Page images
PDF
EPUB

qu'elles me témoignent, j'ai l'espoir qu'elles me soutiendront dans mes efforts pour la pacification de l'Ile de Crète, ainsi que pour le bien-être et la prospérité de toute la population Crétoise."

Prince George then handed a copy of his reply to the Russian Minister, and after His Royal Highness had shaken hands with the four Representatives, who offered their congratulations, they withdrew.

On account of illness I was not present; but was replaced by Mr. Arthur Leveson-Gower, the Secretary of this Legation.

The Marquess of Salisbury.

I have, &c.,

EDWIN H. EGERTON.

Sir N. O'Conor to the Marquess of Salisbury.-(Received December 5.)

MY LORD,

Constantinople, December 1, 1898. WITH reference to your Lordship's telegram of the 27th ultimo, I have the honour to transmit herewith copy of the note verbale to be presented to-day by the Dragomans of the four Embassies, notifying to the Sublime Porte the selection of Prince George of Greece as High Commissioner of Crete. I have, &c., The Marquess of Salisbury.

(Inclosure.)-Draft Note.

N. R. O'CONOR.

Au nom de leurs Gouvernments respectifs, les Représentants de France, de Grande-Bretagne, d'Italie, et de Russie se plaisent à constater que le Gouvernement Ottoman, se conformant au désir manifesté dans la note collective remise à la Sublime Porte le 5 Octobre, 1898, a pris les mesures propres à assurer la pacification définitive de la Crète.

Les Gouvernements des quatre Puissances sont en conséquence tout disposés à confirmer les droits suprêmes de Sa Majesté Impériale le Sultan sur la Crète et à garantir la vie et les intérêts des Musulmans Crétois. Ayant jugé d'un commun accord que le moment était venu d'assurer l'établissement de la nouvelle organisation autonome de la Crète, ils sont convenus à cet effet de mettre un terme à la mission transitoire exercée collectivement par les Amiraux et de confier à un Délégué commun le mandat d'assurer l'ordre et la sécurité en Crète, d'organiser les services administratifs, et d'affecter à cet objet une partie des revenus de l'île. Les quatre Puissances ont choisi pour exercer les fonctions de Haut Commissaire Son Altesse Royale le Prince Georges de Grèce. En informant son Excellence M. le Ministre des Affaires Étrangères de cette déléga

tion, les quatre Représentants doivent ajouter qu'elle est instituée pour un délai de trois ans.

Les quatre Puissances ne doutent pas que de son côté le Gouvernement Ottoman ne comprenne qu'il a tout intérêt à faciliter le succès de l'œuvre pacificatrice confiée au Haut Commissaire.

[blocks in formation]

The Marquess of Salisbury to Sir H. Drummond Wolff*

(Telegraphic.)

Foreign Office, December 10, 1898. You should concert with the Representatives of France, Russia, and Italy for communicating to the Government to which you are accredited notice which has been issued by the Admirals of the four Powers in Cretan waters that blockade of Crete has been raised from the 5th December, but that importation of arms and munitions of war is absolutely prohibited.

Sir E. Monson to the Marquess of Salisbury.-(Received December 14.)

(Telegraphic.) Paris, December 14, 1898. THE proposal to allow 150,000 fr. per annum to Prince George as Governor of Crete is agreed to by M. Delcassé.

Sir E. Egerton to the Marquess of Salisbury.-(Received December 15.)

MY LORD,

Athens, December 8, 1898.

As it appears that it is almost essential that an advance should be made to Prince George for his immediate expenses, the four Representatives have agreed to ask their respective Governments for the immediate grant of an advance of 12,500 fr. (500l.) to make up 50,000 fr., which can be paid to the National Bank to the Prince's credit. I have, &c.,

The Marquess of Salisbury.

EDWIN H. EGERTON,

Also to Sir F. Plunkett, Mr. Howard, Mr. Fane, Sir H. MacDonell, Mr. J. G. Kennedy, Sir J. Pauncefote, Mr. Pakenham, Sir F. Lascelles, Sir H. Rumbold, Sir N. O'Conor, and Sir E. Egerton.

Sir N. O'Conor to the Marquess of Salisbury.-(Received
December 17.)

MY LORD,

Constantinople, December 11, 1898. WITH reference to my despatches of the 1st instant, I have the honour to transmit to your Lordship herewith copy of the note verbale which the Porte has addressed to the four Embassies, acknowledging the notification of the appointment of Prince George as High Commissioner in Crete. I have, &c., The Marquess of Salisbury.

(Inclosure.)-Note Verbale.

N. R. O'CONOR.

LA Sublime Porte a l'honneur d'accuser réception des deux notes verbales que MM. les Premiers Drogmans lui ont remises pour l'informer que les quatre Puissances sont tout disposées à confirmer les droits suprêmes de Sa Majesté Impériale le Sultan sur la Crète et à garantir la vie et les intérêts des Musulmans Crétois, qu'elles ont choisi le Prince Georges en qualité de Haut Commissaire chargé d'assurer l'ordre et la sécurité dans l'île et d'y organiser les services administratifs, et que le mandat confié au Haut Commissaire lui impose le devoir de maintenir et de respecter les privilèges de la Dette Publique Ottomane en Crète.

Le Gouvernement Impérial, afin de témoigner ses intentions sincères touchant le maintien de la paix générale en Europe et vu que son indépendance et son intégrité territoriale sont placées, de par les Traités, sous la sauvegarde des Puissances, prenant acte des assurances qui lui ont été données à maintes reprises par les Grandes Puissances concernant le maintien des droits souverains de Sa Majesté Impériale le Sultan sur la Crète et la recherche des moyens propres à donner satisfaction à ses vœux légitimes, s'est conformé jusqu'à présent à leur désir. Cependant il avait signalé aux Cabinets par l'intermédiaire de ses Représentants quelle impression l'envoi du Prince Georges en Crète, à quelque titre que ce fût, était de nature à produire dans l'Empire, en exposant en même temps son opinion et ses observations à ce sujet.

