être nommé à l'évêché de Gap, est grand-vicaire de Belley depuis 1834; c'est une erreur. M. l'abbé Delacroix est grand-vicaire de Belley depuis le rétablissement du siége en 1823. Il étoit auparavant curé de Saint-Bruno à Lyon.

laïque qu'il exerçoit dans l'église. Depuis ce temps, il n'a cessé de chercher à troubler le chantre qui l'avoit remplacé. Il formoit un lutrin à part, étoit toujours en avant ou en arrière, faisant des intonnations affectées et troublant tout le chant de l'église. La chose fut encore portée plus loin à la Un journal annonce que le conseil Toussaint dernière. M. le curé invita municipal de Sens a refusé de con- Bouchart à se retirer, et celui-ci y sentir à l'établissement, dans la ville, consentit après quelques difficultés. de quatre Sœurs de la Providence, Bouchart sorti, l'office continua sans appellées par M. l'archevêque de trouble, mais au sortir de là, le curé Sens à l'époque du choléra, qui à fut hué et insulté sur la place. Une cette époque ont montré beaucoup plainte fut rendue, et Bouchart fut de zèle pour soigner les malades et cité en police correctionnelle pour qui depuis ont continué de visiter et avoir troublé les exercices du culte; d'assister les pauvres dans leurs ma- trois habitans furent aussi cités pour ladies. Le prétexte du refus est que avoir insulté le curé. Tous ont comles Sœurs font tort à l'hôpital. C'est paru le 16 décembre au tribunal corunc bien pauvre raison. Par ce même rectionnel de Laon. Le curé a fait sa motif il faudroit exclure partout les déposition conforme à ce qui est dit Filles de Charité qui visitent et assis- ci-dessus. Le maire dit que la comtent les pauvres. Mais au contraire, mune est en agitation depuis la desles bonnes Sœurs rendent service à titution de Bouchart de ses fonctions l'hôpital en faisant en sorte que les à l'église. Deux camps se sont formés. pauvres malades n'aient pas besoin La femme du maire s'étonnoit que le d'y être portés. On ne sait que trop curé pût supporter la conduite de quelle est la répugnance de bien des Bouchart. D'ailleurs, depuis six ans pauvres pour l'hôpital, et il est heu-le conseil municipal est nécontent de reux qu'ils trouvent chez eux les soins qu'ils peuvent désirer. Leur rendre ces soins, c'est un acte de charité au

Bouchart qu'il juge incapable, et dont il a réduit chaque année le traitement. On entend d'autres témoins à

soutient la prévention à l'égard de Bouchart, et l'abandonne à l'égard des autres prévenus. Le premier est condamné à 50 fr. d'amende et aux dépens. Les autres habitans sont renvoyés de la plainte.

charge et à décharge. Le substitut | emploie dans les fabriques quand on veut rendre une couleur indélébile. Toutes les fois que cette chambre est abandonnée à son inclination naturelle et à ses libres volontés, c'est M. Dupin qui est son type, son image vivante, son incarnation. S'il joignoit à cela un portefeuille de ministre qui lui donnât la disposition de tous les emplois et avancemens, elle ne formeroit avec lui qu'un corps et une ame, et il la mèneroit au bout du monde.

Un acteur de Grenoble, M. Xavier, avoit essayé de se tuer dans un moment de désespoir; il s'étoit donné un coup de poignard, et puis élevé dans des sentimens de religion, il avoit demandé un prêtre et s'étoit confessé. On espère qu'il guérira de sa blessure. Puisse-t-il ne point oublier les impressions religieuses qui avoient repris sur lui leur empire au moment de son accident!

« Accusé, quelle est votre profession? - Voleur. Mais non, vous vous trom

pez; vous n'êtes point voleur; vous n'êtes que vagabond. Pardonnez-moi, je suis un voleur, et pas autre chose, si vous voulez bien le permettre.... » Tel est le ton d'un dialogue que les greffiers de la police correctionnelle de Paris ont eu occa

comme ayant eu lieu entre M. le président du tribunal et un prévenu, qui n'a pas voulu prendre d'autre qualité que celle qui est énoncée ci-dessus.

Un journal suisse assure que lesion d'enregistrer ces jours derniers, conseil executif de Berne s'est occupé tout récemment des affaires du Jura, et qu'il a rédigé un projet de décret à soumettre au grand conseil. On en ignore le contenu, le secret ayant été imposé aux membres; mais on croit que M. Tscharner a fait tous ses efforts pour faire adopter au conseil exécutif une politique plus saine et plus juste que celle qui a été suivie jusqu'ici à l'égard du Jura.

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POLITIQUE.

Sans doute, votre première pensée est de plaindre une société où la profession de voleur se prend dans les actes publics comme une espèce de brevet ou de patente, dont on ne se fait aucun scrupule de se déclarer titulaire. Au moins ne trouvez-vous pas qu'il y ait de quoi en faire compliment à l'ordre de choses sous lequel cela se passe sans difficulté à la faveur du désordre des idées? Eh bien, vous avez tort de n'en point féliciter votre heureuse époque. C'est que vous n'avez pas l'esprit aussi bien fait que messieurs les apologistes de notre âge d'or et de progrès. Ils ne voient là que les bons elfels des améliorations qui se sont opérées dans le régime des prisons, lesquelles sont cause qu'on cherche à s'y faire loger par spécu.

