Messieurs, l'idée que je viens de vous soumetre a l'avantage d'être indépendante de l'adoption u du rejet de toute autre. Je ne doute pas que vous n'accordiez votre assentiment à plusieurs de elles qui vous ont été présentées avec tant de harmes dans le cours de cette séance. Ne croyezous pas que votre choix sera plus facile et plus rompt s'il est préparé par une commission spéiale? J'ai l'honneur de vous en proposer la fornation, ainsi que le renvoi à son examen des lifférents projets que vous avez entendus. Je n'ajoute pas qu'elle sera invitée à faire son apport séance tenante; le délai d'un seul jour erait-il supportable pour l'ardeur de votre zèle? Permettez-moi, mes collègues, avant de quitter ette tribune, au milieu des émotions dont nous ommes pénétrés, de vous demander si l'époque laquelle nous sommes parvenus ne nous autoise pas à faire un retour heureux sur nousmêmes. Fidèles interprètes de l'opinion publique, émoins de tout ce que Napoléon faisait pour la rospérité de la France, nous avons dû coinmener de bonne heure à le louer, nous avons dù e louer souvent; mais nous avons toujours remli ce devoir avec la pudeur qui convient à des ommes faits pour se respecter, craignant de lescendre à l'adulation, et s'adressant à une grande âme. Nous avons veillé avec austérité sur a mesure de nos paroles, pour qu'elles ne mériassent aucun reproche d'exagération. Désormais e sommes-nous pas affranchis de toute solliciude à cet égard? Irons-nous puiser dans l'hisoire ancienne ou emprunter des temps modernes quelque comparaison? Elle restera toujours bien iu-dessous de la gloire de l'Empereur. Feronsous usage des expressions les plus fortes, les lus animées? Elles ne seront jamais que des mages faibles et décolorées de nos sentiments. Nous pouvons donc nous livrer à tous les transorts de notre admiration, sans autre motif d'apréhension que l'impuissance de les exprimer; I nous est donc permis de nous écrier en homnage à la grandeur de Napoléon. A force de proliges, il a rendu la flatterie impossible. Le Tribunat ordonne l'impression de tous les liscours prononcés dans cette séance. Sur la proposition de M. Jard-Panvilliers, le Tribunat vote des remerciments à la députation qui s'est rendue auprès de l'Empereur pour le èle et le dévouement avec lesquels elle a rempli a mission qui lui était confiée. Faure fait un rapport au nom de la commission composée de MM. Faure, Girardin, Gallois, Albisson et Curée. Messieurs, La commission dont j'ai l'honneur d'être l'organe vient d'examiner les diverses propositions qu'a fait naître la plus juste admiration pour le héros du dix-neuvième siècle. Jamais aucun peuple ne sentit aussi vivement le besoin d'exprimer sa reconnaissance. Jamais es talents et les arts n'eurent à s'exercer sur un aussi vaste champ d'honneur et de gloire. Ils vont être appelés à célébrer le plus beau siècle ont la France ait à s'enorgueillir. Ils diront à la postérité comment un seul homme étonna l'univers par l'immense étendue de son génie, par la apidité de ses conceptions, et par la célérité non moins grande avec laquelle ses desseins furent exécutés, et toujours couronnés des succès es plus éclatants. Ils transmettront d'âge en âge es noms des braves qui luttèrent de zèle et d'arleur pour suivre ses sublimes inspirations. Ils acheront de faire concevoir cette campagne de deux mois, qui fut une suite non interrompue de triomphes, et finit par la victoire d'Austerlitz, victoire tellement décisive, que les résultats en sont incalculables. Peut-être un jour, si de nombreux monuments n'attestaient pas tant de merveilles, la postérité regarderait-elle comme fabuleux des récits puisés dans la plus exacte vérité. Les idées heureuses que vous avez présentées, Messieurs, ont rendu l'examen de la commission extrêmement facile, et elle ne pouvait hésiter à les adopter. La nation est impatiente de voir cette colonne surmontée de la statue du plus grand des héros, et que le peuple bénira comme les Romains bénirent celle de Trajan. Avec quel transport d'admiration on contemplera l'image de cet être extraordinaire, dont les prodiges opérés dans sa jeunesse suffiraient pour illustrer la vie de plusieurs grands hommes ! Puisse aussi bientôt s'élever un édifice où les arts se disputeront l'honneur de rappeler aux siècles futurs cette foule d'événements mémorables qui efface l'éclat des plus brillantes époques de l'antiquité! La commission désire comme vous, Messieurs, que dans cet édifice soit déposée l'épée de l'Empereur, ce glaive devant lequel disparurent les armées ennemies. Là se rassemblera le peuple pour être témoin des récompenses décernées aux services éminents rendus à la patrie, pour entendre l'éloge de ses plus zélés défenseurs; là, tous les objets qui s'offriront à ses regards élèveront son âme, enflammeront son courage et porteront