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States is hereby authorized, at his discretion, to employ the land and naval forces of The United States to protect the rights of the said discoverer or discoverers or their assigns, as aforesaid.

VI. And be it further enacted, that until otherwise provided by law, all acts done, and offences or crimes committed, on every such island, rock, or key, by persons who may land thereon, or in the waters adjacent thereto, shall be held and deemed to have been done or committed on the high seas, on board a merchant ship or vessel belonging to The United States, and be punished according to the laws of The United States relating to such ships or vessels and offences on the high seas; which laws, for the purposes aforesaid, are hereby extended to and over such islands, rocks, or keys. Approved, August 18, 1856.

DECRET Impérial portant Ratification et Promulgation de l'Article qui proroge la Convention conclue, le 8 Avril, 1836, entre la France et la République Orientale de l'Uruguay.— St. Cloud, le 21 Septembre, 1855.

NAPOLEON, par la Grâce de Dieu et la volonté nationale, Empereur des Français, à tous présents et à venir, salut.

Ayant vu et examiné l'Article signé à Montevideo, le 20 Juillet dernier, portant prorogation de la Convention du 8 Avril, 1836, conclue entre la France et la République Orientale de l'Uruguay, et les 2 Gouvernements Contractants ayant approuvé ledit Article, dont la teneur suit:

Les Soussignés, M. Daniel-Pierre Martin Maillefer, Chevalier de l'Ordre Impérial de la Légion d'Honneur, etc., Consul Général et Chargé d'Affaires de Sa Majesté l'Empereur des Français, d'une part;

Et de l'autre, Son Excellence Don Francisco Agell, Ministre Secrétaire d'Etat des Finances de l'Etat Oriental de l'Uruguay, Chargé du Département des Relations Extérieures ;

Considérant que les circonstances n'ont pas permis de remplacer, par un Traité en forme, la Convention préliminaire d'Amitié, de Commerce et de Navigation conclue, le 8 Avril, 1836, entre la France et l'Etat Oriental de l'Uruguay;

Attendu, toutefois, que le Gouvernement de Sa Majesté l'Empereur des Français et celui de l'Excellentissime Président de la République attachent un égal intérêt à maintenir et à développer, par des garanties mutuelles, les relations avantageuses qui sont établies entre les 2 pays;

, Attendu, en outre, que, pour remplir ses fins, la loi votée ad hoc, le 12 Juillet courant, par l'Assemblée Générale de la République,

et promulguée, le 14, par le pouvoir exécutif, requiert la sanction d'un acte diplomatique ayant le caractère et les effets d'une obligation internationale;

Les Soussignés, à ce dûment autorisés par leurs Gouvernements, ont, d'un commun accord, approuvé et adopté l'Article qui suit;

ARTICLE UNIQUE. La Convention préliminaire du 8 Avril, 1836, entre la France et l'Etat Oriental de l'Uruguay, est prorogée et maintenue, dans tous ses effets, jusqu'au 8 Octobre, 1858.

En foi de quoi, les Commissaires respectifs ont signé le présent acte, et y ont apposé leurs sceaux.

Fait en la ville de Montevideo, le 20 Juillet, 1855.

(L.S.) MARTIN MAILLEFER. (L.S.) FRANCISCO AGELL.

Sur le rapport de notre Ministre et Secrétaire d'Etat au Département des Affaires Etrangères.

Nous avons décrété et décrétons ce qui suit:

ART. I. Le susdit Article est ratifié, et recevra sa pleine et entière exécution.

II. Notre Ministre et Secrétaire d'Etat au Département des Affaires Etrangères est chargé de l'exécution du présent décret. Fait à Saint Cloud, le 21 Septembre, 1855.

Par l'Empereur:

Le Ministre Secrétaire d'Etat au Département des

Affaires Etrangères, WALEWSKI.

NAPOLEON,

DISCOURS de l'Empereur des Français, à l'Ouverture de la Session Législative.-Paris, le 3 Mars, 1856.

MESSIEURS LES SENATEURS, MESSIEURS LES DEPUTES,

La dernière fois que je vous ai convoqués, de graves préoccupations nous dominaient.

