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Ywill take again these important questions, that memoir is the first exposition of the idea. Hire time and space want.

The chinese text of this instruction is placed at end of this volume.

APPAREIL

POUR SERVIR A LA DÉMONSTRATION DE LA THÉORIE

DE LA FLAMME,

PAR M. J. NICKLES.

La flamme est un gaz en combustion; tous les auteurs sont d'accord sur ce point, la flamme de la bougie, celle de la lampe à huile ou la flamme du bois tirent leur aliment des produits de décomposition de ces combustibles, produits qui prennent naissance sous l'influence de la chaleur qui se développe à mesure que la combustion se propage. Les gaz combustibles provenant de cette distillation sèche, sont des hydrogènes carbonés; ils s'accumulent dans l'intérieur de la flamme et constituent le còne obscur qui entoure la mèche de la bougie; au contraire, la partie éclairante de la flamme est formée par les gaz en combustion à la faveur de l'oxygène de l'air; les produits ultimes de cette combustion sont de la vapeur d'eau et de l'acide carbonique portés à une haute température et doués, par conséquent, d'une force ascensionnelle considérable, précisément en vertu de la lé– gèreté spécifique qu'ils ont acquise par l'action de la chaleur.

Ces gaz sont toujours accompagnés d'une certaine quantité d'azote ne provenant pas directement de l'air atmosphérique, comme on pourrait le croire, mais puisé dans l'intérieur même de la flamme. Cet azote tire son origine de l'air atmosphérique qui pénètre la flamme par endosmose, comme il pénètre dans un ballon de baudruche rempli d'hydrogène. Les hydrocarbures du cône obscur se brûlent au contact de l'oxygène de l'air et constituent la frange lumineuse qui entoure ce cône; tandis que l'azote, inerte dans cette circonstance, se mélange aux hydrocarbures du réservoir opaque pour s'échapper ensuite en société du gaz carbonique et de la vapeur d'eau provenant de la combustion.

D'où il suit que le maximum de chaleur se trouve dans la partie éclairante de la flamme, puisque c'est là que la combustion s'opère; que le minimum de température se localise au contraire dans le còne sombre qui renferme tous les matériaux propres à la combustion.

Tous les traités sont d'accord sur la nature de ces matériaux, mais tous se taisent sur la présence de l'azote, probablement parce qu'ils ignorent ce fait qui a été constaté par M. Hilgard; si j'insiste sur ce même fait, c'est que j'ai pu le vérifier à l'aide de l'appareil que je vais décrire.

J'ai disposé cet appareil pour mieux faire comprendre à mes auditeurs la théorie que je viens de résumer. Trèssimple aux yeux des personnes qui sont familiarisées avec cet ordre d'idées, elle ne laisse pas que de présenter quelques difficultés pour les débutants, difficultés qui

disparaitraient, si on pouvait soutirer le gaz combustible qui produit la flamme et le brûler ensuite indépendamment de la bougie. C'est précisément ce que permet de faire l'appareil représenté par la figure ci-jointe, et dont la marche peut être comprise au premier coupd'œil A est un aspirateur; il reçoit en b un bouchon percé d'un trou dans lequel on engage un tube de verre recourbé et effilé, ou mieux encore un chalumeau ordinaire. L'aspirateur étant plein d'eau, on le place de manière à ce que la pointe du chalumeau puisse plonger dans le còne obscur de la flamme que l'on choisit à dessein un peu forte. Les choses étant ainsi disposées on ouvre le robinet en e; l'eau s'écoule et aussitôt la flamme baisse à vue d'œil; en même temps, on voit un gaz blanc pénétrer dans l'aspirateur. Si l'eau ne s'est pas écoulée trop promptement et si le bec du chalumeau a été constamment plongé dans le cône obscur n, on n'a qu'à déboucher l'aspirateur et en approcher une allumette enflammée pour voir le gaz prendre feu. Si, au contraire, l'aspiration a été faite trop vite, si la flamme n'a pas été assez fournie ou si l'appareil a absorbé plus de gaz que la mèche n'en pouvait fournir, alors le gaz aspiré contient de notables proportions d'azote et d'acide carbonique. Dans ce cas, l'inflammation n'a pas lieu; cependant, dans cette condition défavorable elle peut encore être déterminée si on a soin de secouer le gaz avec un peu de potasse ou de soude, afin d'absorber l'acide carbonique.

Ainsi, d'une part, diminution de la flamme lorsque l'aspiration a lieu; d'autre part, présence d'un gaz combustible dans le vase aspirateur; ces deux faits, trèssimples, parlent plus clairement aux yeux d'un débutant que toutes les paroles ou toutes les théories.

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J'ajoute maintenant que si l'expérience a été bien conduite, si l'on a eu soin de faire plonger constamment le bec du chalumeau dans l'intérieur du cône obscur, si enfin, l'aspiration a été faite lentement avec de l'eau bouillie et privée d'air, on peut, à l'aide des procédés eudiométriques ordinaires, constater sans peine, dans le gaz, la présence d'une certaine quantité d'azote.

La flamme qui offre le plus de sécurité sous ce rapport est celle de la lampe d'émailleur, la mèche y est considérable et le bec du chalumeau constamment entouré de substances gazeuses provenant de la décomposition des corps gras. Aussi, l'intérieur de l'aspirateur est tapissé d'hydrocarbures blanchâtres provenant de la destruction de l'huile et de matière grasse résultant d'une décomposition imparfaite.

Enfin, en effilant le bec du. chalumeau, de manière à le proportionner aux dimensions de la flamme en expé- ́ rience, on peut se servir de cet appareil pour étudier toute espèce de flamme tant au point de vue des gaz qui l'alimentent que des composés qui en dérivent.

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