Le Gouvernement Impérial, en réitérant son ferme espoir de voir ses vœux légitimes, découlant de ses droits souverains, dont le maintien est une nouvelle fois affirmé dans la note verbale précitée, pris en sérieuse considération, est persuadée que les Puissances, dans leurs sentiments de justice et d'équité, voudront bien en assurer la réalisation par des faits.

Sublime Porte, le Décembre 1898.

Sir N. O'Conor to the Marquess of Salisbury.—(Received
December 17.)

MY LORD,

Constantinople, December 12, 1898. THAT Some effective guarantee should be taken for the loan of 1,000,000 fr. promised to Crete by each of the four Powers, will be desirable not only in their own interest, but also in the interests of the Cretans themselves, whose administrative inexperience will otherwise be likely to lead to waste and extravagance.

A further loan will certainly have to be contracted in order to establish an autonomous and satisfactory system of administration, and if left to their own resources, the Cretans will find it very difficult to borrow on reasonable terms.

Discussing this matter a few days ago with my colleagues we agreed to lay certain considerations before our respective Governments, and the Italian Ambassador was good enough to offer to draw up a Memorandum embodying the views we had expressed on the subject.

This Memorandum I now have the honour to inclose herewith to your Lordship. If it meets with your Lordship's approval and that of the other Governments concerned, a joint proposal may possibly be made for the establishment of a temporary financial control in Crete.

It is not at all improbable that Prince George will be very glad to have this condition imposed upon him by the Powers.

The Marquess of Salisbury.

I have, &c.,

(Inclosure.)-Memorandum.

N. R. O'CONOR.

EN se prêtant à une avance de 4,000,000 fr. au Gouvernement Provisoire de la Crète, les Puissances ont acquis sans doute le droit d'exercer une certaine surveillance sur l'administration financière de l'île; elles ont, entre autres, un intérêt immédiat à s'assurer du recouvrement de cette avance sur le produit de l'emprunt projeté, qui ne pourra, d'ailleurs, être conclu sans une garantie plus ou moins directe de leur part.

Avant que l'administration financière de la Crète soit entrée dans une voie normale, elle aura à passer par deux périodes transitoires distinctes.

Pendant la première période suivant immédiatement l'installation du Haut Commissaire, et jusqu'à la conclusion d'un emprunt régulier, le plus clair des ressources disponsibles de l'ile sera représenté par les 4,000,000 fr. offerts par les Puissances.

Celles-ci ont tout intérêt à ce que cette période anormale soit

abrégée le plus possible, et à ce que ce fond soit administré avec une économie rigoureuse.

La seule garantie propre à les en assurer serait la présence d'un Délégué ou Conseiller Financier, jouissant de leur confiance, placé par elles a latere du Haut Commissaire.

Le Conseiller pourrait être choisi parmi les sujets de quelque État Européen en dehors des Grandes Puissances.

Sa mission serait: de pourvoir aux besoins les plus urgents de la situation au moyen des fonds mis, au fur et à mesure, à sa disposition par les Puissances, auxquelles il aurait à rendre compte de leur emploi sous sa responsabilité personnelle (et éventuellement avec un certain concours des Consuls); de dresser un budget normal des revenus et des dépenses nécessaires de l'île, et de stipuler un emprunt destiné à servir, en premier lieu, au remboursement des avances faites par les Puissances.

La période extraordinaire sus-indiquée ne devrait pas se prolonger au delà de six ou sept mois.

Il y a lieu aussi d'espérer que les besoins n'absorberont pas en entier le crédit de 4,000,000 fr. ouvert par les Puissances, mais il serait urgent dans ce but de procéder immédiatement à la nomination du Conseiller Financier pour le mettre à même d'entrer en fonctions dès le commencement de la mission du Haut Commissaire.

L'emprunt une fois conclu, on entrera dans une nouvelle période transitoire de quatre ou cinq ans, pendant laquelle les revenus de l'île ne suffiront pas encore à subvenir à toutes les dépenses prévues par les Budgets précédemment établis.

Les déficits qui devraient aller graduellement en diminuant seraient comblés alors chaque année par les produits de l'emprunt défalqués de la somme qui aura été remboursée aux Puissances.

Quant au montant de l'emprunt, on avait prévue l'année dernière un chiffre de 6,000,000 fr. Il sera peut-être nécessaire aujourd'hui de l'élever à 7,000,000 fr. ou 8,000,000 fr., mais la somme exacte ne pourra en tout cas être fixée qu'à la suite d'un examen plus approfondi des besoins du pays et de ses ressources.

Quel que soit ce chiffre, il est évident qu'aucun emprunt ne pourra être obtenu sans une garantie plus ou moins positive des Puissances. Au cours des négociations antérieures il a été constaté que la plupart de celles-ci n'étaient pas disposées à assumer en propre une garantie directe impliquant des responsabilités financières, indéterminées pour l'avenir; elles ont déclaré alors que leur garantie serait de nature exclusivement politique et administrative dans le sens qu'elles s'engageraient à assurer que les revenus affectés au service de l'emprunt serait effectivement réservés pour cet objet. Il appartiendra maintenant aux Cabinets de se prononcer sur ce point. Il a de l'importance parce que, si l'on était disposé à accorder

« PreviousContinue »