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prit public est excellent dans tout le département de la Haute-Vienne.

Nantes, le 20 avril.

Un grand nombre de jeunes gens de cette ville ont, dit-on, été s'offrir à M. le lieutenant-général comte Charpentier, pour partir, en cas de guerre, comme garde impériale volontaire.

Il ne se passe pas un jour sans qu'il y ait plusieurs enrôlemens volontaires à la mairie de notre ville et chez les maires des différentes communes du département. Cependant aucun appel n'a été fait aux départemens.

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Strasbourg, le 23 avril au soir, (arrivéə le 24 matin. ) Le général Molitor à Son Exc. le ministre de la guerre.

J'ai à peine commencé l'organisatiou de la garde nationale, que les bataillons de grenadiers se lèvent de tous côtés.

J'avais annoncé des résultats pour le 30; dès demain les premiers bataillons du Haut-Rhin seront entièrement organisés, et ils entreront dans les garnisons.

Toute l'Alsace est enflammée du plus noble patriotisme.

EXTRAIT DU MONITEUR.

Du mercredi 26 avril 1815.

EXTÉRIEUR.

TURQUI E.

Constantinople, le 10 février.

Le chargé d'affaires du prince souverain des Pays

Bas a invité plusieurs fois la légation de France à le reconnaître en cette qualité; mais il ne lui a pas répondu, parce qu'elle n'a reçu aucune instruction à cet égard.

La Porte ne permet à aucun vaisseau de guerre d'entrer dans le canal des Dardanelles. Si l'ambassadeur du roi de France qu'on annonce se rend à Constantinople par mer, il faudra qu'il prenne à l'entrée du canal un bateau du pays.

ITALIE.

Milan, le 10 avril.

On refuse ici des passeports à tous les Français ; ceux qui viennent de Rome sont obligés de s'en retourner par le Tyrol.

M. Darlincourt, colonel au service de Naples, ayant passé ici pour se rendre auprès de son roi, a été arrêté, quoiqu'il n'eût pas de papiers qui pussent le compromettre, et qu'il n'eût même pas

E

connaissance du commencement des hostilitès; op vient de le conduire sous escorte, les uns disent au quartier général, suivant d'autres, dans une forteresse..

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Le gouvernement autrichien est devenu encore plus ombrageux. Il craint les Français, les Napolitains, les Italiens et surtout l'opinion; c'est, au reste, son plus puissant ennemi.

Les Autrichiens sont trop peu craints et trop peu estimés ici, pour que leur autorité puisse s'y maintenir long-temps.

Ils parlent de je ne sais quel royaume d'Italie avec un vice-roi à Milan. On trouve cette mesure trop tardive.

L'Italie entière n'a plus qu'une voix et qu'un vou. Le mot seul d'indépendance a enflammė toutes les têtes.

On ne peut peindre l'enthousiasme des Bolonais. La lenteur ordinaire des Autrichiens les fait trouver en ce moment au dépourvu. Ils espèrent pourtant que les renforts qui leur arrivent, serodt en ligne pour le 20. Ils ont évacué, d'ici leurs hôpitaux, et ils emportent leurs magasins et les envoient à Véronne. On ne comprend rien à leur plan de campagne. Ils prennent en ce moment la mauvaise position de l'Oglio, et leur quartier-général est à Bozzolo.

Des Napolitains ont battu, le 4, les Autrichiens au Panaro.

Ils sont entrés à Ferrare au milieu des cris de joie. On prétend qu'ils menacent Mantoue.

L'armée napolitaine a pris le nom d'armée ita

lienne.

On ne sait ici de la France que ce que la police veut qu'on sache. Depuis le 25, on n'a plus de journaux français.

L'estime personnelle dont jouit M. de Bellegarde a pu seule empêcher jusqu'ici l'explosion du mėconteutement et de l'esprit national. On attend les événemens avec une vive curiosité et une grande impatience.

Véronne, le 11 avril.

Les approvisionnemens extraordinaires que l'on forme sur la ligne de l'Adige ont achevé d'enlever tous les grains et d'augmenter le prix du pain et du maïs. Plusieurs fois le peuple a arrêté les troupes revenant des distributions de vivres et de fourrages, et les leur a enlevées. Les Autrichiens font manger le maïs à leurs chevaux, et la consommation en est telle que le peuple s'est cru en droit d'assurer par la force sa substance.

Il est douteux que les troupes autrichiennes se maintiennent long-tems sur leurs lignes.

On dit que des corps de troupes italiennes, ralliées sous les drapeaux de l'indépendance occupent les défilés des montagnes qui conduisent dans le Tyrol.

La grande entreprise qui s'exécute par l'impulsion des Napolitains et par leur courage, fait disparaître tous les sentimens que la rivalité des nations entretenait. L'Italie veut être une et libre.

On dit que l'Autriche rassemble des forces considérables dans la Croatie.

Génes, le 16 avril.

On attend dans cette ville le comte Nugent, qui a essuyė, dit-on, un échec assez considérable. Il paraît qu'avec les troupes que ce général pourra rassembler, et que l'on estime à-peu-prés à 17 mille hommes, il se propose d'observer la route de Gênes à Alexandrie, et qu'il aura son quartier-général à Stradella.

- Le roi de Sardaigne est toujours ici. Notre ville. est dans une situation qu'il est facile d'imaginer. Les Anglais nous flattent. Le roi de Sardaigne nous craint. Le roi de Naples semble sourire à nos vœux. Les événemens qui décideront de notre destinée ne peuvent tarder à éclater.

-

On assure que S. M. le roi Charles IV se propose de ne pas quitter Gênes.

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Plusieurs bâtimens anglais sont prêts pour em barquer au besoin les souverains qui chercheront un asyle hors de notre ville.

Plaisance, le 14 avril.

Quatre régimens piemontais forment la garnison de notre ville. On dit qu'elle sera augmentée demain de deux autres qui ont couché à Broni, et qui marchent en toute hâte. Les troupes napolitaines ont leur quartier-général à Saint-Lazare, à un mille de la ville. Toutes les portes sont fermées, excepté celle de la Trebbia. Le roi de Naples est arrivé aujourd'hui à Saint-Lazare, et a fait sommer la place de se rendre.

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