Les armées alliées s'épuisaient à un siége où l'opiniâtreté de la défense faisait douter du succès. L'Europe incertaine semblait attendre la fin de la lutte avant de se prononcer. Pour soutenir la guerre, je vous demandais un emprunt que vous votiez unanimement, quoi-qu'il pût paraître excessif. L'élévation du prix des denrées menaçait la classe laborieuse d'un malaise général, et une perturbation dans le système monétaire faisait craindre le ralentissement des transactions et du travail. Eh bien! grâce à votre concours comme à l'énergie déployée en France et en Angleterre, grâce surtout à l'appui de la Providence, ces dangers, s'ils n'ont pas entièrement disparu, sont pour la plupart conjurés.

Un grand fait d'armes est venu décider en faveur des armées

Alliées une lutte acharnée, sans exemple dans l'histoire. L'opinion de l'Europe, depuis ce moment, s'est plus ouvertement prononcée. Partout nos alliances se sont étendues et affermies. Le 3ème emprunt a été couvert sans difficultés. Le pays m'a prouvé de nouveau sa confiance, en souscrivant pour une somme 5 fois plus forte que celle que je demandais. Il a supporté avec une admirable résignation les souffrances inséparables de la cherté des vivres, souffrances allégées néanmoins par la charité privée, par le zèle des municipalités, et par les 10,000,000 distribués aux départements. Aujourd'hui, les arrivages de blés étrangers produisent une baisse sensible. Les craintes nées de la disparition de l'or se sont affaiblies; et jamais les travaux n'ont été plus actifs, les revenus plus considérables. Les hasards de la guerre ont réveillé l'esprit militaire de la nation. Jamais il n'y eut autant d'enrôlements volontaires, ni autant d'ardeur parmi les conscrits désignés par le sort.

A ce court exposé de la situation viennent se joindre des faits d'une haute signification politique.

La Reine de la Grande Bretagne voulant donner une preuve de sa confiance, de son estime pour notre pays, et rendre nos relations plus intimes, est venue en France. L'accueil enthousiaste qu'elle y a reçu a dû lui prouver combien les sentiments inspirés par sa présence étaient profonds et de nature à fortifier l'alliance des 2 peuples.

Le Roi de Piémont, qui, sans regarder derrière lui, avait embrassé notre cause avec cet élan courageux qu'il avait déjà montré sur le champ de bataille, est venu aussi en France consacrer une union déjà cimentée par la bravoure de ses soldats.

Ces souverains ont pu voir un pays naguère si agité et déshérité de son rang dans les conseils de l'Europe, aujourd'hui prospère, paisible et respecté, faisant la guerre, non pas avec le délire momentané de la passion, mais avec le calme de la justice et l'énergie du devoir. Ils ont vu la France, qui envoyait 200,000 hommes à travers les mers, convoquer en même temps à Paris tous les arts de la paix, comme si elle cût voulu dire à l'Europe: "La guerre actuelle n'est encore pour moi qu'un épisode; mes idées et mes forces sont en partie toujours dirigées vers les arts de la paix. Ne négligeons rien pour nous entendre, et ne me forcez pas à jeter sur les champs de bataille toutes les ressources et toute l'énergie d'une grande nation."

Cet appel semble avoir été entendu, et l'hiver, en suspendant les hostilités, a favorisé l'intervention de la diplomatie. L'Autriche se résolut à une démarche décisive, qui apportait dans les délibérations toute l'influence du Souverain d'un vaste empire. La Suède se lia plus étroitement à l'Angleterre et à la France par un traité qui garantissait l'intégrité de son territoire. Enfin, de tous les cabinets

arrivèrent à Saint-Pétersbourg des conseils ou des prières. L'Empereur de Russie, héritier d'une situation qu'il n'avait pas faite, sembla animé d'un sincère désir de mettre fin aux causes qui avaient amené ce sanglant conflit. Il accepta avec détermination les propositions transmises par l'Autriche. L'honneur des armes une fois satisfait, c'était s'honorer aussi que le déférer au vœu nettement formulé de l'Europe.

Aujourd'hui, les Plénipotentiaires des Puissances Belligérantes et Alliées sont réunis à Paris pour décider des conditions de la paix. L'esprit de modération et d'équité qui les anime tous doit nous faire espérer un résultat favorable; néanmoins, attendons avec dignité la fin des Conférences, et soyons également prêts, s'il le faut, soit à tirer de nouveau l'épée, soit à tendre la main à ceux que nous avons loyalement combattus.

