J.-B.-J. DE MORTIER, ÉDITEUR, Imprimeur de l'Académie royale de Médecine de Belgique, RUE LÉOPOLD, 84, Faubourg de NAMUR. Dieu soit loué, mon cher Paul! vous avez suivi le conseil que je vous donnais à la fin de ma dernière lettre vous avez prié dans toute la franchise de votre cœur ; vous avez demandé à Celui qui est la lumière, d'éclairer vos ténèbres; et quoique vous ne soyez, me dites-vous, que médiocrement exaucé, vous avez éprouvé au dedans de vous-même des sentiments nouveaux, encore ignorés, un mouvement secret, un ébranlement mystérieux qui faisait, pour ainsi dire, doucement frissonner tout votre être. Cet état de l'âme, après l'acte de la prière, est un heureux symptôme. L'Esprit de Dieu en est l'auteur: c'est l'effet ordinaire du premier contact de sa grâce, et comme un don de joyeux avénement dont il gratifie ceux qu'il visite, pour les racheter. Réjouissez-vous donc avec moi; car la pierre de votre cœur est brisée : vous avez tressailli dans les froides régions de la mort. Bientôt, je l'espère, vous en sortirez vainqueur, et vous viendrez chanter avec nous (1) Cette lettre est la troisième d'une série que nous espérons publier. Les deux premières ont paru dans l'ancienne Revue de Bruxelles, dirigée par MM. Dechamps et de Decker. (Note de la Rédaction.) |