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alcalis, ces acides se dédoublent en hydrogène et en équivalents égaux d'acide acétique et d'un acide de la série C H Oʻ. Ainsi :

acét. de potasse.

form. de pot.

CH' O' + 2 KO, HO = C' H3 KO + C2H KO1 + 2 H. ac. acrylique. CIO H8 0 + 2 KO, HO = C' H3 KO' +

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C6H5 KO' + 2 H. métacét. de pot.

C32 H31 KO1 + 2 H.

éthal. de potasse.

D'autres acides viennent, d'après leurs formules, se placer à côté des précédents; ce sont : l'acide damalurique C'H' O' de M. Stadler; l'acide C26 H2 O', trouvé par M. Heintz dans le suif de mouton; enfin l'acide pyrotérébique de M. Rabourdin C2 H' O. En reprenant l'étude de ce dernier acide, je me suis assuré que l'action exercée sur lui par la potasse le rendait en tout point homologue des acides acrylique, angélique et oléique.

L'acide pyrotérébique s'obtient en faisant agir la chaleur sur l'acide térébique, découvert par M. Bromeis dans le traitement de l'essence de térébenthine par l'acide nitrique. L'acide térébique fond à une température voisine de 200°. Vers 250° une portion se sublime, mais la plus grande partie se décompose en donnant lieu à une vive ébullition. Il se dégage de l'acide carbonique et il passe à la distillation un liquide incolore qui n'est autre chose que l'acide pyrotérébique rénfermant un peu d'acide té– rébique que le courant de vapeur a entraîné et dont on le débarrasse par une nouvelle distillation.

Ainsi obtenu, l'acide pyrotérébique est un liquide incolore, oléagineux, plus dense que l'eau et ne se dissolvant que faiblement dans ce liquide; il faut environ 25 parties

d'eau pour une d'acide. Il est fort soluble dans l'alcool, l'éther; son odeur assez désagréable rappelle celle de l'acide butyrique. Sa saveur est caustique; il produit sur la langue une tache blanche. Son point d'ébullition est de 210°. Un froid de 20° au-dessous de zéro ne le solidifie pas.

L'analyse de cet acide m'a donné les nombres suivants : Oer,575 ont produit

Ce qui donne en centièmes

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HO

08,449

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La calcination du sel d'argent m'a permis de fixer l'équivalent de cet acide: 0,672 ont donné pour résidu 0,332 d'argent, ce qui en centièmes revient à 49,25, au lieu de 49,54 nombre théorique s'accordant avec la formule C'H' Ag O'. La formule de l'acide hydraté serait C'H' O' qui ne diffère de celle de l'acide térébique C11 H1o O3 que par deux équivalents d'acide carbonique C2 O'.

0

0

Lorsqu'on fait tomber goutte à goutte de l'acide pyrotérébique dans de la potasse en fusion, cet acide se décompose en donnant lieu à un abondant dégagement d'hydrogène et à un mélange d'équivalents égaux d'acide acétique et d'acide butyrique qui restent unis à la potasse.

Pour séparer ces deux acides l'un de l'autre, le meilleur moyen consiste à employer le procédé indiqué par M. Liebig. On distille le sel de potasse avec un léger excès d'acide sulfurique, puis on sature par un alcali la moitié du mélange des deux acides ainsi mis en liberté ; on ajoute ensuite l'autre moitié et l'on distille le tout. L'acide

butyrique passe le premier et l'acide acétique reste combiné à la base employée.

Chacun de ces acides a été converti en sel d'argent que l'on a desséché et calciné séparément. Le premier a donné 54,81 d'argent pour 100, au lieu de 55,33 nombre théorique du butyrate. Le second a donné 63,04, au lieu de 64,67 d'argent que devrait fournir l'acétate.

Parallèlement à la série d'acides dont je viens de rappeler les principales propriétés, on pourrait en trouver une seconde qui serait à la précédente, ce que la série succinique est à la série acétique, c'est-à-dire, ne différant l'une de l'autre que par 2 équivalents d'hydrogène en moins et 4 d'hydrogène en plus. La formule générale de ces acides devrait être représentée par C" H"- O'. Ces corps bien connus des chimistes sont :

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Outre cette homologie de composition, plusieurs propriétés semblent devoir rapprocher ces acides. Ils sont tous solides et bibasiques. Leur point de fusion va constamment en montant; il y a une exception pour l'acide camphorique qui fond au-dessous de 100°. Là se bornent jusqu'à présent les analogies; il y a tout lieu de croire qu'une étude plus approfondie permettra d'en découvrir de nouvelles, en même temps que d'autres acides viendront se ranger auprès de ceux que nous venons d'énumérer.

DES FAITS RELATIFS

A L'ACTION DE

L'ÉTHER ET DU CHLOROFORME

SUR LA CIRCULATION,

SUR LA RESPIRATION ET SUR L'APPAREIL MUSCULAIRE,

PAR M. EDMOND SIMONIN.

(Séances du 4 août et du 18 août 1854.)

I.

RÉSUMÉ DES Faits relatifs à L'ACTION DE L'Éther et a CELLE DU CHLOROFORME SUR LA CIRCULATION ET SUR LA RESPIRATION.

L'action de l'éther et du chloroforme sur la circulation et l'action de ces agents sur la respiration peuvent être exposées simultanément, à raison de la relation intime qui existe entre ces fonctions.

Les expériences les plus concluantes pour étudier

(1) Ce résumé fait suite au mémoire intitulé: Résumé de l'action de l'éther et du chloroforme sur l'intelligence,. ‚-sur les sens, sur la conscience, sur la volonté et sur la sensibilité générale et locale, inséré dans les Mémoires de l'Académie, de l'année 1848, page 421 à 440.

l'action des agents anésthésiques sur la circulation et sur la respiration sont celles où il n'existe pas de lésion organique capable de modifier la circulation et la respiration; dans lesquelles la sensibilité est certainement suspendue; où, pendant un certain temps, l'on n'observe ni émotion, ni mouvements, ni cris; enfin, où l'on ne peut songer à rapporter les modifications observées dans les fonctions circulatoire et respiratoire à l'usage et au mode d'emploi des appareils. Les éthérisations rectales, à raison de la liberté complète laissée à la respiration, ont, par conséquent, une grande valeur dans l'étude dont il s'agit, et les éthérisations dans lesquelles les appareils spéciaux ne sont pas employés peuvent aussi, plus facilement, décéler la vérité que les faits d'éthérisme déterminés à l'aide de ces appareils.

Les fonctions de la circulation et de la respiration sont modifiées de la même manière par l'éther et par le chłoroforme, ainsi que cela a été observé, déjà, dans les faits relatifs à l'intelligence, à la conscience, à la volonté, aux sens, à la sensibilité générale et à la sensibilité locale.

Quelle que soit la méthode d'éthérisation employée (méthode rectale, méthode des inhalations), quel que soit le procédé d'inhalation mis en usage (inhalation de l'éther à l'aide de l'appareil à deux tubulures, de l'appareil à fumigations, de l'appareil Charrière; inhalations du chloroforme sans appareil spécial; à l'aide de l'appareil à soupapes sphériques), l'éther et le chloroforme font naitre des phénomènes et des symptômes analogues et parfois exactement semblables.

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