Quoi qu'il arrive, occupons-nous de tous les moyens propres à augmenter la force et la richesse de la France. Resserrons encore, s'il est possible, l'alliance formée par une communauté de gloire et de sacrifices, et dont la paix fera encore mieux ressortir les avantages réciproques. Mettons enfin, en ce moment solennel pour les destinées du monde, notre confiance en Dieu, afin qu'il guide nos efforts dans le sens le plus conforme aux intérêts de l'humanité et de la civilisation.

CORRESPONDENCE between Great Britain and France, relative to the Affairs of Poland.-1855, 1856.*

No. 1.-M. Drouyn de Lhuys to Count Walewski. M. LE COMTE, Paris, le 26 Mars, 1855. PAR les notes de Vienne et par le Traité du 2 Décembre, les Puissances Alliées se sont expressément réservé la faculté de mettre des conditions particulières au rétablissement de la paix, en sus des quatre garanties qui doivent en former la base. Ces conditions supplémentaires auraient le même but d'intérêt Européen que les garanties elles-mêmes et concourraient à consolider les résultats acquis.

Si tel doit être, en effet, le caractère essentiel des clauses additionelles que nous aurons le droit de formuler, il en est une qui me paraîtrait parfaitement répondre à l'objet que nous nous sommes proposé. Nous avons pris les armes pour interdire à la Russie l'interprétation abusive de ses Traités avec la Porte. Mais ces Traités ne sont pas les seuls dont nous fussions autorisés à reprocher l'infrac

* Laid before Parliament in 1863 and 1864, and printed by the French Ministry for Foreign Affairs in 1863.

tion à cette Puissance. Des arrangements plus généraux, auxquels l'Europe a souscrit comme nous, ont été violés par le Gouvernement Russe. Comme nous, l'Europe a déploré l'atteinte qu'ils ont subie et elle ne pourra, nous le croyons, qu'applaudir à nos efforts pour obtenir le redressement de griefs qui sont aussi les siens.

Deux grandes questions de territoire occupèrent les Puissances représentées au Congrès de Vienne, en 1814, celle de la Saxe et celle de la Pologne. Les vœux de la France n'étaient pas douteux, et il est de notoriété que l'Angleterre les partageait. Si l'Autriche ne défendit pas le maintien du Duché de Varsovie avec autant de fermeté que l'existence du Royaume de Saxe, elle resta cependant unie aux Cabinets de Paris et de Londres, afin de résister aux prétentions qui s'étaient coalisées pour l'incorporation sans réserve de la Saxe dans la Prusse et de la Pologne dans la Russie. Les conditions qui furent faites à l'Empereur Alexandre, quand l'Europe consentit à la réunion de la plus grande partie du Duché de Varsovie à l'Empire Russe sous le nom de Royaume de Pologne, avaient donc un caractère strictement obligatoire. Elles constituaient pour les Cabinets une compensation nécessaire à une acquisition qui donnait à la Russie des positions formidables au cœur de l'Europe centrale. Ces obligations contractées par Alexandre I et inscrites dans les Traités de Vienne, l'Empereur Nicolas s'en est délié en 1831, sans tenir compte des protestations de la France et de l'Angleterre.

Pour notre part, M. le Comte, nous nous croyons pleinement fondés à rappeler aujourd'hui ce souvenir. Si la France a accepté et respecté scrupuleusement, dans leurs stipulations les plus onéreuses pour elle, les Traités de 1815, elle avait le droit d'espérer qu'ils seraient de même observés, d'autre part, dans les dispositions qui pouvaient lui être favorables. L'Empereur, en se déclarant, à cet égard, solidaire des Gouvernements qui ont précédé le sien, et résolu à tenir les engagements qu'ils lui ont légués, n'a pas renoncé au bénéfice des protestations qu'ils ont fait entendre, lorsque ces engagements ont été méconnus par la Russie.

Nous ne doutons pas que l'Angleterre, qui s'est associée naguère à ces protestations, ne reconnaisse la légitimité et l'opportunité des démarches que nous pourrions faire en commun dans les conférences pour obtenir, sur ce point, la satisfaction qui lui est due, comme à nous, et que l'opinion Anglaise a toujours réclamée avec une si grande énergie. D'autre part, les Cabinets allemands sont assez éclairés aujourd'hui sur le danger des agrandissements démesurés de la Russie, pour apprécier les avantages Européens du rétablissement des Traités, qui lui interdisent de posséder le Royaume de Pologne autrement que comme un Etat distinct. Quand la question a été soulevée en 1831, personne n'a cru devoir troubler la paix pour demander une réparation immédiate; aucun Gouvernement n'a rien

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