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commissaires de son arrondissement; ceux-ci en feront rapport aux commissaires centraux qui ordonneront, s'il y a lieu, sa radiation des registres de la confédération, et le tiendront même, selon la gravité des cas, réputé pour láche.

Cette décision sera transmise au commandant de la garde nationale, dont le confédéré rayé fait partie, avec invitation de la faire connaître, à l'ordre, il en sera adressé un exemplaire à tous les comités

de la confédération.

14. Il sera, par l'intermédiaire de M. le préfet d'Ille-et-Vilaine, sollicité du Gouvernement, pour les commissaires de la confédération, la permission de se réunir à Rennes, dans le courant du mois de mai prochain, à l'effet de prêter solennellement au Champs-de-Mars le serment d'obéissance aux constitutions de l'Empire et de fidélité à l'Empereur, et de s'engager à remplir toutes les conditions imposées par le présent acte fédératif; pourront se joindre à eux tous les membres de la fédération qui le désireront.

15. Toute espèce de marque distinctive entre les confédérés, autre que celle des grades qu'ils occuperaient dans la garde nationale ou dans l'armée, et les décorations qu'ils auraient obtenues, enfin tout signe qui les annoncerait extérieurement comme faisant partie de l'association, est formellement interdite.

16. Le présent acte fédératif cessera d'avoir son effet aussitôt que S. M, daignera faire connaître que les dangers de la patrie ont cessé.

Fait à Rennes, par les citoyens de tous âges et de

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toute condition, réunis avec MM. les commissaires de Nantes et de Vannes, et les écoles de droit, de chirurgie, etc. etc., sous l'agrément de l'autoritė, dans l'une des salles du Palais de Justice, le 24 avril 1815.

Les commissaires,

BLIN, ROUXEL-Langotiere, GAILLARD-DE-Kerbertin,

BINET aîné.

(Et suivent plus de trois mille signatures. ;

Strasbourg, le 24 avril.

Des lettres de Pétersbourg confirment la nouvelle de l'invitation faite à l'empereur Alexandre par le senat russe de revenir dans sa capitale.

Le nombre des troupes qui se trouvaient dans le duché de Bade a diminué. Un corps de 16,000 Autrichiens, commandé par un prince Colloredo, qui devait se rendre sur la frontière du grand-duché, a reçu l'ordre de se porter en Italie.

Le 20, quelques soldats badois ont passé le Rhin et sont venus piller le village de Markolsheim.

Paris, le 29 avril.

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Aujourd'hui, à huit heures du matin, S. M. a passé la revue de deux divisions d'infanterie et de cavalerie, et d'un grand train d'artillerie du corps de réserve. Après la parade, ces troupes sont parties de Paris pour s'approcher des frontières.

EXTRAIT DU MONITEUR.

Du lundi 1er mai 1815.

EXTÉRIEUR.

ITALIE.

Plaisance, le 19 avril.

L est entré dans notre ville deux régimens piémontais, mal équipés, et qui avaient éprouvé de nombreuses désertions dans leur marche. Ces troupes feront partie de notre garnison, et occuperont la citadelle, que l'on a mise en état de siège. Les Napolitains ont exécuté un mouvement sur toute la ligne du Pô. Il paraît que S. M. a voulu n'agir que lorsque les villes seraient en état de fournir à l'armée de l'indépendance le nombre d'hommes nécessaires pour s'opposer efficacement aux Autrichiens.

On débite que le congrès a décidé du sort de l'Italie, et que Parme et Plaisance sont réunis aux provinces autrichiennes. Nous ne savons pas ce qu'il y a de vrai dans ces bruits, mais leur effet a redoublé l'énergie et la haine de nos habitans contre les Autrichiens.

Notre pays est ruiné. La dette de la ville seule de plaisance s'élève à 19 millions, monnaie du pays, pour les fournitures faites aux Autrichiens. Notre

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commerce est nul. La navigation du Pô est peu

sûre.

Le bruit se répand que Murat a battu à Césenne les Autrichiens, qui marchaient pour lui couper la retraite.

Cette affaire, qu'on dit avoir été très-brillante, a coûté très-peu aux Napolitains. Leurs ennemis ont perdu 1700 hommes tués ou blessés, 3,500 prisonniers et tonte leur artillerie.

Le général Campana, arrivé au moment de l'engagement, en a décidé le succès.

ANGLETERRE.

Londres, le 26 avril.

Lord Castlereagh a présenté hier au soir à la chambre des communes la substance du traité du 23 mars dernier, avec le memorandum, portant que nous consentons à nous joindre à l'effort commun contre le pouvoir de Napoléon Bonaparte: mais il a désavoué toute intention d'imposer aucune sorte de gouvernement à la France. M. Whitbread, suivant sa coutume, a demandé que cette explication fût expliquée. Il a desirė savoir si d'après ce traitė il était possible d'éviter la guerre, Napoléon conservant le pouvoir dont il jouit en ce moment en France? Lord Castlereagh a répondu à cela, « que l'engagement formé par les puissances alliées pouvait bien être dissous, mais que certainement l'intention de l'association, au moment où elle avait eu lieu, avait été de combattre le pouvoir de Napoléon. Tout en admettant la possibilité que ce

traité fût dissous, il laissait a-t-il dit, à l'honorable gentleman à juger de cette probabilité d'après l'apparence des choses.

MEMORANDUM.

Bureau des affaires étrangères.

Du 25 avril 1815.

Il a été ordonné de ratifier le traité dont la substance a été donnée ci-dessus, et il a été notifié de la part du prince-régent aux hautes parties contractantes, que telle était la volonté de S. A. R., agissant pour et au nom de S. M., que lesdites ratifications soient échangées en due forme contre les actes semblables de la part des puissances respectives, Sous une déclaration explicatixe de la teneur suivante, quand à l'art. 8 dudit traitė.

DÉCLARATION.

Le soussigné, en échangeant les ratifications dn traité du 25 mars dernier de la part de sa cour, en a reçu l'ordre de déclarer que l'article 8 dudit traité par lequel sa majesté trèschrétienne est invitée d'y accéder sous certaines stipulations, doit être entendu comme liant les parties contractantes sous des principes de sécurité mutuelle, à un commun effort contre la puissance de Napoléon Bonaparte, en exécution de l'article 3 dudit traité; mais, qu'il ne doit pas être entendu comme obligeant S. M. britannique à poursuivre la guerre dans la vue d'imposer à la France aucun gouvernement particulier; que!que sollicitude que le prince-régent doive ap

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