tous les genres de vertus jusqu'au plus haut degré d'enthousiasme. Il est encore un autre objet universellement réclamé; c'est l'institution d'une fête nationale pour célébrer l'anniversaire de la naissance de Napoléon. Ce sera la fête du peuple français, puisqu'il y trouvera l'occasion de présenter à son auguste chef un nouvel hommage de son amour et de son respect. La commission a réuni toutes ces pensées pour en former un vœu qu'elle me charge de vous proposer en ces termes : Le Tribunat exerçant le droit qui lui est accordé par l'article 29 des Constitutions de l'Empire; Considérant que des gages éternels de la reconnaissance nationale sont dus à un monarque qui fait la gloire et le bonheur de son peuple, et dont la vie offre un tissu d'actions héroïques; Qu'il n'est pas d'expressions qui puissent peindre l'étendue et la rapidité des prodiges opérés par Napoléon et les armées françaises, surtoutdans cette campagne à jamais mémorable, terminée si glorieusement par la victoire d'Austerlitz; que tant de sujets d'admiration et de gratitude doivent être transmis à la postérité par des monuments où tout rappelle de si précieux souvenirs ; Emet le vœu : 1° Que sur une des principales places de la capitale, il soit érigé une colonne surmontée de la statue de l'Empereur. Cette colonne portera pour inscription A Napoléon le Grand, la Patrie reconnaissante. La place recevra le nom de Napoléon le Grand. : 2o Qu'il soit élevé un édifice où soient réunis les chefs-d'œuvre des arts destinés à consacrer la gloire de Napoléon et des armées françaises. Que dans ce monument soit déposée, avec l'appareil le plus pompeux, pour y rester pendant la paix, l'épée que l'Empereur portait à Austerlitz, et qu'elle en soit retirée avec la même pompe, si la guerre impose la nécessité d'en faire usage; que dans ce même lieu soient distribués les grands prix que S. M. doit donner, de sa propre main, aux productions du génie et de l'industrie nationale; qu'il soit également destiné aux actes solennels dé la Légion d'honneur et de l'instruction publique. 3° Que chaque année l'anniversaire de la naissance de Napoléon soit célébré par une fête nationale, dont l'éclat soit digne d'un monarque si cher à son peuple. La commission vous propose en outre le projet d'arrêté suivant : Le Tribunat, pénétré d'une sensibilité respectueuse pour le don qui lui a été fait par S. M. l'Empereur et Roi, de huit drapeaux pris sur les ennemis de la France, et voulant perpétuer le souvenir du bienfait et de la reconnaissance; Arrête qu'il sera frappé une médaille en mémoire de l'inauguration de ces drapeaux dans la salle de ses séances. Toutes les propositions de la commission sont unanimement adoptées. La séance publique est levée. Le Tribunat se forme immédiatement en séance secrète. M. Jard-Panvilliers présente un projet d'adresse à S. M. l'Empereur." FIN DE L'AN XIV. 7 PRAIRIAL AN XII (27 mai 1804). Discours adressé à l'empereur par Fran- çois (de Neufchâteau), lors de la prestation du 13 PRAIRIAL AN XII (2 juin 1804). Nomination du président, des ques- teurs et discours de M. Fabre (de l'Aude. 27 PRAIRIAL AN XII (16 juin 1804). Senat.- Nomination de la commission sénatoriale de la liberté de la presse.... 24 MESSIDOR AN XII (13 juillet 1804. Décret impérial. Décret impérial relatif aux 15 THERMIDOR AN XII (3 août 1804). Sénat. — Sénatus-consulte portant suspension des Sénat. Nomination de M. Lamarque en quilte de juge à la cour de cassation. 29 THERMIDOR AN XII (17 août 1804. Sénat. Nomination de législateurs pour les dé- partements de la Côte-d'Or, de la Dordogne, du Doubs, de la Drôme, de l'Hérault, de Indre, des Landes, du Léman, de la Loire (Haute), du Lot, des Pyrénées (Basses), du Rhône, de La Roer, de Saône-et-Loire, de la Sarthe, de la Seine-In- férieure, et de Seine-et-Oise... 27 FRUCTIDOR AN XII (14 septembre 1804). Liste des membres du Corps législatif pendant Liste des membres du Tribunat pendant 10 VENDÉMIAIRE AN XIII (2 octobre 18041 Sénat conservateur. - Nomination de candidats 14 VENDÉMIAIRE AN XIII (6 octobre 1804). 374 376 38 370 - 381 17 BRUMAIRE AN XIII (8 novembre 1804). Sénat conservateur. Nomination d'un sénateur. 381 9 BRUMAIRE AN XIII (19 octobre 1804). Sénat conservateur. - Nomination de législateurs. 382 9 FRIMAIRE AN XIII (30 novembre 1804). Couronnement de l'Empereur. - Discours adressé au pape Pie VII par M. François (de Neufcha- Discours de M. Fontanes, président du Corps 14 NIVOSE AN XIII (4 janvier 1805). -- 15 NIVOSE AN XIII (5 janvier 1805). Corps législatif. - Texte et exposé des motifs, par M. Mollien, d'un projet de loi relatif au rem- boursement des cautionnements fournis par les agents de change, courtiers de commerce et au- tres....... 17 NIVOSE AN XIII (7 janvier 1805). 18 NIVÔSE AN XIII (8 janvier 4805). 22 NIVÔSE AN XII (12 janvier 1803). |