Les journaux rendent compte des petiles opérations qui ont ordinairement lieu entre les coteries parlementaires pendant les trois ou quatre jours qui précèdent l'ouverture des sessions. Ils annoncent d'avance quels seront les vice-présidens et les secrétaires qui auront l'honneur d'être portés à ces places par la majorité des suffrages. Quant au président,lation, et à s'y procurer les Invalides. Il ils ne se donnent seulement pas la peine de prononcer son nom ; tant c'est chose convenue que M. Dupin est inféodé à la ¦ chambre actuelle des députés. Il est par rapport à l'étoffe révolutionnaire de juillet, comme cetle teinture en laine qu'on

n'y a que manière d'interpréter les choses, comme vous voyez, pour y trouver de quoi se réjouir du fortuné régime que la révo - lution de juillet nous a fait.

Tant pis pour vous donc si vous n'avez pas le bonheur d'être doués du sens exquis

qui sert à faire apprécier de tels avantages. (tronage de plusieurs députés, vient de paVous êtes privés d'une grande joie; et roître. tandis que les autres se félicitent de voir

L'Académie des sciences morales et

On ne compte encore à Paris, diton, que 260 députés. Et cependant c'est demain mardi que la session commen

cera.

M. Paul d'Hunolstein député de

la société montée sur un pied aussi agréa-politiques de l'Institut tiendra sa séance ble, vous vous condamnez à pleurer et à annuelle le 28 décembrc. gémir de ce que la profession de voleur est devenue un titre dont on se réclame avec une sorte de forfanterie et d'orgueil pour avoir sa part des bienfaits de la civilisation perfectionnée. Toutefois, ceux qui ne trouvent pas ce genre de progrès à | l'arrondissement de Thionville, vient d'ê leur goût, nous paroissent bien excusa- tre blessé à la chasse; il avoit placé sa bles. Car il est certain qu'on n'en vient là main à l'extrémité du canon de son fusil, que dans les sociétés dont la morale s'est chargé à balle, lorsque le coup est parti, assez retirée pour qu'il n'y ait pas une et la lui a traversée. grande différence d'idées entre les voleurs qui tirent vanité de leur cynisme, et le public qui ne s'en étonne point.

PARIS, 26 DÉCEMBRE.

Avant-hier, l'hôtel de l'ambassade de Turquie a été illuminé. C'étoit en l'honneur de l'anniversaire de la nais sance du sultan Mahmoud, qui, d'après la manière de compter des Turcs. est entré dans sa 55° année (ce qui correspond à 52 ans passés.)

Le vicomte Dejean, nommé conseiller d'état en service extraordinaire, avec autorisation de prendre part aux tra vaux et aux délibérations du conseil d'état, vient d'être attaché, en cette qualité,partemens. Cette nouvelle paroit dénuće

au comité de l'intérieur et du commerce.

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Un journal ministériel avoit annoncé qu'il y auroit à l'avenir deux départs de courriers par jour pour les dé

de fondement. On ne donne comme positif qu'un départ extraordinaire qui auroit lieu dans la matinée pour Orléans.

La Gazette de France, la Quoti dienne, la France, l'Echo Français et le Moniteur n'ont pas paru à cause de la fête de Noël. Maigré cette solennité, la Charte de 1830. journal ministériel, !e Journal des Débats, aussi organe du ministère, la Presse et les autres journaux ont paru.

Le colonel Cadoudal vient de ren trer en France. La condamnation qui l'avoit frappé à la suite des événemens de la Vendée se trouve maintenant prescrite.

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Des mesures viennent d'être prises à la Banque pour que cet établissement ne soit plus exposé, à l'avenir, à des tentatives de la nature de celle qui a étonné tout Paris il y a peu de jours; des treiila ges en fer seront disposés de manière à ce qu'il n'y ait plus de surprise possible. M. Bouron, qui avoit été malade pendant plusieurs jours des suites de sa cruelle émotion, est aujourd'hui tout-à-fait remis.

Des postes militaires supprimés depuis trop long temps dans divers quartiers de la capitale vont être occupés aussitôt que l'autorité municipale les aura fait restaurer. D'autres postes vont recevoir immédiatement des augmentations d'hommes.

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Le commerce de Rouen paroît être dans un état de souffrance. Le Mémorial de Rouen dit que les filatures et les manufactures produisent trop, et que les magasinss'encombrent de marchandises, que le prix élevé des matières premières ne permet pas d'écouler avec baisse.

A Lyon, de nombreux ouvriers sont toujours sans travail. On fait des souscriptions en leur faveur, qui, bien qu'abondantes, ne peuvent suffire au besoin de

La rue de Richelieu vient d'être la population malheureuse. éclairée par le gaz.

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Deux ouvriers descendirent dernièrement sur le bord du canal Saint-Martin pour se laver les mains. L'un d'eux glissa; en le voyant disparoître, son camarade qui ne savoit pas nager se précipita dans l'eau pour le secourir. Il a péri, et son camarade plus heureux a été sauvé par un employé de la navigation.

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On écrit de Troyes (Aube), que la Seine étant rentrée dans son lit, les usines ont repris leur travail.

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